Les Fins est une commune française située dans le département du Doubs, en région Bourgogne-Franche-Comté. Ses habitants sont appelés les Finois et les Finoises.
Au , la ville des Fins comptait un total de 3 247 habitants et formait avec la ville voisine de Morteau un ensemble urbain de 10 097 habitants, constituant la quatrième agglomération du département en nombre d'habitants.
La commune des Fins est située en Bourgogne-Franche-Comté, à l'est du département du Doubs, à 49,2 kilomètres à vol d'oiseau à l'est de Besançon, à 28,3 kilomètres à vol d'oiseau au nord-est de Pontarlier et 49,9 kilomètres à vol d'oiseau au sud de Montbéliard[1]. Elle fait partie du canton de Morteau / Le Russey et de la communauté de communes du Val de Morteau.
La frontière franco-suisse se situe à quelques kilomètres.
Fournets-Luisans | Le Bélieu | Noël-Cerneux |
Morteau | ![]() |
Villers-le-Lac |
Morteau | Montlebon | Villers-le-Lac |
La commune des Fins s'étend sur le val de Morteau dans sa partie sud et sur le plateau de Maîche dans sa partie nord. Le point culminant de la commune est situé sur le mont Vouillot au sommet du Tantillon (1 158 m) tandis que son altitude la plus basse est enregistrée sur les rives du Doubs qui s'écoule à la limite sud de la commune. Le cours d'eau principal s'écoulant sur la commune est la Tanche[2], d'une longueur de 4 kilomètres : il prend sa source entre les hameaux du Renaudumont et de Chez le Roi, et se jette dans le Doubs au sud de la commune.
La commune possède un gisement de lignite daté du Purbeckien.
De 1905 à 1952, la commune était desservie par la ligne de chemin de fer Morteau - Trévillers.
La commune est constituée de plusieurs petits hameaux, répartis sur le Mont Vouillot et la montagne des Frenelots, orbitant autour du centre-bourg qui s'étale entre les quartiers des Lavottes et du Renaudumont.
Les Fins est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. Elle appartient à l'unité urbaine de Morteau, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[6] et 10 035 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[7],[8].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Morteau, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 21 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[9],[10].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (60,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (62,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (39,5 %), forêts (30,2 %), zones agricoles hétérogènes (11,9 %), terres arables (8,8 %), zones urbanisées (8,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,9 %), mines, décharges et chantiers (0,6 %)[11].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].
L'origine du nom viendrait du fait que ce village délimite la fin du Val de Morteau et la fin du plateau de Maîche, d'où « Les Fins ».
Le nom du village est connu dès le XIIe siècle. Le village central est alors Renau du Monde. Les hameaux des Suchaux et des Frenelots occupent la vallée de La Tanche. Incendiés en 1636 par les mercenaires de Saxe-Weimar, ces hameaux sont reconstruits à la fin du XVIIe siècle.
Le XVIIIe siècle donne aux Fins un rôle de communication entre Pontarlier et Montbéliard, rôle accentué au XIXe siècle grâce au relais de diligence des Lavottes. Le découpage cantonal de 1790, reprenant la subdivision du prieuré en quartier de 1462, attribue aux Fins la plus vaste surface, et consacre ainsi sa vocation agricole jusque dans les années 1980.
La commune participe à l'essor horloger du val avec les ouvriers des Suchaux et des Frenelots qui travaillent dans les grandes fabriques de la ville si proche de Morteau, du XIXe siècle aux années 1970.
La construction de l'usine Sandoz-Frainier (devenue Petitjean) en 1972 sur le plateau des Usines marque le développement des lotissements et des ZA : La Tanche est construite de 1955 à 1960 et fait face au quartier du Mondey, construit à la même période à Morteau.
Les Usines sont loties en 1968 et l'habitat s'étend depuis vers le coteau menant au Mont Vouillot et vers Morteau.
Les zones artisanales vers les Lavottes, et commerciales vers la Tanche, marquent les étapes de la prospérité de cette commune du Pays Horloger.
Le conseil municipal est composé de 23 membres dont 5 siègent au conseil communautaire de la communauté de communes du Val de Morteau.
Tête de liste | Liste | Premier tour | Sièges | |||
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Voix | % | CM | CC | |||
Elisabeth Redoutey | SE | 750 | 62,03 | 19 | 4 | |
Les Fins autrement | ||||||
Bruno Todeschini | SE | 459 | 37,96 | 4 | 1 | |
Les Fins, poursuivons l'action | ||||||
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1953 | 1971 | Paul Moyse | SE | |
1971 | 1977 | Victor Regnaud | SE | |
1977 | 1983 | Jules Menigoz | SE | |
1983 | 2001 | Paul Vieille | SE | Instituteur |
2001 | 2014 | Gérard Colard | PS | Géomètre |
2014 | 2020 | Bruno Todeschini | DVD | Economiste - Chef d'entreprise |
2020 | En cours | Elisabeth Redoutey | SE | Secrétaire de mairie retraitée |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[15].
En 2019, la commune comptait 3 202 habitants[Note 3], en augmentation de 5,96 % par rapport à 2013 (Doubs : +2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
721 | 632 | 677 | 616 | 625 | 621 | 679 | 715 | 720 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
726 | 749 | 800 | 813 | 814 | 906 | 905 | 916 | 922 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
960 | 1 022 | 1 099 | 1 071 | 1 163 | 1 207 | 1 220 | 1 185 | 1 414 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
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1 641 | 1 741 | 2 201 | 2 346 | 2 441 | 2 591 | 2 807 | 2 938 | 3 075 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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3 202 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 35,9 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,9 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 21,3 % la même année, alors qu'il est de 25,4 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 631 hommes pour 1 540 femmes, soit un taux de 51,43 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,93 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,4 | 90 ou + | 0,9 |
7,0 | 75-89 ans | 8,0 |
13,2 | 60-74 ans | 13,3 |
22,9 | 45-59 ans | 22,0 |
19,1 | 30-44 ans | 21,6 |
17,9 | 15-29 ans | 15,3 |
19,5 | 0-14 ans | 18,9 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,6 | 90 ou + | 1,6 |
6,8 | 75-89 ans | 9,2 |
15,7 | 60-74 ans | 16,7 |
19,5 | 45-59 ans | 18,9 |
18,9 | 30-44 ans | 18,3 |
19,3 | 15-29 ans | 17,6 |
19,2 | 0-14 ans | 17,6 |
Les Fins reste une commune rurale et agricole, avec ses fruitières à comté et son usine de transformation de bois. Elle est le berceau de la race bovine montbéliarde.
Au , la commune des Fins comptait 159 établissements (hors agriculture) qui totalisaient 744 postes salariés[A 1]. Le commerce représentait 45,3 % des postes salariés et l'industrie 36,3 %[A 1]. Les principaux établissements en termes d'effectif sont les suivants :
Nom | Effectif | Activité |
---|---|---|
Brademont SAS | 74 | Bijouterie, joaillerie, orfèvrerie |
Résineux du Haut-Doubs SA | 48 | Commerce de gros de bois et de matériaux |
EPS Haut Doubs (Naoki) | 43 | Activités de nettoyage |
Ruggeri | 41 | Construction de bâtiments divers |
La Poste | 34 | Postes nationales |
Transports Idoux | 30 | Transports routiers de marchandises interurbains |
Boillod Père & Fils | 29 | Traitement et revêtement des métaux |
Faivre Rampant Carrières | 28 | Extraction de pierres ornementales et de construction |
VP Plast | 25 | Fabrication de pièces techniques en matières plastiques |
Automobiles Mougin | 23 | Commerce de véhicules automobiles |
Ambulances mortuaciennes | 21 | Ambulances |
Les Matériaux du Haut-Doubs (Big Mat) | 20 | Commerce de gros de bois et de matériaux |
Une gerbe de blé