La Force est une commune française située dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine. De 1790 à 2015, la commune était le chef-lieu du canton de la Force.
Située dans le Périgord pourpre et dans l'unité urbaine de Bergerac, 10 kilomètres à l’ouest de Bergerac, la commune a été le chef-lieu du canton de la Force jusqu'en 2015. Son accès se fait par trois routes départementales: les RD34, RD4, RD16.
Communes limitrophes
Carte de La force et des communes avoisinantes.
La Force est limitrophe de quatre autres communes.
Situé sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange du Massif central, le département de la Dordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur en strates régulières, témoins d'une sédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plan géologique en quatre gradins différenciés selon leur âge géologique. La Force est située dans le quatrième gradin à partir du nord-est, un plateau formé de dépôts siliceux-gréseux et de calcaires lacustres de l'ère tertiaire[2].
Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire et de roches sédimentaires datant du Cénozoïque. La formation la plus ancienne, notée e6-7, se compose d'argiles à Palaeotherium, des argiles carbonatées silteuses versicolores à niveaux sableux (Bartonien supérieur à Priabonien inférieur continental). La formation la plus récente, notée CFp, fait partie des formations superficielles de type colluvions indifférenciées de versant, de vallon et plateaux issues d'alluvions, molasses, altérites. Le descriptif de ces couches est détaillé dans les feuilles «no805 - Sainte-Foy-la-Grande» et «no806 - Bergerac» de la carte géologique au 1/50 000 de la France métropolitaine[3],[4] et leurs notices associées[5],[6].
Carte géologique de La Force.
Légende de la carte géologique.
Ère
Période
Époque
Formations géologiques
Cénozoïque (0 - 66.0)
Quaternaire (0 - 2.58)
Holocène
CFp :
Formations superficielles: colluvions indifférenciées de versant, de vallon et plateaux issues d'alluvions, molasses, altérites indifférenciées
CF :
Formations superficielles: colluvions indifférenciées sablo-argileuses et argilo-sableuses de pentes et de vallons indifférenciés des terrains tertiaires et quaternaires, des terrains mésozoiques et de socle
Fy3-z :
Alluvions subactuelles à actuelles indifférenciées: argiles silteuses, argiles sableuses, argiles tourbeuses, sables argileux, sables fins à graviers (Pré-boréal à actuel)
Pléistocène
Fy :
terrasses sous-flandriennes indifférenciées: sables, graviers et galets localement de grande taille (Weichsélien - '-Wurm'-)
Moyennes terrasses - Terrasses de Malleret sup. indifférenciées (types 3 à 5): argiles à graviers, galets à la base et sables fins à moyens au sommet (Elstérien - '-Mindel'-)
Fvb(D) :
Hautes terrasses (RD Garonne) - Terrasse de Malleret inf. (type 2) indifférenciée: sables à graviers et galets rubéfiés (Ménapien-Bavélien - '-Gunz'-)
Néogène (2.58 - 23.03)
Pliocène
p1-2(Or) :
Formations d'Oriolles et de Passirac: sables grossiers à matrice argilo-feldspathique rubéfiés à petits graviers et galets, croûte ferrugineuse au sommet (Zancléen à Plaisancien)
Miocène
non présent
Paléogène (23.03 - 66.0)
Oligocène
g2-A :
Molasse de l'Agenais sup. à faciès argileux dominant: argiles silteuses carbonatées vertes, noires à blanches à niveaux de sables ou grès micacés à rares graviers, quelques bancs de calcaires lacustres localement meuliérisés (Chattien continental)
g1b :
Formation de Boisbreteau moy.: sables feldspathiques à graviers et galets passant vers le sommet à des argiles sableuses - deuxième séquence différenciée et cartographiée sur la feuille de Sainte-Foy-la-Grande (Rupélien inf. continental)
g1a :
Formation de Boisbreteau moy. et formation de la Garde: sables feldspathiques à graviers et galets passant vers le sommet à des argiles sableuses (Rupélien inf. continental)
Éocène
e7 :
Formation Boisbreteau inf.: sable fin silto-argileux marron, à petits graviers et débris de cuirasses ferrugineuses, argile silteuse (Priabonien sup. continental)
e7-g1-S :
Molasse du Fronsadais sup. à faciès sableux dominant: sables argileux grossiers feldspathiques, argiles silteuses/sableuses gris-vert et grès carbonatéss. Nombreux chenaux sableux au sommet (Priabonien sup. à Rupélien basal continental)
e7c-A :
Molasses du Fronsadais inf. à moy. (faciès argileux dominant): argiles sableuses bariolées jaunes à vertes à chenaux sableux micacés et feldspathiques (Priabonien sup. continental)
e6-7 :
Argiles à Paléotherium: argiles carbonatées silteuses versicolores à niveaux sableux, à niveaux carbonatés +/- durcis, sables grossiers micacés marron rouge à la base (Bartonien sup. à Priabonien inf. continental)
Paléocène
non présent
Mésozoïque (66.0 - 252.17)
non présent
Paléozoïque (252.17 - 541.0)
non présent
Relief et paysages
Le département de la Dordogne se présente comme un vaste plateau incliné du nord-est (491 m, à la forêt de Vieillecour dans le Nontronnais, à Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (2 m à Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant à elle entre 12 m et 116 m[7],[8].
Dans le cadre de la Convention européenne du paysage entrée en vigueur en France le , renforcée par la loi du 8 août 2016 pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, un atlas des paysages de la Dordogne a été élaboré sous maîtrise d’ouvrage de l’État et publié en [9]. Les paysages du département s'organisent en huit unités paysagères[Note 1] et 14 sous-unités[10]. La commune est dans le Bergeracois, une région naturelle présentant un relief contrasté, avec les deux grandes vallées de la Dordogne et du Dropt séparées par un plateau plus ou moins vallonné, dont la pente générale s’incline doucement d’est en ouest. Ce territoire offre des paysages ouverts qui tranchent avec les paysages périgourdins. Il est composé de vignes, vergers et cultures[11],[12].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 15,60 km2[7],[13],[Note 2]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 15,61 km2[4].
Hydrographie
Réseau hydrographique
Réseaux hydrographique et routier de la Force.
La commune est située dans le bassin de la Dordogne au sein du Bassin Adour-Garonne[16]. Elle est drainée par la Dordogne, l'Eyraud, le Barailler, le Leylavet, le ruisseau de Lagardie, le ruisseau de Tulen, le ruisseau du Landet et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 24 km de longueur totale[17],[Carte 1].
La Dordogne, d'une longueur totale de 483,1 km, prend naissance sur les flancs du puy de Sancy (1 885 m), dans la chaîne des monts Dore, traverse six départements dont la Dordogne dans sa partie sud, et conflue avec la Garonne en limite d'Ambès et Bayon-sur-Gironde, pour former l'estuaire de la Gironde[18],[19]. Elle borde la commune au sud sur près de deux kilomètres et demi, face à Lamonzie-Saint-Martin.
L'Eyraud, d'une longueur totale de 21,02 km, prend sa source dans la commune d'Eyraud-Crempse-Maurens et se jette en rive droite de la Dordogne à Saint-Pierre-d'Eyraud, face à Gardonne[20],[21]. Il traverse le territoire communal du nord-est au sud-ouest sur plus de cinq kilomètres dont 700 mètres en limite avec Prigonrieux.
Le Barailler est un défluent de l'Eyraud et un affluent de la Dordogne. Il nait sur la commune au nord-est de Chadeau et l'arrose sur près d'un kilomètre et demi.
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) «Dordogne Atlantique». Ce document de planification, dont le territoire correspond au sous‐bassin le plus aval du bassin versant de la Dordogne (aval de la confluence Dordogne - Vézère)., d'une superficie de 2 700 km2 est en cours d'élaboration. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est l'établissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR)[22]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le troisième SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la période 2022-2027, approuvé le [23].
La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique altéré», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[24]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[25].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[24]
Moyenne annuelle de température: 12,9°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 1,8 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 7,9 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 11,7 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 6,8 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[28] complétée par des études régionales[29] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Saint-Laurent Vign», sur la commune de Saint-Laurent-des-Vignes, mise en service en 1962[30] et qui se trouve à 8 km à vol d'oiseau[31],[Note 6], où la température moyenne annuelle est de 13,2°C et la hauteur de précipitations de 794,4 mm pour la période 1981-2010[32].
Sur la station météorologique historique la plus proche, «Bergerac», sur la commune de Bergerac, mise en service en 1988 et à 9 km[33], la température moyenne annuelle évolue de 13,2°C pour la période 1971-2000[34], à 13,1°C pour 1981-2010[35], puis à 13,3°C pour 1991-2020[36].
Milieux naturels et biodiversité
Natura 2000
La Dordogne est un site du réseau Natura 2000 limité aux départements de la Dordogne et de la Gironde, et qui concerne les 104 communes riveraines de la Dordogne, dont La Force[37],[38]. Seize espèces animales et une espèce végétale inscrites à l'annexe II de la directive 92/43/CEE de l'Union européenne y ont été répertoriées[39].
ZNIEFF
La Force fait partie des 102 communes concernées par la zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type II «La Dordogne»[40],[41], dans laquelle ont été répertoriées huit espèces animales déterminantes et cinquante-sept espèces végétales déterminantes, ainsi que quarante-trois autres espèces animales et trente-neuf autres espèces végétales[42].
Urbanisme
Typologie
La Force est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[43],[44],[45].
Elle appartient à l'unité urbaine de Bergerac, une agglomération inter-départementale regroupant 22 communes[46] et 64 183 habitants en 2019, dont elle est une commune de la banlieue[47],[48].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bergerac, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 73 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[49],[50].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (39,7% en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (55%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (38,8%), zones urbanisées (20,3%), zones agricoles hétérogènes (18,4%), prairies (10,7%), terres arables (5,6%), cultures permanentes (5%), eaux continentales[Note 9] (1,2%)[51].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Prévention des risques
Le territoire de la commune de La Force est vulnérable à différents aléas naturels: météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage[52]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[53].
Risques naturels
La commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) de Bergerac, regroupant les 22 communes (15 en Dordogne et 7 en Gironde) concernées par un risque de débordement de la Dordogne, un des 18 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur le bassin Adour-Garonne[54]. Les événements significatifs antérieurs à 2014 sont la crue de 1843 (4 100 m3/s à Bergerac, la crue de référence historique de période de retour au moins centennale), les crues de 1912, 1944 et 1952 (période de retour de 50 ans) et les crues de 1982 et 1994 (période de retour de 20 ans). Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios: fréquent (crue de temps de retour de 10 ans à 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans à 300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[55]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1993, 1996, 1999 et 2018[56],[52]. Le risque inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du plan de prévention des risques inondation (PPRI) de la «vallée de la Dordogne - Bergeracois», couvrant 5 communes et approuvé le , pour les crues de la Dordogne[57],[58].
La Force est exposée au risque de feu de forêt. L’arrêté préfectoral du fixe les conditions de pratique des incinérations et de brûlage dans un objectif de réduire le risque de départs d’incendie. À ce titre, des périodes sont déterminées: interdiction totale du 15 février au 15 mai et du 15 juin au 15 octobre, utilisation réglementée du 16 mai au 14 juin et du 16 octobre au 14 février[59]. En septembre 2020, un plan inter-départemental de protection des forêts contre les incendies (PidPFCI) a été adopté pour la période 2019-2029[60],[61].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de La Force.
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[62]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[63]. 96,8% de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (58,6% au niveau départemental et 48,5% au niveau national métropolitain)[Carte 4]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 10],[64].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 1996, 2005 et 2011 et par des mouvements de terrain en 1999[52].
Risque technologique
La commune est en outre située en aval du barrage de Bort-les-Orgues, un ouvrage de classe A[Note 11] situé dans le département de la Corrèze et faisant l'objet d'un PPI depuis 2009. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[66].
Toponymie
En occitan, la commune porte le nom de La Fòrça[67].
Histoire
Blason: «d'azur à trois léopards couronnés d'or»
La seigneurie de Laforce revient en 1554 à la Maison de Caumont, déjà en possession des fiefs de Caumont en Agenais et de Castelnaud en Périgord. Elle est érigée en marquisat en 1609 puis en duché en 1637. La Maison de Caumont conservera Laforce jusqu'à la Révolution et en porte encore le titre aujourd'hui.
Durant la période révolutionnaire, Lakanal fait abattre le château de Laforce, siège du duché.
En 1958, la commune de Laforce prend le nom de La Force.
Liste des seigneurs, marquis et ducs de La Force depuis 1554
1554 à 1572 François de Caumont (1524-1572), seigneur de La Force. Tué lors du massacre de la Saint-Barthélemy.
1572 à 1652 Jacques-Nompar Ier de Caumont (1558-1652), 1ermarquis en 1609, 1erduc de La Force en 1637, maréchal de France, son fils
1652 à 1675 Armand-Nompar Ier de Caumont (1580-1675), 2educ de La Force, maréchal de France, son fils
1675 à 1678 Henri-Nompar de Caumont (1582-1678), 3educ de La Force, son frère
1678 à 1699 Jacques-Nompar II de Caumont (1632-1699), 4educ de La Force, son petit-fils
1699 à 1726 Henri-Jacques Ier de Caumont (1675-1726), 5educ de La Force, académicien, son fils
1726 à 1764 Armand-Nompar II de Caumont (1679-1764), 6educ de La Force, son frère. À sa mort, le titre ducal s'éteint.
1764 à 1773 Bertrand-Nompar de Caumont (1724-1773), marquis de La Force, son cousin
1773 à 1838 Louis-Joseph de Caumont (1768-1838), marquis puis 7educ de La Force en 1784, son fils et arrière-petit-fils en ligne féminine du 6educ. Le titre ducal est rétabli en sa faveur
1838 à 1854 François-Philibert de Caumont (1772-1854), 8educ de La Force, son frère
1854 à 1857 Edmond-Nompar de Caumont (1818-1857), 9educ de La Force, son petit-fils
1857 à 1882 Auguste-Nompar Ier de Caumont (1803-1882), 10educ de La Force, son oncle
1882 à 1909 Olivier-Nompar de Caumont (1839-1908), 11educ de La Force, son fils
1909 à 1961 Auguste-Nompar II de Caumont (1878-1961), 12educ de La Force, académicien, son fils
1961 à 1985 Jacques-Nompar III de Caumont (1912-1985), 13educ de La Force, son fils
depuis 1985 Henri-Jacques II de Caumont, né en 1944, 14educ de La Force, son fils
Les asiles de Laforce
En août 1844, le pasteur John Bost est appelé par les paroissiens du village de Laforce. Les habitants protestants ont refusé de suivre le pasteur désigné par le Consistoire de Bergerac, car pour eux, il n'était pas «évangélique». Le ministère pastoral de John Bost est reconnu le à Orléans.
Le , grâce aux recommandations des professeurs de la faculté protestante de Montauban et aux souscriptions recueillies à Paris et à l'étranger, ce pasteur ouvre un orphelinat pour jeunes filles dénommé «La Famille évangélique». Cette création sera suivie par sept autres pavillons généralement dénommés sous le terme d'«asiles» et qui se dénomment «Bethel», «Bethesda», «Eben-Hézer», «la Miséricorde», «le Repos», «la Retraite» et «Siloé»
En 1861, le compositeur Franz Liszt apprend alors qu'il est installé à Weimar que son ancien élève John Bost avait abandonné la musique pour devenir pasteur et consacrer sa vie à créer et à diriger des asiles de charité lance cette première phrase[68]: «Eh bien, il a fait ce qu'il y a de mieux à faire», puis se reprend, en ajoutant: «Il a fait ce qu'il y a à faire.»
En 1877, dans un ouvrage publié pour présenter les divers établissements de son institution, le pasteur John Bost présente l'ensemble de cette œuvre qui préfigure l'action médico-sociale publique en ces termes[69]:
« L'enfance abandonnée, les infirmes, les incurables, les aveugles, les sourds-muets, les idiots, les épileptiques, les veuves, les institutrices malades, l'humble servante infirme, usées par le travail, viennent vous raconter leurs souffrances, vous bénir pour tout le bien que déjà vous leur avait fait et se recommander à votre sympathie, votre charité — ne soyez pas sourd à leurs cris. Leur histoire se résume en un mot: souffrir et la votre en deux mots: soulager, consoler, n'est-ce-pas? »
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
Dès 1790, la commune de La Force est rattachée au canton de la Force qui dépend du district de Bergerac jusqu'en 1795, date de suppression des districts. En 1801, le canton dépend de l'arrondissement de Bergerac[7].
Dans le cadre de la réforme de 2014 définie par le décret du , ce canton disparaît aux élections départementales de mars 2015[70]. La commune est alors rattachée au canton du Pays de la Force, dont le bureau centralisateur est localisé à Prigonrieux.
Intercommunalité
Fin 2001, La Force intègre dès sa création la communauté de communes Dordogne-Eyraud-Lidoire dont elle est le siège. Celle-ci est dissoute au et remplacée au par la communauté d'agglomération bergeracoise. Celle-ci fusionne avec la communauté de communes des Coteaux de Sigoulès au pour former la nouvelle communauté d'agglomération bergeracoise.
Tendances politiques et résultats
Articles détaillés: Élections municipales de 2014 en Dordogne et Élections municipales de 2020 en Dordogne.
Administration municipale
La population de la commune étant comprise entre 2 500 et 3 499 habitants au recensement de 2017, vingt-trois conseillers municipaux ont été élus en 2020[71],[72].
Instituteur retraité Vice-président de la communauté de communes Conseiller général du canton de La Force (2004-2015) Conseiller départemental du canton du Pays de la Force (2015-2021)
du tribunal judiciaire, du tribunal pour enfants, du conseil de prud'hommes, du tribunal de commerce et du tribunal paritaire des baux ruraux de Bergerac;
de la cour d'appel de Bordeaux.
Population et société
Démographie
Articles connexes: Histoire du recensement de la population en France et Démographie de la France.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[76]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[77].
En 2019, la commune comptait 2 653 habitants[Note 12], en augmentation de 3,31% par rapport à 2013 (Dordogne: −0,88%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
695
768
836
944
957
891
893
765
812
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
910
897
894
902
1 161
1 241
1 228
1 248
1 162
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1 222
1 295
1 206
1 026
1 060
1 068
1 188
1 240
1 396
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2005
2006
2010
1 573
1 803
1 846
2 101
2 261
2 336
2 491
2 465
2 520
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2015
2019
-
-
-
-
-
-
-
2 603
2 653
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[7] puis Insee à partir de 2006[78].)
Histogramme de l'évolution démographique
Enseignement
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Cultes
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Économie
Emploi
L'emploi est analysé ci-dessous selon qu'il affecte les habitants de La Force ou qu'il est proposé sur le territoire de la commune.
L'emploi des habitants
En 2018[79], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 1 129 personnes, soit 42,4% de la population municipale. Le nombre de chômeurs (116) a fortement diminué par rapport à 2013 (168) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 10,3%.
L'emploi sur la commune
En 2018, la commune offre 1 393 emplois pour une population de 2 665 habitants[80]. Le secteur administratif (administration publique, enseignement, santé, action sociale) est ultra-majoritaire avec 75,7% des emplois.
Fin 2018, la commune compte 48 établissements actifs employeurs[81], dont vingt-cinq au niveau des commerces, transports ou services, quinze relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale, six dans la construction, et deux dans l'industrie[82].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Château de La Force, classé au titre des monuments historiques en 1932[83]
Fondation protestante John Bost
Temple protestant de la fondation John Bost
Temple protestant communal, un des rares temples construits avant la révocation de l'édit de Nantes
Église Saint-Victor de style néogothique
Réseau des bibliothèques Dordogne Eyraud Lidoire
Les vestiges du château de La Force.
Le temple protestant de La Force.
L'église Saint-Victor.
Patrimoine culturel
Foyer Socio-culturel.
Place des monuments aux morts.
Activités culturelles
Un concert organisé à l'occasion du centenaire de l'armistice de 1918 par l'association Paroles et musiques dans le temple protestant John Bost a permis d'aborder un aspect de la vie des poilus lors de la Grande Guerre. Pierre Hamel, premier violon à l'Orchestre Colonne de Paris a joué d'un instrument peu commun: un violon en métal utilisé par les soldats dans les tranchées pour se distraire. Fabriqué par un maître-luthier de Mirecourt avec des bidons de margarine et des plaques de métal assemblées et soudées, le violon possède un système de chevilles qui fait qu'il peut être accordé et qu'on peut en jouer, même s'il est plus lourd et si le son est un peu métallique. C'est un instrument dont il n'existe que cinq ou six exemplaires connus[84].
Personnalités liées à la commune
Jacques Nompar de Caumont (v.1558-1652), 1erduc de La Force, maréchal de France
Armand Nompar de Caumont (1582-1672), 2educ de La Force, maréchal de France
Henri Jacques Nompar de Caumont (1675-1726), 5educ de La Force, homme politique, membre de l'Académie française
Henri François-Xavier de Belsunce-Castelmoron (1671-1755) né au château de La Force, évêque de Marseille
Ami Bost (1790-1874), pasteur protestant, décédé à La Force
John Bost (1817-1881), pasteur protestant, fondateur des Asiles de La Force (1848), fils d'Ami Bost
Michel Manet (1924-2010), homme politique, est né à La Force[85].
Héraldique
Les armes de La Force se blasonnent ainsi: «D'azur à trois léopards couronnés d'or, l’un sur l’autre.»
René Costedoat, «Quatre registres protestants de La Force (1665-1685) et quelques autres», dans Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, 1994, tome 121, 3e livraison, p.389-428(lire en ligne)
Une unité paysagère est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagères propres.
La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[14],[15]
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[26].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[27].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent:
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
Le classement des barrages est fonction de deux paramètres: hauteur et volume retenu[65].
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
Carte du site «la Dordogne», INPN, consulté le . Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, cliquer en haut à droite sur la fenêtre «Couches disponibles», barrer d'abord la couche «Orthophotos» avant de cliquer sur «Fonds de cartes», puis sur la couche «Fonds Cartographique IGN».
Carte de la ZNIEFF «la Dordogne», INPN, consulté le . Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux communes, cliquer en haut à droite sur la fenêtre «Couches disponibles», barrer d'abord la couche «Orthophotos» avant de cliquer sur «Fonds de cartes», puis sur la couche «Fonds Cartographique IGN».
«Château de La Force», notice noPA00082562, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 16 avril 2012.
Emeline Ferry, «Un concert à La Force, en Dordogne, avec un violon fabriqué pour les soldats dans les tranchées», France Bleu Périgord et France Bleu, (lire en ligne).
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