La Meauffe est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 1 019 habitants[Note 1].
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La Meauffe | |
![]() L'église Saint-Martin. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Saint-Lô |
Intercommunalité | Saint-Lô Agglo |
Maire Mandat |
Pascal Langlois 2020-2026 |
Code postal | 50880 |
Code commune | 50297 |
Démographie | |
Gentilé | Meauffois |
Population municipale |
1 019 hab. (2019 ![]() |
Densité | 100 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 10′ 35″ nord, 1° 06′ 40″ ouest |
Altitude | Min. 4 m Max. 87 m |
Superficie | 10,22 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Pont-Hébert (banlieue) |
Aire d'attraction | Saint-Lô (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Pont-Hébert |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | pagesperso-orange.fr/mairie.la-meauffe |
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La commune est en pays saint-lois. Son bourg est à 3 km à l'est de Pont-Hébert, à 6,5 km à l'ouest de Saint-Clair-sur-l'Elle, à 8 km au nord de Saint-Lô et à 10 km au sud de Saint-Jean-de-Daye[1]. Elle fait partie du parc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin.
La commune est desservie par le transport en commun départemental par bus (Manéo) via la ligne 001 : Cherbourg-Octeville - Valognes - Carentan - Saint-Lô.
La Meauffe est bordée au nord par la Vire. Elle est traversée par le ruisseau Saint-Martin, et par la Jouenne.
Le point culminant (87 m) se situe en limite sud-est, près du lieu-dit la Basse-Cour. Le point le plus bas (4 m) correspond à la sortie de la Vire du territoire, au nord. La commune est bocagère.
La commune se compose de deux villages principaux (le bourg et le quartier du Pont), et de plusieurs hameaux[2] : la Cour Talvas, la Foulerie, la Côte du Poirier, la Lande Marvast, le Moulin Faby, Douzouville, la Pérelle, la Mare, la Petite Ferme, la Basse Cour, le Carillon, la Jugannière, les Taillis, les Grandes Landes, Concho, la Maison Blanche, la Boulaye, la Rivière, Hotel Samson, la Prêterie, le Tronquet, les Esserts, la Germainerie, Fors, la Caillourie, Launay, Saint-Gilles, la Cornicaillerie, la Herbaudière, la Vengerie, Coquet. Le quartier du Pont est le plus peuplé. Il se développe dès 1970 car situé sur l'axe Saint-Lô - Carentan (ancienne N 174).
Cavigny | Airel | Moon-sur-Elle, Saint-Clair-sur-l'Elle |
Pont-Hébert | ![]() |
Villiers-Fossard |
Rampan | Saint-Georges-Montcocq | Le Mesnil-Rouxelin |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[5]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[6].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pont-Hébert », sur la commune de Pont-Hébert, mise en service en 1996[11] et qui se trouve à 2 km à vol d'oiseau[12],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,6 °C et la hauteur de précipitations de 972,3 mm pour la période 1981-2010[13].
Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Caen-Carpiquet », sur la commune de Carpiquet, dans le département du Calvados, mise en service en 1945 et à 48 km[14], la température moyenne annuelle évolue de 10,9 °C pour la période 1971-2000[15] à 11,2 °C pour 1981-2010[16], puis à 11,5 °C pour 1991-2020[17].
La Meauffe est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[18],[19],[20].
Elle appartient à l'unité urbaine de Pont-Hébert, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[21] et 3 027 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[22],[23].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Lô dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 63 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[24],[25].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (97,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (75,5 %), terres arables (19 %), zones urbanisées (3,3 %), zones agricoles hétérogènes (2,2 %)[26].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[27].
Le toponyme est attesté sous les formes Melpha en 1175[28] ; Melfa vers 1180[28] ; La Mealphe en 1312[28] ; La Meauphe en 1392[28] et La Mauffe en 1793[29].
Il serait issu de l'anthroponyme germanique Madelveus[28] ou Madelvus[30].
Le gentilé est Meauffois.
Le hameau Lande Marvast désigne une prairie (lande) résultant d'un défrichement massif (cf. Hardinvast). Le propriétaire à l'origine a un patronyme commençant par Mar-.
Le hameau Douzouville aurait certainement une origine germanique.
Le hameau Les Esserts désigne un lieu déboisé pour y être habité (cf. Essart).
Les hameaux Boulaye et Launay désignaient respectivement des bois de bouleaux et d'aulnes.
Les hameaux en Y-ère/-erie sont des habitats ultérieurs, résultant du développement démographique de la Normandie. Ils désignaient la ferme de la famille Y, fondée sur les nouvelles terres obtenues par les grands défrichements des XIe – XIIIe siècle. Les essarts prennent le nom des défricheurs, suivi de la désinence -erie ou -ière[31]. Les autres hameaux en Hôtel / Le / Clos / Pont / Cour / Maison...Y sont des constructions encore plus tardives, ils désignent la propriété de la famille Y.
Sous l'Ancien Régime, la paroisse dépend de la généralité de Caen, de l'élection de Carentan (1677) puis de Saint-Lô (1691), et de la sergenterie de la Comté.
À la création des cantons sous la Révolution, la commune fait partie du canton d'Esglandes. Ce canton est supprimé lors du redécoupage cantonal de l'an IX (1801)[29]. Meauffe est alors rattachée au canton de Saint-Clair.
Les 11 et , le village est le témoin de violents combats entre la 352e DI et le Kampfgruppe Kenter formé d'unités de la 266e DI pour les Allemands, et la 35e DI américaine. Les troupes américaines arrivent depuis la D 54, à l'est, précédées d'un barrage d'artillerie. Les Allemands occupent le clocher de l'église avec des mitrailleuses lourdes, et ont fortifié le château de Saint-Gilles. Les combats sont violents, tels que les Américains surnomment la D 54 la « route de la vallée de la Mort » (Death Valley Road). L'attaque se poursuit le , et les troupes américaines arrivent à s'emparer peu à peu du village (10 h 45), du château Saint-Gilles (14 h) avant que les Allemands ne battent en retraite la nuit tombée. La 35e DI américaine compte 19 tués, 170 blessés et 25 disparus[32].
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Les armes de la commune de La Meauffe se blasonnent ainsi : |
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Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1862 | Lucien Antoine Delamarre | |||
? | ? | Yves Le Meur | ||
1995 | mars 2008 | Jacques Lenôtre | ||
mars 2008[34] | mai 2020 | Alain Mahieu[35] | SE | Cadre à France Télécom |
mai 2020[36] | En cours | Pascal Langlois | SE | Employé Orange |
Les données manquantes sont à compléter. |
Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et trois adjoints[36].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[37]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[38].
En 2019, la commune comptait 1 019 habitants[Note 9], en diminution de 5,3 % par rapport à 2013 (Manche : −0,97 %, France hors Mayotte : +2,17 %). La Meauffe est la commune la plus peuplée du canton de Saint-Clair-sur-l'Elle.
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
606 | 442 | 652 | 642 | 694 | 689 | 728 | 755 | 739 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
764 | 743 | 715 | 722 | 729 | 773 | 786 | 712 | 636 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
621 | 568 | 573 | 508 | 549 | 607 | 650 | 527 | 697 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
699 | 723 | 851 | 1 143 | 1 141 | 1 034 | 1 064 | 1 073 | 1 076 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 026 | 1 019 | - | - | - | - | - | - | - |
Cycle | Établissement public | Établissement privé |
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Écoles primaires | École maternelle et élémentaire |
L'Entente sportive La Meauffe-Villiers-Fossard a fait évoluer jusqu'en 2016 deux équipes de football en division de district[40].
Située sur la commune de La Meauffe, on a coutume improprement de localiser la laiterie Claudel à Pont-Hébert.
Ce centre de production de produits laitiers a une histoire associée à un homme, Henri Claudel (1884-1971). Son développement et son extinction sont très étroitement liés à l’histoire agricole du bocage que traverse la Vire.
L’implantation de l’usine Claudel en 1912 est significative de l’essor qu’a connu l’industrie laitière dans notre région entre 1850 et 1920. C’est aussi pour cette partie du bocage bas-normand l’histoire d’un développement industriel étonnant qui s’étalera sur près de 70 ans et mettra Claudel en position dominante dans l’économie laitière du département (avec la coopérative Elle & Vire).
Henri Claudel ne va pas cesser d’étendre son entreprise en créant ici et là des unités de production qui vont permettre la diversification et la spécialisation. Claudel réalisera le passage de la production artisanale à une production industrielle très performante.
Dans une région faiblement industrialisée, l’usine Claudel joue un rôle moteur pour l’économie bas-normande. En 1939, l’usine traitait 60 000 litres par jour. Elle brûlera en . Reconstruite en usine ultramoderne, elle aura un potentiel de production de plus de 500 000 litres de lait par jour dans les années 1970-1980. La main-d’œuvre passera de 200 employés en 1926 à 880 dans les années 1970. Henri Claudel, fondateur de cet empire incarne le patron d’industrie qui — à l’image d’Alfred Mosselman pour les engrais, la chaux, la brique et les transports — imprime à la région un dynamisme incontestable, une image forte qui perdure.
Fin 1984, la société Claudel-Nestlé disparaît définitivement pour se fondre dans le groupe Besnier. La fermeture de l’usine de Pont-Hébert sera vécue par le monde du travail comme un véritable traumatisme. Actuellement, les bâtiments attendent une reprise, et de ce fait ne pourraient être utilisés à des fins touristiques. La valorisation de l’histoire de cette implantation serait à faire sur un autre lieu.
Tout près du barrage des Claies de Vire, des murs de pierres maçonnées avec ouvertures en brique, et quelques structures intérieures encore en place, révèlent l’existence d’une centrale électrique. Il existait un moulin à cet emplacement à la fin du XVIIIe siècle. Les installations hydrauliques furent transformés par la suite, avec l’installation de deux turbines. L’usine fut réglementée par décret en 1911. En 1946, l’usine devint propriété d’EDF. Aujourd’hui, le toit du bâtiment a disparu, mais les murs restent en état et présentent une architecture remarquable qu’il serait souhaitable de sauvegarder.
Deux distilleries ont été implantées sur la commune de La Meauffe après 1918, l’une vers le quartier du Pont, l’autre le long de la route La Meauffe-Airel. La seconde, la plus importante, construite vers 1929 pouvait traiter 400 tonnes de pommes. Cet alcool fabriqué de manière industrielle a servi en gros à la reconstitution des poudres de guerre. L’usine arrêta sa fabrication en 1953. Sa haute cheminée en brique, visible de loin, témoigne de l’importance de l'activité. Cette dernière a été détruite en 2009 pour des raisons de sécurité puisqu'elle menaçait ruines.
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