La Roche-Morey est une commune française située dans le département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté.
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La Roche-Morey | |
Cour de l'ancien monastère de La Roche-Morey. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Haute-Saône |
Arrondissement | Vesoul |
Intercommunalité | Communauté de communes des Hauts du Val de Saône |
Maire Mandat |
Thierry Tupinier 2020-2026 |
Code postal | 70120 |
Code commune | 70373 |
Démographie | |
Population municipale |
285 hab. (2019 ![]() |
Densité | 9,7 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 42′ 36″ nord, 5° 44′ 31″ est |
Altitude | Min. 234 m Max. 447 m |
Superficie | 29,39 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Vesoul (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Jussey |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
La Roche-Morey est située au pied d'une colline calcaire de l'Alanéen et du Bajocien, à 400 m d'altitude. Cette colline, nommée « La Roche », constitue le point le plus élevé de l'ouest du département de la Haute-Saône. De son sommet à 448 mètres, la vue s'étend de Langres (Haute-Marne), à l'ouest aux Vosges, au Jura et aux Alpes par temps clair ce qui constitue un des panoramas les plus étendus de France pour une si petite hauteur. Il n'existe pas en effet d'autres obstacles naturels dans les environs.
![]() |
Molay | Malvillers | ![]() | |
Bourguignon-lès-Morey | N | Lavigney Cornot Vauconcourt-Nervezain | ||
O La Roche-Morey E | ||||
S | ||||
Fouvent-Saint-Andoche | Francourt, Villers-Vaudey | Fleurey-lès-Lavoncourt |
La Roche-Morey est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Vesoul, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 158 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (67,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (67,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (37,1 %), forêts (30,8 %), terres arables (30,6 %), zones urbanisées (1,4 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
1552: Morey-le-Vignoble[8], 1724: Morey-lez-Saint-Julien[9], 1785: Morey, 1972: La Roche-Morey
La Roche-Morey est un village de Haute-Saône où fut édifié le dernier monastère de l'ordre des Bénédictins de la région avant la Révolution. Par la suite, ce monastère fut racheté par des sœurs qui le transformèrent en pensionnat dit de « l'Immaculée Conception ». Ce dernier ferma ses portes en 1979 pour causes de sécurité mais les bâtiments sont toujours intacts et peuvent être visités.
Le , les communes de Morey, Betoncourt-les-Ménétriers, Saint-Julien et Suaucourt-et-Pisseloup (cette dernière créée en 1810 par fusion de Suaucourt et de Pisseloup) fusionnent sous le nom de La Roche-Morey.
Selon la Société d'agriculture, lettres, sciences et arts de la Haute-Saône, la roche aurait abrité un camp préhistorique, la situation permettant de contrôler toute la plaine et les plateaux avoisinants. Par la suite les Romains construisirent une voie reliant Le Rhône au camp stratégique de Langres. Des pièces de monnaie romaine ont été retrouvées dans les champs par des agriculteurs. Ce sont vraisemblablement les Romains qui installèrent la vigne sur les coteaux exposés à l'est sur la même faille que celle de Bourgogne. Mais du fait de la situation plus au nord, le vin de la Roche était de moindre qualité que celui de Bourgogne. La commune devint possession des sires de Fouvent puis en 1215 passa sous le contrôle des comtes de Bar. Par la suite, la région fut l'objet de nombreuses invasions et passages, les Suédois notamment saccagèrent et pillèrent la région. Puis la terre passa sous la possession de l'abbaye de Cherlieu. L'ensemble de la région ne faisait pas partie de la France mais du Saint Empire romain Germanique. L'influence espagnole fut très forte sous le règne de Charles Quint.
Ce fut un mécène du nom de Claude François Lullier qui fut à l'origine de l'arrivée des moines. Il venait d'une famille qui avait précisément ses origines à Morey et qui avait été anoblie par Charles Quint.
Après son doctorat en droit, il fit profession d'avocat.
Mais pourquoi l'ordre des Bénédictins plutôt qu'un autre ? Cela tient au fait que Lullier épousa Claude Françoise de Santans qui avait des liens très forts avec les communautés de Bénédictins déjà installées dans la région. De surcroît, les Bénédictins étaient en concurrence avec les Jésuites. Or Claude François Lullier avait postulé une charge officielle au Parlement local et fut freiné par les Jésuites qui soutenaient Antoine Brun, l'un des leurs. Ce dernier obtint finalement la charge et Lullier trouva vraisemblablement dans son projet de Monastère à Morey, un moyen de contrebalancer le pouvoir des Jésuites. (La consultation des archives de la Haute-Saône témoigne de la concurrence qui s'exerçait entre les différents ordres.)
C'est précisément le , à Dole que Lullier décida d'implanter le Monastère Bénédictin, le Collège Saint Jérôme de Dole étant tenu par les bénédictins et dont le Supérieur, Dom Gérard Girardot était lui-même originaire de Morey.
La particularité des bénédictins qui agissaient en Lorraine et en Franche Comté était de respecter la Règle de Saint Benoît à l'exception de la fidélité au lieu c’est-à-dire au monastère. Cette variante de l'ordre s'appelait règle de Saint Vanne et c'est pour cette raison que les religieux y obéissant s'appelaient les vannistes. Il en résultait une grande mobilité des moines, à l'inverse des autres bénédictins plutôt sédentaires.
C'est en son honneur que le Monastère devait être construit mais pour des raisons non connues sinon l'interprétation extensive des dernières lignes de son testament, celui-ci fut érigé également sous le nom de saint Servule.
Lullier était juriste et s'entoura de précautions afin qu'aucune partie ne vint contester l'établissement du Monastère. Entre-temps, il était devenu Président du Parlement local et sa fortune personnelle n'ayant pas d'héritiers directs bénéficia à l'établissement de l'édifice.
Les étapes des actes juridiques s'échelonnèrent ainsi :
La commune fait partie de l'arrondissement de Vesoul du département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté. Pour l'élection des députés, elle dépend de la première circonscription de la Haute-Saône.
La Roche-Morey faisait partie depuis 1801 du canton de Vitrey-sur-Mance. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est désormais rattachée au canton de Jussey[10].
La commune était membre fondateur de la petite communauté de communes des belles fontaines, intercommunalité créée en 1997 et qui regroupait environ 2 000 habitants en 2009.
L'article 35 de la loi n° 2010-1563 du [11] « de réforme des collectivités territoriales » prévoyait d'achever et de rationaliser le dispositif intercommunal en France, et notamment d'intégrer la quasi-totalité des communes françaises dans des EPCI à fiscalité propre, dont la population soit normalement supérieure à 5 000 habitants.
Dans ce cadre, le schéma départemental de coopération intercommunale a prévu la fusion cette intercommunalité avec d'autres, et l'intégration à la nouvelle structure de communes restées jusqu'alors isolées[12]. Cette fusion, effective le , a permis la création de la communauté de communes des Hauts du val de Saône, dont la commune est désormais membre.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1801 | 1805 | Jean Pierre Poulleau | ||
1805 | 1812 | Michel Lièvre | Marchand | |
1812 | 1816 | Pierre Francois de Villers-Vaudey | Colonel de cavalerie | |
1816 | 1830 | Claude Francois Quévy | Médecin | |
1830 | 1834 | Gabriel Coupot | ||
1835 | 1846 | Jean Baptiste Grossetete | Proprietaire | |
1846 | 1850 | Pierre Alexis de Villers-Vaudey | Proprietaire | |
1850 | 1852 | Sigismond Thiaut | Huissier | |
1852 | 1857 | Claude Perrignon | Propriétaire | |
1857 | 1863 | Pierre Alexis de Villers-Vaudey | Propriétaire | |
1863 | 1865 | Anatole Hory | ||
1865 | 1868 | Eugène Hory | Proprietaire | |
1868 | 1871 | Denis-Nicolas Clerc | Tonnelier | |
1871 | 1877 | Anatole Hory | ||
1877 | 1882 | Georges-Valbert Weck | Négociant | |
1882 | 1887 | Jean-Claude-Hippolyte Senot | Notaire | |
1887 | 1892 | Joseph-Alexandre Pernel | ||
1892 | 191? | Hippolyte Bidaut | Viticulteur | |
mars 2001[14] | avril 2014 | Marcel Schummer | Président du syndicat scolaire de La Roche Morey (2001 → 2014) | |
avril 2014[15] | juin 2014[16] | Didier Bazeaud | Agent de maîtrise Banque de France Maire délégué de Betoncourt-les-Ménétriers ( ? → 2014) Vice-président de la CC Hauts du Val de Saône (2013 → 2014) Décédé en fonction | |
septembre 2014[17] | En cours (au 19/7/2016) |
Thierry Tupinier | Surveillant pénitentiaire |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[19].
En 2019, la commune comptait 285 habitants[Note 3], en augmentation de 7,55 % par rapport à 2013 (Haute-Saône : −1,52 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
700 | 700 | 767 | 803 | 787 | 757 | 751 | 757 | 771 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
711 | 731 | 730 | 749 | 743 | 708 | 685 | 592 | 543 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
505 | 504 | 474 | 449 | 98 | 351 | 418 | 370 | 281 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
272 | 258 | 383 | 315 | 297 | 330 | 296 | 294 | 267 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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272 | 285 | - | - | - | - | - | - | - |
![]() |
Blason | Écartelé : au 1er mi-parti de gueules à trois quintefeuilles d’or, et de gueules à cinq burelles d’or, au croissant d’azur brochant sur les deux premières ; au 2d d’or à l’aigle de sable accostée en pointe de deux roses de gueules, au 3e d’or à un cep de vigne de sable, fruité de deux grappes de gueules sur un mont à trois coupeaux mouvant de la pointe et s'abaissant vers senestre, aussi de sable, au 4e parti d'un mi-parti de gueules à cinq burelles d’or, au croissant d’azur brochant sur les deux premières, et d'un mi-parti de gueules à trois quintefeuilles d’or.
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Détails | Armoiries composées par M. Nicolas VERNOT en , adoptées par la municipalité le . Celle-ci, cependant, emploie par souci de simplification un écu composé du seul 1er quartier dans ses publications. |
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