Le Pian-Médoc est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Gironde, en région Nouvelle-Aquitaine.
Pour les articles homonymes, voir Pian et Médoc (homonymie).
Le Pian-Médoc | |
![]() La mairie. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Gironde |
Arrondissement | Bordeaux |
Intercommunalité | Communauté de communes Médoc Estuaire |
Maire Mandat |
Didier Mau 2020-2026 |
Code postal | 33290 |
Code commune | 33322 |
Démographie | |
Gentilé | Pianais |
Population municipale |
6 890 hab. (2019 ![]() |
Densité | 229 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 57′ 21″ nord, 0° 40′ 07″ ouest |
Altitude | Min. 5 m Max. 37 m |
Superficie | 30,12 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Bordeaux (banlieue) |
Aire d'attraction | Bordeaux (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton des Portes du Médoc |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.lepianmedoc.fr/ |
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Commune de l'aire d'attraction de Bordeaux située dans son unité urbaine en Médoc au sein de l'aire d'appellation du haut-médoc à une vingtaine de kilomètres au nord de Bordeaux.
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Arsac | Macau | Ludon-Médoc |
Saint-Aubin-de-Médoc | ![]() |
Parempuyre |
Le Taillan-Médoc | Blanquefort |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bordeaux-Mérignac », sur la commune de Mérignac, mise en service en 1920[7] et qui se trouve à 13 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle évolue de 13,3 °C pour la période 1971-2000[9], à 13,8 °C pour 1981-2010[10], puis à 14,2 °C pour 1991-2020[11].
Le Pian-Médoc est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[12],[13],[14]. Elle appartient à l'unité urbaine de Bordeaux, une agglomération intra-départementale regroupant 73 communes[15] et 986 879 habitants en 2019, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Bordeaux est la sixième plus importante de la France en termes de population, derrière celles de Paris, Lyon, Marseille-Aix-en-Provence, Lille (partie française) et Toulouse[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bordeaux, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 275 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (64,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (67 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (41,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (23 %), zones urbanisées (17,2 %), zones agricoles hétérogènes (6,2 %), cultures permanentes (4,6 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (4,5 %), prairies (2,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,7 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune du Pian-Médoc est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible)[21]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[22].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1992, 1993, 1999, 2009, 2020 et 2021[23],[21].
Le Pian-Médoc est exposée au risque de feu de forêt. Depuis le , les départements de la Gironde, des Landes et de Lot-et-Garonne disposent d’un règlement interdépartemental de protection de la forêt contre les incendies. Ce règlement vise à mieux prévenir les incendies de forêt, à faciliter les interventions des services et à limiter les conséquences, que ce soit par le débroussaillement, la limitation de l’apport du feu ou la réglementation des activités en forêt[24]. Il définit en particulier cinq niveaux de vigilance croissants auxquels sont associés différentes mesures[25],[26].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[27].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (67,4 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 2 624 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 2 624 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 84 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[28],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[29].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1992, 2003, 2005, 2011 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999[21].
Le nom du Pian est documenté dès le XIIe siècle sous la forme Daupian (1168, cartulaire de Sainte-Croix de Bordeaux). Il s'agit d'un nom de domaine construit avec le suffixe latin -anus et basé sur le nom du propriétaire. Celui-ci est très vraisemblablement Alpius[30]. Le nom de domaine *Alpianus donne *Aupian en roman. Son initiale au- pouvant être prise pour la préposition au, ce toponyme est très vulnérable aux coupures fautives. On remarque dès le XIIe siècle l'agglutination de la préposition de (d'Aupian devient Daupian). Au XIVe siècle, on croit y voir le groupement gascon dau (= français du) que l'on détache du radical. On parle donc du village « dau Pian », c'est-à-dire « du Pian » dont le nom ne peut être que « Le Pian ». Pourtant une analyse linguistique aurait dû rectifier cette erreur de coupure et restaurer le nom légitime : Aupian[31].
La commune du Pian devient Le Pian-Médoc en 1956.
Les origines de la commune indiquent que la paroisse de Le Pian Médoc faisait partie en 1525 du fief d'Agassac dont le seigneur était Jean de Sault. En 1601, la chatellerie de Blanquefort éclate et la seigneurie de Le Pian voit le jour avec pour seigneur François d'Alesme. Cette seigneurie se trouvait dans la maison noble de Geneste qui restera dans la famille d'Alesme jusqu'en 1768.
La légende voudrait que le nom de la commune soit lié à celui d'une maladie. Il existe en effet une maladie infectieuse, chronique des régions tropicales, dont la symptomatologie est comparable à celle de la syphilis : la "maladie du Pian". Mais les différentes recherches effectuées notamment auprès des archives départementales de Bordeaux et du Port autonome, montrent en réalité qu'il n'en est rien. L'Histoire de Bordeaux de Charles Higounet, ainsi que les publications des professeurs Dauzat et Rostaing de l'université d'Aix, font plutôt pencher pour une origine provençale, "Péa" ou "Péda" qui signifie terrain à bâtir impropre à la culture. Il semble en fait que la légende relative à la maladie du Pian ait pour point de départ une tentative d'explication de l'habitat dispersé.
L'étendue de la commune et son habitat dispersé si caractéristique s'expliquent en partie par son histoire. En effet, si l'on se penche sur le passé, les archives révèlent que les différents lieux-dits comme Feydieu, Auquin ou Le Poujeau étaient auparavant de véritables villages qui n'ont été englobés et rattachés que bien plus tard. D'où aujourd'hui cette structure si particulière de hameaux et ces distances importantes à parcourir entre la mairie et l'église distantes de plus de trois kilomètres.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Liste des maires de 1812 à 1935
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1959 | Fernand Dillaire | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1959 | 1961 | Henri Fouquet | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1961 | 1965 | Julien Varvarain | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1965 | 1971 | Henri Fauquet | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Pierre Conte | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Jean Roy | CNIP | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
En cours | Didier Mau[33] | RPR puis UMP → LR |
Cadre supérieur Conseiller régional d'Aquitaine (1998 → 2004) 1er vice-président de la CC Médoc Estuaire |
Les habitants sont appelés les Pianais[34]. L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[36].
En 2019, la commune comptait 6 890 habitants[Note 7], en augmentation de 11,43 % par rapport à 2013 (Gironde : +7,85 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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600 | 558 | 548 | 610 | 620 | 648 | 695 | 694 | 750 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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740 | 752 | 750 | 805 | 836 | 855 | 804 | 894 | 873 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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844 | 787 | 762 | 712 | 682 | 678 | 655 | 603 | 687 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
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967 | 1 144 | 1 948 | 3 481 | 5 078 | 5 373 | 5 268 | 5 248 | 6 066 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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6 649 | 6 890 | - | - | - | - | - | - | - |
La zone, groupe d’amis réputé dans la ville du Pian Medoc, augmente considérablement la qualité démographique de la ville.
Pour plus de renseignements n’hésitez pas à rejoindre le « Z Festival » en juillet 2021 (date précise à confirmer)
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Les armes du Pian-Médoc se blasonnent ainsi[40] : Parti, au premier d’argent à l’église du lieu d’or ajourée de sable, au deuxième de sinople à la grappe de raisin de gueules tigée, vrillée et feuillée du même ; le tout sommé d’un chef d’or chargé de trois pins arrachés de sinople fruités chacun de trois pièces aussi d’or.
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