La Pomarède Écouter est une commune française située dans le nord-ouest du département de l'Aude en région Occitanie. Ses habitants sont appelés les Pomarédois.
La Pomarède | |
![]() Vue aérienne. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Aude |
Arrondissement | Carcassonne |
Intercommunalité | Communauté de communes Castelnaudary Lauragais Audois |
Maire Mandat |
Nadine Rostoll 2020-2026 |
Code postal | 11400 |
Code commune | 11292 |
Démographie | |
Gentilé | Pomarédois, Pomarédoise |
Population municipale |
165 hab. (2019 ![]() |
Densité | 13 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 24′ 20″ nord, 1° 57′ 03″ est |
Altitude | 243 m Min. 188 m Max. 375 m |
Superficie | 13,08 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Castelnaudary (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Bassin chaurien |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du Lauragais, l'ancien « Pays de Cocagne », lié à la fois à la culture du pastel et à l’abondance des productions, et de « grenier à blé du Languedoc ». Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le ruisseau de Puginier et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
La Pomarède est une commune rurale qui compte 165 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 526 habitants en 1846. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Castelnaudary. Ses habitants sont appelés les Pomaredois ou Pomaredoises.
Le patrimoine architectural de la commune comprend un immeuble protégé au titre des monuments historiques : le château, inscrit en 1995.
Commune située dans le Lauragais. Elle est limitrophe avec le département de la Haute-Garonne.
Saint-Félix-Lauragais (Haute-Garonne) |
Revel (Haute-Garonne) |
Vaudreuille (Haute-Garonne) |
![]() |
Labécède-Lauragais | |
Puginier | Tréville | Issel (par un quadripoint) |
La commune est pour partie dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[2], et pour partie dans la région hydrographique « Côtiers méditerranéens », au sein du bassin hydrographique Rhône-Méditerranée-Corse[3]. Elle est drainée par le ruisseau de Puginier, un bras du Laudot, la Ramejeanne, le ruisseau de la Caune et par deux petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 14 km de longueur totale[4],[Carte 1].
Le ruisseau de Puginier, d'une longueur totale de 11,4 km, prend sa source dans la commune et s'écoule vers l'ouest puis se réoriente au sud. Il traverse la commune et se jette dans le Fresquel à Souilhanels, après avoir traversé 4 communes[5].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[6]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[7].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[6].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Revel », sur la commune de Revel, mise en service en 1928[11] et qui se trouve à 7 km à vol d'oiseau[12],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,2 °C et la hauteur de précipitations de 845,4 mm pour la période 1981-2010[13]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Carcassonne », sur la commune de Carcassonne, mise en service en 1948 et à 39 km[14], la température moyenne annuelle évolue de 13,7 °C pour la période 1971-2000[15], à 14,1 °C pour 1981-2010[16], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[17].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Deux ZNIEFF de type 2[Note 4] sont recensées sur la commune[18] :
La Pomarède est une commune rurale[Note 5],[21]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 1],[22].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Castelnaudary, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (79,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (64,2 %), forêts (19,3 %), zones agricoles hétérogènes (12,8 %), prairies (1,9 %), mines, décharges et chantiers (1,8 %)[23].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de La Pomarède est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[24]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[25].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 98,4 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (75,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 110 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 110 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 94 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[26],[Carte 3].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une route à fort trafic. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[27].
Le toponyme La Pomarède, d’origine végétale, signifie en occitan médiéval La Pommeraie. Son premier témoignage manuscrit remonterait à l’an 1091 sous la forme : La Pomareda.
À cette période, La Pomarède est un habitat ecclésial. Elle devient une communauté villageoise avant le milieu du XIIIe siècle.
En 1211, La Pomarède, qui fait partie des places fortes acquises à la cause du comte de Toulouse contre Simon de Montfort, est assiégée lors de la croisade des Albigeois (1208-1249), menée à l'instigation de l'église catholique romaine contre l'hérésie, et en particulier contre le catharisme.
Vers 1347, Aimeri de Roquefort est le premier à être nominativement désigné seigneur de La Pomarède. À partir du siècle suivant, la baronnie de La Pomarède sera associée aux vicomtes de Caraman avant d'être liée à d'autres patronymes (Antoine de Carmaing à la moitié du XVe s., Jean de Saint-Etienne à partir de 1552, Jean Emeric de Bruyères[28], baron de Chalabre, au XVIIIe s., le marquis Louis d’Auberjon en 1841...)[29].
Le château de La Pomarède est vendu à la municipalité en 1950 parJeanne-Marie-Louise d’Auberjon (1883-1968), épouse de Louis Marie Nicolas Ernest Maurin de Brignac. Elle incarnerait ainsi la dernière châtelaine de La Pomarède.
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Blason | De gueules aux trois grenades tigées et feuillées de sinople ouverte du champ. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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juin 2013 | en cours | Nadine Clergue | SE | Cadre |
mars 2008 | mai 2013 | Jean Jacques Régnier | SE | |
avril 1999 | mars 2008 | Philippe de la Motte Saint-Pierre | ||
juin 1995 | mars 1999 | Jacques Bonnemaison | ||
mars 1983 | juin 1995 | Guy Calvet | ||
mars 1983 | Antoine Pujol | SE | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[31].
En 2019, la commune comptait 165 habitants[Note 7], en augmentation de 3,77 % par rapport à 2013 (Aude : +2,52 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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383 | 426 | 373 | 427 | 481 | 494 | 513 | 526 | 522 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
464 | 507 | 490 | 465 | 446 | 405 | 415 | 386 | 353 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
339 | 322 | 336 | 261 | 257 | 273 | 271 | 269 | 233 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
181 | 175 | 174 | 165 | 163 | 158 | 166 | 169 | 162 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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148 | 165 | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 75 ménages fiscaux[Note 8], regroupant 162 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 19 770 €[I 4] (19 240 € dans le département[I 5]).
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
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Commune[I 6] | 10,7 % | 7,4 % | 9,5 % |
Département[I 7] | 10,2 % | 12,8 % | 12,6 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 91 personnes, parmi lesquelles on compte 77,1 % d'actifs (67,6 % ayant un emploi et 9,5 % de chômeurs) et 22,9 % d'inactifs[Note 9],[I 6]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Castelnaudary, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 9]. Elle compte 24 emplois en 2018, contre 50 en 2013 et 54 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 64, soit un indicateur de concentration d'emploi de 37,6 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 56 %[I 10].
Sur ces 64 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 15 travaillent dans la commune, soit 23 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 82,4 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2,7 % les transports en commun, 8,2 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 6,8 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
15 établissements[Note 10] sont implantés à la Pomarède au [I 13]. Le secteur de l'industrie manufacturière, des industries extractives et autres est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 33,3 % du nombre total d'établissements de la commune (5 sur les 15 entreprises implantées à la La Pomarède), contre 8,8 % au niveau départemental[I 14].
La commune est dans le Lauragais, une petite région agricole occupant le nord-ouest du département de l'Aude[34],[Carte 5]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 11] sur la commune est l'élevage de porcins[Carte 6].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 20 | 14 | 16 | 14 |
SAU[Note 12] (ha) | 759 | 882 | 906 | 890 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 20 lors du recensement agricole de 1988[Note 13] à 14 en 2000 puis à 16 en 2010[36] et enfin à 14 en 2020[Carte 7], soit une baisse de 30 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 60 % de ses exploitations[37],[Carte 8]. La surface agricole utilisée sur la commune a quant à elle augmenté, passant de 759 ha en 1988 à 890 ha en 2020[Carte 9]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 38 à 64 ha[36].
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