Lignol [liɲɔl] est une commune française située dans le département du Morbihan, en région Bretagne.
Lignol | |
![]() L'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul | |
![]() Héraldique |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bretagne |
Département | Morbihan |
Arrondissement | Pontivy |
Intercommunalité | Roi Morvan Communauté |
Maire Mandat |
Carole Le Yaouanq 2020-2026 |
Code postal | 56160 |
Code commune | 56110 |
Démographie | |
Gentilé | Lignolais, Lignolaises |
Population municipale |
846 hab. (2019 ![]() |
Densité | 22 hab./km2 |
Population agglomération |
25 412 hab. |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 02′ 18″ nord, 3° 16′ 10″ ouest |
Altitude | 117 m Min. 93 m Max. 187 m |
Superficie | 38,43 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Gourin |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
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Lignol est l'une des communes qui composent le Pays Pourlet, dont la capitale est Guémené-sur-Scorff.
Lignol est une commune rurale appartenant par ses traditions au Pays Pourlet. Le bourg, qui sert de chef-lieu, est situé à vol d'oiseau à 6 km au sud-ouest de Guémené-sur-Scorff, à 16 km à l'est du Faouët, à 22 km à l'ouest de Pontivy, sa sous-préfecture de rattachement et à 33 km au nord de Lorient, la grande ville la plus proche.
Saint-Caradec-Trégomel | Ploërdut | Locmalo |
Kernascléden | ![]() |
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Inguiniel | Persquen |
Le territoire de la commune de Lignol est vallonné et s'étage entre 93 m et 187 m. La commune appartient au bassin versant du Scorff. Elle est arrosée par le Scorff et des cours d'eau de taille plus modestes dont le ruisseau de Kerustang qui traverse le Bourg. Le cours du Scorff sert au sud de frontière naturelle avec la commune d'Inguiniel.
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Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lanvenegen », sur la commune de Lanvénégen, mise en service en 1994[7] et qui se trouve à 21 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 12 °C et la hauteur de précipitations de 1 189,5 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Lorient-Lann Bihoue », sur la commune de Quéven, mise en service en 1952 et à 30 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11,6 °C pour la période 1971-2000[11], à 12 °C pour 1981-2010[12], puis à 12,2 °C pour 1991-2020[13].
Lignol est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[14],[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].
Le tableau ci-dessous présente l' occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).
Type d’occupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
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Tissu urbain discontinu | 1,6 % | 63 |
Terres arables hors périmètres d'irrigation | 47,0 % | 1815 |
Prairies et autres surfaces toujours en herbe | 9,1 % | 330 |
Systèmes culturaux et parcellaires complexes | 18,0 % | 693 |
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants | 5,7 % | 218 |
Forêts de feuillus | 2,8 % | 108 |
Forêts mélangées | 13,5 % | 522 |
Forêt et végétation arbustive en mutation | 2,8 % | 109 |
Source : Corine Land Cover[19] |
Attesté sous la forme Lignol en 1304 ;Lingnol en 1327 ;[réf. nécessaire] Liniol en 1427 ; Lignol en 1444 et en 1481 ; Lingnol en 1513[20].
Lignol vient du breton An Ignol ou du latin « lineolum » (lin)[20].
Le , Clément Chrysogon de Guer, marquis de Pontcallec, considéré comme le chef de la conspiration portant son nom : la conspiration de Pontcallec, est arrêté au presbytère de Lignol par le colonel De Mianne, et Guy de Chemendy, sénéchal du Faouët, après une longue traque qui aura duré trois mois. Il aura la tête tranchée place du Bouffay à Nantes le avec trois autres gentilhommes bretons. Son valet, surnommé La Batterie, avait fini par révéler le lieu où se trouvait son maître, après avoir été brutalisé et contre promesse d'une récompense en argent.
Un moulin à papier est en activité sur le Scorff à Kerduel au XVIIIe siècle, et dépendant de la seigneurie du même nom. « Peu considérable, peu de débit, reste souvent sans travail faute d'eau », note une enquête de 1729. Il est en 1771 la propriété de Marie Jeanne Sablé qui en a cédé l'exploitation à Mathieu Sablé, Joseph Le Rozelier et Maurice Le Gorju. La production annuelle est de 2100 rames, en gênes et bulles, c'est-à-dire en qualité d'écriture et d'emballage. En 1777, M. Huet apparait comme seul exploitant. Ce moulin a 1 roue, 1 cuve et 5 piles comme la majorité des autres. Les papiers sont vendus aux ports de Morlaix ou d' Hennebont à destination de la Hollande et du Portugal[21].
Corentin Le Floch, riche propriétaire exploitant de la paroisse de Lignol, fut élu député du tiers-état aux États généraux de 1789. Durant toute l'Assemblée constituante, vêtu du costume traditionnel du pays gwenedour, il siège dans les rangs de la majorité réformiste ; il ne semble pas avoir pris la parole une seule fois. En 1791 il est élu maire de Lignol[22].
Dans la nuit du 8 au , sont exécutés par les Chouans le maire, Corentin Le Floc'h, ex-député de la Constituante pour la sénéchaussée d'Hennebont, et les deux prêtres constitutionnels de la paroisse. Corentin Le Floc'h est abattu dans son manoir de Canquizern sous les yeux horrifiés de ses trois enfants ; les deux prêtres devant le personnel du presbytère de Lignol. Les chouans reprochaient à Corentin Le Floc'h d'appliquer sans hésitation dans sa mairie les mesures anticléricales décrétées par la Convention et de ne pas avoir hésité à se porter acquéreur de biens nationaux[23].
En 1867 une épidémie de rougeole provoqua 36 décès à Lignol[24]. Une épidémie de variole fit 200 malades dont 111 morts (parmi eux 100 enfants) à Lignol entre 1865 et 1870, surtout en 1870[25].
Le , une foule nombreuse se réunit au bourg de Lignol pour assister à la remise par Monsieur Brard, conseiller général, de la plaque commémorative de l'assassinat de Corentin Le Floch, député aux États généraux de 1789, à la commune de Lignol.
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Les armoiries de Lignol se blasonnent ainsi : |
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Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1791 | 1794 | Corentin Le Floc'h | ||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
? | mars 1959 | A. Le Vaillant | ||
mars 1959 | septembre 1978[26] (décès) |
Marc Le Vaillant | Administrateur | |
octobre 1978[27] | mars 1989 | Méven Penvern | PS | Boulanger |
mars 1989 | mars 2001 | Robert de Blois[28] | DVD | |
mars 2001 | mars 2008 | Claude Le Vély | PS | Principal de collège retraité |
mars 2008 | 3 juillet 2020 | André Jaffré | Agriculteur retraité | |
3 juillet 2020 | En cours | Carole Le Yaouanq[29] | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[31].
En 2019, la commune comptait 846 habitants[Note 6], en diminution de 6,73 % par rapport à 2013 (Morbihan : +2,97 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 911 | 1 914 | 1 395 | 1 715 | 1 780 | 1 734 | 1 722 | 2 029 | 1 925 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 779 | 1 844 | 1 876 | 1 661 | 1 778 | 1 928 | 1 880 | 1 809 | 1 802 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 785 | 1 896 | 2 029 | 2 008 | 1 985 | 1 931 | 1 832 | 1 887 | 1 593 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 512 | 1 370 | 1 203 | 1 042 | 906 | 859 | 887 | 892 | 910 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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853 | 846 | - | - | - | - | - | - | - |
Voir Économie à Roi Morvan Communauté
Élevage :
Elle fut édifiée au XVe siècle mais a subi de nombreux remaniements.
Construite au XVIe siècle, elle possède un clocher ouvragé remarquable. Posé sur une tour carré, il est entouré d'une balustrade ajourée. La chambre des cloches, quant à elle, est surmontée de piliers aux têtes de dragon et d'une flèche hexagonale ornée de crochets.
En forme de vaisseau rectangulaire, la chapelle est coiffée d'un petit campanile surmonté d'une croix. Tout près se trouvent deux fontaines et un lavoir. Le saint patron des lieux demeure énigmatique.
Le château est l'œuvre d'une famille de parlementaires bretons (première moitié du XVIIe siècle), les Lantivy.
L’architecture est due aux premiers travaux engagés par Louis de Lantivy, conseiller au parlement de Bretagne en 1625.
Il est caractéristique de par la régularité et la symétrie de son plan et de ses élévations, son décor de boiseries et l'escalier permettent de le dater des années 1660-1680.
Les dépendances de la cour et du jardin datent de la même époque, et le jardin lui-même semble contemporain du château.
Le jardin, à l'ensemble très ordonnancé reprend le dispositif :
L'ensemble répond, ainsi que l'étude archéologique l'a révélé, au souci de mise en symétrie et de perspectives à partir d'un axe central et des allées d'accès qui mettaient en scène l'environnement bocager.
Propriété d'une personne privée, il est inscrit aux Monuments historiques, par arrêtés du (escalier intérieur du château) et du (verger, cour d'honneur, potager, terrasse et grand jardin, grande allée, bois de haute futaie et fontaine).