Le Pont-de-Claix (nommée également Pont-de-Claix non officiellement) est une commune française située dans le département de l'Isère, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Pont-de-Claix redirige ici.
Ne doit pas être confondu avec le pont Lesdiguières (ancien pont de Claix) voisin.
Le Pont-de-Claix | |
Hôtel de ville du Pont-de-Claix. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Isère |
Arrondissement | Grenoble |
Intercommunalité | Grenoble-Alpes Métropole |
Maire Mandat |
Christophe Ferrari 2020-2026 |
Code postal | 38800 |
Code commune | 38317 |
Démographie | |
Gentilé | Pontois |
Population municipale |
10 716 hab. (2019 ![]() |
Densité | 1 914 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 07′ 44″ nord, 5° 41′ 56″ est |
Altitude | Min. 227 m Max. 391 m |
Superficie | 5,6 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Grenoble (banlieue) |
Aire d'attraction | Grenoble (commune du pôle principal) |
Élections | |
Départementales | Canton du Pont-de-Claix (bureau centralisateur) |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | Site officiel |
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Ses habitants sont les Pontois[1].
Le Pont-de-Claix est une ville du sud-est de la France et se trouve dans l'agglomération grenobloise, au carrefour des routes du sud. Elle se présente sous la forme d'un ensemble architectural assez hétéroclite, composé essentiellement de villas de taille modeste ainsi que de nombreuses barres d'immeubles à la dimension et à la hauteur plus ou moins variées.
Seyssins (quadripoint) | Échirolles | Échirolles |
Claix | ![]() |
Champagnier |
Claix | Varces-Allières-et-Risset | Champagnier |
Le Drac, principal affluent de l'Isère sur sa rive droite, longe la partie orientale de la commune sur toute la longueur du territoire. Cette rivière, parfois qualifiée de torrent, naît dans le Champsaur, dans le département des Hautes-Alpes à un peu plus de 2 000 mètres d'altitude et finit par se jeter dans l'Isère, à la limite nord du territoire de la commune[2].
Voir la section Climat de l'article de la commune voisine de Claix, comportant un climat similaire.
La commune est desservie par l'autoroute A480
Depuis Grenoble, la voie dénommée Cours Saint-André qui part de La Bastille (Cours Jean Jaurès et Cours de la Libération-et-du-Général-de-Gaulle) et conduit au Pont-de-Claix sur 8 km de ligne droite est réputée être l'une des plus longues d'Europe.
La Ligne A du tramway qui part de Fontaine (agglomération grenobloise) atteint son terminus à Pont-de-Claix L'Étoile depuis le .
La ligne de Bus Semitag C2 dessert l'axe principal qui traverse la ville, la ligne no 16 y a son terminus (Gendarmerie). Les lignes TransIsère 4100 et 4110 ainsi que l'express Voreppe-Vizille y ont des points d'arrêt.
Le train TER Grenoble ↔ Veynes - Dévoluy / Gap s'arrête à la gare du Pont-de-Claix : pour faire le trajet de Grenoble à Pont-de-Claix et inversement, le ticket de bus de la Semitag est valable.
Le Pont-de-Claix est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. Elle appartient à l'unité urbaine de Grenoble, une agglomération intra-départementale regroupant 38 communes[6] et 450 501 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[7],[8].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Grenoble, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 204 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[9],[10].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (75,4 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (69,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (50,6 %), zones urbanisées (24,8 %), forêts (10,7 %), eaux continentales[Note 3] (9,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,9 %)[11].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire du Pont-de-Claix est situé en zone de sismicité n°4 (sur une échelle de 1 à 5), comme l'ensemble des territoires des communes de l'agglomération grenobloise[12].
Type de zone | Niveau | Définitions (bâtiment à risque normal) |
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Zone 4 | Sismicité moyenne | accélération = 1,6 m/s2 |
Seyssins est une des trente-sept communes du département de l'Isère classée pour le risque incendie de forêt[14].
Une épée du Bronze moyen (XIVe siècle av. J.-C.) a été retrouvée sur le sol de la commune au lieu-dit du Saute du moine. Elle est conservée au musée de Gap[15].
Après plusieurs échecs, François de Bonne (le futur Duc de Lesdiguières) s'empare finalement de Grenoble en décembre 1590. Il va alors initier plusieurs travaux de modernisation de la région grenobloise. Parmi eux, la construction entre 1608 et 1611 sur le Drac du Pont de Claix ou Pont Lesdiguières.
Ce petit bijou d’architecture répond directement à la demande des maraîchers des plaines fertiles de Claix qui avaient besoin à l’époque de traverser le Drac pour aller vendre leurs produits à Grenoble.
En 1871, Le Pont-de-Claix devient commune indépendante[15].
Plus de deux siècles après la construction du Pont Lesdiguières, un nouveau pont plus large et surtout moins raide est construit en aval du Vieux Pont Lesdiguières. Dans le même temps, l'industriel papetier qui a installé son usine aux abords du Drac obtient un petit hameau à proximité du Pont. Le hameau en question, qui voit le nombre de ses habitants grossir avec l'arrivée des ouvriers papetiers, deviendra Pont de Claix par une loi du , promulguée au journal officiel le suivant[16].
Trois ans plus tard, la gare est mise en service afin de desservir la ligne des Alpes. Il faudra attendre 1911 pour qu’une mairie soit édifiée à l'extrémité du cours Saint-André, à la cote 246 mètres.
Sous l’impulsion de la Première Guerre mondiale, une usine de chlore destiné à la fabrication de gaz de combat est construite à Pont-de-Claix. Par la suite, le site deviendra la plate-forme chimique du Pont-de-Claix, abritant notamment l’entité Rhône-Poulenc, du nom du groupe chimique et pharmaceutique français créé en 1928. La plate-forme chimique du Pont-de-Claix compte aujourd'hui près de 800 salariés dont 550 employés par la société Vencorex, les autres se répartissent entre les sociétés Extracthive, Seqens, Solvay, Air Liquide et Suez.
Les premières HLM sont construites en 1953. La ville compte alors 3 500 habitants, trois fois plus qu'au début du siècle. Le dernier recensement établi au indique 11 386 habitants.
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Blason | D'azur au pont courbe d'une arche d'or posé sur un pont droit d'une arche du même, sur une rivière d'argent mouvant de la pointe, lesdits ponts brochant sur trois éclairs aussi d'argent en bande, en pal et en barre, pointant sur la surface de la rivière et, en chef, sur trois tourteaux de gueules cerclés, chacun, d'un engrenage aussi d'or, mal ordonnés[17]. |
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Détails | ![]() Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1873 | 1878 | Paul Breton | 1er maire de la commune, Papetier à Claix | |
1878 | 1884 | Antoine Girard | ||
1884 | 1886 | Camille Breton | ||
1886 | 1891 | Regis Farconnet | ||
1891 | 1897 | Germain David | ||
1897 | 1899 | Charles Carron | ||
1899 | 1900 | Maurice Gatel | ||
1900 | 1911 | Joseph Gatel | ||
1911 | 1912 | Léon Magnat Simon | ||
1912 | 1919 | Henri Sombardier | ||
1919 | 1920 | Pierre Girard | ||
1920 | 1920 | Désiré Brun | ||
1920 | 1925 | Pierre Sombardier | ||
1925 | 1929 | Auguste Marion | ||
1929 | 1930 | Louis Buchs | ||
1930 | 1935 | Auguste Borel | ||
1935 | 1941 | Charles Raffin Caboisse | Révoqué par le gouvernement de Vichy | |
1941 | 1944 | Dr Gilbert Rolland | Nommé par arrêté préfectoral | |
1944 | 1946 | Charles Raffin Caboisse | Réintégré par le Comité Local de la libération | |
1946 | 1947 | Ferdinand Chapuy | ||
1947 | 1951 | Charles Raffin Caboisse | ||
1951 | 1973 | Joseph Thevier | SFIO puis PS | Conseiller général du Canton de Vif (1965-1973) |
1973 | 1977 | Pierre Chastan | ||
1977 | 1999 | Michel Couëtoux | PCF | Professeur Conseiller général du Canton de Vif (1973-1989) |
1999 | 2008 | Michel Blonde | PCF | |
2008 | En cours | Christophe Ferrari | PS puis DVG | Professeur des universités, Président de la communauté d'agglomération de Grenoble (2014-2015) Président de Grenoble Alpes Métropole (depuis 2014) |
La commune de Pont-de-Claix dépend du tribunal de grande instance de Grenoble.
Deux brigades de gendarmerie sont présentes sur son territoire :
La commune du Pont-de-Claix est jumelée avec :
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1876. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[19],[Note 4].
En 2019, la commune comptait 10 716 habitants[Note 5], en diminution de 3,75 % par rapport à 2013 (Isère : +2,9 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 | 1911 | 1921 |
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1 032 | 1 141 | 1 130 | 979 | 903 | 936 | 1 105 | 1 021 | 1 558 |
1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 | 1982 |
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1 765 | 2 556 | 2 440 | 2 550 | 3 468 | 4 914 | 9 790 | 12 746 | 11 787 |
1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 | 2019 | - | - | - |
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11 871 | 11 612 | 11 573 | 11 152 | 10 698 | 10 716 | - | - | - |
Le Pont-de-Claix est située dans l'académie de Grenoble.
La ville administre 7 écoles maternelles et 4 écoles élémentaires communales.
Le département gère 1 collège (un des deux collèges de Pont-de-Claix a été fermé en ).
Le site web de la ville peut être consulté pour son agenda « au jour le jour », son annuaire express ou ses différentes informations sur la vie municipale. www.ville-pontdeclaix.fr ; pour suivre au plus près l'activité du maire et des élus, on peut participer au réseau social. On peut également y trouver en téléchargement toutes les publications de la ville dont le magazine municipal d'information Sur le Pont qui parait toutes les huit semaines.
Historiquement, le quotidien régional Le Dauphiné libéré consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition de Grenoble-Isère Sud, un ou plusieurs articles à l'actualité de la ville ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales.
Il existe également Les Affiches de Grenoble et du Dauphiné le journal d'annonces légales diffusé de façon hebdomadaire dans le département de l'Isère et dont le siège est situé à Grenoble, ainsi que Le Postillon une publication bimestrielle concernant la ville et l'agglomération grenobloise. Indépendant et à tendance critique (présentant également des caricatures). Créé en 1885, puis épisodiquement disparu, sa version moderne, en version papier autant que numérique, date de 2009[22].
La commune fait partie de l'aire géographique de production et transformation du « Bois de Chartreuse », la première AOC de la filière Bois en France[23],[24].
Pour le culte catholique, l'église Saint-Étienne, édifiée au XIXe siècle avant même que la commune existe, a été remplacée dans les années 1960 par l'église de la Résurrection. La religion musulmane se pratique dans une salle de prière. La commune n'accueille ni temple ni synagogue.
À la limite d'Échirolles s'élèvent les anciens moulins de Villancourt. C'est au tout début des années 1870 que les frères Abel et Louis Dorel, négociants en grains à Grenoble, font construire un moulin pour transformer le blé. Bâti sur un canal de dérivation de la Romanche, détruit par un incendie en 1871, il est aussitôt reconstruit et agrandi en minoterie industrielle, et devient la base d'une concentration industrielle et commerciale[28]. L’ancienne minoterie abrite depuis 1982 le conservatoire de musique à vocation intercommunale Jean Wiener et une salle d'exposition. En 2017-2018 le site passe sous la responsabilité de Grenoble Alpes Métropole, dans le but d'y consacrer un centre de culture scientifique : Cosmocité.
En 2000, paraît aux éditions Albin Michel Jeunesse, un nouvel épisode de la collection « Le Furet enquête » intitulé « Menace sur la ville ». Ce roman écrit par Frank Pavloff raconte l'enquête de Yannick Lerufet, jeune homme nomade, pour démasquer les assassins d'un homme retrouvé mort dans un canal près de Vizille. Son investigation le mènera alors sur la plate-forme chimique du Pont-de-Claix...
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