Macau est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Gironde, en région Nouvelle-Aquitaine.
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Macau | |
![]() L'hôtel de ville. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Gironde |
Arrondissement | Bordeaux |
Intercommunalité | Communauté de communes Médoc Estuaire |
Maire Mandat |
Chrystel Colmont-Digneau 2020-2026 |
Code postal | 33460 |
Code commune | 33262 |
Démographie | |
Gentilé | Macaudais |
Population municipale |
4 410 hab. (2019 ![]() |
Densité | 225 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 00′ 33″ nord, 0° 36′ 46″ ouest |
Altitude | Min. 0 m Max. 26 m |
Superficie | 19,56 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Macau (ville isolée) |
Aire d'attraction | Bordeaux (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Sud-Médoc |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.ville-macau.fr/ |
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Ses habitants s'appellent les Macaudais/Macaudaises[1].
La commune de Macau, traversée par le 45e parallèle nord, est de ce fait située à égale distance du pôle Nord et de l'équateur terrestre (environ 5 000 km). Commune de l'aire d'attraction de Bordeaux située dans le Médoc sur la rive gauche de l'estuaire de la Gironde, dans la zone de production du haut-médoc.
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Labarde | Margaux-Cantenac | Bayon-sur-Gironde |
Arsac | ![]() |
Ambès |
Le Pian-Médoc | Ludon-Médoc |
La Garonne et l'estuaire de la Gironde bordent l'est de la commune.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Gervais », sur la commune de Saint-Gervais, mise en service en 1995[8] et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 13,7 °C et la hauteur de précipitations de 784,8 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Bordeaux-Mérignac », sur la commune de Mérignac, mise en service en 1920 et à 19 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 13,3 °C pour la période 1971-2000[12], à 13,8 °C pour 1981-2010[13], puis à 14,2 °C pour 1991-2020[14].
Macau est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[15],[16],[17]. Elle appartient à l'unité urbaine de Macau, une unité urbaine monocommunale[18] de 4 410 habitants en 2019, constituant une ville isolée[19],[20].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bordeaux, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 275 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[21],[22].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (56,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (57,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : eaux continentales[Note 7] (20,3 %), cultures permanentes (20,1 %), zones agricoles hétérogènes (13,7 %), prairies (12,7 %), forêts (12,3 %), zones urbanisées (9,6 %), terres arables (9,6 %), zones humides côtières (1,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,2 %)[23].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Macau est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, et le risque industriel[24]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[25].
La commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) de Bordeaux, regroupant les 28 communes concernées par un risque de submersion marine ou de débordement de la Garonne, un des 18 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur le bassin Adour-Garonne[26]. Les crues significatives qui se sont produites au XXe siècle, avec plus de 6,70 m mesurés au marégraphe de Bordeaux sont celles du (7,05 m, débit de la Garonne de 700 m3/s), du (6,85 m, 1500 à 2 000 m3/s), du (6,84 m, 4 000 m3/s), du (6,77 m, 1 000 m3/s) et du (6,73 m, 2 700 m3/s). Au XXIe siècle, ce sont celles liées à la tempête Xynthia du (6,92 m, 816 m3/s) et du (6,9 m, 2500 à 3 000 m3/s). Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue de temps de retour de 10 ans à 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans à 300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[27]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1985, 1988, 1999, 2009, 2018 et 2020[28],[24].
Macau est exposée au risque de feu de forêt. Depuis le , les départements de la Gironde, des Landes et de Lot-et-Garonne disposent d’un règlement interdépartemental de protection de la forêt contre les incendies. Ce règlement vise à mieux prévenir les incendies de forêt, à faciliter les interventions des services et à limiter les conséquences, que ce soit par le débroussaillement, la limitation de l’apport du feu ou la réglementation des activités en forêt[29]. Il définit en particulier cinq niveaux de vigilance croissants auxquels sont associés différentes mesures[30],[31].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 84,2 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,4 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 1 610 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 1 610 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 84 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[32],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[33].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2005 et 2011 et par des mouvements de terrain en 1999[24].
La commune est exposée au risque industriel du fait de la présence sur son territoire d'une entreprise soumise à la directive européenne SEVESO[34].
Ce toponyme gascon était jadis documenté sous les formes Maquau ou Macquau (1273), Machau (1311, 1359)[35]. Ce nom proviendrait d'un terme présumé *machalus[35]. On notera qu'en 1190, le canal séparant l'île de Machanina (aujourd'hui soudée à la terre ferme) se nommait déjà la Maqueline[réf. nécessaire] (deux variantes de *machalina, un dérivé du toponyme).
Deux théories ont été avancées pour tenter d'élucider la signification du toponyme Macau :
À noter qu'au Moyen Âge, le bateau assurant les liaisons entre la moyenne et la basse Garonne, s'appelait un macau[36]. Ce nom est vraisemblablement emprunté à celui de la commune.
Macau étant en Médoc, pays gascon, la plupart des lieux-dits anciens y sont explicables par le gascon, par exemple le Castéra, le Junca, les Garrabas, le Plantey, (la ?) Haoure, Pichelèbre, le Caminot de Sauve[37]...
Le bourg de Macau existerait depuis l'époque gallo-romaine, comme semblent le prouver des traces de voies romaines découvertes à Gironville.
La ville connut une destruction au IXe siècle par les Normands.
Un texte de 1027 stipule que Guillaume V, duc d'Aquitaine et comte de Poitiers, fit donation au monastère Sainte-Croix de Bordeaux, de l'église Sainte-Marie-de-Macau et de l'île adjacente de Macau.
Un souterrain reliait le château fort de Gironville à l'église de Macau. Pour des raisons de sécurité, il a été muré à son entrée sous le clocher de l'église[réf. nécessaire]. Des pans de murs ont été trouvés dans les vignobles qui séparaient Gironville du clocher-donjon.
La légende rapporte que le château fort de Gironville aurait été peint avec le sang des anglais lors de la guerre de cent ans. Pour faire perdurer cette légende l'actuel château de Gironville, de construction beaucoup plus récente, est toujours peint en rouge.
Le port de Macau est situé sur le bord de la Garonne à 800 mètres de l'église. Ce petit port comportait une cale sur laquelle étaient roulées les barriques de vin qui étaient ensuite embarquées sur des gabares pour rejoindre les chais des négociants bordelais. Un petit chantier naval a été en activité jusque dans les années 1960, quelques bateaux de plaisance en bois y ont été construits.
Une petite morgue aurait aussi existé dans ce port car les courants du fleuve déposaient les corps des malheureux naufragés sur ces rivages.
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Les armes de Macau se blasonnent ainsi : Taillé, au premier d’azur à la nef équipée et habillée d’argent voguant sur une rivière de trois filets ondés de sable, au deuxième de sable à l’église du lieu d’argent ajourée du champ ; à la barre d’or brochant sur la partition et chargée en abîme d’un artichaut de sinople accompagné, en chef et en pointe, de deux grappes de raisin de gueules tigées et vrillées de sable, le tout posé à plomb[38].
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L'artichaut évoque la variante introduite au début du XIXe siècle par le pépiniériste et botaniste Toussaint-Yves Catros, qui sous le nom d'artichaut de Macau fut largement cultivé par les maraîchers locaux. Cet artichaut n'est plus cultivé aujourd'hui.
Macau appartient à l'arrondissement de Bordeaux et au canton du Sud-Médoc créé lors du redécoupage cantonal de 2014. Avant cette date, elle était rattachée au canton de Blanquefort.
Pour l’élection des députés, la commune fait partie de la cinquième circonscription de la Gironde, représentée depuis 2017 par Benoît Simian (MRSL, ex-LREM).
Depuis 2002, Macau est membre de la communauté de communes Médoc Estuaire.
Le nombre d'habitants au dernier recensement étant compris entre 3 500 et 4 999, le nombre de membres du conseil municipal est de 27[39].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Maire en 1901 | ? | Armand Lalanne[40] | ||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
Maire en 1953 | ? | M. Lagunegrand | ||
? | ? | Jean Fournier | ||
Maire en 1971 | ? | Jacques Goigoux | Pharmacien | |
1980[41] | Jean Macé | PS | Ingénieur | |
mars 1989[42] | Jean-Claude Vergès | DVG | Réélu en 1995 et 2001 | |
mars 2008 | En cours (au 26 mai 2020) |
Chrystel Colmont-Digneau[43] | DVG (ex-PS) | Chargée de mission puis chef de projet 1re vice-présidente de la CC Médoc Estuaire[44] Réélue en 2014[45] et 2020 |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[46]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[47].
En 2019, la commune comptait 4 410 habitants[Note 8], en augmentation de 15,87 % par rapport à 2013 (Gironde : +7,85 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 800 | 1 289 | 1 374 | 1 430 | 1 492 | 1 526 | 1 582 | 1 626 | 1 630 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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1 587 | 1 705 | 1 805 | 1 797 | 1 920 | 1 934 | 2 049 | 1 885 | 1 906 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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1 931 | 1 912 | 1 731 | 1 472 | 1 445 | 1 373 | 1 283 | 1 286 | 1 448 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
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1 801 | 2 017 | 2 065 | 2 349 | 2 648 | 2 890 | 3 154 | 3 196 | 3 447 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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3 944 | 4 410 | - | - | - | - | - | - | - |
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