Agel [a.'ʒɛl] est une commune française située dans le sud-ouest du département de l'Hérault en région Occitanie.
Pour les articles homonymes, voir Agel (homonymie).
Agel | |
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![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Hérault |
Arrondissement | Béziers |
Intercommunalité | Communauté de communes du Minervois au Caroux |
Maire Mandat |
Patrick Cabrol 2020-2026 |
Code postal | 34210 |
Code commune | 34004 |
Démographie | |
Gentilé | Agelois |
Population municipale |
245 hab. (2019 ![]() |
Densité | 20 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 20′ 19″ nord, 2° 51′ 14″ est |
Altitude | 90 m Min. 70 m Max. 257 m |
Superficie | 12,54 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-Pons-de-Thomières |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | agel34.fr |
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Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par la Cesse, le ruisseau d'Aymes, le ruisseau de l'Eglise, le ruisseau de Saint-Jean et par divers autres petits cours d'eau. Incluse dans le parc naturel régional du Haut-Languedoc, la commune possède un patrimoine naturel remarquable : deux sites Natura 2000 (les « causses du Minervois » et le « Minervois ») et deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Agel est une commune rurale qui compte 245 habitants en 2019. Ses habitants sont appelés les Agelois ou Ageloises.
La commune est limitrophe du département de l'Aude.
Saint-Jean-de-Minervois | ||
Aigues-Vives | ![]() |
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Mailhac (Aude) (par un quadripoint) |
Bize-Minervois (Aude) |
La ligne 689 du réseau liO Hérault Transport relie la commune à Cruzy, puis par correspondances à Béziers.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Argeliers », sur la commune d'Argeliers, mise en service en 1946[7] et qui se trouve à 6 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 15,4 °C et la hauteur de précipitations de 611,6 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Carcassonne », sur la commune de Carcassonne, dans le département de l'Aude, mise en service en 1948 et à 43 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 13,7 °C pour la période 1971-2000[11], à 14,1 °C pour 1981-2010[12], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[13].
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[14],[15].
Un espace protégé est présent sur la commune : le parc naturel régional du Haut-Languedoc, créé en 1973 et d'une superficie de 307 184 ha, qui s'étend sur 118 communes et deux départements[16]. Implanté de part et d’autre de la ligne de partage des eaux entre Océan Atlantique et Mer Méditerranée, ce territoire est un véritable balcon dominant les plaines viticoles du Languedoc et les étendues céréalières du Lauragais[17],[18].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 4]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats[20] :
et un au titre de la directive oiseaux[20] :
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 5] est recensée sur la commune[23] : les « gorges d'Aymes et de la Cesse » (820 ha), couvrant 5 communes dont une dans l'Aude et quatre dans l'Hérault[24] et une ZNIEFF de type 2[Note 6],[23] : le « Haut Minervois » (21 605 ha), couvrant 26 communes dont cinq dans l'Aude et 21 dans l'Hérault[25].
Agel est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[26],[I 1],[27]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (61,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (61,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (53 %), forêts (19,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (18,8 %), zones agricoles hétérogènes (8,8 %)[28].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune d'Agel est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à deux risques particuliers : le risque minier et le risque de radon[29]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[30].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Cesse et le ruisseau d'Aymes. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1987, 1994, 1995, 1997, 1999, 2011 et 2018[31],[29].
Agel est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été approuvé en juin 2013 et court jusqu'en 2022, où il doit être renouvelé. Les mesures individuelles de prévention contre les incendies sont précisées par deux arrêtés préfectoraux et s’appliquent dans les zones exposées aux incendies de forêt et à moins de 200 mètres de celles-ci (soit sur plus de 56 % de la superficie du département). L’arrêté du réglemente l'emploi du feu en interdisant notamment d’apporter du feu, de fumer et de jeter des mégots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions. L'arrêté du rend le débroussaillement obligatoire, incombant au propriétaire ou ayant droit[Note 8],[32].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 77 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59,3 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 187 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 174 sont en en aléa moyen ou fort, soit 93 %, à comparer aux 85 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[33],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[34].
L’étude Scanning de Géodéris réalisée en 2008 a établi pour le département de l’Hérault une identification rapide des zones de risques miniers liés à l’instabilité des terrains[35]. Elle a été complétée en 2015 par uné étude approfondie sur les anciennes exploitations minières du bassin houiller de Graissessac et du district polymétallique de Villecelle. La commune est ainsi concernée par le risque minier, principalement lié à l’évolution des cavités souterraines laissées à l’abandon et sans entretien après l’exploitation des mines[36].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune d'Agel est classée en zone 2, à savoir zone à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments[37].
Le nom de la localité est attesté sous la forme latine « Agellum » dès 782[38] dans les archives de la cathédrale de Narbonne. On trouve également : « alodia de Agel » (vers 1182), « S. Petri de Agelio » (1303), « de Agello » (1344, 1351)), « S Apolit d'Agel » (1547), « Agel » (1599, 1643).
Agèl [a.'d͡ʒɛl] en occitan.
Agellus est un mot latin signifiant « petit Champ, petit bien »[38] ; sans doute un champ dont la superficie était significativement plus petite que les autres et permettait sa localisation sans erreur possible[39].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1790 | 1794 | Armand Azaïs | ||
1794 | 1797 | Gabriel Boutet | ||
1797 | 1799 | Pierre Delcellier | ||
1799 | 1800 | François Fils Couissy | ||
1800 | 1804 | Gabriel Boutet | ||
1804 | 1808 | Gérome Estèbe | ||
1808 | 1821 | Marc Raymond La Mougarède | ||
1821 | 1828 | Prosper Camplong | ||
1828 | 1837 | Gérome Estèbe | ||
1837 | 1849 | Antoine Barthez | ||
1848 | 1856 | Jean André Lignières | ||
1856 | 1866 | Jean Baptiste François Poncet | ||
1866 | 1870 | Olivier César Boutet | ||
1870 | 1871 | Pierre Sypière | ||
1871 | 1878 | Jean Baptiste François Poncet | ||
1878 | 1881 | Antoine Barthez | ||
1881 | 1898 | Philippe Barthez | ||
1899 | 1899 | Isidore Raynaud | ||
1899 | 1908 | Jean Bernard Fabre | ||
1908 | 1912 | Gustave Fabre | ||
1912 | 1921 | Edmond Boutet | ||
1921 | 1925 | Émile Azaïs | ||
1925 | 1941 | Louis Carbouriech | ||
1941 | 1944 | Jean Gros |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1944 | 1947 | Jean Azaïs | ||
1947 | 1965 | Jean Gros | ||
1965 | 1995 | Paul Cathala | ||
1995 | 2008 | Camille Calas | ||
mars 2008 | juin 2020 | René Cauquil | SE | Retraité |
juin 2020 | En cours (au 4 juin 2020) |
Patrick Cabrol[40],[41] | Viticulteur[42] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[43]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[44].
En 2019, la commune comptait 245 habitants[Note 9], en augmentation de 15,57 % par rapport à 2013 (Hérault : +7,63 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
305 | 266 | 339 | 356 | 377 | 359 | 359 | 332 | 337 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
318 | 334 | 339 | 312 | 319 | 395 | 323 | 326 | 333 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
344 | 343 | 321 | 332 | 345 | 340 | 344 | 286 | 286 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
245 | 249 | 218 | 204 | 166 | 167 | 197 | 205 | 212 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
242 | 245 | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 118 ménages fiscaux[Note 10], regroupant 250 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 15 660 €[I 4] (20 330 € dans le département[I 5]).
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 6] | 13,4 % | 13 % | 16,8 % |
Département[I 7] | 10,1 % | 11,9 % | 12 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 125 personnes, parmi lesquelles on compte 71,2 % d'actifs (54,4 % ayant un emploi et 16,8 % de chômeurs) et 28,8 % d'inactifs[Note 11],[I 6]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département.
La commune est hors attraction des villes[Carte 3],[I 9]. Elle compte 39 emplois en 2018, contre 39 en 2013 et 41 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 69, soit un indicateur de concentration d'emploi de 56,2 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 44,1 %[I 10].
Sur ces 69 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 27 travaillent dans la commune, soit 39 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 81,2 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 5,8 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 13 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
22 établissements[Note 12] sont implantés à Agel au [I 13]. Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 27,3 % du nombre total d'établissements de la commune (6 sur les 22 entreprises implantées à Agel), contre 28 % au niveau départemental[I 14].
La commune est dans le « Minervois », une petite région agricole occupant une petite partie du sud-ouest du département de l'Hérault[47]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 13] sur la commune est la viticulture[Carte 4].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
---|---|---|---|---|
Exploitations | 43 | 24 | 22 | 24 |
SAU[Note 14] (ha) | 354 | 210 | 199 | 217 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 43 lors du recensement agricole de 1988[Note 15] à 24 en 2000 puis à 22 en 2010[49] et enfin à 24 en 2020[Carte 5], soit une baisse de 44 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 67 % de ses exploitations[50],[Carte 6]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 354 ha en 1988 à 217 ha en 2020[Carte 7]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 8 à 9 ha[49].
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Blasonnement :
d'azur à la foi alésée d'argent. |