La Chapelle-des-Marais est une commune de l'ouest de la France, dans le département de la Loire-Atlantique, en région Pays de la Loire.
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La Chapelle-des-Marais | |
![]() La mairie et à l'arrière-plan le clocher de l'église. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Pays de la Loire |
Département | Loire-Atlantique |
Arrondissement | Saint-Nazaire |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de la Région Nazairienne et de l'Estuaire |
Maire Mandat |
Franck Hervy 2020-2026 |
Code postal | 44410 |
Code commune | 44030 |
Démographie | |
Gentilé | Marais-Chapelains |
Population municipale |
4 338 hab. (2019 ![]() |
Densité | 240 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 26′ 53″ nord, 2° 14′ 25″ ouest |
Altitude | Min. 0 m Max. 11 m |
Superficie | 18,05 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | La Chapelle-des-Marais (ville isolée) |
Aire d'attraction | Saint-Nazaire (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Guérande |
Législatives | Septième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.chapelledesmarais.com/ |
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La Chapelle-des-Marais est située au nord des marais de la Brière, à 25 km au nord de Saint-Nazaire, 42 km au sud de Redon et 67 km au nord-ouest de Nantes.
Missillac | ||
Herbignac | ![]() |
Sainte-Reine-de-Bretagne |
Saint-Joachim |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Herbignac », sur la commune d'Herbignac, mise en service en 1986[7] et qui se trouve à 6 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 12,3 °C et la hauteur de précipitations de 857,4 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Saint-Nazaire-Montoir », sur la commune de Montoir-de-Bretagne, mise en service en 1957 et à 15 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 12,2 °C pour la période 1971-2000[11], à 12,3 °C pour 1981-2010[12], puis à 12,6 °C pour 1991-2020[13].
La Chapelle-des-Marais est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[14],[15],[16]. Elle appartient à l'unité urbaine de La Chapelle-des-Marais, une unité urbaine monocommunale[17] de 4 185 habitants en 2017, constituant une ville isolée[18],[19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Nazaire, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 24 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[20],[21].
Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).
Type d’occupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
---|---|---|
Tissu urbain discontinu | 16,1 % | 288 |
Terres arables hors périmètres d'irrigation | 3,8 % | 67 |
Prairies et autres surfaces toujours en herbe | 10,8 % | 192 |
Systèmes culturaux et parcellaires complexes | 1,9 % | 34 |
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants | 5,9 % | 105 |
Forêts de feuillus | 11,8 % | 211 |
Marais intérieurs | 49,8 % | 889 |
Source : Corine Land Cover[22] |
Le nom de la localité est attesté sous la forme La Chapelle en 1815[23].
La Chapelle-des-Marais évoque la présence d'un oratoire et de marais.
La Chapelle-des-Marais possède un nom en gallo, la langue d'oïl locale, écrit La Chapèll-dez-Marèsc selon l'écriture ELG ou La Chapèl dé Maraï selon l'écriture MOGA. En gallo, le nom de la commune se prononce [lɑ̈.ʃɑ̈.pɛl.de.mɑ̈.rɑ̈j][24],[25].
La forme bretonne correcte proposée par l'Office public de la langue bretonne est Chapel-ar-Geunioù[23].
Durant la Révolution, la commune porte le nom de La Réunion[26].
Ses habitants sont appelés les Marais-Chapelains[27].
Les lieux-dits, les patronymes
Le territoire de la commune La Chapelle-des-Marais comprend deux parties bien distinctes
Les résultats des recensements de 1846 à nos jours, exploités et éclatés par village par Guy Belliot, permettent de décrire l’évolution de la commune. En 1846, la commune comptait 1 900 habitants. Les deux tiers d’entre eux travaillaient et habitaient dans les deux grands villages de Mayun et de Camer-Camerun, d’importance sensiblement égale. Avec 330 habitants, le Bourg ne rassemblait alors que 17 % de la population totale. On y trouvait l’église, l’école et les quelques services et commerces nécessaires à la vie économique et sociale d’un territoire dont les activités principales étaient liées à l’agriculture et à l’exploitation de la Brière En 1911, à la veille de la guerre 14/18, La Chapelle comptait 2 250 habitants et les équilibres territoriaux s’étaient peu modifiés en un demi-siècle. Mayun gardait son rang de premier village avec plus de 800 habitants (36 % de la population totale). Avec moins de 700 habitants Camer-Camerun occupait la seconde place (30 % de la population totale) mais le Bourg avait grossi, approchant les 500 habitants et rassemblant 21 % de la population de la commune. Les activités industrielles de Saint-Nazaire (forges de Trignac, chantiers navals) exerçaient une forte attraction ;… sans toutefois entraîner un exode massif … En 1941, durant la guerre de 39/45, la population de La Chapelle des Marais était du même ordre qu’en 1911 (2 180 habitants) et Mayun restait le village le plus peuplé de la commune avec 720 habitants (33 % de la population totale). Le Bourg avait beaucoup grandi durant l’intervalle, atteignant 667 habitants (31 % de la population totale). Camer-Camerun occupait désormais la troisième position avec 567 habitants et 26 % du total. Travaillant désormais pour la plupart aux Chantiers de Saint-Nazaire, les marais chapelains continuaient néanmoins de maintenir leurs activités agricoles traditionnelles et restaient très présents sur leurs terres. Le vrai changement est survenu dans les années 50/60 lorsque s’est évanoui le monde des paysans-ouvriers briérons et que s’est distendu le lien très fort qui les rattachait à leurs prés, à leurs champs et à leurs marais. La Chapelle devenait peu à peu une banlieue ouvrière comme une autre, et le bourg affirmait sa prépondérance démographique. La commune comptait environ 2 400 habitants en 1962. 900 d’entre eux (36 %) habitaient désormais le bourg et ses extensions. Mayun avait chuté à 639 habitants (27 %) et Camer-Camerun à 560 habitants (24 %). Cette évolution a été confirmée dans la décennie suivante en même temps que s’accroissait la population de la commune : plus de 2 600 habitants à La Chapelle en 1975 dont 950 au Bourg (36 %). Duran les quarante dernières années, la commune s’est définitivement installée dans un monde nouveau dont les fondements économiques et les références sociales et les habitudes culturelles ont beaucoup changé. Deux petits “évènements“ peuvent illustrer ce changement
Dans le même temps, la commune a poursuivi sa marche en avant démographique, frôlant aujourd’hui les 4 000 habitants, beaucoup d’entre eux venant d’ailleurs. Le monde d’autrefois disparait peu à peu. Le bourg est aujourd’hui le pôle incontesté du territoire communal. Il a annexé les “petits villages“ qui lui étaient proches et il s’étend aujourd’hui jusqu’à Mayun auquel le relie désormais une route moderne assortie de nombreux ronds points.
La commune eut à souffrir de quelques épidémies meurtrières, (Dysenterie de 1768, 85 enfants) avant de voir une évolution des conditions de vie, d'hygiène et des progrès de la médecine. Après le choléra en 1828 et 1849, la variole fit 69 victimes en 1870 et 65 en 1871, le , le conseil municipal dut voter la somme nécessaire mise à la disposition de la religieuse chargée de la désinfection des maisons.
De nombreux jeunes hommes des « Marais », puis de La Chapelle-des-Marais, souvent malgré eux, ont péri dans les guerres de l'histoire de France et de l'Europe, et leurs noms ne sont pas tous inscrits sur les monuments de la commune. Au côté de Philippe Auguste ou de Jeanne d'Arc, pendant la Révolution de 1789, dans les campagnes napoléoniennes à travers l'Europe, au siège de Puebla, Mexique, à Mentana et Montelibretti en Italie, Espagne, Autriche, Turquie, Tonkin, Crimée, Allemagne, Algérie, Indochine, etc. Quelques-uns ont foulé les champs de batailles historiques, terrestres et maritimes, et resteront à jamais inconnus, les Archives ont cependant notifié certains d'entre eux.
Selon le découpage de la région Bretagne fait par Erwan Vallerie, La Chapelle-des-Marais fait partie du pays traditionnel de la Brière et du pays historique du Pays nantais.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Maires avant 1944
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1944 | 1950 | Pierre Marie Joseph Hervy | ex officier de marine militaire | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1950 | 1950 | Joseph Marie Perraud | marchand drapier | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1950 | 1953 | Eugène Jean-Baptiste Auguste Marie Guihard | employé | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1953 | 1959 | Joseph Auguste Isidore Lemaistre | commerçant | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1959 | 1974 | Bernard Pierre Marie Legrand | CD-UDF-CDS-RDSE | dessinateur industriel, sénateur (1974-1992), conseiller général (1961-1985) | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1974 | 1995 | Gilles Clair Louis Augustin Belliot | UDF-CDS | agent de maîtrise, conseiller général (1985-1992) | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1995 | mars 2008 | Jacques Boisson | PS | enseignant | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 2008 | En cours | Franck Hervy[37] | PS | technicien, conseiller général |
Selon le classement établi par l'Insee, La Chapelle-des-Marais est une ville isolée qui fait partie de l'aire urbaine et de la zone d'emploi de Saint-Nazaire et du bassin de vie d'Herbignac[38]. Toujours selon l'Insee, en 2010, la répartition de la population sur le territoire de la commune était considérée comme « peu dense » : 100 % des habitants résidaient dans des zones « peu denses »[39].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[40]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[41].
En 2019, la commune comptait 4 338 habitants[Note 6], en augmentation de 9,41 % par rapport à 2013 (Loire-Atlantique : +7,58 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 500 | 1 490 | 1 537 | 1 753 | 1 855 | 1 941 | 1 882 | 1 957 | 1 980 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 920 | 2 142 | 2 101 | 2 092 | 2 103 | 2 039 | 2 101 | 2 164 | 2 170 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 174 | 2 298 | 2 328 | 2 244 | 2 225 | 2 221 | 2 079 | 2 285 | 2 295 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 476 | 2 550 | 2 767 | 3 037 | 3 206 | 2 952 | 3 140 | 3 199 | 3 671 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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4 028 | 4 338 | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 35,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 25,0 % la même année, alors qu'il est de 23,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 2 081 hommes pour 2 181 femmes, soit un taux de 51,17 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,42 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 90 ou + | 1,6 |
5,6 | 75-89 ans | 9,2 |
15,8 | 60-74 ans | 17,3 |
19,9 | 45-59 ans | 19,0 |
20,1 | 30-44 ans | 19,5 |
14,8 | 15-29 ans | 12,9 |
23,4 | 0-14 ans | 20,5 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,6 | 90 ou + | 1,7 |
5,8 | 75-89 ans | 8,6 |
14,7 | 60-74 ans | 16 |
19,6 | 45-59 ans | 18,9 |
20,1 | 30-44 ans | 19,2 |
19,2 | 15-29 ans | 17,5 |
20 | 0-14 ans | 18 |
Plusieurs associations animent la vie locale[45]. On y compte notamment le Football Club de La Chapelle-des-Marais.
Panier de Mayun, activité ancestrale de ce village de Brière
La médiathèque Gaston-Leroux, dans l'ancien presbytère.
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Blasonnement :
Tiercé en pairle, au premier d'or à un salais de sable posé en pal, au deuxième de gueules au panier tressé d'or posé en pointe, au troisième de sinople au sabot aussi d'or posé en pointe ; sur le tout d'argent au rencontre de bœuf de sable.
Commentaires : Trois « frairies » composent cette commune : celle des Marais (représentée par le salais), celle du Bourg (représentée par le sabot) et celle de Mayun (représentée par la vannerie). Le rencontre de bœuf rappelle que la commune fut longtemps le lieu de rassemblement de toute la presqu'île guérandaise, à l'occasion de la fête de Saint-Corneille. Blason conçu par J.-P. Marzelière. |
Saint Corneille, pape de 251 à 253 et saint, jadis sauvé par un buffle, est devenu le protecteur des bêtes à cornes, guérisseur de toutes maladies du bétail. On l'invoque avec succès contre l'épizootie dans plusieurs régions françaises. En 1883, une terrible épidémie ravagea les étables dans toute la région de La Chapelle-des-Marais et de Missillac. Aussitôt les pieuses populations, se rappelant les prérogatives de saint Corneille d'invoquer le puissant intercesseur, et le fléau cessa immédiatement, épargnant bœufs et vaches de ceux qui l'avaient imploré avec cette grande foi.
Chaque année en septembre, avait lieu la procession solennelle de saint Corneille ou saint Cornely. La statue du Bienheureux, en bois sculpté, était promenée à travers le bourg sur un char traîné par vingt-cinq à vingt-sept paires de bœufs couronnés de roses, recouverts de housses rouge-bordeaux dorées et fleuries. C'était une des fêtes les plus pittoresques du pays briéron, qui faisait accourir les pèlerins de vingt paroisses alentour... « et même jusqu'aux baigneurs cosmopolites de La Baule ou du Pouliguen, échappés de leurs casinos et de leurs dancings. » (paru dans un journal de l'année 1929). Le caractère touristique prenant le pas sur le religieux, ainsi que la disparition progressive des fermes familiales et des animaux précipitèrent la fin du défilé en 1966.
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