Jouarre est une commune française située dans le département de Seine-et-Marne en région Île-de-France.
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Jouarre | |
La mairie en 2011. | |
Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Île-de-France |
Département | Seine-et-Marne |
Arrondissement | Meaux |
Intercommunalité | CA Coulommiers Pays de Brie |
Maire Mandat |
Fabien Vallée 2020-2026 |
Code postal | 77640 |
Code commune | 77238 |
Démographie | |
Gentilé | Jotranciens |
Population municipale |
4 349 hab. (2019 ) |
Densité | 103 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 55′ 38″ nord, 3° 07′ 51″ est |
Altitude | Min. 51 m Max. 183 m |
Superficie | 42,19 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Jouarre (ville isolée) |
Aire d'attraction | Paris (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de La Ferté-sous-Jouarre |
Législatives | 5e circonscription de Seine-et-Marne |
Localisation | |
Liens | |
Site web | jouarre.fr |
modifier |
La ville est située à environ 4 km par la route[1],[Note 1] au sud de La Ferté-sous-Jouarre.
Avec 4 219 hectares, c'est en superficie la seconde commune de Seine-et-Marne après celle de Fontainebleau.
Sept-Sorts | La Ferté-sous-Jouarre, Reuil-en-Brie | Saâcy-sur-Marne |
Sammeron, Signy-Signets | Saint-Cyr-sur-Morin | |
Giremoutiers, Pierre-Levée | Saint-Germain-sous-Doue, Aulnoy | Doue |
L'altitude de la commune varie de 51 mètres à 183 mètres pour le point le plus haut, le centre du bourg se situant à environ 142 mètres d'altitude (mairie)[2]. Elle est classée en zone de sismicité 1, correspondant à une sismicité très faible[3].
Le réseau hydrographique de la commune se compose de dix-sept cours d'eau référencés :
Par ailleurs, son territoire est également traversé par l’aqueduc de la Dhuis et aussi baignée de quelques plans d’eau dont l’étang de Perreuse.
La longueur totale des cours d'eau sur la commune est de 31,96 km[21].
Afin d’atteindre le bon état des eaux imposé par la Directive-cadre sur l'eau du , plusieurs outils de gestion intégrée s’articulent à différentes échelles : le SDAGE, à l’échelle du bassin hydrographique, et le SAGE, à l’échelle locale. Ce dernier fixe les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine. Le département de Seine-et-Marne est couvert par six SAGE, au sein du bassin Seine-Normandie[22].
La commune fait partie du SAGE « Petit et Grand Morin », approuvé le . Le territoire de ce SAGE comprend les bassins du Petit Morin (630 km2) et du Grand Morin (1 185 km2)[23]. Le pilotage et l’animation du SAGE sont assurés par le syndicat mixte d'Aménagement et de Gestion des Eaux (SMAGE) des 2 Morin, qualifié de « structure porteuse »[24].
Paramètres climatiques pour la commune sur la période 1971-2000 | |
- Moyenne annuelle de température : 10,7 °C |
La commune bénéficie d’un « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats en France définie en 2010. Ce type affecte l’ensemble du Bassin parisien avec une extension vers le sud, dont la totalité des communes de Seine-et-Marne[25].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir cette typologie comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[26]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[25]. Avec le réchauffement climatique, ces variables ont pu depuis évoluer. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales[27]. Cette évolution peut être constatée sur la station météorologique historique de Météo-France la plus proche, Melun - Villaroche , qui se trouve à 49 km à vol d'oiseau[28], où la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour 1981-2010[29] à 11,6 °C pour 1991-2020[30].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal de Jouarre comprend trois ZNIEFF de type 1[Note 3],[31],[Carte 1] :
et une ZNIEFF de type 2[Note 4],[31], la « vallée du Petit Morin de Verdelot à la Ferte Sous-Jouarre » (4 988,89 ha), couvrant 15 communes du département[35].
Jouarre est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[36],[37],[38]. Elle appartient à l'unité urbaine de Jouarre, une unité urbaine monocommunale[39] de 4 349 habitants en 2019, constituant une ville isolée[40],[41].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire regroupe 1 929 communes[42],[43].
La commune compte 270 lieux-dits administratifs[Note 7] répertoriés consultables ici[44] (source : le fichier Fantoir).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (68,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (69,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (64,6% ), forêts (26,6% ), zones urbanisées (4,3% ), prairies (3,4% ), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1% ), zones agricoles hétérogènes (0,1 %)[45].
Parallèlement, L'Institut Paris Région, agence d'urbanisme de la région Île-de-France, a mis en place un inventaire numérique de l'occupation du sol de l'Île-de-France, dénommé le MOS (Mode d'occupation du sol), actualisé régulièrement depuis sa première édition en 1982. Réalisé à partir de photos aériennes, le Mos distingue les espaces naturels, agricoles et forestiers mais aussi les espaces urbains (habitat, infrastructures, équipements, activités économiques, etc.) selon une classification pouvant aller jusqu'à 81 postes, différente de celle de Corine Land Cover[46],[47],[Carte 2]. L'Institut met également à disposition des outils permettant de visualiser par photo aérienne l'évolution de l'occupation des sols de la commune entre 1949 et 2018[Carte 3].
La commune disposait en 2019 d'un plan local d'urbanisme en révision[48]. Le zonage réglementaire et le règlement associé peuvent être consultés sur le Géoportail de l'urbanisme[Carte 4].
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 1 702, alors qu'il était de 1 585 en 2013 et de 1 589 en 2008[I 1].
Parmi ces logements, 88,3 % étaient des résidences principales, 3 % des résidences secondaires et 8,8 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 76,1 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 23,4 % des appartements[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Jouarre en 2018 en comparaison avec celle de Seine-et-Marne et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (3 %) supérieure à celle du département (2,9 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 67,7 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (70,3 % en 2013), contre 61,8 % pour la Seine-et-Marne et 57,5 pour la France entière[I 3].
Typologie | Jouarre[I 1] | Seine-et-Marne[I 4] | France entière[I 5] |
---|---|---|---|
Résidences principales (en %) | 88,3 | 90,3 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 3 | 2,9 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 8,8 | 6,8 | 8,2 |
La gare de La Ferté-sous-Jouarre est située à 4 km.
Le réseau de bus Brie et 2 Morin dessert la commune via les lignes 40 (La Ferté-sous-Jouarre - Jouarre - Sept-Sorts) et 41 (La Ferté-sous-Jouarre - Jouarre - Coulommiers).
Domus Dei de Jotro - Jouerre-en-Brie - Juere - Jouarre-Balleau et Courcelles[49].
Au cours de la Révolution française, la commune porte le nom de Jouarre-la-Montagne[50].
La racine toponymique de Jouarre renvoie sans doute à une ancienne occupation celte, ce toponyme provient de l'agglutination des mots gaulois divo et durum qui signifie : la « forteresse sacrée ».
L'occupation romaine du site, avec peut-être l’aménagement d’un castrum (camp retranché) faisant suite à un bourg fortifié gaulois, permettent d'accréditer cette explication.
Cependant, l’essor jotrancien est à rechercher dans la première moitié du VIIe siècle, lorsque saint Adon fonde à cet endroit une abbaye, encore en activité à l’heure actuelle. Les invasions normandes du IXe siècle, les dégradations de la guerre de Cent Ans au XVe siècle, la Révolution française, autant d’événements majeurs qui ont touché cette commune. Mais le patrimoine local est resté intact, et si chaque époque a laissé sa trace, c’est pour mieux révéler ce qui avait été fait antérieurement… Ainsi Jouarre reste l’une des rares communes de la région à conserver autant de vestiges des temps révolus. Joyau du patrimoine et de l’art mérovingien, les cryptes de Jouarre demeurent un ensemble unique en Europe de par leur conservation et de par leur âge[51].
Au temps du roi Dagobert Ier, une grande école du palais réunissait à la cour les fils des plus hauts dignitaires du royaume où il leur était donné une grande culture et une initiation à l’administration royale. C’est ainsi que le roi Dagobert choisissait ses ministres et ses évêques. Authaire, un haut fonctionnaire du palais, y fit instruire ses trois fils, Adon, Dadon et Radon. Originaires de la région, et plus particulièrement d’Ussy-sur-Marne, Authaire reçut chez lui, l'hiver 610-611, la visite du moine irlandais Colomban. Après avoir acquis un haut niveau de culture, Adon, Dadon et Radon assurèrent de grandes fonctions au service du roi Clotaire II, puis de Dagobert Ier. Dadon fut chancelier du royaume puis nommé évêque de Rouen, Radon, fut trésorier de Dagobert Ier et Adon référendaire[51].
Adon quitta assez rapidement la cour du roi pour fonder un monastère sur le site de Jouarre et dota ce dernier de son patrimoine exceptionnel. Des membres de la famille d’Authaire, tels qu'Agilbert et Ebrégisile rejoignirent Adon à Jouarre, puis ce fut au tour de Mode, sa sœur Balde et leurs nièces Telchilde et Aguilberte pour former une communauté de femmes. C’est ainsi que l’abbaye de Jouarre devint un temps un monastère double, où hommes et femmes mènent une vie monastique, en même lieu, en des bâtiments séparés. Techilde en fut la première abbesse. Ainsi, la crypte Saint Paul de Jouarre abrite les tombeaux des fondateurs[51].
En 1915, les bâtiments de l'abbaye de Jouarre sont réquisitionnés pour servir d'hôpital militaire à l'arrière du front.
La commune se trouve dans l'arrondissement de Meaux du département de la Seine-et-Marne.
Elle faisait partie depuis 1793 du canton de la Ferté-sous-Jouarre[50]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 d'un nouveau canton de la Ferté-sous-Jouarre
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la cinquième circonscription de Seine-et-Marne.
Jouarre était membre de la communauté de communes du Pays fertois, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé en 1970 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.
Cette intercommunalité envisage en 2017 fusionner avec la communauté de communes du Pays de Coulommiers afin d'augmenter les ressources de cette nouvelle structure, qui prendrait le statut de communauté d'agglomération et bénéficierait à ce titre de dotations plus élevées de l'État, tout en ayant une possibilité de négociation plus équilibrée avec Val d'Europe Agglomération et la communauté d'agglomération Pays de Meaux[52],[53]. Cette fusion intervient le , formant la communauté d'agglomération Coulommiers Pays de Brie dont est désormais membre — contre son gré[54] — la commune.
Au second tour des élections municipales de 2014 en Seine-et-Marne, la liste DVD menée par Fabien Vallée obtient la majorité des suffrages exprimés, avec 798 voix (48,33 %, 21 conseillers municipaux élus dont 5 communautaires), devançant celles menées respectivement par[55] :
- Pierre Goullieux, maire sortant (DVD 664 voix, 40,21 %, 5 conseillers municipaux élus dont 1 communautaire) ;
- Sylvain Feron (DVD, 189 voix, 11,44 %, 1 conseiller municipal élu).
Lors de ce scrutin, 33,75 % des électeurs se sont abstenus.
Lors du premier tour des élections municipales de 2020 en Seine-et-Marne, la liste DVD menée par le maire sortant Fabien Vallée obtient la majorité absolue des suffrages exprimés avec 701 voix (61,54 %, 22 conseillers municipaux élus dont 2 communautaires), battant très largement celle, également DVD, menée par Philippe Rimbert (438 voix, 38,45 %, 5 conseillers municipaux élus dont 1 communautaire).
Lors de ce scrutin marqué par la pandémie de Covid-19, 56,55 % des électeurs se sont abstenus[56].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1862 | François Bernard Duclos | |||
1863 | 1874 | Jean Auguste Duffié | Raffineur de sucre | |
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
10 décembre 1919 | 7 décembre 1931 | Gustave Chantereau | ||
10 janvier 1932 | 5 décembre 1943 | Eugène Nolin | Décédé en fonction | |
20 octobre 1944 | 15 octobre 1948 | Léon Chatelain | Décédé en fonction | |
20 novembre 1948 | 15 octobre 1948 | Bernard Ramond-Gontaud | ||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
9 mai 1953 | 23 mars 1965 | Bernard Ramond-Gontaud | ||
25 mars 1965 | 23 mars 1977 | Charles Malbert | ||
23 mars 1977 | 25 juin 1995[57] | Élie Baddour | DVD | Médecin |
25 juin 1995 | 23 mars 2001[57],[58] | Bertrand Petit | DVD | Chef d'entreprise |
23 mars 2001 | 4 avril 2014[59] | Pierre Goullieux | RPF puis UMP | Chef d'entreprise Chevalier de l'ordre national du Mérite[60] |
4 avril 2014[59] | En cours (au 3 décembre 2021[61]) |
Fabien Vallée | UMP → LR soutenu en 2021 par le RN lors des élections départementales [62] |
Consultant digitalisation & systèmes d’information Chevalier de l'ordre national du Mérite[63] |
La commune a engagé une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21 en 2003[64].
L’organisation de la distribution de l’eau potable, de la collecte et du traitement des eaux usées et pluviales relève des communes. La loi NOTRe de 2015 a accru le rôle des EPCI à fiscalité propre en leur transférant cette compétence. Ce transfert devait en principe être effectif au , mais la loi Ferrand-Fesneau du a introduit la possibilité d’un report de ce transfert au [65],[66].
En 2020, la gestion du service d'assainissement collectif de la commune de Jouarre est assurée par la communauté d'agglomération Coulommiers Pays de Brie (CACPB) pour la collecte, le transport et la dépollution. Ce service est géré en délégation par une entreprise privée, dont le contrat arrive à échéance le [67],[68],[69].
L’assainissement non collectif (ANC) désigne les installations individuelles de traitement des eaux domestiques qui ne sont pas desservies par un réseau public de collecte des eaux usées et qui doivent en conséquence traiter elles-mêmes leurs eaux usées avant de les rejeter dans le milieu naturel[70]. La communauté d'agglomération Coulommiers Pays de Brie (CACPB) assure pour le compte de la commune le service public d'assainissement non collectif (SPANC), qui a pour mission de vérifier la bonne exécution des travaux de réalisation et de réhabilitation, ainsi que le bon fonctionnement et l’entretien des installations[67],[71].
En 2020, l'alimentation en eau potable est assurée par la communauté d'agglomération Coulommiers Pays de Brie (CACPB) qui en a délégué la gestion à la SAUR, dont le contrat expire le [67],[72].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[73]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[74].
En 2019, la commune comptait 4 349 habitants[Note 8], en augmentation de 3,79 % par rapport à 2013 (Seine-et-Marne : +4,1 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 120 | 2 505 | 2 665 | 2 594 | 2 564 | 2 604 | 2 722 | 2 682 | 2 704 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 644 | 2 668 | 2 621 | 2 448 | 2 519 | 2 488 | 2 369 | 2 307 | 2 313 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 319 | 2 214 | 2 084 | 1 965 | 2 072 | 2 086 | 1 978 | 2 000 | 2 175 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 270 | 2 536 | 2 765 | 2 700 | 3 274 | 3 415 | 3 997 | 4 085 | 4 180 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
4 337 | 4 349 | - | - | - | - | - | - | - |
École maternelle et primaire.
En 2019, le nombre de ménages fiscaux[Note 9] de la commune était de 1 449 (dont 62 % imposés), représentant 3 836 personnes et la médiane du revenu disponible par unité de consommation de 22 200 euros[76], le 1er décile[Note 10] étant de 13 490 euros avec un rapport interdécile de 2,6[Note 11].
En 2018, le nombre total d’emplois dans la zone était de 917, occupant 1 823 actifs résidants (dont 21 % dans la commune de résidence et 79 % dans une commune autre que la commune de résidence).
Le taux d'activité de la population (actifs ayant un emploi) âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 68 % contre un taux de chômage de 10,3 %. Les 21,7 % d’inactifs se répartissent de la façon suivante : 10,6 % d’étudiants et stagiaires non rémunérés, 5 % de retraités ou préretraités et 6,1 % pour les autres inactifs[77].
Au , le nombre d’unités légales (activités marchandes hors agriculture) par secteur d'activité était de 226 dont 22 dans l’industrie manufacturière, industries extractives et autres, 46 dans la construction, 53 dans le commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration, 6 dans l’Information et communication, 2 dans les activités financières et d'assurance, 11 dans les activités immobilières, 32 dans les activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien, 28 dans l’administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale et 26 étaient relatifs aux autres activités de services[78].
En 2021, 58 entreprises ont été créées sur le territoire de la commune, dont 46 individuelles[80].
Au , la commune ne disposait pas d’hôtel et de terrain de camping[81].
Jouarre est dans la petite région agricole dénommée la « Brie laitière » (anciennement Brie des étangs), une partie de la Brie à l'est de Coulommiers[Carte 5]. En 2010, l'orientation technico-économique[Note 12] de l'agriculture sur la commune est la culture de céréales et d'oléoprotéagineux (COP)[82].
Si la productivité agricole de la Seine-et-Marne se situe dans le peloton de tête des départements français, le département enregistre un double phénomène de disparition des terres cultivables (près de 2 000 ha par an dans les années 1980, moins dans les années 2000) et de réduction d'environ 30 % du nombre d'agriculteurs dans les années 2010[83]. Cette tendance se retrouve au niveau de la commune où le nombre d’exploitations est passé de 26 en 1988 à 22 en 2010. Parallèlement, la taille de ces exploitations augmente, passant de 87 ha en 1988 à 141 ha en 2010[82]. Le tableau ci-dessous présente les principales caractéristiques des exploitations agricoles de Jouarre, observées sur une période de 22 ans :
1988 | 2000 | 2010 | |
---|---|---|---|
Dimension économique[82],[Note 13] | |||
Nombre d’exploitations (u) | 26 | 20 | 22 |
Travail (UTA) | 44 | 33 | 37 |
Surface agricole utilisée (ha) | 2 253 | 2 693 | 3 107 |
Cultures[84] | |||
Terres labourables (ha) | 2 124 | 2 628 | 3 037 |
Céréales (ha) | 1 395 | 1 754 | 2 036 |
dont blé tendre (ha) | 980 | 1269 | s |
dont maïs-grain et maïs-semence (ha) | 346 | 363 | 555 |
Tournesol (ha) | 29 | ||
Colza et navette (ha) | s | 79 | s |
Élevage[82] | |||
Cheptel (UGBTA[Note 14]) | 386 | 189 | 288 |
Les cryptes de Jouarre[85] ont subi plusieurs campagnes de travaux depuis le XVIIe siècle. Jusqu’au XIe siècle, il y avait vraisemblablement un plafond de bois qui reposait sur tous les chapiteaux, dans les deux cryptes. Au XVIIe siècle, les tombeaux sont vidés, pour placer les restes des corps dans des reliquaires et des châsses et on perce des ouvertures pour que les cryptes ne soient plus dans l’obscurité totale.
L'abbaye bénédictine fondée au VIIe siècle par un disciple de saint Colomban de Luxeuil est encore habitée par une communauté bénédictine. Démolie en 1792, elle est rebâtie en 1837 en intégrant des éléments datant du XIIe siècle, notamment le clocher-porche de la tour[87].
La tour romane abrite notamment le magasin des sœurs. On y découvre également une exposition sur l’histoire de l'abbaye et il est possible d'assister à une projection audiovisuelle sur la vie monastique.
C'est sans doute le monument qui résume le mieux l’histoire de Jouarre. Édifiée à la fin du XIe siècle sur des ruines carolingiennes, elle était le clocher de l’église abbatiale. Incendiée par les partisans anglais pendant la guerre de Cent Ans, la tour n’offrait au regard que des pans de murs calcinés, les planchers en bois ayant été détruits. Des pierres rougies permettent encore aujourd’hui de constater la violence de l’incendie.
À la fin du XVe siècle, une flèche est construite. Son sommet est surmonté d’une boule de métal dans laquelle sont enchâssées des reliques, dans la pensée de protéger l’édifice des calamités.
Au XVIe siècle, sous l’impulsion des abbesses Madeleine d’Orléans et Jeanne de Lorraine, la tour est restaurée. Les armoiries de Madeleine d’Orléans sont sculptées aux clefs de voûte dans la salle du deuxième étage. Sur le blason, supporté par deux lions, trois fleurs de lys qui rappellent que l’abbesse était demi-sœur du roi François Ier sont distinguées.
À la Révolution, la tour est transformée en habitation, annexée d’une forge.
u XIXe siècle, la tour, en mauvais état a perdu sa flèche. Pour la sauver, il est alors décidé de la réduire d’un étage, ceci explique sa silhouette massive aujourd’hui.
La tour offrant un panorama impressionnant sur la vallée servit enfin de poste d’observation et de réglage d’artillerie pendant la bataille de la Marne, en .
Bombardée en 1914 et 1940, foudroyée en 1951, ses vestiges furent sauvés par l’association « Les amis de l’Abbaye »[87].
Dans le musée, deux salles de collections données par l’abbaye, et par des familles de Jouarre y sont présentées ; des outils agricoles en tous genres, des châles, des coiffes traditionnelles ainsi que du mobilier rural. Installé "provisoirement" au-dessus des cryptes au début des années 1960, il y resta jusqu'en 2005. En 2015, à la suite d'un changement de destination du bâtiment qui l'abritait, il a regagné la chapelle Saint Martin au-dessus des cryptes.
L'église Saints-Pierre-et-Paul édifiée au XVIe siècle, elle abrite divers joyaux. On peut ainsi citer les châsses des abbesses de Jouarre et autres saints protecteurs, un christ en croix du XVe siècle, une piéta du XVe siècle, une représentation du Christ au tombeau du XVIe siècle, des vitraux du XVIIe siècle, de nombreuses statuettes et sculptures en pierre dont la finesse révèle une maîtrise de l’art et de l’expression et dans la nef de très belles châsses contenant les reliques qui sont portées à dos d'homme chaque année lors de la procession de la Pentecôte[87],[88].
La construction du manoir-ferme de Nolongue remonte probablement à la première moitié du XIVe siècle. Cette ferme est la seule de la région à avoir supporté le poids de la guerre de Cent Ans, conservant encore aujourd’hui son ancien logis, visible sur la façade méridionale des bâtiments. À l’origine, c’était une construction fortifiée, entourée de douves, à l’intérieur de laquelle on pénétrait par un pont-levis. Un manuscrit de 1544 nous livre une excellente description de l’état du domaine d’alors. Aborder Nolongue, c’est aussi évoquer la mémoire de Jean de Brie, qui y fut « gardeur de pourceaux » à partir de 1357. Par la suite, auteur d’un traité de bergerie, intitulé le Bon Berger, il entra dans les faveurs du roi Charles V de France qui en fit son secrétaire particulier[87].
Le domaine de Perreuse et son château du XVIe siècle :
Durant la première bataille de la Marne, le château fut mis à disposition de l'état-major allié et devint l'un des plus grands hôpitaux militaires de la région. Par la suite, Perreuse devient un centre de repos puis une maison d'accueil et de traitement.
L’étang de Perreuse a été creusé par les premiers moines bénédictins il y a plus d'un millénaire.
Cette nécropole rassemble des tombes britanniques et françaises.
L'aqueduc de la Dhuis traverse le territoire de la commune.
La Fromagerie Ganot est l'une des fromageries les plus importantes de Seine-et-Marne, elle transforme la crème et le lait en yaourt ou fromage. Elle reçoit plus de 10 000 visiteurs par an.
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Les armes de la commune se blasonnent ainsi : « D’azur à la montagne de sinople, portant la tour carrée du lieu d’or, essorée de gueules, sommé en chef de 3 étoiles d’or. » |
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