Le Crocq est une commune française située dans le département de l'Oise et la région des Hauts-de-France.
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Le Crocq | |
![]() Vers la place de la mairie | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Oise |
Arrondissement | Beauvais |
Intercommunalité | CC de l'Oise Picarde |
Maire Mandat |
Jean-Pierre Grévin 2020-2026 |
Code postal | 60120 |
Code commune | 60182 |
Démographie | |
Gentilé | Crocquois ou Crocquants |
Population municipale |
178 hab. (2019 ![]() |
Densité | 57 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 37′ 40″ nord, 2° 10′ 50″ est |
Altitude | Min. 145 m Max. 187 m |
Superficie | 3,1 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Beauvais (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-Just-en-Chaussée |
Législatives | 1re circonscription de l'Oise |
Localisation | |
Liens | |
Site web | https://lecrocq.fr/fr/ |
modifier ![]() |
Ses habitants sont appelés les Crocquants ou les Croquois.
Le Crocq est un village rural de Picardie situé dans le Plateau picard, dans la partie nord-ouest du département à mi-chemin environ de Amiens et de Beauvais, sur la route départementale N° 11, la plus courte reliant ces deux villes. Il est aisément accessible par la sortie 16 de l'autoroute A16.
L'aspect du village est typique des villages dits villages bosquet, c'est-à-dire : une route principale (nord-sud) qui le traverse, presque en ligne droite ; chaque maison se prolonge par un jardin potager, quelquefois un verger et une basse-cour ; un chemin piéton herbeux, dit Tour-de-Ville, est utilisé pour se promener, pour faire circuler les animaux des fermes afin de les conduire aux prés ; des mares centrales (il y n'en a plus qu'une actuellement) qui étaient utilisées pour faire boire le bétail, de réserves d'eau en cas d'incendie ; des calvaires.
Son territoire s'étend sur 310 hectares dont l'altitude varie de 145 à 187 mètres.
En 1836, Louis Graves indiquait qu'il s'agissait d'une « petite commune dont le territoire est nettement borné au midi par la route royale de Rouen à La Capelle[Note 1] , et à l'est par la voie romaine d'Amiens à Beauvais qui se croisent à angle droit; elle est placée à l'origine du ravin qui descend à Cormeille et à Blanc fossé ; le chef-lieu rapproché de la limite orientale est formé d'une rue principale, large, sur l'ancienne roule d'Amiens à Beauvais par Croissy[1] ».
Cormeilles | ||
Domeliers | ![]() |
Hardivillers |
Oursel-maison |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Rouvroy-les-Merles », sur la commune de Rouvroy-les-Merles, mise en service en 1989[8] et qui se trouve à 13 km à vol d'oiseau[9],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 10,5 °C et la hauteur de précipitations de 656,1 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Beauvais-Tillé », sur la commune de Tillé, mise en service en 1944 et à 19 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[12] à 10,6 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,1 °C pour 1991-2020[14].
Le Crocq est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[15],[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Beauvais dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 162 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (80,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (80,3 %), forêts (11,6 %), zones urbanisées (8,1 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 76, alors qu'il était de 78 en 2013 et de 70 en 2008[I 1].
Parmi ces logements, 89,9 % étaient des résidences principales, 3,4 % des résidences secondaires et 6,7 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 100 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 0 % des appartements[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements au Le Crocq en 2018 en comparaison avec celle de l'Oise et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (3,4 %) supérieure à celle du département (2,5 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 91 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (95,7 % en 2013), contre 61,4 % pour l'Oise et 57,5 pour la France entière[I 3].
Typologie | Le Crocq[I 1] | Oise[I 4] | France entière[I 5] |
---|---|---|---|
Résidences principales (en %) | 89,9 | 90,4 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 3,4 | 2,5 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 6,7 | 7,1 | 8,2 |
Le nom du village est attesté sous la forme Kroc en 1220[22].
Albert Dauzat considère qu'il s'agit du nom de personne germanique Croccus, Crocco pris absolument, formule toponymique fréquente, justifiée par l'absence d'article défini dans les formes anciennes[23].
Ernest Nègre y voit directement le terme français croc qui désignerait un « village en forme de crochet »[24].
Une autre hypothèse consiste à rapprocher ce nom des nombreux (le) Crocq, -croc(q) de Normandie, dont les formes les plus anciennes (antérieurement au XIIIe siècle) sont notées Crot, -crot. François de Beaurepaire fait remonter cet élément au vieil anglais croft « pièce de terre »[25],[26] et il n'est pas exclu d'y voir la même explication pour le Crocq. Le -c graphique final est motivé par l'attraction du terme français croc, issu du vieux bas francique *krok.
La voie romaine Amiens - Beauvais passe près du village, parallèlement et à l'ouest de l'autoroute .
Le Crocq est un hameau rattaché à la paroisse voisine de Cormeilles jusqu'au , il redevint indépendant de 1801 à 1832 avec la qualification de chef-lieu au lieu de hameau de Cormeilles .
La dénomination d'écart est alors attribuée aux bâtisses isolées comme les moulins ou les fermes isolées, il y avait d'ailleurs un moulin à vent situé entre Le Crocq et Cormeilles.
Le territoire est alors couvert d'un bois que l'on nommait la forêt de Cormeilles .
Le Crocq est une seigneurie de Louis (1172-1205) comte de Blois, puis de Chartres et de Clermont par son mariage en 1184 avec Catherine, comtesse de Clermont-en-Beauvaisis. Cet homme juste est par ailleurs le premier à abolir le servage sur ses terres, par une charte du :
« Moi, Louis, comte de Blois, fais savoir que les hommes n’ont plus à payer la taille. Il sera permis aux bourgeois d’élire douze d’entre eux pour diriger la ville. Si un habitant veut vendre ce qu’il possède, qu’il le vende, s’il veut s’éloigner de la ville, qu’il parte librement. Nul ne fera la corvée"[27] ».
Il donne cette seigneurie à l'abbaye de Froidmont en 1200[1] avant de partir pour la quatrième croisade où il devient duc de Nicée (Iznik en Turquie), il meurt en 1205 à la bataille d'Andrinople (Erdine en Turquie).
En 1244, l'abbaye Notre-Dame de Breteuil achète une partie du bois alors dénommé forêt de Cormeille et des terres dont elle fait la ferme de la Quennotaye[1].
La commune, instituée lors de la Révolution française, est absorbée depuis les années 1790-1794 jusqu'à 1832 par celle de Cormeilles[28].
En 1836, la commune est propriétaire du presbytère, qui sert également d'école. À cette époque, il y a un moulin à vent au Crocq et sa population « très laborieuse confectionne des étoffes de laine »[1].
La commune se trouve dans l'arrondissement de Beauvais du département de l'Oise. Pour l'élection des députés, elle fait partie de la première circonscription de l'Oise.
Elle faisait partie depuis 1801 du canton de Crèvecœur-le-Grand[28]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune rejoint le canton de Saint-Just-en-Chaussée.
La commune faisait partie de la communauté de communes de Crèvecœur-le-Grand Pays Picard A16 Haute Vallée de la Celle créée fin 1992.
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants[29], le préfet de l'Oise a publié en un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale, qui prévoit la fusion de plusieurs intercommunalités[30], et notamment celle de Crèvecœur-le-Grand (CCC) et celle des Vallées de la Brèche et de la Noye (CCVBN), soit une intercommunalité de 61 communes pour une population totale de 27 196 habitants[31].
Après avis favorable de la majorité des conseils communautaires et municipaux concernés[32], cette intercommunalité dénommée communauté de communes de l'Oise picarde et dont la commune est désormais membre, est créée au [33].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
avant 1981[34] | Gilbert Dobrenelle | |||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 1995 | novembre 2005[35] | Guy Lefay | Démissionnaire | |
13 janvier 2006[36] | En cours (au 2 décembre 2021) |
Jean-Pierre Grévin | Retraité Réélu pour le mandat 2020-2026[37],[38] |
L'école est en regroupement pédagogique intercommunal (RPI) avec Cormeilles et Villers-Vicomte.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1836. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[39]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[40].
En 2019, la commune comptait 178 habitants[Note 9], en diminution de 5,82 % par rapport à 2013 (Oise : +1,72 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1836 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
387 | 407 | 404 | 401 | 401 | 384 | 372 | 318 | 277 |
1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
272 | 263 | 254 | 260 | 257 | 209 | 225 | 202 | 163 |
1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
168 | 157 | 140 | 136 | 152 | 130 | 108 | 93 | 122 |
1999 | 2005 | 2006 | 2010 | 2015 | 2019 | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
156 | 163 | 158 | 185 | 183 | 178 | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 37,0 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 15,9 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 92 hommes pour 88 femmes, soit un taux de 51,11 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,89 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
1,1 | 90 ou + | 1,2 |
2,2 | 75-89 ans | 4,7 |
8,9 | 60-74 ans | 14,0 |
33,3 | 45-59 ans | 18,6 |
17,8 | 30-44 ans | 24,4 |
15,6 | 15-29 ans | 17,4 |
21,1 | 0-14 ans | 19,8 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 90 ou + | 1,3 |
5,3 | 75-89 ans | 7,5 |
15,1 | 60-74 ans | 15,8 |
20,9 | 45-59 ans | 20,1 |
19,5 | 30-44 ans | 19,4 |
17,9 | 15-29 ans | 16,5 |
20,8 | 0-14 ans | 19,4 |
Louis Graves indique « La maison de' Vendeuil possédait au dix-septième siècle le domaine du Crocq qu'eut par un échange avec l'abbaye de Froidmont le 21 mars i646, pour les fiefs de Heilly et de La Motelette sis à Bailleul-sur-Thérain. Louis de Vendeuil maréchal de camp
lieutenant pour le roi à Doullens, ayant réuni les fermes de la Quennotaye, de Bellassise et de Malassise qui comprenaient la plus grande partie du territoire, construisit un château et une chapelle dont il obtint en 1661 l'érection en cure sous l'invocation de Saint-Louis.
Le domaine du Crocq passa plus tard au marquis de Runaigny ; il a été partagé depuis, le château démoli et le parc arrache[1] ».
![]() |
Blason | Tiercé en pairle renversé: au 1er de gueules à la gerbe de blé d'or, au 2e d'azur à la fleur de lis d'or, au 3e d'argent au chêne au naturel[46]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |