Le Vernet est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
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Le Vernet | |
Église Sainte-Marthe | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur |
Département | Alpes-de-Haute-Provence |
Arrondissement | Digne-les-Bains |
Intercommunalité | Provence-Alpes Agglomération |
Maire Mandat |
François Balique 2020-2026 |
Code postal | 04140 |
Code commune | 04237 |
Démographie | |
Gentilé | Vernetois |
Population municipale |
126 hab. (2019 ![]() |
Densité | 5,5 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 16′ 37″ nord, 6° 23′ 29″ est |
Altitude | Min. 1 153 m Max. 2 642 m |
Superficie | 23,05 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Digne-les-Bains (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Seyne |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Le nom de ses habitants est Vernetois[1] ou Vernetiers.
Le village du Vernet est situé dans la vallée du Bès à 1 200 m d’altitude[2]. Sa population dépasse tout juste les 100 habitants permanents, mais elle est souvent plus que doublée chaque hiver et chaque été, où la commune devient alors la base de départ d'excursions touristiques, notamment dans la vallée de la Blanche, et un lieu de départ pour les stations de ski proches (Le Grand-Puy, Saint-Jean-Montclar, Chabanon).
La commune compte deux villages principaux, le Haut-Vernet, perché en hauteur, et le Bas-Vernet.
Lors des deux dernières grandes glaciations, la glaciation de Riss et la glaciation de Würm, un glacier est présent dans la partie supérieure de la vallée du Riou de la Montagne. Lors de la glaciation de Riss, une diffluence du glacier de la Blanche franchit le col de Maure et atteint approximativement l’emplacement du village du Bas-Vernet actuel. La diffluence se reproduit à l’époque de Würm, mais n’atteint pas le territoire du Vernet[3].
Le pic des Têtes (2 642 m) se trouve sur le territoire de la commune, ainsi que le col du Labouret, dans le Massif des Trois-Évêchés.
La commune compte 689 ha de bois et forêts[1].
La route départementale 900 (ancienne route nationale 100) traverse le territoire communal tandis que la route départementale 457 connecte bas et haut Vernet. La ligne 28 du réseau des lignes express régionales Provence-Alpes-Côte d'Azur, de Marseille à Barcelonnette, dessert tous les jours le village[4], de même que la ligne U1 du réseau interurbain des Alpes-de-Haute-Provence dans le sens de Barcelonnette à Digne-les-Bains[5].
Aucune des 200 communes du département (en 2015) n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Seyne auquel appartient Le Vernet est en zone 1b (sismicité faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques[6], et en zone 4 (risque moyen) selon la classification probabiliste EC8 de 2011[7]. La commune du Vernet est également exposée à trois autres risques naturels[7] :
La commune du Vernet est de plus exposée à un risque d’origine technologique, celui de transport de matières dangereuses par route[8]. La départementale RD 900 (ancienne route nationale 100) peut être empruntée par les transports routiers de marchandises dangereuses[9].
Aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pour la commune[8] et le Dicrim n’existe pas non plus[10].
L'histoire conserve le souvenir de deux tremblements de terre ont été fortement ressentis dans la commune. Ils dépassent une intensité macro-sismique ressentie de V sur l’échelle MSK (dormeurs réveillés, chutes d’objets). Les intensités indiquées sont celles ressenties dans la commune, l’intensité peut être plus forte à l’épicentre[11] :
Le Vernet est une commune rurale[Note 1],[14]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Digne-les-Bains, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17],[18].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (78,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (78,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (47 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (21,7 %), prairies (20,9 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (9,6 %), zones agricoles hétérogènes (0,8 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Selon le couple Fénié, Le Vernet fait référence à l’aulne[21].
Dans l’Antiquité, les Bodiontiques (Bodiontici) peuplaient la vallée de la Bléone, et étaient donc le peuple gaulois qui vivait dans l’actuelle commune du Vernet. Les Bodiontiques, qui sont vaincus par Auguste en même temps que les autres peuples présents sur le Trophée des Alpes (avant 14 av. J.-C.), sont rattachés à la province des Alpes maritimes lors de sa création[22].
La localité apparaît pour la première fois dans les chartes au XIe siècle[23]. Le prieuré Saint-Clément relevait de l’abbaye Saint-Victor de Marseille, via le prieuré de Chaudol (actuellement à La Javie)[24] : il percevait les questes et la taille, le seigneur percevait la cavalcade et l’albergue[24]. Le comte de Provence Raymond Bérenger IV accorde à la communauté, qui relevait de la baillie de Seyne, un consulat au XIIIe[23].
Au Moyen Âge, le grand chemin de Digne à Seyne passait, en descendant du col du Labouret, par le Haut-Vernet, sans suivre la vallée du Bès[24].
En 1602, des essais d’exploitation d’un filon de cuivre tourna court, le gisement étant en réalité très pauvre : dès 1604, les propriétaires ne peuvent payer les ouvriers, dont certains sont envoyés à Villevieille et Verdaches. Ces mines sont à nouveau concédées en 1614, sans que leur exploitation ne redémarre[25].
Durant la Révolution, la commune compte une société patriotique, créée après la fin de 1792[26].
Le nom de Bayle était très répandu au Vernet. Aussi, chaque famille accolait un sobriquet à son nom (Bayle-Jessé, Bayle_sergent; Bayle-lacroix....°.
De nombreux habitants du Vernet ont émigré en Amérique, particulièrement au Nevada (M. Frangi: "L'émigration seynoise au Nevada: duel à Savornin corral", Annales de Haute-Provence, n° 351 (2004)) et en Californie (M. Frangi: "Les Bayle, émigrants du Vernet en Californie", Annales de Haute Provence (1848-1900)", Annales de Haute Provence, n° 351.
Sous le Second Empire, une tentative d'acclimatation et d'élevage du Yak du tibet fut effectuée au Vernet pendant une dizaine d'années, à l'initiative du consul de France à Shanghai. Quelques reproducteurs mâles et femelles furent convoyés au village pour y être élevés par des agriculteurs locaux. Il y eut aussi des tentatives de métissage avec des vaches locales. le résultat fut décevant et l'opération arrêtée. Les spécimens survivants furent vendus (voir Annales de Haute Provence, n° 292, numéro consacré au Pays de Seyne).
Comme de nombreuses communes du département, Le Vernet se dote d’écoles bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, elle en possède deux, installées au Haut-Vernet et au Bas-Vernet, qui dispensent une instruction primaire aux garçons[27]. Alors que la loi Falloux (1851), n’impose l’ouverture d’une école de filles qu’aux communes de plus de 800 habitants[28], et que la première loi Duruy (1867), n’abaisse ce seuil qu’à 500 habitants, Le Vernet ouvre néanmoins une école de filles, en avance sur les lois[29]. La commune profite des subventions de la deuxième loi Duruy (1877) pour construire une école neuve au Haut-Vernet[30].
Le nom des 6 habitants du Vernet décédés lors de la guerre de 1914-1918 (5 agriculteurs, un élève-maître), figure sur le Livre d'or de la commune: Le Vernet - Livres d'or 14/18 - 1914 - 1918 - Geneanet.
Un Airbus A320, vol 9525 de la Germanwings, un vol international régulier de la compagnie à bas coûts allemande Germanwings reliant Barcelone à Düsseldorf s'écrase le sur le territoire de la commune limitrophe de Prads-Haute-Bléone.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mai 1945 | Paul Mathieu[31] | |||
1977[32] | En cours (au 21 octobre 2014) |
François Balique[33],[34],[32],[35] | PS | Avocat |
Le Vernet a fait partie, de 2008 à 2016, de la communauté de communes du Pays de Seyne ; cette communauté de communes a fusionné avec d'autres intercommunalités autour de Digne-les-Bains pour former, le , la communauté d'agglomération Provence-Alpes Agglomération.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1765. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[37].
En 2019, la commune comptait 126 habitants[Note 3], en diminution de 0,79 % par rapport à 2013 (Alpes-de-Haute-Provence : +1,48 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1765 | 1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 |
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293 | 300 | 310 | 329 | 336 | 314 | 328 | 322 | 327 |
1851 | 1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
287 | 276 | 268 | 271 | 244 | 249 | 263 | 265 | 238 |
1896 | 1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
243 | 225 | 226 | 213 | 154 | 135 | 138 | 124 | 130 |
1954 | 1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
109 | 85 | 180 | 140 | 63 | 110 | 104 | 128 | 131 |
2009 | 2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - |
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123 | 130 | 126 | - | - | - | - | - | - |
1471 |
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18 feux |
L’histoire démographique du Vernet, après la saignée des XIVe et XVe siècles et le long mouvement de croissance jusqu’au début du XIXe siècle, est marquée par une période d’« étale » où la population reste stable à un niveau élevé. Cette période dure de 1806 à 1846. L’exode rural provoque ensuite un mouvement de baisse rapide de la population, qui plus est un mouvement de longue durée. Entre 1911 et 1921, la commune enregistre la perte de plus de la moitié de sa population (par rapport au maximum historique)[40]. Le mouvement de baisse ne s'interrompt que dans les années 1980. Depuis, la population a doublé.
La commune dépend de l'académie d'Aix-Marseille[41]. Elle était dotée d’une école primaire, regroupant 9 élèves[42]. Celle-ci a fermé à l'issue de l'année scolaire 2015-2016 et les enfants sont désormais scolarisés à Seyne-les-Alpes jusqu'au collège[43].
La paroisse catholique du Vernet dépend du diocèse de Digne, Riez et Sisteron[44].
Au Bas-Vernet, l’église paroissiale Sainte-Marthe date du XIXe siècle[24].
Au Haut-Vernet, église Saint-Martin[24], également du XIXe siècle.
La chapelle Saint-Pancrace, isolée au-dessus du Haut-Vernet, est l’ancienne église paroissiale. Ruinée par les guerres de religion, elle est rebâtie, puis son toit à nouveau réparé au XXe siècle[24].
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