Méricourt est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais dans la région Hauts-de-France.
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Méricourt | |
La mairie. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Pas-de-Calais |
Arrondissement | Lens |
Intercommunalité | CA de Lens-Liévin |
Maire Mandat |
Bernard Baude 2020-2026 |
Code postal | 62680 |
Code commune | 62570 |
Démographie | |
Gentilé | Méricourtois |
Population municipale |
11 267 hab. (2019 ![]() |
Densité | 1 496 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 24′ 11″ nord, 2° 52′ 00″ est |
Altitude | Min. 31 m Max. 63 m |
Superficie | 7,53 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Douai-Lens (banlieue) |
Aire d'attraction | Lens - Liévin (commune du pôle principal) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Avion |
Législatives | 3e circonscription du Pas-de-Calais
Onzième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | https://mairie-mericourt.fr/ |
modifier ![]() |
La commune fait partie de la communauté d'agglomération de Lens-Liévin qui regroupe 36 communes et compte 241 703 habitants en 2018.
La Compagnie des mines de Courrières y a ouvert la fosse no 3 - 15, et la Compagnie des mines de Drocourt la fosse no 4 - 5. Celles-ci sont devenues de grands sièges de concentration, et ont fermé dans les années 1980.
La gare de Coron-de-Méricourt est desservie par des trains TER Hauts-de-France qui effectuent des missions, entre les gares de Lens et de Lille-Flandres, ou de Valenciennes, ou de Dourges.
Sallaumines | Fouquières-lès-Lens | |
Avion | ![]() |
Rouvroy |
Vimy | Arleux-en-Gohelle | Acheville |
Méricourt est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Douai-Lens, une agglomération inter-départementale regroupant 67 communes[4] et 503 966 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Douai-Lens est la dixième plus importante de la France en termes de population, derrière celles de Paris, Lyon, Marseille-Aix-en-Provence, Lille (partie française), Toulouse, Bordeaux, Nice, Nantes et Toulon[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lens - Liévin, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 50 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[7],[8].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (56,2 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (53,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (51,1 %), terres arables (43,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4,7 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,4 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
La cité du Maroc est le plus grand quartier de la ville. On y trouve deux écoles, une place qui accueillait auparavant la fête foraine, un « city-stade » et le parc de la Croisette qui fait le bonheur des amateurs de football.
Le nom de la localité est attesté sous les formes Menricurt (1115) ; Merlicurt (1119) ; Menricort (1154) ; Merricourt (1302) ; Mainricourt (1328) ; Menricourt (1387) ; Meuricourt (1449) ; Méricourt-en-Gohelle (XVIIIe siècle)[11].
Le nom de « Méricourt » viendrait d'un nom d'origine germanique, Médéric, et du suffixe -court, dérivé du latin curtis, domaine.
Avant la Révolution française, Méricourt est le siège d'au moins deux seigneuries : en 1585, un Antoine de Loueuse est dit seigneur de Cronevelt et de Méricourt en partie[12].
La ville est desservie depuis 1860 par la ligne de Lens à Ostricourt, qui a favorisé son développement minier.
La ville est considérée comme détruite à la fin de la Première Guerre mondiale[13] et a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918, le [14].
En 1945, Méricourt accueille un camp de prisonniers allemands, qui seront progressivement réquisitionnés pour travailler dans les mines, et/ou dans les fermes : le , c'est le cas pour neuf cents prisonniers du camp[15].
La Fosse 3 des Mines de Courrières est ouverte à partir d', sur le faisceau des veines du puits no 2 et à l'ouest. La fosse est mise en exploitation en 1860. Le terrain houiller est atteint à 149,55 mètres. Le diamètre est de quatre mètres, le cuvelage possède vingt côtés (ou pans). Le maximum d'eau fourni par le niveau a été de cent hectolitres par minute. La houille contient 34 à 40 % de matières volatiles.
Le puits no 15 est commencé en 1905. Alors que se déroule la catastrophe minière dite catastrophe de Courrières qui fit 1 099 morts le sur les territoires de Billy-Montigny, Méricourt, Noyelles-sous-Lens et Sallaumines, le puits n'est pas encore assez profond pour desservir les chantiers. Dès sa mise en service, le puits no 15 est entrée d'air, le puits no 3 assure le retour d'air.
Après la catastrophe de Courrières de 1907, les communes voisines commencent à recruter des mineurs à l'étranger. Au début de l'année 1913, des familles polonaises s'installent à Méricourt, dans les vieilles cités appelées "Méricourt-Coron", selon le témoignage d'un mineur polonais de l'époque[16].
Tout comme le reste du bassin minier, Méricourt a accueilli une part importante de l'immigration polonaise en France dans les années 1920.
La ville est occupée par l'Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale, quand elle est placée sous administration militaire allemande.
C'est dans la commune proche de Montigny-en-Gohelle, dans le Pas-de-Calais, à la fosse 7 de la Compagnie des mines de Dourges, que la grève patriotique des cent mille mineurs du Nord-Pas-de-Calais de mai-juin 1941 a démarré, avec Emilienne Mopty et Michel Brulé (1912-1942), privant les Allemands de 93.000 tonnes de charbon pendant près de 2 semaines[17]. C'est l'un des premiers actes de résistance collective à l'occupation nazie en France et le plus important en nombre, qui se solda par 414 arrestations en 3 vagues, la déportation de 270 personnes[18], 130 mineurs étant par ailleurs fusillés à la Citadelle d'Arras. Après-guerre, la commune est aussi au centre de trois événements nationaux, la "bataille du charbon" (1945-1947), suivie des grève des mineurs de 1947 et celles de 1948.
La fosse est modernisée en 1953. L'année suivante, la fosse no 4/11 est concentrée dessus. En 1963, des ingénieurs évoquent la possibilité de creuser un troisième puits sur le site, équipé d'une tour d'extraction semblable à Barrois no 1 et 2, au 10 d'Oignies ou au 19 de Lens, mais l'idée est abandonnée. En 1965, la fosse no 6/14 est concentrée, quatre ans plus tard, c'est au tour de la fosse no 5/12. En 1971, le chevalement et la recette du puits no 15 sont détruits, et remplacés par une nouvelle recette, et le chevalement du puits no 6 bis de Liévin.
La concentration fonctionne jusqu'en 1983, date à laquelle l'extraction est reprise par la fosse no 4 - 5 de Drocourt. Le puits no 15 est remblayé en 1983, il est profond de 840 mètres. Le puits no 3 assure le service pendant deux ans, puis il est remblayé en 1985. Il est lui profond de 757 mètres.
Les deux chevalements sont détruits en 1988. Subsistent sur le site cinq bâtiments en 2011, les bains douches, les bureaux, le magasin, le poste électrique et les garages.
La commune se trouvait dans l'arrondissement d'Arras du département du Pas-de-Calais. Le , elle est rattachée à son arrondissement de Lens[19].
Méricourt est membre de la communauté d'agglomération de Lens-Liévin, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 2000 et auquel la commune a transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales. Cette intercommunalité a adopté en 2004 la dénomination de communication de Communaupole, mais son nom officiel demeure communauté d'agglomération de Lens-Liévin.
La commune faisait partie de 1793 à 1973 du canton de Vimy, année où elle intègre le canton d'Avion. En 1984, une partie de la commune est rattachée au canton de Rouvroy, le surplus restant dans celui d'Avion[20]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 d'un nouveau canton d'Avion.
Pour l'élection des députés, la commune fait partie à la fois de la troisième et de la onzieme circonscription du Pas-de-Calais, correspondant à la division des anciens cantons d'Avion et de Rouvroy.
La commune a la particularité d'être sans discontinuer une municipalité communiste.
Lors du premier tour des élections municipales de 2014 dans le Pas-de-Calais, la liste FG-PS menée par le maire sortant Bernard Baude obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 2 656 voix (51,25 %, 26 conseillers municipaux élus dont 3 communautaires); devançant largement les listes menées respectivement par[21] :
- Jean-François Delcroix (FN, 1 745 voix, 33,67 %, 5 conseillers municipaux élus dont 1 communautaire) ;
- Daniel Sauty (UDI, 781 voix, 15,07 %, 2 conseillers municipaux élus).
Lors de ce scrutin, 40,76 % des électeurs se sont abstenus.
Lors du premier tour des élections municipales de 2020 dans le Pas-de-Calais, la liste PCF menée par le maire sortant Bernard Baude remporte la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 2 376 voix (68,51 %, 29 conseillers municipaux, dont 4 communautaires), devançant très largement celles menées respectivement par[22] :
- Laurent Dassonville (RN, 897 voix, 25,86 %, 4 conseillers municipaux élus) ;
- Daniel Sauty (LR), 195 voix, 5,65 %, pas d'élus).
Lors de ce scrutin, marqué par la pandémie de Covid-19 en France, 59,19 % des électeurs se sont abstenus
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1919 | 1924 | Michel Richard[23] | SFIO puis PCF | Ouvrier mineur |
1924 | 1935 | Georges Thernisien[24] | PCF | Marchand de vins |
1935 | 1939 | Michel Richard | PCF | Ouvrier mineur |
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1944 | 1945 | Michel Richard | PCF | Ouvrier mineur |
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1947 | 1953 | Henri Hotte | Ouvrier mineur | |
1953 | Henri Bodart | |||
1959 | Henri Hotte | Ouvrier mineur, maire honoraire | ||
février 1970 | avril 2002 | Léandre Létoquart[25],[26] | PCF | Ouvrier électricien puis permanent politique Fils de Léandre Létoquart, député-maire d'Avion Conseiller régional du Pas-de-Calais (1983 → 1998) Démissionnaire |
avril 2002 | En cours (au 6 juillet 2021) |
Bernard Baude | PCF | Ancien cadre chez les Pionniers de France Conseiller régional du Pas-de-Calais (? → 2015)[réf. nécessaire] Conseiller régional des Hauts-de-France (2021 → ) Vice-président de la CA de Lens-Liévin (2020 → ) Réélu pour le mandat 2014-2020[27],[28] Réélu pour le mandat 2020-2026[29] |
La commune est jumelée avec :
Ville | Pays | ||
---|---|---|---|
![]() | Flöha | ![]() | Allemagne |
![]() | Tarnowskie Góry | ![]() | Pologne |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[30],[Note 3]
En 2019, la commune comptait 11 267 habitants[Note 4], en diminution de 3,77 % par rapport à 2013 (Pas-de-Calais : 0 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
535 | 486 | 587 | 658 | 673 | 648 | 705 | 736 | 667 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
656 | 669 | 1 082 | 1 682 | 2 190 | 2 321 | 2 626 | 2 844 | 3 157 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
3 593 | 3 596 | 3 805 | 1 662 | 8 501 | 10 496 | 7 187 | 8 740 | 10 297 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
13 200 | 13 416 | 13 806 | 13 273 | 12 330 | 11 723 | 11 858 | 11 812 | 11 688 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
11 267 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 37,3 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 25,7 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 5 425 hommes pour 5 921 femmes, soit un taux de 52,19 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 90 ou + | 1,8 |
5,6 | 75-89 ans | 11,3 |
15,8 | 60-74 ans | 16,0 |
19,4 | 45-59 ans | 19,0 |
18,0 | 30-44 ans | 17,6 |
18,2 | 15-29 ans | 15,6 |
22,4 | 0-14 ans | 18,8 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 90 ou + | 1,5 |
5,4 | 75-89 ans | 8,9 |
15,9 | 60-74 ans | 17,3 |
20,2 | 45-59 ans | 19,4 |
19,1 | 30-44 ans | 18,2 |
18,6 | 15-29 ans | 16,3 |
20,3 | 0-14 ans | 18,3 |
![]() |
Les armes de la ville se blasonnent ainsi : d'azur aux deux terrils de sable, au chevalement de mine d'argent brochant sur le tout, posé sur une terrasse de gueules chargée d'une foi d'or, au franc canton cousu aussi de gueules chargé d'une roue d'engrenage d'argent surchargée d'un coupon de rail de sable. |
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