Mâlain est une commune rurale, car elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dijon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 333 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (60% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (60,2%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
terres arables (36,4%), forêts (33,6%), prairies (19,4%), zones urbanisées (6,3%), zones agricoles hétérogènes (4,2%)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
Les formes anciennes de Mâlain sont: Mediolanum en 1075[8], Humbertus de Meilano 1131[8], Presbiteratus Mediolani 1157[8], Meelan, Meelen 1164[8], Moelen, Maelen 1191[8], Villernus Froment de Meelun 1222[8], Maelin 1225[8], Moolein 1230[8], Maalein 1231[8], Moelin 1234[8], ecclesia beati Valeriani de Maaulayn 1240[8], Maucelin 1242[8], Maalen, 1253[8], Maeling 1265[8], Maaulain 1277[8], Maulain 1289[8], Maaleyn 1292[8], Manlain, Manllain 1392[8], MoulaymXIVesiècle[8], Malain, 1528[8], Malayum 1562[8], Mollain 1575[8], Malain 1576[8], Malin 1676[8], Malain 1757[9], Mâlin 1777[10], Malain 1850[11], Mâlain 1855[12].
L'étymologie de Mâlain se rattache au mot gaulois Mediolanum: medio- "milieu, central"[13] et lano- "plein, plaine?", d'où "plaine au centre", ou mieux "plein centre"[13]. Ce toponyme correspondrait à un territoire neutre entre les tributs gauloises, lieux de contacts politiques, d'arbitrage juridiques et de commerces[14]. Mâlain se rattachait au territoire des Lingons, dont la civitas, au nord , était Andemantunnum rebaptisée Langres. Effectivement, le site de Mediolanum était situé sur la frontière méridionale du territoire des Lingons face à celle des puissants Éduens, dont la civitas Bibracte (mont Beuvray), fut délaissée après la guerre des Gaules en faveur d'Augustodunum (Autun). Les Lingons étaient les alliés, au nord, des puissants Éduens.
Histoire
Mâlain - Mediolanum - a été fondée en 70 av. J.-C. Au cours des IeretIIesièclesapr. J.-C., la ville s'étend sur plus de 200 hectares et les échanges commerciaux y sont prospères[15]; elle est située à la même hauteur que Dijon (Divio).
L'Ouche toute proche était alors navigable et permettait de relier le couloir de la Saône puis du Rhône où étaient importés divers produits dont les vins. La datation des amphores et fragments retrouvés sur le site a permis aussi de repérer l'importation de vins grecs ou italiens (Étrurie) et des échanges de produits alimentaires avec la région de Lyon.
Au XIesiècle, les Mâlain-Sombernon construisent une forteresse sur l'éperon rocheux qui domine le village.
Le château sera partagé en 1422 entre les deux sœurs Jeanne et Catherine de Bourgogne-(Montaigu)-Sombernon, pour n'être réunifié qu'en 1654 par Nicolas II Brulart de La Borde, qui l'abandonnera peu après au profit de Sombernon.
Politique et administration
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
1983
1995
Mme Mireille Cassard
1995
2001
M. Raymond Zabeth
2001
2008
M. Hubert Petit
2008
En cours
M. Nicolas Beneton
DVG
Enseignant
Les données manquantes sont à compléter.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[17].
En 2019, la commune comptait 783 habitants[Note 3], en augmentation de 7,26% par rapport à 2013 (Côte-d'Or: +0,82%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
671
650
755
711
683
743
780
930
1 097
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
814
802
791
694
695
701
696
719
770
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
796
716
704
655
720
756
654
636
659
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2004
2006
2009
645
564
510
554
660
750
685
679
715
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2014
2019
-
-
-
-
-
-
-
738
783
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
Histogramme de l'évolution démographique
Économie
Culture locale et patrimoine
Le château de Mâlain.Le site de la Boussière.
Lieux et monuments
Château fort de Mâlain, édifice médiéval activement restauré depuis 1985 par des bénévoles. Le château du XIIesiècle a été partagé au XVesiècle entre deux héritiers. Il possédait une chapelle castrale dédiée à saint Georges XIVesiècle[20],[21]. Il appartient maintenant à la mairie de Mâlain et au Groupe Archéologique du Mesmontois. (Coordonnées: 47° 19′ 38″ N, 4° 47′ 18″ E)
Site gallo-romain de La Boussière. Ce site fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [22].
Prospection aérienne du site du sanctuaire du dieu Mars Cicolluis, et à Litavis, avec son enclos cultuel protohistorique. Ce site a livré de nombreux objets: bassins, colonnes, corniches, autels, inscriptions. Le fanum, de plan quadrangulaire; une grande salle à exèdre, un aqueduc et des bâtiments faisant penser à des thermes. Sa localisation à 750 mètres au couchant du Théâtre, sur la rive droite de la Douix découvert en 1976 semble exclure une relation entre les deux sites[23].
Article détaillé: Site archéologique de La Boussière.
Grotte dite "le Trou du diable" où des céramiques néolithiques et des vases du bronze ancien ont été retrouvés. De récentes recherches permettent de penser qu'une communication existe ente cette grotte et le château situé au-dessus de celle-ci.
Musée: plusieurs salles abordent l'archéologie, l'histoire, la géologie... Visitable sur demande, rue du Mont Chauvin.
Les lavoirs (4): à chaque lavoir correspond un quartier, attaché à une couleur.
L'église:XIXesiècle, peintures des XVIIeetXVIIIesiècles. En 1835, l'ancienne église dédiée à saint Valérien (fête le 15 septembre) était en ruine et fut reconstruite.
La croix du XVIesiècle qui fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [24].(sur la place de l'Église)
Maisons et fermes, nombreuses, des XVIIIeetXIXesiècles
Ancienne usine à chaux et les mines
Tombe du libre penseur, route de Paradis: essayez de déchiffrer les inscriptions philosophiques....
Le patrimoine non bâti:
Parc Sophie-Moniotte (face à la mairie).
Forêts du mont Chauvin, de la Chassagne, de la roche Aîgue (606 mètres): nombreux chemins de randonnées, belvédères.
Réservoir dit du Trou d'eau (propriété privée - baignade interdite): route de Baulme la Roche
Vallée de la Douix: promenade ombragée.
Personnalités liées à la commune
Odot Molain (1383-1471), qui fut l'une des plus grosses fortunes du duché de Bourgogne et qui reprit en 1433 le titre, éteint, de seigneur de Mâlain[25].
Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Références
«Zonage rural», sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
ROSEROT (Alphonse) Dictionnaire Topographique du département de la Côte-d'Or (1924), p. 231.
Plan de Cassini vers 1757. IGN
DIDEROT (Didier) d'ALEMBERT Supplément à l'Encyclopédie(1777),t. 3, p. 619.
Carte d'Etat-Major 1820-1866, IGN
GUILLORY (aîné) Expériences comparatives sur de la culture... Bulletin de la Société industrielle et agricole d'Angers et du département de Maine-et-Loire (1855), p. 37
DELAMARRE (X.) Dictionnaire de la langue gauloise 2003), p. 222,196.
GUICHONNET (Paul), RAFFESTIN (Claude) Géographie des frontières (1974), p.
Louis Roussel, Fouilles de Mâlain - Mediolanum (Côte-d'Or). In: Gallia, t. 37, fasc. 1, 1979, p. 201-228.
Louis Roussel, «Mâlain le château Groupe archéologique du Mesmontois», dans Mémoires de la commission des antiquités de la Côte d'Or, tome 37, 1993-1996, p. 109-114.
Hervé Mouillebouche, Les maisons fortes en Bourgogne du nord du XIIIe au XVIe s., Dijon, Éditions Universitaires de Dijon, 2002.
«Croix», notice noPA00112519, base Mérimée, ministère français de la Culture.
«Odot Molain, un homme d'affaires chalonnais du XVesiècle», article de Gérard Delannoy paru dans la revue «Images de Saône-et-Loire» n° 128 de décembre 2001 (pages 24 et 25).
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