Le Trévoux [lə tʁevu] est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.
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Cet article possède un paronyme, voir Le Tréhou.
Le Trévoux | |
L'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bretagne |
Département | Finistère |
Arrondissement | Quimper |
Intercommunalité | Quimperlé Communauté |
Maire Mandat |
Élina Vandenbroucke 2020-2026 |
Code postal | 29380 |
Code commune | 29300 |
Démographie | |
Gentilé | Trévoltois |
Population municipale |
1 597 hab. (2019 ![]() |
Densité | 77 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 53′ 42″ nord, 3° 38′ 29″ ouest |
Altitude | 82 m Min. 47 m Max. 105 m |
Superficie | 20,83 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Quimperlé (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Moëlan-sur-Mer |
Législatives | Huitième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | Site de la commune |
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La commune du Trévoux est une commune rurale appartenant au Pays de Quimperlé. Le bourg est situé à 7,5 km à l'ouest de la ville de Quimperlé et à 36 km à l'est de Quimper, sa préfecture de rattachement. Il comporte une agence postale, un grand parc et une bibliothèque.
Bannalec | ||
Riec-sur-Bélon | ![]() |
Mellac |
Riec-sur-Bélon |
La commune est faiblement vallonnée. L'altitude varie entre 47 m (fond de la vallée du Bélon) et 105 m. Le Bourg occupe une colline qui culmine à 92 m d'altitude. La commune est arrosée par le fleuve côtier le Bélon et plusieurs de ses affluents. Le Bélon sert de limite à l'est avec la commune de Mellac.
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Par la voie expresse : sortie 48 direction Bannalec sur la RN 165 (E60), suivre la D 4 vers Bannalec puis la D 22 direction Le Trévoux. Ou sortie Kervidanou, puis prendre direction Le Trévoux (RN 165 - E60).
Par le train : gare SNCF de Quimperlé puis bus TBK ligne 3.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bannalec », sur la commune de Bannalec, mise en service en 1984[7] et qui se trouve à 6 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 12 °C et la hauteur de précipitations de 1 221 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Lorient-Lann Bihoue », sur la commune de Quéven, dans le département du Morbihan, mise en service en 1952 et à 21 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11,6 °C pour la période 1971-2000[11], à 12 °C pour 1981-2010[12], puis à 12,2 °C pour 1991-2020[13].
Le Trévoux est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[14],[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Quimperlé, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 11 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17],[18].
Le tableau ci-dessous présente l' occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).
Type d’occupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
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Tissu urbain discontinu | 1,7 % | 35 |
Extraction de matériaux | 0,2 % | 5 |
Terres arables hors périmètres d'irrigation | 56,2 % | 1173 |
Prairies et autres surfaces toujours en herbe | 5,8% | 121 |
Systèmes culturaux et parcellaires complexes | 30,9 % | 645 |
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants | 2,3 % | 49 |
Forêts de feuillus | 2,9 % | 60 |
Source : Corine Land Cover[19] |
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Les armes du Trévoux se blasonnent ainsi : « D'or aux trois clochers de sable rangés en pal, soutenus chacun de deux coquelicots de gueules boutonnés aussi de sable, aux tiges de sinople passées en sautoir, au comble d'argent chargé de cinq mouchetures d'hermine de sable et soutenu d'un filet du même. »
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La paroisse du Trévoux (Treuuou) est mentionnée dès le XIIe siècle. Elle est née d'un démembrement de la paroisse de l'Armorique primitive de Bannalec. Un village de Bannalec à la limite du Trévoux se nomme Kerantrévoux (le village du Trévoux). La paroisse du Trévoux dépendait autrefois de l'ancien évêché de Cornouaille[20].
En 1161 un premier document évoque Le Trévoux. Dans un document établi de l'abbaye Sainte-Croix de Quimperlé, la localité du Trévoux est mentionnée : cet acte formalise les droits de l'abbaye sur 3 villages de la localité dont Roz Kéréon (écrite Caer Chéréon)[21].
Vers 1500 la paroisse du Trévoux est créée. Le Trévoux était jusque-là une simple trève de Bannalec. L'église actuelle est construite ; elle fut agrandie par la suite[21].
Pendant les Guerres de la Ligue, entre 1590 et 1600, la paroisse, comme ses voisines, est dévastée par les deux partis en présence. Les habitants ont fui, les champs ne sont plus cultivés depuis 5 ans[21].
Dans son roman historique Aliénor, prieure de Lok-Maria, Pitre-Chevalier évoque les « malheureuses familles de Trévoux et de Moëlan, décimées par les loups » à l'époque des guerres de la Ligue[22].
En 1759 la paroisse du Trévoux [le nom est écrit Trevou]devait chaque année fournir 20 hommes pour servir de garde-côtes[23].
En 1789 le corps politique de la paroisse, constitué de Luc PETIT, Joseph COATSALIOU, Charles LE GAL, Charles LE DEUF, Jean BERTHOU, Mathurin GUILLOU, Joseph DANIELOU, Joseph KERBIQUET, Nicolas LE GAL, Joseph COATSALIOU, Joseph KERBIQUET, Nicolas LE GALL, Joseph COATSALIOU, Maurice POSTEC et Gilles BERTHOU rédige le cahier de doléances . Les auteurs réclament dans ce document[21] :
En 1791 Riec-sur-Bélon cède à la commune du Trévoux les villages de Laniscar, Keranmoulin, Beg-ar-Roz, Pen ar Run, Beuz-an-Dourdu, Guengaradec, Benon, Goalichot et Landreign[21].
Un rapport du Conseil général du Finistère indique en août 1880 que Le Trévoux fait partie des 27 communes de plus de 500 habitants du Finistère qui n'ont encore aucune école de filles[24].
Le les habitants du Trévoux empêchèrent l'inventaire des biens d'église de la paroisse en s'opposant à l'entrée dans l'église des agents du gouvernement[25].
Le monument aux morts du Trévoux porte les noms de 83 soldats de la commune sont morts pour la France durant la Première Guerre mondiale[26].
Du XIXe au XXe siècle, la commune avait une gare ferroviaire au lieu-dit « la Halte », qu'elle partageait avec Mellac.[réf. souhaitée]
Le monument aux morts du Trévoux porte les noms de 21 personnes mortes pour la France pendant la Deuxième Guerre mondiale[26].
C'est en 1934 ou 1935 qu'est créé le club de football dénommé à partir de 1943 "Les Coquelicots du Trévoux" car le champ utilisé pour devenir le terrain de football est jonché de coquelicots ; le club, faute d'un nombre suffisant de joueurs, fut miss en sommeil en 1954 pendant trois ans avant de reprendre son activité. André Fraval fut président du club entre 1982 et 2014 et maire de la commune entre 2008 et 2020[27].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Maires avant 1944
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1944 | 1950 | Emmanuel Tanguy | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1950 | 1953 | Jean Marie Herlédan | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1953 | 1959 | Bertrand Furic | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1959 | 1975 | Emmanuel Tanguy | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1975 | mars 1995 | François Tanguy | Rad | Banquier | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 1995 | mars 2008 | Hervé Cadoret | DVG | Receveur de La Poste | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 2008 | 26 mai 2020 | André Fraval | PS | Artisan | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
26 mai 2020 | En cours | Élina Vandenbroucke[28] | Professeure des écoles | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul a été édifiée par l'abbé Desportes vers 1500, puis restaurée en 1753 et 1757.
L'édifice actuel comprend une nef de cinq travées avec bas-côtés et un chœur accentué accosté de deux sacristies.
On distingue deux campagnes : les quatre premières travées de la nef datent du XVIe siècle et la dernière travée date du XVIIIe siècle (deux des piliers portent d'ailleurs les dates de 1748 près du chœur, et 1753). Le chœur et les sacristies ont été édifiés en 1898. Le retable date du XVIIe siècle. Dans le retable sud, on peut voir un tableau allégorique du rattachement de la Bretagne à la France, œuvre de Philippe et qui date de 1759. La chaire à prêcher date du XVIIIe siècle. Sur la porte située au fond du porche et datée de 1678, un panneau, divisé en deux parties, représente saint Pierre portant des clefs et le Baptême de Notre-Seigneur par saint Jean. L'église abrite les statues de saint Pierre, saint Paul, saint Jean-Baptiste, sainte Catherine, saint Sébastien, saint Christophe, un saint évêque en pierre du XVIe siècle et un crucifix.
Il s'agit d'un édifice moderne en forme de croix latine avec chevet à pans coupés. Un bénitier date de 1783. La chapelle abrite les statues de saint Corentin du XVIIe siècle, Notre-Dame de Quelven (Vierge-Mère), Notre-Dame-des-Fleurs (Vierge-Mère), saint Antoine en ermite, saint Léger en évêque et sainte Apolline.
Également appelée chapelle Notre-Dame-de-Pitié, cette chapelle, qui date du XVIe siècle, desservait les villages de Kerduté et de Kervran. Il s'agit d'un édifice en forme de croix latine. Sur le pignon ouest, se trouve un escalier d'accès au beffroi. La chapelle abrite les statues de Notre-Dame-de-Pitié, sainte Trinité, saint Pierre en pape, saint Michel, saint Denis en évêque et saint Alar en évêque.
L'ancienne chapelle Saint-Herbot, aujourd'hui disparue (transportée, semble-t-il, à Léchiagat). Il s'agissait d'un édifice du XVIe siècle en forme de croix avec faux transept, dont les ailes étaient séparées du vaisseau par deux arcades chacune. Sur le pignon ouest, se trouvait un petit clocheton amorti par une flèche octogonale.
Les trois autels de pierre ont été transférés en 1957 à la chapelle Notre-Dame-de-la-Paix au Pouldu, sur la commune de Clohars-Carnoët.
Le nom de la commune en breton est An Treoù-Kerne.
Le nom de la localité est attesté sous les formes Plebs Treuuou en 1161, Trevou en 1220, Treffou en 1426 et 1535[31], Trévon (Carte de Cassini, levés effectués en 1783 pour la carte de Quimper, numéro 172).
Le Trévoux est issu du breton trev « paroisse, trève »[31], comprendre ancien breton treb (moyen breton treff) « lieu habité »[32]. On dit aussi traditionnellement en breton an treou kerne pour distinguer Le Trévoux de la paroisse et aussi désormais commune du Tréhou qui se dit An Treoù Leon car celle-ci est située en pays de Léon.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[34].
En 2019, la commune comptait 1 597 habitants[Note 7], en augmentation de 2,5 % par rapport à 2013 (Finistère : +1,24 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
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720 | 887 | 1 130 | 1 122 | 1 196 | 1 146 | 1 211 | 1 230 | 1 322 |
1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
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1 247 | 1 295 | 1 173 | 1 313 | 1 341 | 1 418 | 1 507 | 1 547 | 1 592 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
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1 640 | 1 645 | 1 561 | 1 480 | 1 506 | 1 507 | 1 501 | 1 334 | 1 106 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 | 2014 |
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1 023 | 879 | 925 | 983 | 1 138 | 1 332 | 1 368 | 1 482 | 1 590 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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1 597 | - | - | - | - | - | - | - | - |
L'acteur Sylvester Stallone est lié au Trévoux par sa grand-mère, qui y a rencontré un soldat américain [37].
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