Le Mêle-sur-Sarthe est une commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, peuplée de 670 habitants[Note 1].
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Le Mêle-sur-Sarthe | |
![]() Vue générale de la ville prise de l'étang de Bois-Roger. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Orne |
Arrondissement | Alençon |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Vallée de la Haute Sarthe (siège) |
Maire Mandat |
Jean-Dimitri Photopoulos 2020-2026 |
Code postal | 61170 |
Code commune | 61258 |
Démographie | |
Population municipale |
670 hab. (2019 ![]() |
Densité | 1 081 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 30′ 40″ nord, 0° 21′ 17″ est |
Altitude | Min. 143 m Max. 157 m |
Superficie | 0,62 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Alençon (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Écouves |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Le Mêle-sur-Sarthe est l'ancien chef-lieu d'un canton qui comprenait quinze communes et le siège de la communauté de communes de la Vallée de la Haute Sarthe (composée de trente-et-une communes). Couvrant soixante-deux hectares, elle est la commune la moins étendue du département de l'Orne[1] et son agglomération est partagée avec cinq autres communes :
Le Mêle-sur-Sarthe est traversée par la Sarthe, et par la RN 12, axe majeur de l'Orne, qui traverse le département d'est en ouest. Depuis 2010, Le Mêle-sur-Sarthe est un point de passage, une étape, sur la voie verte Condé-sur-Huisne - Alençon, qui emprunte l'ancienne voie de chemin de fer Alençon - Le-Mêle-sur-Sarthe - Mortagne-au-Perche - Condé-sur-Huisne.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ste Scolasse-sur-Sarthe », sur la commune de Sainte-Scolasse-sur-Sarthe, mise en service en 1972[8] et qui se trouve à 8 km à vol d'oiseau[9],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 10,5 °C et la hauteur de précipitations de 778,4 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Alençon - Valframbert », sur la commune d'Alençon, mise en service en 1946 et à 21 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 10,8 °C pour la période 1971-2000[12] à 10,9 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[14].
Le Mêle-sur-Sarthe est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[15],[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Alençon, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 89 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (60,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (60,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (60,8 %), prairies (39,2 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Merula en 854, de Merula en 1149[22].
Du latin merula, « merle »[22].
La Sarthe borde la commune.
Merula super Sartham et son église, dédiée à saint Julien, sont cités en 854 lors d’une mission de missi dominici[23]. Le nom de Carré « Saint-Julien » vient sans doute de cette église située en bordure de la Sarthe.
Le Mêle était entouré de forêts. À l’est, l'immense forêt du Perche, à l’ouest, au nord de la Sarthe, la forêt de Bourse, au sud de la Sarthe, la forêt de Blavou aujourd’hui disparue[24].
Le roi Charles le Chauve, mort en 877, donne l’église aux moines de Saint-Maur de Glanfeuil en Anjou. Pendant l’invasion des Vikings en 862, les religieux de cette abbaye déposent les reliques de saint Maur dans l’église du Mêle ; elles y restèrent un an[25].
Guillaume Ier, duc de Normandie (910-942, dit Guillaume Longue-Épée) fait élever au Mêle un château destiné à défendre le pont de bois sur la Sarthe[26]. Dès le Xe siècle, le Mêle appartient à la puissante famille des Bellême.
Guillaume Ier de Bellême (mort vers 1030) contrôle la forêt de Bourse vers 1025.
Sigefroy, fils bâtard de Guillaume Ier, est cité comme premier seigneur du Mêle. À cette époque, le Mêle est un bourg, centre économique, de production et d’échanges avec des marchands et des artisans.
La Sarthe était une zone marécageuse avec peu de points de passage ; des gués à Alençon, à Saint-Léger et à Saint-Paul, des ponts en bois au Mêle et à Alençon.
Le défrichement de la forêt de Bourse était en plein essor en 1060. Olivier du Mêle (de Merula), neveu de Sigefroy, fils bâtard de Guillaume II de Bellême (mort avant 1109) est le second seigneur connu, vers 1050.
Ensuite on trouve Roger de Montgommery, époux de Mabile de Bellême, vers 1080.
Le château du Mêle a été remis en état entre 1087 et 1113[26].
À la suite de la défaite des Bellême, Henri Ier Beauclerc, roi d’Angleterre et duc de Normandie, s’empare du Mêle en 1113. Il la donne à son neveu Thibault IV, comte de Champagne, qui fait renforcer les défenses du Mêle et impose de lourdes corvées et de lourdes taxes aux habitants[23].
Guillaume III de Montgommery Bellême (mort en 1172), rentre en possession en 1128 du Mêle. Il fait élever un nouveau château en matériaux plus solides que le château primitif en bois, non plus près du pont mais un peu plus haut vers l’ouest[26], à l’emplacement de l’école Saint-Joseph.
Henri II Plantagenêt, roi d’Angleterre et duc de Normandie, fait ériger, entre 1158 et 1168, « les fossés le Roi », ligne de défense d’une centaine de kilomètres du Mêle jusqu’à Verneuil-sur-Avre, vis-à-vis du royaume de France.
Le moulin du Mêle est cité en 1159, la dîme était à l’abbaye Saint-Martin de Séez[23].
Lors de la conquête de la Normandie en 1204 par Philippe Auguste, roi de France, le comté d’Alençon est réuni à la couronne.
Le château du Mêle, détruit pendant la guerre de Cent Ans, est reconstruit par les Montgommery.
Comme personnage tristement connu de cette famille : Gabriel Ier de Montgommery, capitaine de la garde écossaise du roi, seigneur du Mêle qui blessa mortellement le roi de France Henri II lors d’un tournoi en 1559. Ses deux enfants aînés se réfugient au château du Mêle.
En 1760, la baronnie du Mêle est vendue à Clément de Barville qui l’échange avec le roi en 1773[25].
En 1774, Louis XVI fit don à son frère Louis Stanislas (Louis XVIII) de la baronnie du Mêle. En 1784, la baronnie est cédée à Maximilien Antoine Armand de Béthune, duc de Sully.
Sur un plan de 1670, on voit des halles, environ 1 000 m2, situées sur la grande place. Le marché, hebdomadaire, était le plus important de la région. Elles sont démolies vers 1863.
Au début du XVIIIe siècle, lors de l’aménagement de la grande route vers Paris par Mortagne et Verneuil, une poste aux lettres et aux chevaux est installée près du « Bœuf Noir ».
Il y avait deux diligences pour Paris par semaine ; le voyage durait trois jours et demi. Une douzaine d’agents étaient affectés à cette poste.
La Sarthe a été aménagée à la fin du XVIIIe siècle et un nouveau pont a été construit.
Au XVIIIe siècle, le château était composé de trois corps de bâtiments perpendiculaires à la route (grande rue) et encadrant la cour d’honneur. Les jardins ont fait place à l’église, à la poste, au château d’eau. Le manoir seigneurial avec sa chapelle, occupait la partie sud de la cour (actuellement école Saint-Joseph)[25].
Inhabité pendant longtemps après la mort de la comtesse Nicolas François de Montgommery (en 1732), ses murs et ses toits se dégradant faute de réparations, le dernier seigneur du lieu, Maximilien de Béthune, le vendit deux ans avant la Révolution.
Mademoiselle Victorine Chevallier (morte en 1928), dernière propriétaire du château, bienfaitrice de plusieurs églises de la région, désigne l’abbé Victor Dubois, secrétaire général de l’évêché, comme légataire universel. L’école Saint-Joseph est ouverte en 1935.
L’ancienne église, dédiée à saint Julien, étant en très mauvais état, a été démolie au cours des années 1850. Le maître autel est aujourd’hui dans la nouvelle église à l’autel de Notre-Dame-de-Pitié. C’est le seul vestige de l’ancienne église.
Dès 1836, le conseil de fabrique s’entendit avec la municipalité pour faire construire une nouvelle église. Le conseil municipal acquiert une partie des anciens jardins du château. Les travaux commencent en 1843 ; la nouvelle église est bénite le .
En 1840, une école de dressage du cheval fut fondée[27]. Une notable amélioration se fit sentir dans la race normande : les carrossiers et les trotteurs, préalablement assouplis et dressés, furent mieux appréciés du commerce et conquirent dès lors une grande renommée.
Autour du Mêle, il y avait de nombreux élevages : Mesnil-Broust, Marchemaisons, Essay, Bursard, Boitron, Aulnay, Saint-Aubin, Laleu, Saint-Léger.
Le Mêle-sur-Sarthe est libérée par la 5e DB américaine le [28]. Un odonyme (place du 11-Août-1944) rappelle cet évènement de la Seconde Guerre mondiale.
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Blason | D'argent au merle de sable posé sur une rivière d'azur agitée du champ et posée sur une plaine ondée de sinople; au chef de gueules chargé de deux léopards d'or[29]. |
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Détails | Les léopards d'or sur champ de gueules rappellent les armes de la Normandie |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1971 | 1995 | Daniel Goulet | RPR puis UMP | Député de la 1re circonscription de l'Orne (1973-1992), sénateur de l'Orne (1992-2007), conseiller régional de Basse-Normandie ( - 2004) |
1995 | mars 2008 | Jean-Louis Mézier | PS - PG | Médecin |
mars 2008 | mai 2020 | Marie-Françoise Desvergnes[30] | Institutrice | |
mai 2020 | En cours | Jean-Dimitri Photopoulos | Conseiller en économie sociale et familiale | |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[32].
En 2019, la commune comptait 670 habitants[Note 9], en diminution de 11,61 % par rapport à 2013 (Orne : −3,08 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
En 1702, il y avait 52 feux, soit environ 260 personnes[25], en 1790, 106 feux, environ 530 personnes.
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
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541 | 648 | 665 | 801 | 803 | 775 | 819 | 788 | 800 |
1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
858 | 831 | 778 | 786 | 775 | 753 | 778 | 744 | 732 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
735 | 750 | 670 | 710 | 675 | 690 | 654 | 683 | 722 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 | 2017 |
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776 | 769 | 791 | 710 | 778 | 777 | 777 | 762 | 686 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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670 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La commune a obtenu le label Village étape en 2017.
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