La Destrousse est une commune française, située dans le département des Bouches-du-Rhône en région Provence-Alpes-Côte d’Azur.
La Destrousse | |
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![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur |
Département | Bouches-du-Rhône |
Arrondissement | Marseille |
Intercommunalité | Métropole d'Aix-Marseille-Provence |
Maire Mandat |
Michel Lan 2020-2026 |
Code postal | 13112 |
Code commune | 13031 |
Démographie | |
Gentilé | Destroussienne, Destroussien |
Population municipale |
3 768 hab. (2019 ![]() |
Densité | 1 286 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 22′ 28″ nord, 5° 36′ 24″ est |
Altitude | Min. 177 m Max. 364 m |
Superficie | 2,93 km2 |
Unité urbaine | Marseille-Aix-en-Provence (banlieue) |
Aire d'attraction | Marseille - Aix-en-Provence (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Allauch |
Législatives | Dixième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.ladestrousse.fr |
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La Destrousse est située dans la petite vallée du Merlançon, affluent de rive droite de l'Huveaune, entre le massif de l'Étoile à l'ouest et le Regagnas à l'est. La ville la plus proche est Aubagne, à 10 kilomètres au sud.
Le territoire de la commune a une forme triangulaire, bordé à l'est par le Merlançon. Le village est situé au bord de la rivière.
Peypin | La Bouilladisse | La Bouilladisse |
Peypin | ![]() |
La Bouilladisse |
Peypin | Roquevaire | Auriol |
La commune est traversée du nord au sud par l'ancienne route nationale 96 reliant Aix-en-Provence à Aubagne, toujours fortement fréquentée. L'autoroute A52 double la route, et la commune est desservie par l'échangeur de Pas-de-Trets, au nord. Aix est ainsi à 25 kilomètres côté nord, et Marseille à la même distance côté sud-ouest.
La route départementale 7 quitte la route principale à la Destrousse en direction du nord-ouest, vers Peypin et au-delà jusqu'à Gardanne, avec embranchement au lieudit le Terme vers Marseille par la D 908. À l'est, la D 45c rejoint Auriol par le Maltrait.
L'ancienne ligne de chemin de fer reliant Aubagne à Fuveau, qui longe la commune à l'est, est désaffectée, mais pourrait être rouverte partiellement d'ici 2024[1].
La ligne 5 des « Bus de l'Agglo » relie Aubagne à la Bouilladisse en passant par Pont-de-l’Étoile, Roquevaire et la Destrousse.
La Destrousse est une commune urbaine[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Marseille-Aix-en-Provence, une agglomération inter-départementale regroupant 50 communes[5] et 1 596 326 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Marseille-Aix-en-Provence est la troisième plus importante de la France en termes de population, derrière celles de Paris et Lyon[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Marseille - Aix-en-Provence, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[8],[9].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (77,5 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (46,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (71,6 %), forêts (12,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (7,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5,9 %), zones agricoles hétérogènes (2,4 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,4 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
À défaut de station météorologique locale, le tableau ci-dessous indique, à titre indicatif, les relevés effectués à la station de Marignane pour la période 1961-1990. La situation de la commune dans l'intérieur et en moyenne altitude donnerait des résultats notablement différents.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 2,7 | 3,8 | 5,7 | 8,6 | 12,2 | 15,9 | 18,5 | 18 | 15,4 | 11,6 | 6,8 | 3,4 | 10,2 |
Température moyenne (°C) | 6,7 | 7,9 | 10,2 | 13,2 | 17,1 | 20,9 | 23,8 | 23,2 | 20,3 | 16,1 | 10,7 | 7,3 | 14,8 |
Température maximale moyenne (°C) | 10,7 | 12,1 | 14,7 | 17,8 | 21,9 | 25,8 | 29 | 28,4 | 25,2 | 20,5 | 14,6 | 11,2 | 19,3 |
Nombre de jours avec gel | 9,1 | 5,7 | 1,8 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 1 | 2,1 | 7,1 | 26,8 |
Ensoleillement (h) | 150 | 155,5 | 215,1 | 244,8 | 292,5 | 326,2 | 366,4 | 327,4 | 254,3 | 204,5 | 155,5 | 143,3 | 2 835,5 |
Précipitations (mm) | 47,2 | 54 | 43,7 | 47,9 | 42,3 | 27,8 | 13,7 | 29,3 | 46,7 | 77,6 | 58,4 | 55,8 | 544,4 |
Humidité relative (%) | 75 | 72 | 67 | 65 | 64 | 63 | 59 | 62 | 69 | 74 | 75 | 77 | 69 |
La tradition veut que le territoire de la Destrousse était jadis un lac auquel on donna un écoulement, probablement à l'époque où l'on pratiqua la grande ouverture du vallon de Saint-Vincent à Roquevaire[12].
En 1820 la Destrousse, hameau de Peypin, était une modeste paroisse de 115 habitants. La commune fut créée en 1870 par détachement depuis la commune de Peypin. C'était la plus petite commune du département avec celle de Mas-Blanc, mais avec une population relativement importante de 720 habitants[13].
Le nom La Destrousse vient du verbe provençal destroussa(r), signifiant « détrousser »[14]. Au XIXe siècle, beaucoup de promeneurs montant les chemins au départ de la Destrousse, pour remonter vers le massif du Garlaban par son côté nord, se faisaient voler par des brigands au cours de leur promenade[15].
Une autre origine est supposée, du latin " trēs turres" (en français : trois tours) qui par déformation serait devenu Destrousse (d'où le blason de la commune représentant trois tours).[réf. nécessaire]
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Les armes peuvent se blasonner ainsi : De gueules à trois tours d'or maçonnées de sables.
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Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1870 | 1876 | Adolphe BERNARD | ... | ... |
1876 | 1879 | Auguste NEGREL | ... | ... |
1879 | 1888 | Etienne BONIFAY | ... | ... |
1888 | 1896 | Marius JOUVE | ... | ... |
1896 | 1905 | Marius CARRETIER | ... | ... |
1905 | 1906 | Marcelin IMBERT | ... | ... |
1906 | 1906 | Pascal LAN | ... | ... |
1907 | 1918 | Frédéric CAILLOL | ... | ... |
1918 | 1920 | Paul CAMOIN | ... | ... |
1920 | 1929 | Paul MILETTO | ... | ... |
1929 | 1935 | Polyeucte NEGREL | ... | ... |
1935 | 1938 | François GRIMAUD | ... | ... |
1938 | 1954 | Paul REBUFFAT | ... | ... |
1954 | 1955 | Emile ACHARD | ... | ... |
1955 | 1961 | Louis CAILLOL | ... | ... |
1961 | 1961 | Marie Jeanne REBUFFAT | ... | Adjointe déléguée |
1961 | Jean Camoin | Maire honoraire | ||
Gaston Caillol | Employé de la DDE | |||
Paul Julien | DVG | |||
En cours | Michel LAN | SE | Cadre de la fonction publique retraité | |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1872. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[18].
En 2019, la commune comptait 3 768 habitants[Note 3], en augmentation de 21,51 % par rapport à 2013 (Bouches-du-Rhône : +2,51 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 | 1911 |
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690 | 593 | 572 | 578 | 629 | 550 | 581 | 644 | 712 |
1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 |
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703 | 702 | 771 | 700 | 769 | 688 | 748 | 854 | 1 205 |
1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 | 2017 | 2019 | - |
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1 755 | 2 270 | 2 488 | 2 705 | 2 736 | 3 074 | 3 503 | 3 768 | - |
La Destrousse relève de l'Académie d'Aix-Marseille.
La commune gère une école élémentaire de 9 classes pour 252 élèves, et une école maternelle de 5 sections pour 154 enfants[21]. Chaque classe bénéficie de la présence d'une ATSEM
Pour les études secondaires, les collèges Ubelka (Auriol) et Louis-Aragon (Roquevaire) sont à moins de 4 kilomètres de la Destrousse ; 4 autres collèges sont à moins de 10 kilomètres. 3 lycées publics à Aubagne et un à Gémenos, un lycée privé à Peynier, et une école internationale à Fuveau.
Des services gratuits de ramassage scolaire sont assurés par les Lignes de l'Agglo.
27 associations sont recensées sur la commune, dont le Comité des fêtes, AIL, le Foyer rural, 2 clubs 3e-âge et 4 associations sportives[22].
Médiathèque , Fête du Village, Fête de la Moto, Salon de la Maquette,Carnaval, Vide greniers, Sardinade, cinéma en plein air,illuminations de Noël
La Destroussea entame une procedure de jumelage avec la ville roumaine de Horezu, célèbre pour son monastère classé au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO.
164 commerce et entreprises ont leur siège dans la commune, dont 2 entreprises de BTP, une de transport, 2 d'informatique[23].
Plusieurs centres commerciaux sont installés au nord de la commune, près de l'échangeur de l'autoroute (Intermarché, Weldom,Casino,Netto Picard, McDonald's,cave coopérative et nombreux commerces en centre villageois ..). Une Clinique de Soins de suite et de rééducation, centre médicaux, centre radiologie, centre analyses médicales, pharmacie,
L’église primitive Saint-Pierre-ès-Liens, dont on trouve trace au XIVe siècle, a été agrandie en 1834, puis reconstruite sous la direction de M. Paul Aubin et sur l’initiative de M. Itasse, recteur, qui avait recueilli de nombreuses souscriptions. Elle a été bénie le . Restauration complète de l’Église de 2016 à 2017.
On y retrouve un tableau de très grand format (2,84 m de haut sur 4,64 m), classé au titre des monuments historiques[24], datant du XVIIIe siècle et censé représenter la réception au ciel d'un saint évêque par saint Pierre. Il a longtemps été attribué à tort à François Marot, élève de Charles de la Fosse.
La restauration du tableau par le Centre Interdisciplinaire de Conservation et Restauration du Patrimoine (CICRP), de 2010 à 2012, a permis à l’Institut national d'histoire de l'art et à son Répertoire des tableaux italiens dans les collections publiques françaises (XIIIe-XIXe siècles) (RETIF) d'attribuer l’œuvre à Giovan Battista Rossi (it)(it) (1730-1782), et la situer dans les années 1760. Elle devait représenter « saint Pierre accueillant au Paradis saint Aspreno(it), premier évêque de Naples, en présence de sainte Claire, sainte Candide, saint Augustin et d’autres saints »[24],[25]. Un Chemin de croix datant du début du XIXè restauré par les Ateliers Sud de Frédéric Boeuf Le Chateau Le Brion (ne se visitant pas)
La fabrique d’indiennes a disparu, ainsi que la verrerie qui l’avait remplacée ; elle se situait en lieu et place de l’autoroute au niveau de l’agglomération (ce qui est de nos jours la ZAC de la Verrerie). Depuis l’église, on peut voir également les bâtiments de l’ancienne tuilerie (non visitable). Les hauteurs de la Carreirade de Pierresca offrent un panorama sur le massif de Bassan, le pic de Bertagne et une partie du massif de la Sainte-Baume à l’est, le Garlaban au sud-ouest, le massif de la Sainte-Victoire au nord, le Pounchon de La Creïde.
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