Jegun [ʒeɡœ̃] (nommée également Jégun non officiellement; Jigun en gascon) est une commune française située dans le centre du département du Gers en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Pays d'Auch, un territoire céréalier et viticole qui s'est également constitué en pays au sens aménagement du territoire en 2003.
Jegun | |
![]() Chapelle Saint-Michel de Tremblade | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Gers |
Arrondissement | Auch |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Grand Auch Cœur de Gascogne |
Maire Mandat |
Guy Lapeyre 2020-2026 |
Code postal | 32360 |
Code commune | 32162 |
Démographie | |
Population municipale |
1 147 hab. (2019 ![]() |
Densité | 29 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 45′ 29″ nord, 0° 27′ 37″ est |
Altitude | Min. 105 m Max. 242 m |
Superficie | 39,25 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Auch (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de la Gascogne-Auscitaine |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par la Baïse, l'Auloue, la Loustère, le ruisseau de Lahontan, la Coulègne, le ruisseau Larranchélan et par divers autres petits cours d'eau.
Jegun est une commune rurale qui compte 1 147 habitants en 2019. Elle fait partie de l'aire d'attraction d'Auch. Ses habitants sont appelés les Jegunois ou Jegunoises. La devise historique « on craint déguin à Jeguin ».
Le patrimoine architectural de la commune comprend deux immeubles protégés au titre des monuments historiques : le pigeonnier-porche de Puntis, inscrit en 1973, et la chapelle Saint-Michel de Tremblade, inscrite en 1979.
Jegun est une bastide située entre la départementale D930 et l'Auloue, entre Auch et Castéra-Verduzan.
Bonas | Castéra-Verduzan | Cézan |
Saint-Paul-de-Baïse, Saint-Jean-Poutge |
![]() |
Lavardens |
Biran | Antras | Saint-Lary |
Jegun se situe en zone de sismicité 1 (sismicité très faible)[2].
La ligne 951 du réseau liO relie la commune à la gare d'Auch et à Condom.
La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[3]. Elle est drainée par la Baïse, l'Auloue, la Loustère, le ruisseau de Lahontan, la Coulègne, le ruisseau Larranchélan, un bras de la Loustère, un bras de l'Auloue, le Pontic, le ruisseau de la Couderle, le ruisseau de Larriouau, le ruisseau de Magret, le ruisseau de Masca, le ruisseau d'en Bordes et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 38 km de longueur totale[4],[Carte 1].
La Baïse, d'une longueur totale de 187,6 km, prend sa source dans la commune de Capvern et s'écoule vers le nord. Elle traverse la commune et se jette dans la Garonne à Saint-Léger, après avoir traversé 52 communes[5].
L'Auloue, d'une longueur totale de 45,4 km, prend sa source dans la commune de Saint-Jean-le-Comtal et s'écoule vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans la Baïse à Valence-sur-Baïse, après avoir traversé 16 communes[6].
La Loustère, d'une longueur totale de 14 km, prend sa source dans la commune de Castin et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Elle traverse la commune et se jette dans l'Auloue à Castéra-Verduzan, après avoir traversé 5 communes[7].
Le ruisseau de Lahontan, d'une longueur totale de 11,6 km, prend sa source dans la commune de Castillon-Massas et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans la Loustère sur le territoire communal, après avoir traversé 5 communes[8].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[9]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[10].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[12] complétée par des études régionales[13] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Beaucaire », sur la commune de Beaucaire, mise en service en 1973[14] et qui se trouve à 11 km à vol d'oiseau[15],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,5 °C et la hauteur de précipitations de 777,8 mm pour la période 1981-2010[16]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Auch », sur la commune d'Auch, mise en service en 1985 et à 16 km[17], la température moyenne annuelle évolue de 13,1 °C pour 1981-2010[18] à 13,5 °C pour 1991-2020[19].
Aucun espace naturel présentant un intérêt patrimonial n'est recensé sur la commune dans l'inventaire national du patrimoine naturel[20],[21],[22].
Jegun est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[23],[I 1],[24].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Auch, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 112 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (98,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (99,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (50,3 %), zones agricoles hétérogènes (36,9 %), prairies (11,7 %), zones urbanisées (1,1 %)[25].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Jegun est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité très faible)[26]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[27].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Baïse, l'Auloue, la Loustère et le ruisseau de Lahontan. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[28]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1993, 1999 et 2009[29],[26].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 98,1 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (94,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 601 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 580 sont en en aléa moyen ou fort, soit 97 %, à comparer aux 93 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[30],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[31].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1993, 2003, 2011, 2016 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999[26].
Les origines de la bastide sont mal documentées, mais la ville offre une parfaite régularité: quatre rues parallèles dans le sens de la longueur la découpent en cinq îlots. Il n'y a pas de place proprement dite, mais dans l'îlot central se trouve la halle. Autre particularité: il n'y a aucune église, car la ville neuve est venue s'insérer dans le bourg ecclésial qui comportait une église romane dédiée à sainte Candide[32].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
? | 2005 | Philippe Monello | ||
2005 | 2008 | Auguste Mothe | ||
Alain Descousse[33] | PCF | Agriculteur | ||
Christiane Barrieu[34] | ||||
En cours | Guy Lapeyre | |||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[36].
En 2019, la commune comptait 1 147 habitants[Note 6], en diminution de 0,35 % par rapport à 2013 (Gers : +0,58 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Histogramme de l'évolution démographique ![]() |
selon la population municipale des années : | 1968[39] | 1975[39] | 1982[39] | 1990[39] | 1999[39] | 2006[40] | 2009[41] | 2013[42] |
Rang de la commune dans le département | 25 | 29 | 29 | 29 | 30 | 28 | 28 | 26 |
Nombre de communes du département | 466 | 462 | 462 | 462 | 463 | 463 | 463 | 463 |
La ville de Jegun a une école primaire qui accueille des enfants de la toute petite section au CM2.
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 510 ménages fiscaux[Note 7], regroupant 1 125 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 22 230 €[I 4] (20 820 € dans le département[I 5]).
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 6] | 5,2 % | 6,9 % | 8,7 % |
Département[I 7] | 6,1 % | 7,5 % | 8,2 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 669 personnes, parmi lesquelles on compte 77,9 % d'actifs (69,1 % ayant un emploi et 8,7 % de chômeurs) et 22,1 % d'inactifs[Note 8],[I 6]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département, mais inférieur à celui de la France, alors qu'il était inférieur à celui du département et de la France en 2008.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction d'Auch, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 9]. Elle compte 245 emplois en 2018, contre 278 en 2013 et 337 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 466, soit un indicateur de concentration d'emploi de 52,6 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 56 %[I 10].
Sur ces 466 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 120 travaillent dans la commune, soit 26 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 87,7 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,5 % les transports en commun, 3 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 7,8 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
107 établissements[Note 9] sont implantés à Jegun au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 10],[I 13].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
---|---|---|---|
Nombre | % | % | |
Ensemble | 107 | 100 % | (100 %) |
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 14 | 13,1 % | (12,3 %) |
Construction | 30 | 28 % | (14,6 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 25 | 23,4 % | (27,7 %) |
Information et communication | 1 | 0,9 % | (1,8 %) |
Activités financières et d'assurance | 4 | 3,7 % | (3,5 %) |
Activités immobilières | 4 | 3,7 % | (5,2 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 10 | 9,3 % | (14,4 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 12 | 11,2 % | (12,3 %) |
Autres activités de services | 7 | 6,5 % | (8,3 %) |
Le secteur de la construction est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 28 % du nombre total d'établissements de la commune (30 sur les 107 entreprises implantées à Jegun), contre 14,6 % au niveau départemental[I 14].
Les deux entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[43] :
La commune est dans le « Haut-Armagnac », une petite région agricole occupant le centre du département du Gers[44]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 11] sur la commune est la culture de céréales et/ou d'oléoprotéagineuses[Carte 5].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
---|---|---|---|---|
Exploitations | 68 | 48 | 39 | 33 |
SAU[Note 12] (ha) | 2 595 | 2 817 | 2 592 | 2 764 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 68 lors du recensement agricole de 1988[Note 13] à 48 en 2000 puis à 39 en 2010[46] et enfin à 33 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 51 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 51 % de ses exploitations[47],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué de 2 595 ha en 1988 à 2 764 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 38 à 84 ha[46].
Église Sainte-Candide[48]
Autrefois connue sous le nom de "collégiale Sainte-Candide de Jegun". Le premier document la mentionnant est une bulle du pape Célestin III datant de 1193.
L'évêque de Couserans accorde des lettres d'indulgences en 1249 aux fidèles qui contribueraient à la poursuite de la construction de l'église. Il précise que le corps de sainte Candide se trouve dans l'église.
L'archevêque d'Auch, Guillaume de Flavacourt, demande au chapitre de chanoines réguliers, le , de mener une vie conventuelle. Cet acte indique que les chanoines sont au nombre de 7.
Jean Ier, comte d'Armagnac fait, en 1373, un don à Sainte-Candide de Jegun.
Des destructions nécessitent des reconstructions à partir de 1430. En 1440, la porte principale est réalisée au midi.
Une consécration de l'église a lieu le , en présence de Pierre Henri, évêque in partibus de Béryte et vicaire général de l'archevêque d'Auch, François de Savoie.
![]() |
Blasonnement :
D'or au cep de vigne de sable fruité du même et feuillé de sinople[50]. |