Doue est une commune française située dans le département de Seine-et-Marne en région Île-de-France.
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Doue | |
Le village vu de la Butte | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Île-de-France |
Département | Seine-et-Marne |
Arrondissement | Provins |
Intercommunalité | Communauté de communes des Deux Morin |
Maire Mandat |
Jean-François Delesalle 2020-2026 |
Code postal | 77510 |
Code commune | 77162 |
Démographie | |
Gentilé | Dovinciens |
Population municipale |
1 070 hab. (2019 ![]() |
Densité | 53 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 51′ 56″ nord, 3° 09′ 53″ est |
Altitude | Min. 110 m Max. 202 m |
Superficie | 20,05 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Paris (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Coulommiers |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | doue.fr |
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Doue est située dans l'est du Bassin parisien, dans la partie de la Brie historiquement connue sous le nom de Brie champenoise, à environ 10,9 km par la route[1],[Note 1] au nord-est de Coulommiers.
Jouarre | Saint-Cyr-sur-Morin Saint-Ouen-sur-Morin |
Orly-sur-Morin |
![]() |
La Trétoire | |
Saint-Germain-sous-Doue | Rebais Saint-Denis-lès-Rebais |
La commune est située dans une plaine agricole, dominée par une butte, la « Butte de Doue ».
Cette butte est du point de vue géologique une butte témoin. Elle résulte d'un phénomène d'érosion inégale entre les zones entourant la butte et la butte elle-même. Cette butte est donc apparue peu à peu en raison de sa moindre exposition à l'érosion naturelle, grâce au plateau calcaire qui la surmonte. Ce petit plateau est d'une composition moins tendre que la strate calcaire qui jadis s'étendait sur la région, à la même altitude que l'actuel sommet de la butte. Cette dernière nous renseigne donc sur la composition des sols dans cette partie du bassin parisien, d'où son nom. La formation est donc faite de roche calcaire (marne) au sommet, de sable en son milieu (où affleurent de nombreux fossiles marins : le plus souvent des planorbes ou des limnées, mais aussi des dents de requins), ainsi que d'autres types de roches sédimentaires. Le sable disponible a fait l'objet d'une petite exploitation.
Certaines zones de la commune sont plus humides, à l'image de la zone de l'étang de Croupet.
L'altitude de la commune varie de 110 mètres à 202 mètres pour le point le plus haut, le centre du bourg se situant à environ 144 mètres d'altitude (mairie)[2]. Elle est classée en zone de sismicité 1, correspondant à une sismicité très faible[3].
Le réseau hydrographique de la commune se compose de cinq cours d'eau référencés :
La longueur totale des cours d'eau sur la commune est de 14,91 km[9].
Afin d’atteindre le bon état des eaux imposé par la Directive-cadre sur l'eau du , plusieurs outils de gestion intégrée s’articulent à différentes échelles : le SDAGE, à l’échelle du bassin hydrographique, et le SAGE, à l’échelle locale. Ce dernier fixe les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine. Le département de Seine-et-Marne est couvert par six SAGE, au sein du bassin Seine-Normandie[10].
La commune fait partie du SAGE « Petit et Grand Morin », approuvé le . Le territoire de ce SAGE comprend les bassins du Petit Morin (630 km2) et du Grand Morin (1 185 km2)[11]. Le pilotage et l’animation du SAGE sont assurés par le syndicat Mixte d'Aménagement et de Gestion des Eaux (SMAGE) des 2 Morin, qualifié de « structure porteuse »[12].
Paramètres climatiques pour la commune sur la période 1971-2000 | |
- Moyenne annuelle de température : 10,4 °C |
La commune bénéficie d’un « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats en France définie en 2010. Ce type affecte l’ensemble du Bassin parisien avec une extension vers le sud, dont la totalité des communes de Seine-et-Marne[13].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir cette typologie comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[14]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[13]. Avec le changement climatique, ces variables ont pu depuis évoluer. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales[15]. Cette évolution peut être constatée sur la station météorologique historique de Météo-France la plus proche, Melun - Villaroche , qui se trouve à 46 km à vol d'oiseau[16], où la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour 1981-2010[17] à 11,6 °C pour 1991-2020[18].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal de Doue comprend deux ZNIEFF de type 1[Note 3],[19],[Carte 1], la « Butte de Doue » (9,72 ha)[20] ; et le « Le bois de Saint-Cyr, le bois de Chavigny et le bois du Charnoy » (201,34 ha), couvrant 4 communes du département[21] et un ZNIEFF de type 2[Note 4],[19], la « vallée du Petit Morin de Verdelot à la Ferte Sous-Jouarre » (4 988,89 ha), couvrant 15 communes du département[22].
Doue est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[23],[24],[25].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire regroupe 1 929 communes[26],[27].
La commune compte 207 lieux-dits administratifs[Note 7] répertoriés consultables ici[28] (source : le fichier Fantoir) dont la Butte de Doue, le Château, Mauroy, Mélarchez, le Taillis, Croupet, le Plessier.
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (88,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (83% ), forêts (12% ), zones urbanisées (2,3% ), prairies (2,3% ), zones agricoles hétérogènes (0,4 %)[29].
Parallèlement, L'Institut Paris Région, agence d'urbanisme de la région Île-de-France, a mis en place un inventaire numérique de l'occupation du sol de l'Île-de-France, dénommé le MOS (Mode d'occupation du sol), actualisé régulièrement depuis sa première édition en 1982. Réalisé à partir de photos aériennes, le Mos distingue les espaces naturels, agricoles et forestiers mais aussi les espaces urbains (habitat, infrastructures, équipements, activités économiques, etc.) selon une classification pouvant aller jusqu'à 81 postes, différente de celle de Corine Land Cover[30],[31],[Carte 2]. L'Institut met également à disposition des outils permettant de visualiser par photo aérienne l'évolution de l'occupation des sols de la commune entre 1949 et 2018[Carte 3].
La commune disposait en 2019 d'un plan local d'urbanisme approuvé[32]. Le zonage réglementaire et le règlement associé peuvent être consultés sur le Géoportail de l'urbanisme[Carte 4].
En 2016, le nombre total de logements dans la commune était de 459 dont 97,5 % de maisons et 2,3 % d'appartements[Note 8].
Parmi ces logements, 84,5 % étaient des résidences principales, 6,2 % des résidences secondaires et 9,3 % des logements vacants.
La part des ménages fiscaux propriétaires de leur résidence principale s'élevait à 87,4 % contre 10,8 % de locataires et 1,9 % logés gratuitement[33].
La première mention de la commune au XIe siècle fait référence à Duensis[34]. Ce nom vient d'une dénomination du vieux français signifiant « mare ». L'orthographe du nom de la commune a par la suite évolué : en 1793, son nom s'écrit Doüe[35]. En 1801, le nom devient Douès[35]. On retrouve cette idée de marécages dans les noms des hameaux Petit Saulsoy et Grand Saulsoy, écrits depuis la Deuxième Guerre mondiale Saussoy, qui, étymologiquement désignaient des saules pleureurs cultivés en sauleraies (ou oseraies) pour faire de l'osier. Une fois assouplis et coupés, ils étaient ensuite vendus le plus souvent à la vannerie de Rebais.
La commune est mentionnée dès le XIe siècle[34]. L'église qui domine toujours actuellement le village a été construite au XIIIe siècle sur l'emplacement d'un ancien temple païen[34].
Au XIIe siècle, Manassès Ier, évêque de Meaux, donne l'autel à son chapitre. À la même époque, la paroisse est rattachée à la seigneurie des Juvénal des Ursins.
Au XVIe siècle, l'église est remaniée. Au XVIIe siècle, la famille d'Harville récupère la paroisse. Le dernier seigneur, le général d'Harville, militaire et homme politique français, écuyer de l'impératrice Joséphine, a été inhumé dans le cimetière en mai 1815. Sa tombe y est toujours visible.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 2001 | 2008 | Philippe Richioud | Agriculteur | |
mars 2008 | En cours (au 28 juillet 2020) |
Jean-François Delesalle | Ingénieur Président de la CC des Deux Morin (2019 → ) Réélu pour le mandat 2020-2026[36],[37] |
L’organisation de la distribution de l’eau potable, de la collecte et du traitement des eaux usées et pluviales relève des communes. La loi NOTRe de 2015 a accru le rôle des EPCI à fiscalité propre en leur transférant cette compétence. Ce transfert devait en principe être effectif au , mais la loi Ferrand-Fesneau du a introduit la possibilité d’un report de ce transfert au [38],[39].
En 2020, la commune de Doue ne dispose pas d'assainissement collectif[40],[41].
L’assainissement non collectif (ANC) désigne les installations individuelles de traitement des eaux domestiques qui ne sont pas desservies par un réseau public de collecte des eaux usées et qui doivent en conséquence traiter elles-mêmes leurs eaux usées avant de les rejeter dans le milieu naturel[42]. Le Syndicat mixte d'assainissement du Nord-Est (SIANE) assure pour le compte de la commune le service public d'assainissement non collectif (SPANC), qui a pour mission de vérifier la bonne exécution des travaux de réalisation et de réhabilitation, ainsi que le bon fonctionnement et l’entretien des installations[40],[43].
En 2020, l'alimentation en eau potable est assurée par le syndicat de l'Eau de l'Est seine-et-marnais (S2E77) qui gère le service en régie[40],[44],[45].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[46]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[47].
En 2019, la commune comptait 1 070 habitants[Note 9], en augmentation de 7,11 % par rapport à 2013 (Seine-et-Marne : +4,1 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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853 | 1 029 | 1 037 | 1 027 | 1 055 | 1 028 | 1 042 | 1 042 | 978 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 010 | 1 025 | 1 050 | 1 010 | 1 006 | 976 | 969 | 937 | 989 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
938 | 863 | 827 | 754 | 826 | 760 | 706 | 711 | 674 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
664 | 628 | 583 | 723 | 940 | 1 028 | 1 027 | 999 | 1 008 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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994 | 1 070 | - | - | - | - | - | - | - |
La ville dispose d'une école primaire construite à la fin du XIXe siècle.
La commune est équipée d'un terrain de football en plein air, aux abords de la Butte.
En 2018, le nombre de ménages fiscaux de la commune était de 428, représentant 1 122 personnes et la médiane du revenu disponible par unité de consommation de 24 800 euros[50].
En 2018, le nombre total d’emplois dans la zone était de 100, occupant 522 actifs résidants (dont 12 % dans la commune de résidence et 88 % dans une commune autre que la commune de résidence).
Le taux d'activité de la population (actifs ayant un emploi) âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 77,3 % contre un taux de chômage de 5,4 %. Les 17,3 % d’inactifs se répartissent de la façon suivante : 7,3 % d’étudiants et stagiaires non rémunérés, 4,8 % de retraités ou préretraités et 5,1 % pour les autres inactifs[51].
Au , le nombre d’unités légales et d’établissements (activités marchandes hors agriculture) par secteur d'activité était de 65 dont 6 dans l’industrie manufacturière, industries extractives et autres, 19 dans la construction, 12 dans le commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration, 2 dans l’Information et communication, 1 dans les activités financières et d'assurance, 13 dans les activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien, 6 dans l’administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale et 6 étaient relatifs aux autres activités de services[52].
En 2020, 12 entreprises ont été créées sur le territoire de la commune, dont 10 individuelles.
Au , la commune ne disposait pas d’hôtel et de terrain de camping[53].
La commune dispose de deux auberges, une boulangerie, un maraîcher, un paysagiste (au petit Saussoy), et un entrepôt de déstockage de meubles qui se situe à la place de l'ancienne fromagerie. Cette fromagerie produisait jusqu'au milieu des années 1990 un fromage local, la « Butte de Doue », très similaire en goût au chaource, bien que de forme parallélépipèdique.
La principale activité reste l'agriculture.
Doue est dans la petite région agricole dénommée la « Brie laitière » (anciennement Brie des étangs), une partie de la Brie à l'est de Coulommiers[Carte 5]. En 2010, l'orientation technico-économique[Note 10] de l'agriculture sur la commune est la culture de céréales et d'oléoprotéagineux (COP)[54].
Si la productivité agricole de la Seine-et-Marne se situe dans le peloton de tête des départements français, le département enregistre un double phénomène de disparition des terres cultivables (près de 2 000 ha par an dans les années 1980, moins dans les années 2000) et de réduction d'environ 30 % du nombre d'agriculteurs dans les années 2010[55]. Cette tendance se retrouve au niveau de la commune où le nombre d’exploitations est passé de 26 en 1988 à 17 en 2010. Parallèlement, la taille de ces exploitations augmente, passant de 60 ha en 1988 à 102 ha en 2010[54]. Le tableau ci-dessous présente les principales caractéristiques des exploitations agricoles de Doue, observées sur une période de 22 ans :
1988 | 2000 | 2010 | |
---|---|---|---|
Dimension économique[54],[Note 11] | |||
Nombre d’exploitations (u) | 26 | 21 | 17 |
Travail (UTA) | 32 | 32 | 26 |
Surface agricole utilisée (ha) | 1 564 | 1 685 | 1 738 |
Cultures[56] | |||
Terres labourables (ha) | 1 477 | 1 625 | 1 692 |
Céréales (ha) | 985 | 1 095 | 1 129 |
dont blé tendre (ha) | 753 | 769 | 748 |
dont maïs-grain et maïs-semence (ha) | 113 | 218 | 242 |
Tournesol (ha) | 55 | s | |
Colza et navette (ha) | 38 | 53 | 61 |
Élevage[54] | |||
Cheptel (UGBTA[Note 12]) | 187 | 135 | 114 |