Oupia (en occitan Opian) est une commune française située dans le sud-ouest du département de l'Hérault en région Occitanie.
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Oupia | |
![]() Place de l'Église | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Hérault |
Arrondissement | Béziers |
Intercommunalité | Communauté de communes du Minervois au Caroux |
Maire Mandat |
Laurie Gomez 2020-2026 |
Code postal | 34210 |
Code commune | 34190 |
Démographie | |
Gentilé | Oupianais |
Population municipale |
237 hab. (2019 ![]() |
Densité | 26 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 17′ 27″ nord, 2° 46′ 02″ est |
Altitude | 95 m Min. 50 m Max. 295 m |
Superficie | 9,04 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Narbonne (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-Pons-de-Thomières |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
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Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par divers petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé d'une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Oupia est une commune rurale qui compte 237 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 582 habitants en 1926. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Narbonne. Ses habitants sont appelés les Oupianais ou Oupianaises.
La commune est limitrophe du département de l'Aude.
Beaufort | Aigne | Mailhac (Aude) |
![]() |
Pouzols-Minervois (Aude) | |
Olonzac | Paraza (Aude) (par un quadripoint) |
Ancré au cœur du Minervois essentiellement calcaire, Oupia est adossé au pied de la Serre, colline arrondie du tertiaire couverte d'une végétation de garrigue.
Le village s'ouvre vers le sud-ouest, dominant une vaste plaine de dépôts alluvionneux parcourue par le canal du Midi.
À proximité de la voie routière Béziers-Carcassonne.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[2].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lezignan-Corbières », sur la commune de Lézignan-Corbières, mise en service en 1990[7]et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 15,1 °C et la hauteur de précipitations de 722,9 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Carcassonne », sur la commune de Carcassonne, dans le département de l'Aude, mise en service en 1948 et à 35 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 13,7 °C pour la période 1971-2000[11], à 14,1 °C pour 1981-2010[12], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[13].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 4] est recensée sur la commune[14] : la « serre d'Oupia » (745 ha), couvrant 4 communes dont deux dans l'Aude et deux dans l'Hérault[15].
Oupia est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[16],[I 1],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Narbonne, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 71 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (57 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (59,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (52,3 %), forêts (29,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (13,3 %), zones agricoles hétérogènes (4,7 %)[18].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune d'Oupia est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses, et à deux risques particuliers : le risque minier et le risque de radon[19]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[20].
Oupia est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été approuvé en juin 2013 et court jusqu'en 2022, où il doit être renouvelé. Les mesures individuelles de prévention contre les incendies sont précisées par deux arrêtés préfectoraux et s’appliquent dans les zones exposées aux incendies de forêt et à moins de 200 mètres de celles-ci. L’arrêté du réglemente l'emploi du feu en interdisant notamment d’apporter du feu, de fumer et de jeter des mégots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions. L'arrêté du rend le débroussaillement obligatoire, incombant au propriétaire ou ayant droit[Note 7],[21].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 76 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59,3 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 229 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 229 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 85 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[22],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[23].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1997 et 1999.
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[24].
L’étude Scanning de Géodéris réalisée en 2008 a établi pour le département de l’Hérault une identification rapide des zones de risques miniers liés à l’instabilité des terrains[25]. Elle a été complétée en 2015 par une étude approfondie sur les anciennes exploitations minières du bassin houiller de Graissessac et du district polymétallique de Villecelle. La commune est ainsi concernée par le risque minier, principalement lié à l’évolution des cavités souterraines laissées à l’abandon et sans entretien après l’exploitation des mines[26].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune d'Oupia est classée en zone 2, à savoir zone à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments[27].
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Les armes d'Oupia se blasonnent ainsi : d'argent à un mont de sinople chargée d'une rose du champ, au chef d'azur chargé d'un soleil d'or posé au canton dextre du chef[28]. |
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De nombreux vestiges attestent d'une occupation très ancienne; on trouve ainsi de grands ensembles mégalithiques de la Roque Jalabert et les restes de tombes de l’époque gallo-romaine sinon moyenâgeuse au centre même du village. Tout au long de son cheminement historique, Oupia et ses gens du Minervois ont dû affronter les vicissitudes des guerres et des influences, d'abord, romaine en s'ouvrant a la civilisation, puis barbare avec les Wisigoths. Oupia fut miraculeusement épargné à la fois par les conquérants de Simon de Montfort et par la lutte partisane des gens de la ligue et des Huguenots en fin de XVIe siècle. Ainsi, si la commune tire son épingle du jeu jusque sous l'Empire, elle n'en paie pas moins un lourd tribut sous forme de réquisitions d'hommes, de biens et de services divers. Le village comme tant d'autres du midi soutient et participe à des évènements tels « La Révolte des Gueux » de 1907 et les grandes guerres.
Rattaché au comté de Toulouse sous Charlemagne, Oupia dépend dès 1146 du vicomte de Carcassonne (Trencavel) qui, à son tour entre dans le giron de la Couronne de France (1210-1220). À partir du XVe siècle les seigneurs de Sainte-Colombe administrent le village aidés au XVIIe siècle de Consuls. La Révolution partage le Minervois ; Oupia est depuis lié à l’Hérault par la sous-Préfecture de Saint-Pons. Entretemps, la communauté subit la peste de 1652. Les rues sont pavées dès 1734, le pont élargi avec les matériaux de la démolition de portail du fort en 1836. Depuis le milieu du XXe siècle la population ne cesse de décroître, passant de plus de 500 habitants à moins de 300.
Oupia possède un authentique château contemporain de ceux de Lastours et de Minerve de XIIe siècle. Il a subi des transformations notamment au XVIe siècle, mais il reste encore des vestiges apparents de ses limites (mur de la placette entre autres) ; l'ensemble architectural n'a guère été modifié du fait que cette bâtisse a été continuellement habitée. Oupia possède également deux églises, une du XVIIIe siècle dont la plus importante, dédiée à saint Étienne, sur la place du village, de style gothique, abrite une pierre d'autel datée du Ve siècle et une cuve baptismale en grès découverte à côté de tombes gallo-romaines. L'autre plus modeste du XVIIe siècle, Notre-Dame-des-Oliviers représente au milieu du cimetière, la mémoire des disparus.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1792 | 1794 | Philippe Sénégas | ||
1794 | 1796 | Pierre Miquel | ||
1796 | 1798 | Jean (fils) Marty | ||
1798 | 1813 | Jacques Segonne | ||
1813 | 1821 | Joseph Segonne | ||
1821 | 1832 | Jacques Segonne | ||
1832 | 1835 | Jean Baptiste Gaétan Merle | ||
1835 | 1840 | Antoine Tarbouriech | ||
1840 | 1848 | Jacques Segonne | ||
1848 | 1849 | Marc Francès | ||
1849 | 1869 | Jacques Segonne | ||
1869 | 1874 | Philippe Tarbouriech | ||
1874 | 1876 | Jean Baptiste Merle | ||
1876 | 1877 | Pierre Antoine Francès | ||
1877 | 1878 | Jean Baptiste Merle | ||
1878 | 1888 | Pierre Antoine Francès | ||
1888 | 1892 | Antonin Saïsset | ||
1892 | 1896 | Pierre Antoine Francès | ||
1896 | 1908 | Antonin Saïsset | ||
1908 | 1912 | Anselme Coustal | ||
1912 | 1920 | Antonin Saïsset | ||
1920 | 1920 | Gaston Marty | ||
1920 | 1944 | Emile Théron | ||
1944 | 1953 | Louis Durand | ||
mars 1953 | mars 1983 | Roger Dumas | ||
mars 1983 | mars 2008 | Roger Ramoneda | PS | |
mars 2008 | mars 2014 | Jacques Vidal | ||
mars 2014 | 2020 | Patrice Ortega | SE | Retraité |
2020 | En cours | Laurie Gomez | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[30].
En 2019, la commune comptait 237 habitants[Note 8], en diminution de 17,13 % par rapport à 2013 (Hérault : +7,63 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
280 | 287 | 321 | 336 | 339 | 398 | 361 | 364 | 390 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
377 | 379 | 451 | 427 | 513 | 530 | 504 | 481 | 513 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
521 | 514 | 504 | 540 | 582 | 536 | 527 | 423 | 417 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
408 | 368 | 314 | 301 | 252 | 210 | 279 | 282 | 251 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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237 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Gustave Rouanet, né à Oupia le , décédé le à Paris. Journaliste et homme politique, conseiller municipal de Paris, député socialiste de la Seine. Inhumé à Paris au cimetière du Père Lachaise, face au mur des Fédérés.