Mailhac Écouter est une commune française, située dans le nord-est du département de l'Aude en région Occitanie. Ses habitants sont les Mailhacois.
Pour l’article homonyme, voir Mailhac-sur-Benaize.
Mailhac | |
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![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Aude |
Arrondissement | Narbonne |
Intercommunalité | Grand Narbonne |
Maire Mandat |
Serge Debled 2022-2026 |
Code postal | 11120 |
Code commune | 11212 |
Démographie | |
Population municipale |
574 hab. (2019 ![]() |
Densité | 55 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 18′ 17″ nord, 2° 49′ 42″ est |
Altitude | Min. 57 m Max. 247 m |
Superficie | 10,51 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Narbonne (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Sud-Minervois |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du Minervois, un pays de basses collines qui s'étend du Cabardès, à l'ouest, au Biterrois à l'est, et de la Montagne Noire, au nord, jusqu'au fleuve Aude au sud. Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le Répudre, le ruisseau de Saint-Jean de Caps et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé d'une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Mailhac est une commune rurale qui compte 574 habitants en 2019, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Narbonne. Ses habitants sont appelés les Mailhacais ou Mailhacaises.
Le patrimoine architectural de la commune comprend un immeuble protégé au titre des monuments historiques : l'Oppidum du Cayla, classé en 1961.
Commune située dans le Minervois, sur le Répudre. Elle est limitrophe du département de l'Hérault.
Aigues-Vives (Hérault) | Agel (Hérault) (par un quadripoint) | |
Aigne (Hérault) |
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Bize-Minervois |
Oupia (Hérault) |
Pouzols-Minervois | Sainte-Valière |
La commune est desservie par la ligne 19 des Autobus de Narbonne.
La commune est dans la région hydrographique « Côtiers méditerranéens »[2], au sein du bassin hydrographique Rhône-Méditerranée-Corse[3]. Elle est drainée par le ruisseau du Répudre, le ruisseau de Saint-Jean de Caps, le ruisseau de Bouissède, le ruisseau de Fontenille, le ruisseau de la Graviale, le ruisseau de Landure, le ruisseau de Saint-Pons, le ruisseau des Fourques, le ruisseau des Prats et le ruisseau des Roumanisses, qui constituent un réseau hydrographique de 17 km de longueur totale[4],[Carte 1].
Le Répudre, d'une longueur totale de 13,3 km, prend sa source dans la commune d'Aigne et s'écoule vers le sud. Il traverse la commune et se jette dans l'Aude à Paraza, après avoir traversé 5 communes[5].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[6]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[7].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[6].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Argeliers », sur la commune d'Argeliers, mise en service en 1946[11] et qui se trouve à 7 km à vol d'oiseau[12],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 15,4 °C et la hauteur de précipitations de 611,6 mm pour la période 1981-2010[13]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Carcassonne », sur la commune de Carcassonne, mise en service en 1948 et à 40 km[14], la température moyenne annuelle évolue de 13,7 °C pour la période 1971-2000[15], à 14,1 °C pour 1981-2010[16], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[17].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 4] est recensée sur la commune[18] : la « serre d'Oupia » (745 ha), couvrant 4 communes dont 2 dans l'Aude et 2 dans l'Hérault[19].
Mailhac est une commune rurale[Note 5],[20]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 1],[21].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Narbonne, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 71 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (67 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (72,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (48,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (19,9 %), zones agricoles hétérogènes (18,1 %), forêts (5,8 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (4,9 %), zones urbanisées (2,4 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Mailhac est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[23]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[24].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Répudre. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1992, 1994, 1996, 1997, 1999, 2002 et 2009[25],[23].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 95,2 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (75,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 314 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 314 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 94 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[26],[Carte 3].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Mailhac est classée en zone 2, à savoir zone à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments[27].
La colline du Cayla, au nord du village, a abrité une importante agglomération protohistorique, depuis la fin de l'âge du bronze (probablement depuis la fin du XIe siècle avant notre ère). Ce village, dont la fouille (par Odette et Jean Taffanel) a permis de constituer un ensemble de référence archéologique pour le Sud de la France, a été occupé jusqu'au Ve siècle avant notre ère. Il a été, dans sa dernière période d'occupation, un important centre élisyque. Au VIIe siècle, une interruption s'est produite dans l'occupation du site de hauteur. Des fouilles plus récentes (Thierry Janin, centre archéologique de Lattes) ont pu révéler la présence d'un habitat en plaine : Le Traversant, durant cette période de transition. À ces occupations sont associées des nécropoles : du Moulin (IXe-fin VIIIe siècle avant notre ère) et du Grand Bassin (VIIe siècle avant notre ère)[28]. Il s'agit de nécropoles à incinération : les sépultures ont la forme de fosses rondes recouvertes d'une cercles de pierres. À l'intérieur, les cendres du défunt sont déposées dans une urne à même le sol avec de nombreux vases et objets de parure en accompagnement.
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Blason | Fascé de gueules et de sinople aux deux crosses épiscopale d’or passées en sautoir brochant sur le tout, à la tour d’argent maçonnée de sable brochant sur le tout du tout. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1965 | 2001 | Henri Bousquet | ||
mars 2001 | juillet 2020 | Gérard Schivardi | DVG, POI puis POID | Maçon Conseiller général du canton de Ginestas (2003-2009) Candidat à l'élection présidentielle de 2007 |
juillet 2020 | novembre 2021[29] | Jean-Claude Calvet[30] | Viticulteur | |
février 2022 | En cours | Serge Debled | Ancien major de gendarmerie | |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[32].
En 2019, la commune comptait 574 habitants[Note 7], en augmentation de 12,33 % par rapport à 2013 (Aude : +2,52 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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405 | 389 | 430 | 429 | 445 | 451 | 462 | 518 | 512 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
554 | 619 | 662 | 593 | 625 | 685 | 604 | 622 | 664 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
679 | 574 | 536 | 624 | 596 | 598 | 570 | 520 | 421 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
481 | 449 | 403 | 358 | 310 | 373 | 390 | 397 | 473 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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550 | 574 | - | - | - | - | - | - | - |
Mailhac fait partie des communes ayant reçu l’étoile verte espérantiste, distinction remise aux maires de communes recensant des locuteurs de la langue construite espéranto.
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 221 ménages fiscaux[Note 8], regroupant 490 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 17 730 €[I 4] (19 240 € dans le département[I 5]).
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
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Commune[I 6] | 10,4 % | 16 % | 8,2 % |
Département[I 7] | 10,2 % | 12,8 % | 12,6 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 349 personnes, parmi lesquelles on compte 73,7 % d'actifs (65,4 % ayant un emploi et 8,2 % de chômeurs) et 26,3 % d'inactifs[Note 9],[I 6]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Narbonne, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 9]. Elle compte 65 emplois en 2018, contre 93 en 2013 et 62 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 231, soit un indicateur de concentration d'emploi de 27,9 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 56,6 %[I 10].
Sur ces 231 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 47 travaillent dans la commune, soit 21 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 88,9 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 0,4 % les transports en commun, 5,1 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 5,6 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
33 établissements[Note 10] sont implantés à Mailhac au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 11],[I 13].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
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Nombre | % | % | |
Ensemble | 33 | ||
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 6 | 18,2 % | (8,8 %) |
Construction | 2 | 6,1 % | (14 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 12 | 36,4 % | (32,3 %) |
Information et communication | 1 | 3 % | (1,6 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 5 | 15,2 % | (13,3 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 3 | 9,1 % | (13,2 %) |
Autres activités de services | 4 | 12,1 % | (8,8 %) |
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 36,4 % du nombre total d'établissements de la commune (12 sur les 33 entreprises implantées à Mailhac), contre 32,3 % au niveau départemental[I 14].
Les trois entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[35] :
La commune est dans la « Région viticole » de l'Aude, une petite région agricole occupant une grande partie centrale du département[36], également dénommée localement « Corbeilles Minervois et Carcasses-Limouxin »[Carte 5]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 12] sur la commune est la viticulture[Carte 6].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 67 | 54 | 35 | 32 |
SAU[Note 13] (ha) | 542 | 532 | 358 | 353 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 67 lors du recensement agricole de 1988[Note 14] à 54 en 2000 puis à 35 en 2010[38] et enfin à 32 en 2020[Carte 7], soit une baisse de 52 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 60 % de ses exploitations[39],[Carte 8]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 542 ha en 1988 à 353 ha en 2020[Carte 9]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 8 à 11 ha[38].