Linac est une commune française, située dans l'est du département du Lot en région Occitanie. Elle est également dans le Ségala lotois, une région naturelle constituant la frange occidentale de la Châtaigneraie, constituant le parent lotois du Ségala aveyronnais et tarnais.
Cet article traite de la commune du Lot, pour le dispositif de physique des particules voir l'article accélérateur linéaire.
Linac | |
![]() Château de Puy-Launay. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Lot |
Arrondissement | Figeac |
Intercommunalité | Communauté de communes Grand-Figeac |
Maire Mandat |
Jean-Claude Lacombe 2020-2026 |
Code postal | 46270 |
Code commune | 46174 |
Démographie | |
Population municipale |
233 hab. (2019 ![]() |
Densité | 19 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 39′ 59″ nord, 2° 06′ 55″ est |
Altitude | 432 m Min. 210 m Max. 467 m |
Superficie | 12,3 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Figeac (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Figeac-2 |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le Célé, le Veyre, la Burlande, le Bervezou, le ruisseau de Guirande et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Linac est une commune rurale qui compte 233 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 998 habitants en 1806. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Figeac. Ses habitants sont appelés les Linacois ou Linacoises.
Commune de l'aire urbaine de Figeac située dans le Ségala lotois, Massif central. Elle est bordée à l'est par le Veyre, à l'ouest par le Bervezou et au sud par le Célé.
La commune est limitrophe du département du Cantal.
Prendeignes | Saint-Cirgues | Maurs (Cantal) |
Viazac | ![]() |
Bagnac-sur-Célé |
Saint-Jean-Mirabel |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat, Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Maurs », sur la commune de Maurs, mise en service en 1992[7] et qui se trouve à 8 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 12 °C et la hauteur de précipitations de 1 176,3 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Aurillac », sur la commune d'Aurillac, dans le département du Cantal, mise en service en 1945 et à 39 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,2 °C pour la période 1971-2000[11], à 10,2 °C pour 1981-2010[12], puis à 10,8 °C pour 1991-2020[13].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 4] est recensée sur la commune[14] : les « environs de Pierres-Blanches » (182 ha), couvrant 3 communes dont une dans le Cantal et deux dans le Lot[15] et une ZNIEFF de type 2[Note 5],[14] : le « Ségala lotois : bassin versant du Célé » (12 535 ha), couvrant 28 communes dont six dans le Cantal et 22 dans le Lot[16].
Linac est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[17],[I 1],[18].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Figeac, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 59 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (52,6 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (48,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (50,5 %), forêts (47,4 %), prairies (2,1 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Linac est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses, et à un risque particulier : le risque de radon[20]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[21].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Célé, le Veyre, le ruisseau de Guirande, le Bervezou et la Burlande. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[22]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1993 et 1999[23],[20].
Linac est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies a été approuvé par arrêté préfectoral le pour la période 2015-2025. Les propriétaires doivent ainsi couper les broussailles, les arbustes et les branches basses sur une profondeur de 50 mètres, aux abords des constructions, chantiers, travaux et installations de toute nature, situées à moins de 200 mètres de terrains en nature de bois, forêts, plantations, reboisements, landes ou friches. Le brûlage des déchets issus de l’entretien des parcs et jardins des ménages et des collectivités est interdit. L’écobuage est également interdit, ainsi que les feux de type méchouis et barbecues, à l’exception de ceux prévus dans des installations fixes (non situées sous couvert d'arbres) constituant une dépendance d'habitation[24].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des éboulements, chutes de pierres et de blocs et des glissements de terrain[25].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 0 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,7 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 141 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 0 sont en en aléa moyen ou fort, soit 0 %, à comparer aux 72 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[26],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[27].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[20].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une route à fort trafic. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[28].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Linac est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[29].
Le toponyme Linac, d'origine gallo-romaine, est basé sur un anthroponyme Linus. La terminaison -ac est issue du suffixe gaulois -acon (lui-même du celtique commun *-āko-), souvent latinisé en -acum dans les textes[30].
Le village était nommé Linars sur les cartes de Cassini.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la commune se trouva en sur la route de la 2e division SS Das Reich avant sa remontée vers le front de Normandie.
Le au matin, les maquisards tendent une embuscade près du lieu-dit le Colombier à 2 km en amont de Viazac. Deux voitures sont touchées dans lesquelles se trouvent un colonel, une femme et des soldats allemands qui sont tués, mais deux survivants réussissent à rejoindre Figeac à l'aide de bicyclettes récupérées à Viazac-Gare. Une demi-heure plus tard, des chenillettes et camions chargés de soldats viennent de Figeac. En chemin, ils capturent sept hommes cultivateurs ou mineurs de Saint-Perdoux, qu'ils fusillent sur le lieu de l'embuscade. Ils remontent ensuite le talus en tirailleurs vers le lieu-dit Le Cayla (commune de Linac) et tirent sur toutes les personnes qu'ils rencontrent. Ils reviennent le soir pour brûler le hameau et achever les blessés. Neuf personnes périssent dont le curé du village, le père Lacarrière, venu porter secours[31].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1790 | 1798 | Jean Lagane | ||
1798 | 1801 | Marc Prouzet | ||
1801 | 1813 | Etienne Andriol | ||
1813 | 1815 | Pierre Lagane | ||
1815 | 1840 | Etienne Lagane | ||
1840 | 1842 | Etienne Page | ||
1842 | 1848 | Etienne Lagane | ||
1848 | 1852 | François Noël Cormieu | ||
1852 | 1859 | Etienne Carreyrou | ||
1859 | 1862 | Etienne Lagane | ||
1862 | 1865 | François Courdurie | ||
1865 | 1871 | Jean Antraygues | ||
1871 | 1878 | Etienne Labro | ||
1878 | 1887 | Germain Carrayrou | ||
1887 | 1892 | Jean Baptiste Carrayrou | ||
1892 | 1904 | Auguste Antraygues | ||
1904 | 1913 | Philippe Carrayrou | ||
1913 | 1935 | Paul Courdurie | ||
1935 | 1939 | Célestin Lacombe | ||
1939 | 1941 | Théodore Labro | ||
1941 | 1945 | Justin Raffy | ||
1945 | 1958 | Eloi Lagarde | ||
1958 | 1959 | Paul Verdie | ||
1959 | 1989 | Georges Lacombe | ||
1989 | Jean-Claude Lacombe | |||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[34].
En 2019, la commune comptait 233 habitants[Note 8], en augmentation de 3,1 % par rapport à 2013 (Lot : +0,19 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
924 | 845 | 998 | 768 | 762 | 787 | 759 | 785 | 866 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
893 | 857 | 660 | 709 | 736 | 697 | 661 | 629 | 580 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
524 | 531 | 493 | 479 | 459 | 421 | 414 | 361 | 351 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
300 | 283 | 264 | 242 | 220 | 218 | 195 | 196 | 215 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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218 | 233 | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018, la commune compte 95 ménages fiscaux[Note 9], regroupant 196 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 21 080 €[I 4] (20 740 € dans le département[I 5]).
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 6] | 1,5 % | 10,5 % | 8,5 % |
Département[I 7] | 7,3 % | 8,9 % | 9,6 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 128 personnes, parmi lesquelles on compte 77,7 % d'actifs (69,2 % ayant un emploi et 8,5 % de chômeurs) et 22,3 % d'inactifs[Note 10],[I 6]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Figeac, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 3],[I 9]. Elle compte 30 emplois en 2018, contre 29 en 2013 et 24 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 90, soit un indicateur de concentration d'emploi de 33 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 50 %[I 10].
Sur ces 90 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 26 travaillent dans la commune, soit 29 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 80,2 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 3,3 % les transports en commun, 3,3 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 13,2 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
15 établissements[Note 11] sont implantés à Linac au [I 13]. Le secteur de la construction est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 33,3 % du nombre total d'établissements de la commune (5 sur les 15 entreprises implantées à Linac), contre 13,9 % au niveau départemental[I 14].
La commune est dans le Segala », une petite région agricole occupant la frange est du département du Lot[37]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 12] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 4].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 38 | 22 | 19 | 18 |
SAU[Note 13] (ha) | 613 | 604 | 517 | 448 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 38 lors du recensement agricole de 1988[Note 14] à 22 en 2000 puis à 19 en 2010[39] et enfin à 18 en 2020[Carte 5], soit une baisse de 53 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 60 % de ses exploitations[40],[Carte 6]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 613 ha en 1988 à 448 ha en 2020[Carte 7]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 16 à 25 ha[39].
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