Langrolay-sur-Rance[lɑ̃gʁɔlɛ syʁ ʁɑ̃s] est une commune française située dans le département des Côtes-d'Armor, en région Bretagne.
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Le nom de la localité est attesté sous les formes Parrochia de Langorlai à la fin du XIesiècle[1], Langorla en 1165[2], Langorlay en 1227, Langrollay au XVesiècle et en 1513[1].
Langrolay vient du breton lann (ermitage) et de saint Gourlae (ou saint Gourlais)[1].
Le nom de la commune devient Langrolay-sur-Rance par le décret du [1].
Géographie
Situation
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Carte géologique du Massif armoricain, avec au nord-est le batholite mancellien et ses nombreux plutons de granite cadomien (Trégor, Lanhélin, Louvigné, Vire, Avranches…). Ce batholite dessine une ellipse de 150 km (d'Alençon à la Rance) sur 90 km (de Vitré à Vire)[3].
Langrolay est localisée dans la partie médiane du domaine nord armoricain, unité géologique du Massif armoricain qui est le résultat de trois chaînes de montagne successives. Le site géologique de Langrolay se situe plus précisément dans un bassin sédimentaire essentiellement briovérien limité au sud par un important massif granitique cadomien, le pluton de Lanhélin qui fait partie d'un ensemble plus vaste, le batholite mancellien[4],[5].
L'histoire géologique de la région est marquée par le cycle cadomien (entre 750 et 540 Ma) qui se traduit par la surrection de la chaîne cadomienne qui devait culminer à environ 4 000 m. À la fin du Précambrien supérieur, les sédiments briovériens environnants sont fortement déformés, plissés et métamorphisés par l'orogenèse cadomienne qui implique un fort épaississement crustal, formant essentiellement des schistes et des gneiss[6] matérialisés dans la région par la bande de «schistes et gneiss de Langrolay[7]». L'épaississement, consécutif à l'écaillage tectonique du domaine orogénique, provoque la fusion crustale à l'origine de la mise en place des dômes anatectiques (migmatites de Guingamp et Saint-Malo, développées aux dépens des sédiments briovériens) qui est datée entre 560 et 540 Ma[8]. Les massifs granitiques du Mancellien[9] scellent la fin de la déformation ductile de l'orogenèse cadomienne[10].
Les micaschistes et paragneiss à grain fin, en bancs décimétriques et finement foliés, affleurent dans la région. Les formations micaschisteuses, masquées par les heads périglaciaires dans la partie médiane de la grève des Morlets de Langrolay, sont bien visibles dans sa partie Nord. Recoupées par des filons de granite, ces micaschistes sont déformés par des plis droits ou légèrement déversés vers le Sud[11], d'orientation axiale N. 60[12].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique franc», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[13]. En 2020, la commune ressort du type «climat océanique» dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[14].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[13]
Moyenne annuelle de température: 11,4°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 1,2 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 1 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 11,8 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 6,4 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[17] complétée par des études régionales[18] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Dinard», sur la commune de Pleurtuit, mise en service en 1950[19] et qui se trouve à 5 km à vol d'oiseau[20],[Note 4], où la température moyenne annuelle évolue de 11,4°C pour la période 1971-2000[21] à 11,6°C pour 1981-2010[22], puis à 11,9°C pour 1991-2020[23].
Urbanisme
Typologie
Langrolay-sur-Rance est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[24],[25],[26].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Malo, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 35 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[27],[28].
La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[29]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[30],[31].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (73,5% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (73,5%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
terres arables (43,8%), zones agricoles hétérogènes (29,7%), forêts (17,8%), zones urbanisées (8%), zones humides côtières (0,6%)[32].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[33].
Histoire
L'Antiquité
Dans les années 1970, des prospections de surface mettent au jour de nombreux tessons de céramique et morceaux de tuiles. Un projet de lotissement déclenche en 2014 un diagnostic archéologique. En , l'INRAP fouille le site sur 2,3 hectares. L'INRAP y met au jour la partie résidentielle (pars urbana) d'un vaste domaine gallo-romain de type villa de 1 500 m2 de surface, centre d'un pôle économique agraire[34], villa ayant connu des évolutions successives du Iersiècle au IVesiècle. Ses thermes de 400 m2 de surface sont également retrouvés dans un état de conservation exceptionnel. Les murs de ces bains privés sont recouverts d'enduits peints à incrustations de coquillages typiques d'Armorique, ce qui suggère un style régional[35]. À l'issue des fouilles, le site des thermes est recouvert de sable afin de le protéger dans la perspective d'une future mise en valeur.
Le XXe siècle
Les guerres du XXe siècle
Le monument aux Morts porte les noms de 33 soldats morts pour la Patrie[36]:
11 sont morts durant la Première Guerre mondiale.
21 sont morts durant la Seconde Guerre mondiale.
1 est mort durant la Guerre d'Indochine.
Le , alors que les troupes de libération progressent vers la ville, les Allemands déclenchent un tir d'artillerie qui vient frapper la colonne et les civils venus accueillir leurs libérateurs, faisant sept victimes civiles et deux victimes militaires[37].
Article connexe: Armorial des communes des Côtes-d'Armor.
Blasonnement:
D'argent aux dix billettes d'azur ordonnées 4, 3, 2 et 1.
Politique et administration
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
avant 1995
?
Claude Cotrel
mars 2001
En cours
Jean-Paul Gainche
DVG
Éducateur spécialisé
Les données manquantes sont à compléter.
Démographie
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
544
454
605
622
760
805
864
794
824
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
800
817
829
849
800
757
760
662
646
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
650
656
671
610
553
569
504
486
462
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1990
1999
2005
2006
2010
2015
2019
484
464
584
679
816
831
832
909
958
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[38] puis Insee à partir de 2006[39].)
Histogramme de l'évolution démographique
Lieux et monuments
Détail de l'enceinte du château de Beauchêne.
L'escalier extérieur de l'église Saint-Laurent.
La grève de Morlet.
Monument historique
La commune compte un monument historique:
Le château de Beauchêne est une malouinière construite au début du XVIIIesiècle pour Jacques Gouin de Beauchêne à l'emplacement d'un ancien manoir dont il subsiste quelques éléments datant du XVIIesiècle. Il a été inscrit par arrêté du [40].
Villa romaine: depuis 2016, l'INRAP mène des fouilles archéologiques préventives sur un plateau dominant la Rance, où l'une des plus grandes villas romaines de la région a été découverte dans un état de conservation exceptionnel[41].
Autres monuments et sites
L'église Saint-Laurent a été construite à partir de 1709 à l'initiative de la famille Gouin de Beauchêne. Elle possède sur sa façade ouest un double escalier qui permet d'accéder directement à la tribune[42].
La grève de Morlet, sur les bords de la Rance, accueille un sanctuaire dédié à Notre-Dame-du-Châtelet, objet de dévotion des marins de la commune.
Personnalités liées à la commune
Jacques Gouin de Beauchêne (1652-1730), navigateur malouin. Premier Français à franchir le cap Horn, lors de l'expédition dans la mer du Sud de 1698-1701 qui l'a mené jusqu'aux îles Galápagos. C'est sur le retour qu'il découvrit l'île Beauchêne dans l'archipel des Malouines. L'argent de ce voyage lui a servi pour reconstruire le château de Beauchêne dans le style des malouinières et également pour construire l'église dédiée à saint Laurent qui fête son tricentenaire en 2007. Beauchêne, ou Beauchesne selon l'orthographe de l'époque, est devenu lieutenant-général de l'amirauté et sénéchal de Saint-Malo. Un journal tenu pendant son voyage par le sieur Duplessis a été publié, d'autres existent en forme de manuscrits.
Régis Le Saulnier de Saint-Jouan (1921-2005), directeur des Archives départementales des Côtes-du-Nord, historien et écrivain, possédait le château de Beauchêne.
Pierre Rochereau (1910-1992), artiste peintre, avait racheté le vieux presbytère qu'il restaura dans les années soixante.
Yves Ravaleu, coureur cycliste professionnel né le 25 septembre 1945 à Langrolay-sur-Rance.
Légende
Au XIesiècle, l'étang du château de Beauchêne abritait une sorte de loup-garou, nommé Mourioche, qui se nourrissait des enfants qui avaient le malheur de se trouver dehors après la tombée de la nuit. Il fut tué au cours d'un combat épique par Jehan, le jeune seigneur de Beauchêne, qui, tandis que tous les seigneurs de la région étaient partis en croisade pour reconquérir le tombeau du Christ, était resté auprès de sa jeune épouse Hermangarde. Jehan périt au cours du combat et retrouva ainsi son honneur. Sa femme put alors écrire sur le livre de famille: "Jehan, seigneur de Beauchêne, Langrolay et autres lieux, mort en combattant"[43].
Notes et références
Notes
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[15].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[16].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
De Mancellia, nom latin de la région du Maine, domaine structural de la partie nord-est du Massif armoricain dénommé en 1949 par le géologue Pierre Pruvost. Il est caractérisé par un Précambrien récent au sein duquel se sont mis en place des granitoïdes intrusifs antérieurement au dépôt des terrains paléozoïques; ce domaine surélevé a été épargné par les transgressions marines du Cambrien.
Géologie de la France, éditions du BRGM, , p.11.
François de Beaulieu, La Bretagne. La géologie, les milieux, la faune, la flore, les hommes, Delachaux et Niestlé, , p.15.
(en) Richard Simon D'Lemos, The Cadomian Orogeny, Geological Society Publishing House, , p.128.
Hubert Lardeux, Claude Audren, Bretagne, Masson, , p.30.
«Une observation de détail permet de voir les microstructures associées à ce plissement: schistosité de crénulation, boudinage, fentes de tension, plis centimétriques à décimétriques. On constate que la foliation des micaschistes et des gneiss, marquée par l'orientation préférentielle des micas, est parallèle à la stratification».
Hubert Lardeux, Claude Audren, Bretagne, Masson, , p.34.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Historia n° 847-848, juillet-août 2017, pages 18 et 22.
«Actualité | Opulence romaine à Langrolay-sur-Rance», Inrap, (lire en ligne, consulté le ).
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