Lataule est une commune française située dans le département de l'Oise en région Hauts-de-France.
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Lataule | |
![]() Carte postale du village à l'issue de la guerre 14/18. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Oise |
Arrondissement | Compiègne |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays des Sources |
Maire Mandat |
René Mahet 2020-2026 |
Code postal | 60490 |
Code commune | 60351 |
Démographie | |
Population municipale |
119 hab. (2019 ![]() |
Densité | 16 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 32′ 27″ nord, 2° 40′ 51″ est |
Altitude | Min. 59 m Max. 133 m |
Superficie | 7,37 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Compiègne (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Estrées-Saint-Denis |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Lataule est un village-rue rural picard est situé sur un ancien chemin allant à Gournay-sur-Aronde et sur le tracé de l'ancienne RN 38 (actuelle RD 938), à 43 km au nord-est de Beauvais, à 25 km à l'ouest de Noyon et à 18 km au nord-ouest de Compiègne..
Elle est aisément accessible depuis l'Autoroute A1 ainsi que par le tracé initial de l'ex-RN 35 (actuelle RD 935), et est tangentée par l'ex-RN 17 (actuelle RD 1017) à l'est du territoire communal.
Méry-la-Bataille | Mortemer | Cuvilly |
Belloy | ![]() |
Ressons-sur-Matz |
Neufvy-sur-Aronde | Gournay-sur-Aronde |
Dépendances et écarts en 1883 : le Moulin, la Garenne. Contenance territoriales, 737 hectares. Population 200 habitants.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Godenvillers », sur la commune de Godenvillers, mise en service en 1937[7] et qui se trouve à 11 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,6 °C et la hauteur de précipitations de 700,9 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Beauvais-Tillé », sur la commune de Tillé, mise en service en 1944 et à 42 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,6 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,1 °C pour 1991-2020[13].
Lataule est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[14],[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Compiègne dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 101 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[17],[18].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (81,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (81,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (76,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (8,6 %), forêts (5,3 %), zones urbanisées (4,8 %), zones agricoles hétérogènes (4,5 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Près de la ferme de Portes et du village de Lataule des haches en silex ont été recueillies ainsi qu'une grande quantité de médailles romaines.
La paroisse de Lataule relevait du comté de Clermont ; elle était de la prévôté, de l'élection et du grenier à sel de Montdidier. Elle avait vingt feux en 1469 et quatre-vingt-deux en 1770 ; à cette dernière date elle payait trois cent quatre-vingt-quatre livres de capitation.
La terre de Lataule était un fief qui relevait de la salle du roi[C'est-à-dire ?] et de la châtellenie de Montdidier.
La seigneurie de Lataule appartenait en 1300, à Aubert de Hangest ; elle comprenait trente sept setiers de terre sis au Val-Foubert, douze journaux de prés et cent d'avoine, à prendre sur les terres situées entre les vignes des Planques et Sommes d'Or.
Ce lieu-dit, Sommes d'Or, compte une source intermittente qui coule tous les sept ou huit ans, pendant six mois. Les villageois disent que la Somme-d'Or coule quand le blé est cher.
Aubert de Hangest, comme seigneur de Lataule, fit un accord avec l'Abbaye Notre-Dame d'Ourscamp pour le champart des terres sises près du chemin de Lataule et tenant au Mont-d'Olivet. Aubert épousa Agnès de Beaugies dont il eut Mathieu.
De Hangest Mathieu, chevalier, eut en partage les terres de Lataule et de Huquevile. Il épousa Marie de la Bove, qui lui donna entre autres enfants : Aubert II de Hangest, seigneur de Lataule ; il mourut à la bataille de Poitiers en 1356, laissant de sa femme Alix de Haucourt, Aubert de Hangest, chevalier, seigneur de Lataule, qui mourut sans enfants en 1399.
Son frère Jean de Hangest lui succéda dans la seigneurie, il fut grand maître des arbalétriers de France et décéda célibataire en 1407.
La seigneurie revint à Isabelle de Hangest sur laquelle elle fut saisie par le roi d'Angleterre parce que cette dame était du parti du roi de France.
Cette terre fut sans doute rendue à la famille, car Jacques de Hangest, fut seigneur de Lataule, de Magny, etc., conseiller et Chambellan du roi ; Adrien de Hangest, frère puîné de Jacques fut seigneur de Genlis et de Lataule, il fut grand échanson de France et mourut en 1532, laissant de sa femme Claude du Mas.
Jean III d'Hangest de Genlis (1506- 2 février 1577). Il succède à son oncle comme évêque-comte de Noyon, par dispense en 1525, du pape Clément VII. Il a fait l'objet d'une sentence de justice en 1535, consignée dans les Minutes de Jules Simon, notaire à Paris[21]. Il fut également abbé commendataire de l'abbaye Saint-Éloi de Noyon de 1507 à 1525 et de l'abbaye Sainte-Élisabeth de Genlis de 1545 à 1548. Il rend hommage au roi de France le pour Genlis, La Taule ou Lataule, Le Bac-d'Arblincourt, Gournay[22] , etc.. François d'Hangest de Genlis suivit le parti du prince de Condé ; le , les seigneuries de Genlis et de Lataule furent saisies sur lui au nom du roi, parce qu'il était de la religion réformée.
La seigneurie de Lataule fut acquise en 1578 par Valentine des Ursins qui la donna sa nièce, épouse de Charles d'Ognies, comte de Chaulnes.
Son fils, Louis d'Ognies vendit, en 1602, la seigneurie de Lataule à Saint-Julien Du Fos, chevalier, seigneur de Lataule et de Méry. Il fut maintenu dans l'état de noblesse et avait pour armoiries : de sable à un pal d'argent chargé d'une molette de sinople.
La seigneurie de Lataule resta dans la maison du Fos jusqu'à la Révolution française.
Les seigneurs de Lataule possédaient un château qui fut détruit en 1636 par les Espagnols ; il fut rebâti au XVIIe siècle, c'est une construction en brique avec chaînes de pierre, d'une riche élégance. Il est habité par M. le comte de Beaussier.
Selon Louis Graves, les poissonniers qui autrefois suivaient l'ancien chemin de Montdidier à Compiègne, passant près de Lataule, étaient obligés de venir au château, et de laisser prendre ce qui convenait au seigneur. .
L'église paroissiale n'était autrefois qu'une chapelle castrale, sous le vocable de Saint-Blaise, fondée par les seigneurs de Hangest. Elle fut ensuite érigée en succursale de la cure de Cuvilly, mise sous l'invocation de la Vierge et érigée en paroisse par l'évêque de Beauvais. Cette première église qui avait été détruite durant la Guerre de Trente Ans, lors de l'invasion espagnole en 1636 fut rebâtie deux années après. Cette seconde église a été remplacée en 1864/1865 par celle détruite lors de la Première Guerre mondiale[23],[24].
La cure de Lataule était à la nomination de l'évêque de Beauvais ; la dîme appartenait à la commanderie de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem de Fontaines-sous-Montdidier. Elle était du doyenné de Ressons.
Le village a été détruit le lors de la Bataille du Matz[23],[25] et a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918, le [26].
La commune se trouve dans l'arrondissement de Compiègne du département de l'Oise[27].
Elle faisait partie depuis 1801 du canton de Ressons-sur-Matz[28]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette organisation territoriale administrative a disparu, le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton d'Estrées-Saint-Denis[27]
Pour les élections législatives, elle fait partie de la sixième circonscription de l'Oise.
La commune est membre de la Communauté de communes du Pays des Sources, un établissement public de coopération intercommunale 'EPCI) à fiscalité propre créé en 1997.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 2001 | En cours (au 9 septembre 2014) |
René Mahet | LR | Président de la CC du Pays des Sources (2001 → ) Réélu pour le mandat 2014-2020[29] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[31].
En 2019, la commune comptait 119 habitants[Note 8], en augmentation de 7,21 % par rapport à 2013 (Oise : +1,72 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
262 | 283 | 302 | 311 | 418 | 297 | 269 | 258 | 263 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
252 | 246 | 212 | 201 | 186 | 200 | 211 | 220 | 203 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
190 | 183 | 170 | 146 | 166 | 172 | 139 | 137 | 144 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
122 | 108 | 67 | 54 | 70 | 106 | 121 | 123 | 112 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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117 | 119 | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 31,6 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 21,3 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 55 hommes pour 63 femmes, soit un taux de 53,39 % de femmes, largement supérieur au taux départemental (51,11 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,0 | 90 ou + | 0,0 |
5,5 | 75-89 ans | 4,8 |
18,2 | 60-74 ans | 14,5 |
25,5 | 45-59 ans | 30,6 |
25,5 | 30-44 ans | 12,9 |
18,2 | 15-29 ans | 17,7 |
7,3 | 0-14 ans | 19,4 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 90 ou + | 1,3 |
5,3 | 75-89 ans | 7,5 |
15,1 | 60-74 ans | 15,8 |
20,9 | 45-59 ans | 20,1 |
19,5 | 30-44 ans | 19,4 |
17,9 | 15-29 ans | 16,5 |
20,8 | 0-14 ans | 19,4 |
L'église de Lataule, détruite pendant la Première Guerre mondiale, datait de 1864/1865. Reconstruite en 1922, elle a été réhabilitée par la commune en 2013[23].
Son plan est simplement constitué d’un clocher formant porche et d’une nef unique couverte d’une belle charpente en carène. Une Vierge à l’Enfant du XVe siècle[35] et un buste- reliquaire du XVIIe siècle[36], tous deux en bois, proviennent de l’église précédente[24].