Manonviller est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle, en région Grand Est.
Ne doit pas être confondu avec Manonville.
Manonviller | |
![]() Église de l'Assomption. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Meurthe-et-Moselle |
Arrondissement | Lunéville |
Intercommunalité | Communauté de communes du Territoire de Lunéville à Baccarat |
Maire Mandat |
Frédéric Privet 2020-2026 |
Code postal | 54300 |
Code commune | 54349 |
Démographie | |
Gentilé | Manonvillois, Manonvilloises [1] |
Population municipale |
163 hab. (2019 ![]() |
Densité | 23 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 35′ 02″ nord, 6° 39′ 06″ est |
Altitude | Min. 232 m Max. 318 m |
Superficie | 6,98 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Nancy (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Baccarat |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
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Le territoire de Manonviller avec le village au sud, ses quartiers et ses écarts comme la Cure ou Prieuré, la Bergerie, le Moulin et sur la colline le fort Haxo est séparé de Bénaménil par la Vezouze. Son sol est essentiellement argileux difficile à cultiver.
La commune est éloignée de 14 km de Lunéville.
Marainviller | Laneuveville-aux-Bois | Vého |
Thiébauménil | ![]() |
Domjevin |
Bénaménil |
Manonviller est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[5],[6].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (79,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (40,2 %), terres arables (25,1 %), forêts (16,8 %), prairies (14,1 %), zones urbanisées (3,8 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Les documents relatifs au village sont rares avant 1721. Cependant, il a des origines anciennes puisqu'une bulle du pape Eugène III le mentionne pour la première fois en 1148 sous le nom de "Magnovillari" et qu'il y fut trouvée la tombe d'un guerrier franc[9].
Au Moyen Âge et jusqu'à la Révolution française, le bourg et les terres environnantes sont la propriété de l'abbaye de Chaumousey, puis de plusieurs familles nobles[10].
Le bourg souffrit d'un raid de reîtres protestants en 1587; des malheurs de la guerre de Trente Ans[11]; subit les conséquences de la bataille de Bénaménil en 1674; vit les Suédois en 1695[12].
Un premier pont est construit sur la Vezouze en 1746, qui désenclave le site. De 1879 à 1918, la zone devient militairement stratégique avec la frontière allemande non loin.
Le , la ligne de Lunéville à Blâmont et à Badonviller (le LBB) est inaugurée par le ministre Albert Lebrun sans s'arrêter à Manonviller dont le conseil municipal refuse la construction d'une gare. Un arrêt est enfin créé en 1912 et la construction d'un abri en 1923. Le trafic de la ligne fonctionnera jusqu'en 1942[13].
Entre le et le , eurent lieu dans le village et sur le site du fort de violents combats, avec plusieurs bombardements aériens[14] et de nombreux tirs d'artillerie lourde[15].
En 1879 commença la construction d'un fort d'arrêt (type Séré de Rivières), mis en service en 1892, qui eut un rôle notable pendant la Première Guerre mondiale, son but étant de stopper l'avancée des Allemands à l'entrée de la trouée de Charmes.
Cependant, le eut lieu la reddition du fort, totalement isolé, qui capitula après 52 heures de pilonnage intensif de l'artillerie lourde allemande[16],[17],[18], dont des obusiers Skoda de 305 mm qui lui envoyèrent 134 projectiles relayés ensuite par les 59 obus de 420 mm tirés par la Grosse Bertha depuis la voie ferrée d'Avricourt[19].
L'ouvrage résista aux bombardements, mais les soldats risquant l'asphyxie, le commandant de la place ordonna sa reddition.
Le fort permit de retenir peu de temps les troupes allemandes, mais suffisamment pour éviter la chute du Grand Couronné et la prise de Nancy[16].
Le , après le recul des forces allemandes dans ce secteur, les troupes françaises récupéreront un ouvrage totalement ruiné.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 2001 | mai 2020 | Claudine Colas[20] | Retraitée agricole | |
mai 2020 | En cours | Frédéric Privet[20],[21] | Agriculteur sur moyenne exploitation |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[23].
En 2019, la commune comptait 163 habitants[Note 3], en diminution de 8,94 % par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle : +0,38 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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249 | 302 | 296 | 355 | 364 | 369 | 383 | 396 | 407 |
1856 | 1861 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
366 | 353 | 336 | 336 | 467 | 830 | 579 | 530 | 700 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
804 | 796 | 199 | 192 | 186 | 196 | 176 | 188 | 172 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 | 2019 |
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159 | 147 | 135 | 164 | 149 | 144 | 174 | 167 | 163 |
Entre 1886 et 1911, la forte augmentation de la population, qui a plus que doublée, provient de la présence des ouvriers et des militaires dans le fort[26].
Depuis de nombreux siècles, la culture et l'élevage sont les activités principales de la commune.
En , Manonviller compte 25 établissements[27], essentiellement dans l'élevage, la culture et travaux divers[28].
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Blason | De gueules au tétragone bastionné d'or et évidé de gueules accompagné en chef d'une rencontre de bélier accosté d'une volute de crosse et d'une roue de moulin le tout d'argent[34]. ![]() |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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