Lavardens (Lavardens en gascon) est une commune française située dans le département du Gers, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Pays d'Auch, un territoire céréalier et viticole qui s'est également constitué en pays au sens aménagement du territoire en 2003.
Lavardens | |
![]() Vue de Lavardens. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Gers |
Arrondissement | Auch |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Grand Auch Cœur de Gascogne |
Maire Mandat |
Claude Macary 2020-2026 |
Code postal | 32360 |
Code commune | 32204 |
Démographie | |
Gentilé | Lavardenais |
Population municipale |
369 hab. (2019 ![]() |
Densité | 12 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 45′ 42″ nord, 0° 30′ 52″ est |
Altitude | 280 m Min. 126 m Max. 245 m |
Superficie | 30,55 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Auch (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de la Gascogne-Auscitaine |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par la Guzerde et la Coulègne.
Lavardens est une commune rurale qui compte 369 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 1 408 habitants en 1831. Elle fait partie de l'aire d'attraction d'Auch. Ses habitants sont appelés les Lavardenais ou Lavardenaises.
Le patrimoine architectural de la commune comprend deux immeubles protégés au titre des monuments historiques : l'église Saint-Michel, classée en 1960, et le château, classé en 1961.
Lavardens est situé à 18 km à l'ouest de Fleurance et à 20 km au nord-ouest d'Auch. La commune est traversée par la route départementale 103, qui la relie à la route départementale 930 Auch-Condom.
Le village est situé sur un éperon. C'est un village castral dominé par la masse imposante de son château. Le bourg révèle un urbanisme lié au relief : il est entaillé d'une rue principale que rejoignent des ruelles très abruptes.
Cézan | Préchac | Puységur |
Jegun | ![]() |
Roquefort, Mérens |
Saint-Lary | Castillon-Massas | Peyrusse-Massas |
Lavardens se situe en zone de sismicité 1 (sismicité très faible)[2].
La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[3]. Elle est drainée par la Guzerde, la Coulègne, le ruisseau biote, le ruisseau de Larriouau et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 21 km de longueur totale[4],[Carte 1].
La Guzerde prend sa source dans la commune de Castillon-Massas et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Elle traverse la commune et se jette dans le ruisseau de Lahontan a sa sortie de la commune.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[5]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[6].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Beaucaire », sur la commune de Beaucaire, mise en service en 1973[10] et qui se trouve à 13 km à vol d'oiseau[11],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,5 °C et la hauteur de précipitations de 777,8 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Auch », sur la commune d'Auch, mise en service en 1985 et à 14 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 13,1 °C pour 1981-2010[14] à 13,5 °C pour 1991-2020[15].
Aucun espace naturel présentant un intérêt patrimonial n'est recensé sur la commune dans l'inventaire national du patrimoine naturel[16],[17],[18].
Lavardens est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[19],[I 1],[20].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Auch, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 112 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (99,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (99,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (71,5 %), zones agricoles hétérogènes (28,2 %), forêts (0,4 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Lavardens est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité très faible)[22]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[23].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 98,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (94,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 215 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 211 sont en en aléa moyen ou fort, soit 98 %, à comparer aux 93 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[24],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[25].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1993, 1999, 2001, 2009, 2015 et 2018. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1996, 2003, 2009, 2012, 2016 et 2019 et par des mouvements de terrain en 1999[22].
Attestée dès les années 1140, la forteresse médiévale, capitale militaire des comtes d'Armagnac, fut démantelée en 1496 par Charles VIII lors du siège de Lavardens.
Le château primitif était propriété du seigneur de l'Isle-Arbéchan (aujourd'hui L'Isle-de-Noé). Puis le château resta dans la mouvance des comtes d'Armagnac jusqu'à leur disgrâce en 1473.
L'actuel château de Lavardens est attribué pour l'essentiel de sa reconstruction à l'architecte Pierre Levesville qui réalisa les travaux pour le maréchal de Roquelaure, à partir de 1608. Antoine de Roquelaure construit ce château pour abriter ses amours avec sa jeune épouse Suzanne de Bassabat. Toutefois, il meurt sans avoir terminé sa tâche. Le château échoit alors, par voie d'héritage, à la famille de Rohan. Acheté ensuite, en 1752, par le marquis de Mirabeau, puis par la famille de Pins — propriétaire de 1766 à 1852, le château ne subit que quelques modifications.
Au XIXe siècle, le château est vendu en copropriété. Faute d'entretien, la toiture s'effondre en 1923.
Aujourd'hui, l'association de sauvegarde du château de Lavardens, propriétaire de celui-ci, le restaure depuis 1970 et gère l'accueil ainsi que les différentes animations et expositions.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1977 | 2001 | Robert Fourcade | ||
2001 | 2014 | Jean-Pierre Mothe | ||
2014 | 2020 | Nicole Pascolini[26] | PS | Fonctionnaire |
2020 | En cours | Claude Macary |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[28].
En 2019, la commune comptait 369 habitants[Note 6], en diminution de 7,52 % par rapport à 2013 (Gers : +0,58 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Histogramme de l'évolution démographique ![]() |
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 174 ménages fiscaux[Note 7], regroupant 368 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 21 620 €[I 4] (20 820 € dans le département[I 5]).
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 6] | 7,3 % | 5,9 % | 7 % |
Département[I 7] | 6,1 % | 7,5 % | 8,2 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 205 personnes, parmi lesquelles on compte 78,1 % d'actifs (71,1 % ayant un emploi et 7 % de chômeurs) et 21,9 % d'inactifs[Note 8],[I 6]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et département, alors qu'en 2008 il était supérieur à celui du département et inférieur à celui de la France.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction d'Auch, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 9]. Elle compte 67 emplois en 2018, contre 88 en 2013 et 68 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 150, soit un indicateur de concentration d'emploi de 44,4 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 49,7 %[I 10].
Sur ces 150 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 45 travaillent dans la commune, soit 30 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 81 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 0,7 % les transports en commun, 6,8 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 11,6 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
32 établissements[Note 9] sont implantés à Lavardens au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 10],[I 13].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
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Nombre | % | % | |
Ensemble | 32 | ||
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 4 | 12,5 % | (12,3 %) |
Construction | 6 | 18,8 % | (14,6 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 5 | 15,6 % | (27,7 %) |
Information et communication | 1 | 3,1 % | (1,8 %) |
Activités financières et d'assurance | 1 | 3,1 % | (3,5 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 5 | 15,6 % | (14,4 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 7 | 21,9 % | (12,3 %) |
Autres activités de services | 3 | 9,4 % | (8,3 %) |
Le secteur de l'administration publique, l'enseignement, la santé humaine et l'action sociale est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 21,9 % du nombre total d'établissements de la commune (7 sur les 32 entreprises implantées à Lavardens), contre 12,3 % au niveau départemental[I 14].
La commune est dans le « Haut-Armagnac », une petite région agricole occupant le centre du département du Gers[31]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 11] sur la commune est l'exploitation de grandes cultures (hors céréales et oléoprotéagineuses)[Carte 5].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 59 | 41 | 37 | 32 |
SAU[Note 12] (ha) | 2 860 | 2 991 | 3 074 | 2 836 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 59 lors du recensement agricole de 1988[Note 13] à 41 en 2000 puis à 37 en 2010[33] et enfin à 32 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 46 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 51 % de ses exploitations[34],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 2 860 ha en 1988 à 2 836 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 48 à 89 ha[33].
Rétromotion
Marchés de nuit
Lavardens est homologué comme un des Plus Beaux Villages de France depuis 2011.[réf. nécessaire]
Lavardens était entouré de remparts. À ce jour, il ne reste de visible que cinq tours quadrangulaires. La mieux conservée — dite « de Bayonne » — mesure 15 m de haut. Elle a été bâtie en appareil moyen et percée de petites archères archaïques.
Le clocher de l'église est classé au titre objet des monuments historiques depuis 1960[35].
Le clocher de l'église aurait été le donjon de la forteresse primitive. Mais son éloignement du château contredit cette hypothèse.
L'église a été surélevée au XVe siècle. L'extérieur est caractérisé par un escalier à vis en hors-œuvre et des contreforts angulaires de hauteur dégressive.
Beau vitrail du XVe siècle.
Le village de Lavardens est dominé par l'imposante masse du château. Percé de fenêtres à double croisée de pierre, il fut hardiment lancé vers l'ouest, où la façade est cantonnée de tourelles carrées établies sur des trompes d'angle, en surplomb au-dessus du sentier. Un escalier taillé dans le roc mène aux grandes salles voûtées, à l'acoustique exceptionnelle, dont quelques-unes possèdent un pavement mozarabe de briques roses et de pierres aux motifs géométriques variés (uniques).
Le duc de Roquelaure avait entrepris en 1575 de démolir l'ancienne forteresse médiévale. À partir de 1620, il fit édifier le nouveau château suivant un plan beaucoup plus vaste. Le château n'a pas été construit en se limitant à la plateforme rocheuse d'origine[36].
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Blason | Écartelé, aux 1er et 4e d'argent au lion de gueules, au 2d de gueules à un château donjonné d'argent, ouvert de deux portes, ajouré et maçonné de sable, au 3e de gueules à Saint Michel terrassant le dragon, le tout d'argent. |
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Détails | Créé par William Hemardinquer. Adopté par la municipalité. |