La Romagne est une commune française située dans le département de Maine-et-Loire en région Pays de la Loire.
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La Romagne | |
Oratoire de la Peltière. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Pays de la Loire |
Département | Maine-et-Loire |
Arrondissement | Cholet |
Intercommunalité | Agglomération du Choletais |
Maire Mandat |
Josette Guitton 2020-2026 |
Code postal | 49740 |
Code commune | 49260 |
Démographie | |
Gentilé | Romagnon |
Population municipale |
1 947 hab. (2019 ![]() |
Densité | 121 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 03′ 42″ nord, 1° 01′ 15″ ouest |
Altitude | 110 m |
Superficie | 16,11 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Cholet (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Sèvremoine |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Commune angevine des Mauges, La Romagne se situe au sud-est de Roussay, sur la route D 753, Tiffauges - La Séguinière[1].
Les communes les plus proches, à vol d'oiseau, sont Roussay (5 km), Saint-André-de-la-Marche (5 km), Le Longeron (6 km), La Séguinière (6 km), Saint-Christophe-du-Bois (7 km), La Renaudière (7 km), Saint-Macaire-en-Mauges (7 km), Torfou (8 km) et Saint-Aubin-des-Ormeaux (8 km)[2].
Son territoire se trouve sur un haut plateau, incliné vers la rivière la Moine[3]. Il se situe sur l'unité paysagère du plateau des Mauges[4].
La Moine traverse la commune en limite nord-est[3].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[5]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[6].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Begrolles », sur la commune de Bégrolles-en-Mauges, mise en service en 1950[11] et qui se trouve à 11 km à vol d'oiseau[12],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,8 °C et la hauteur de précipitations de 861,3 mm pour la période 1981-2010[13]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Nantes-Bouguenais », sur la commune de Bouguenais, dans le département de la Loire-Atlantique, mise en service en 1945 et à 47 km[14], la température moyenne annuelle évolue de 12,2 °C pour la période 1971-2000[15], à 12,5 °C pour 1981-2010[16], puis à 12,7 °C pour 1991-2020[17].
Morphologie urbaine : Le village s'inscrit dans un territoire essentiellement rural.
La Romagne est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[18],[19],[20].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cholet, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 26 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[21],[22].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (94,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (42,2 %), terres arables (35,1 %), zones agricoles hétérogènes (15 %), zones urbanisées (7,4 %), forêts (0,4 %)[23].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[24].
En 2017, le nombre total de logements dans la commune est de 831, alors qu'il était de 600 en 1999. Parmi ces logements, 93 % sont des résidences principales, 1 % des résidences secondaires et 5 % des logements vacants. Ces logements sont pour 95 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 5 % des appartements[25].
Formes anciennes du nom : Ecclesia de Romania en 1107, Ecclesia Romagnie en 1132 circa, Ecclesia de Romagne au XIIIe[3], La Romagne en 1793 et 1801[26],[Note 7],[27].
Les habitants se nomment les Romagnons[3].
Deux haches en pierre polie ont été trouvées sur son territoire[28].
La voie antique de Montfaucon à Mortagne traverse La Romagne. Un établissement est peut-être existant dans les premiers temps gallo-romains[28].
Le prieuré et l'église, dont on ignore la date de fondation, dépendent de l'abbaye de Saint-Laon-de-Thouars. La première mention de La Romagne date de 1118, dans une confirmation par bulle que l'église paroissiale appartient aux religieux de l'abbaye de Saint-Laon-de-Thouars. Un prieuré-cure y est établi au milieu du XIIIe siècle[28].
La paroisse, qui se trouvait en pays de marche de Poitou, Anjou et Bretagne, est l'une des plus petites de la généralité de Tours. Elle compte une quinzaine de métairies. Elle relève au XVIe siècle de la baronnie de Montfaucon pour partie et de la châtellenie de Tiffauges pour partie[28].
Durant la Révolution, La Romagne se trouve au centre du pays insurgé. Le bourg est incendié en 1794 par les colonnes infernales. Le nombre d'habitants passe de 1 006 en 1790 à 812 en 1801[29].
L'église, incendiée en 1794, est reconstruite en 1840-1841, sans rien conserver de l'ancienne[30],[3].
Municipalité en 1790[26].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Liste des maires avant 1945
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mai 1945 | mai 1953 | Jean-Marie Bahu[Note 8] | Industriel en chaussures | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mai 1953 | mars 1959 | Joseph Delhommeau | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 1959 | mars 1971 | Jean-Marie Bahu[Note 8] | Industriel en chaussures | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 1971 | mars 1983 | René Hervouet | Retraité de la Gendarmerie | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 1983 | mars 1989 | Marcel Blouin | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 1989 | mars 2001 | Yves Coutant[32] | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 2001 | 18 mars 2008 | Didier Patarin | Les Verts | Vice-président de la CA du Choletais | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
18 mars 2008[33] | 23 mai 2020 | Alain Breteaudeau[34] | Exploitant agricole Vice-président de l'Agglomération du Choletais Réélu en 2014[35] | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
23 mai 2020 | En cours (au 25 mai 2020) |
Josette Guitton[36] | Retraitée |
La commune est membre de l'Agglomération du Choletais après transformation de la communauté d'agglomération du Choletais[37].
La Romagne se trouve jusqu'en 2015 dans le canton de Montfaucon-Montigné, dans l'arrondissement de Cholet[3]. Dans le cadre de la réforme territoriale de 2014, un nouveau découpage territorial pour le département de Maine-et-Loire est défini par le décret du . Le canton de Montfaucon-Montigné disparait et la commune est rattachée au canton de Saint-Macaire-en-Mauges, avec une entrée en vigueur au renouvellement des assemblées départementales de 2015[38].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[39]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[40].
En 2019, la commune comptait 1 947 habitants[Note 9], en augmentation de 9,26 % par rapport à 2013 (Maine-et-Loire : +2,26 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 000 | 812 | 571 | 724 | 837 | 812 | 928 | 1 028 | 1 080 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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1 161 | 1 268 | 1 283 | 1 268 | 1 279 | 1 286 | 1 287 | 1 313 | 1 223 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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1 211 | 1 140 | 1 089 | 974 | 998 | 939 | 919 | 929 | 1 012 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
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1 037 | 1 048 | 1 182 | 1 434 | 1 603 | 1 587 | 1 639 | 1 644 | 1 731 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 791 | 1 947 | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 39,0 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (37,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 21,5 % la même année, alors qu'il est de 25,6 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 957 hommes pour 956 femmes, soit un taux de 50,03 % d'hommes, légèrement supérieur au taux départemental (48,63 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,4 | 90 ou + | 1,2 |
5,6 | 75-89 ans | 6,6 |
14,6 | 60-74 ans | 14,6 |
18,9 | 45-59 ans | 18,5 |
22,1 | 30-44 ans | 19,6 |
18,5 | 15-29 ans | 16,9 |
19,9 | 0-14 ans | 22,6 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
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0,8 | 90 ou + | 2 |
6,9 | 75-89 ans | 9,5 |
15,5 | 60-74 ans | 16,3 |
19,4 | 45-59 ans | 18,8 |
18,6 | 30-44 ans | 17,7 |
18,6 | 15-29 ans | 17,5 |
20,2 | 0-14 ans | 18,2 |
Le groupe scolaire est privé. Il comprend une école primaire et maternelle[44]. L'école publique a fermée à la fin des années 1960 par manque d'effectif[45].
On y trouve également une maison familiale rurale, Le Vallon[44].
Plusieurs équipements sportifs sont présents sur la commune : deux terrains de football et un complexe omnisports[3]. On y pratique le tennis de table, le football, le BMX, le badminton, le volley-ball, le cyclotourisme, la marche, la danse, la gymnastique, etc[46]. D'un point de vue sportif, La Romagne se distingue par son club de tennis de table (Stella Sports La Romagne) évoluant dans l'élite française en championnat de France Pro A de tennis de table[47].
La bibliothèque, située rue nationale, est animée par une équipe de bénévoles[46]. La commune compte également une salle municipale[3].
Le revenu fiscal médian par ménage sur La Romagne est en 2018 de 21 870 €, pour une moyenne sur le département de 21 110 €[48].
La population âgée de 15 à 64 ans s'élève en 2017 à 1 180 personnes (pour 1 112 en 2007), parmi lesquelles on comptait 83 % d'actifs dont 76 % ayant un emploi et 6 % de chômeurs[49].
En 2017 on comptait 544 emplois dans la commune, contre 511 en 2007. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune étant de 909. L'indicateur de concentration d'emploi est de 60 %, ce qui signifie que la commune offre un nombre d'emploi inférieur au nombre d'actifs, indicateur en légère baisse par rapport à 2007 (61 %)[49].
Au XVIIIe siècle, la population compte 159 agriculteurs et 119 artisans[50]. Au début du XXe siècle, l'industrialisation du tissage prend le relais des métiers à tisser à main, puis la chaussure prend la place du textile[30]. En 1986, on trouve 45 exploitations agricoles pratiquant la polyculture (cultures fourragères, céréales) et surtout l'élevage de bovins, une entreprise de fer forgé, deux entreprises de maçonnerie et douze entreprises artisanales[28].
Sur 117 établissements présents sur la commune à fin 2010, 24 % relèvent du secteur de l'agriculture (pour une moyenne de 17 % sur le département), 9 % du secteur de l'industrie, 15 % du secteur de la construction, 43 % de celui du commerce et des services et 9 % du secteur de l'administration et de la santé[51]. Fin 2015, sur les 120 établissements actifs, 14 % relèvent du secteur de l'agriculture (pour 11 % sur le département), 7 % du secteur de l'industrie, 18 % du secteur de la construction, 52 % de celui du commerce et des services et 10 % du secteur de l'administration et de la santé[25].
Le Bouchot est un espace naturel qui longe la Moine, entre les communes de La Séguinière et de La Romagne[52].
Célestin Port (édition révisée par André Sarazin et Pascal Tellier), Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou, t. 3, Angers, H. Siraudeau, , 2e éd. (1re éd. 1878) (BNF 40869771, lire en ligne), p. 497-499.
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