La Richardais[la ʁiʃaʁdɛ] est une commune française située dans le département d'Ille-et-Vilaine en région Bretagne, peuplée de 2 403 habitants[Note 1].
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La Richardais
La mairie.
Héraldique
Administration
Pays
France
Région
Bretagne
Département
Ille-et-Vilaine
Arrondissement
Saint-Malo
Intercommunalité
Communauté de communes Côte d'Émeraude
Maire Mandat
Pierre Contin 2020-2026
Code postal
35780
Code commune
35241
Démographie
Gentilé
Richardaisien
Population municipale
2 403 hab. (2019 en augmentation de 3,94% par rapport à 2013)
La commune est située sur la rive gauche de l'estuaire de la Rance, immédiatement en amont de son embouchure. Elle est fortement urbanisée et elle appartient à l'unité urbaine de Dinard qui comptait 25 006 habitants en 1999[1].
Cadre géologique
Carte géologique du Massif armoricain, avec au nord-est le batholite mancellien et ses nombreux plutons de granite cadomien (Trégor, Lanhélin, Louvigné, Vire, Avranches…). Ce batholite dessine une ellipse de 150 km (d'Alençon à la Rance) sur 90 km (de Vitré à Vire)[2].
La Richardais est localisée dans la partie médiane du domaine nord armoricain, unité géologique du Massif armoricain qui est le résultat de trois chaînes de montagne successives. Le site géologique de La Richardais se situe plus précisément dans un bassin sédimentaire essentiellement briovérien limité au sud par un important massif granitique cadomien, le pluton de Lanhélin qui fait partie d'un ensemble plus vaste, le batholite mancellien[3],[4].
L'histoire géologique de la région est marquée par le cycle cadomien (entre 750 et 540 Ma) qui se traduit par la surrection de la chaîne cadomienne qui devait culminer à environ 4 000 m[5]. À la fin du Précambrien supérieur, les sédiments briovériens environnants sont fortement déformés, plissés et métamorphisés par l'orogenèse cadomienne qui implique un fort épaississement crustal, formant essentiellement des schistes et des gneiss[6] matérialisés dans la région par la bande de «schistes et gneiss de Langrolay» d'orientation axiale N60°[7]. Cette déformation développe une succession d'antiformes (Saint-Jacut-Rotheneuf, le Minihic et Plouer) correspondant à des chevauchements à vergence sud-est, séparés par des synformes (la Richardais et Saint-Suliac) d'orientation N60°, plis d'autant plus déversés vers le Sud que l'on se rapproche du noyau migmatitique[8]. Ce noyau de forme elliptique (25km x 6km), ceinturé d'une enveloppe gneissique et micaschisteuse, correspond à la région de Dinard-Saint-Malo[9]. L'épaississement, consécutif à l'écaillage tectonique du domaine orogénique, provoque la fusion crustale à l'origine de la mise en place des dômes anatectiques (migmatites de Guingamp et Saint-Malo, développées aux dépens des sédiments briovériens) qui est datée entre 560 et 540 Ma[10]. Les massifs granitiques du Mancellien[11] scellent la fin de la déformation ductile de l'orogenèse cadomienne[12].
Les paragneiss à grain fin, en bancs décimétriques et finement foliés, affleurent dans l'anse de la Richardais, au niveau du club nautique. De nombreuses veinules quartzo-feldspathique traduisent les effets d'un début de migmatisation. «On distingue facilement à l'œil nu la sillimanite et la cordiérite, minéraux symptomatiques d'un métamorphisme de basse pression et haute température. Le plissement est à cet endroit très intense, et les plis sont très serrés[13]».
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique franc», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[14]. En 2020, la commune ressort du type «climat océanique» dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[15].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[14]
Moyenne annuelle de température: 11,5°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 0,9 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 0,7 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 11,8 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 6,4 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[18] complétée par des études régionales[19] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Dinard», sur la commune de Pleurtuit, mise en service en 1950[20] et qui se trouve à 3 km à vol d'oiseau[21],[Note 5], où la température moyenne annuelle évolue de 11,4°C pour la période 1971-2000[22], à 11,6°C pour 1981-2010[23], puis à 11,9°C pour 1991-2020[24].
Urbanisme
Typologie
La Richardais est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[25],[26],[27].
Elle appartient à l'unité urbaine de Dinard, une agglomération inter-départementale regroupant 9 communes[28] et 32 991 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[29],[30].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Malo dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 35 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[31],[32].
La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[33]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[34],[35].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (77,2% en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (62,5%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
zones urbanisées (64,6%), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (12,6%), terres arables (11,7%), forêts (9,1%), zones humides côtières (1,6%), zones agricoles hétérogènes (0,5%)[36].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[37].
Toponymie
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La Richardais vient de l'anthroponyme Richard et du suffixe féminin -ais, «la (maison) de Richard»[38].
Histoire
Sous l'Ancien Régime, La Richardais était une trève de Pleurtuit; trève érigée en paroisse en 1848 puis en commune par la loi du .
En 1881 ont lieu les premières élections municipales avec 220 personnes inscrites pour 157 votants. Cette élection a eu lieu hors période de pêche morutière, contrairement à toutes les autres élections, réduisant ainsi le nombre de votants.
Le 1erconseil municipal prend place le . Pierre Coudert (constructeur de bateaux) est désigné maire, il sera régulièrement réélu jusqu'à sa mort en 1896. Il cumulait cette fonction avec celle de secrétaire de mairie.
Jules Tranchemer (constructeur de bateaux) a été désigné comme adjoint.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1881. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[47]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[48].
En 2019, la commune comptait 2 403 habitants[Note 8], en augmentation de 3,94% par rapport à 2013 (Ille-et-Vilaine: +5,84%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1881
1886
1891
1896
1901
1906
1911
1921
1926
946
959
908
895
865
879
882
792
819
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1931
1936
1946
1954
1962
1968
1975
1982
1990
859
829
788
775
994
972
1 222
1 381
1 801
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1999
2004
2006
2009
2014
2019
-
-
-
2 120
2 189
2 247
2 367
2 276
2 403
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[49] puis Insee à partir de 2006[50].)
Histogramme de l'évolution démographique
Économie
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Lieux et monuments
Le barrage de la Rance vu du ciel.
L'usine marémotrice de la Rance est le monument le plus connu de la commune, même si le barrage en lui-même est partagé avec la commune de Saint-Malo. Les installations de production d'électricité sont situées sur la rive gauche du fleuve, sur la commune de La Richardais.
Musée Manoli.
Activité et manifestations
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Personnalités liées à la commune
Francis Ruellan (né le à Rennes, décédé le à La Richardais), géographe, dirigea les expéditions à l'intérieur du Brésil destinées à choisir le site d'implantation de la future capitale, Brasilia.
La plaque de la rue Jean-Langlais.
Le musée Pierre-Manoli.
Jean Langlais (1907-1991), compositeur et organiste, possédait une maison de vacances à La Richardais. Une rue de la commune lui est dédiée.
Pierre Manoli (1927-2001), sculpteur ayant habité à la Richardais à partir de 1975 et jusqu'à sa mort. Un musée, Manoli musée et jardin de sculptures, expose près de 300 de ses œuvres dans son ancien lieu de vie et de création.
Joseph Attia dit Jo Attia[51] est un malfaiteur français des années 1940 à 1970, né le 10 juin 1916 à La Richardais et mort le 22 juillet 1972 dans le 15e arrondissement de Paris. Il fit notamment partie du "gang des Tractions avant".
Notes et références
Notes
Population municipale 2019, légale en 2022.
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[16].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[17].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
De Mancellia, nom latin de la région du Maine, domaine structural de la partie nord-est du Massif armoricain dénommé en 1949 par le géologue Pierre Pruvost. Il est caractérisé par un Précambrien récent au sein duquel se sont mis en place des granitoïdes intrusifs antérieurement au dépôt des terrains paléozoïques; ce domaine surélevé a été épargné par les transgressions marines du Cambrien.
BRUN J.-P., MARTIN H. (1978) – Relations métamorphisme-déformation au cours de l’évolution géodynamique d’un dôme migmatitique: le massif de Saint-Malo (France). Bull. Soc. Géol. France, 7, XX, p. 91-101.
(en) Richard Simon D'Lemos, The Cadomian Orogeny, Geological Society Publishing House, , p.128.
Hubert Lardeux, Claude Audren, Bretagne, Masson, , p.30.
Hubert Lardeux, Claude Audren, Bretagne, Masson, , p.34.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Ernest Nègre, Toponymie générale de la France: Tome 3, page 1689.
Grégory Moricel, Érection et développement d'une commune en Ille-et-Vilaine, l'exemple de La Richardais, 1830-1881, Rennes, 2004, (Archives d'I&V - Mémoire 2 J 1011).
Maurice Aubrée, Histoire d'une commune en pays malouin, livre édité en 1996 par Les Mouettes à Dinard. Ce livre parle des origines de La Richardais jusqu'à l'évacuation de ses habitants avant sa destruction partielle en .
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