Hières-sur-Amby est une commune française située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes.
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Pour l’article ayant un titre homophone, voir Yerres.
Hières-sur-Amby | |
![]() Vue du village depuis le site archéologique de Larina. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Isère |
Arrondissement | La Tour-du-Pin |
Intercommunalité | Communauté de communes Les Balcons du Dauphiné |
Maire Mandat |
Jean-Pierre Marcel 2020-2026 |
Code postal | 38118 |
Code commune | 38190 |
Démographie | |
Population municipale |
1 171 hab. (2019 ![]() |
Densité | 134 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 47′ 54″ nord, 5° 17′ 41″ est |
Altitude | 220 m Min. 193 m Max. 429 m |
Superficie | 8,73 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Lyon (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Charvieu-Chavagneux |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.hieressuramby.fr |
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Historiquement rattachée à l'ancienne province du Dauphiné, la commune, à l'aspect essentiellement rural est positionnée à l'ouest région naturelle de l'Isle-Crémieu, elle-même située dans la pointe nord du département.
Les habitants se dénomment les Hiérois[1].
La commune est située au nord du département de l'Isère dans l'arrondissement de La Tour-du-Pin et le canton de Charvieu-Chavagneux, à l'ouest de l'agglomération lyonnaise et séparée du département de l'Ain par le Rhône.
Hières-sur-Amby faisait partie de la communauté de communes de l'Isle-Crémieu qui regroupe toutes les communes autour de Crémieu, de la plaine côté Lyon avec Chamagnieu ou Villemoirieu jusqu'à la zone de collines d'Optevoz. En 2017, à la suite de la fusion de plusieurs collectivités, la commune a adhéré à la Communauté de communes Les Balcons du Dauphiné.
La Balme-les-Grottes | ||
Saint-Vulbas | ![]() |
Saint-Baudille-de-la-Tour |
Vernas | Annoisin-Chatelans |
La commune se trouve à la jonction de deux unités morphologiques distinctes : l'Isle Crémieu et la plaine de l'Est Lyonnais, 150 m en contrebas. Le soulèvement alpin du tertiaire a contribué à l'exhaussement et au basculement du plateau de l'Isle Crémieu, essentiellement formé de calcaires secondaire.
La faille occidentale est soulignée par les falaises que contourne le Rhône. La plaine, profonde dépression entre les socles anciens du massif central et des Alpes, peu à peu comblée de dépôts secondaires puis tertiaires, a été finalement modelée par les avancées et reculées glaciaires du quaternaire, dont la dernière phase finalisera les grandes lignes du relief actuel. La commune de Hières-sur-Amby s'est ainsi développée sur un reliquat morainique au pied des falaises culminant aux alentours de 213 m.
« Les carrières et les belvédères du plateau de Larina », sont un site géologique remarquable de 7,31 hectares partagé entre les communes de Annoisin-Chatelans et Hières-sur-Amby. En 2014, ce site d'intérêt géomorphologique est classé « trois étoiles » à l'« Inventaire du patrimoine géologique »[2].
La partie nord-ouest du département de l'Isère est formée de plaines à l'ambiance tempérée. Du fait du relief peu accentué, les masses d'air venues du nord et du sud circulent aisément.
Les étés sont chauds et plutôt secs, mais ils connaissent de nombreuses périodes orageuses. Les hivers sont généralement assez froids et marqués par des gelées fréquentes, d'autant plus que le secteur resté très longtemps marécageux est souvent marqués par de nombreuses brumes matinales et des brouillards plus ou moins persistant durant les périodes froides.
La partie occidentale du territoire communal est bordé par le Rhône. Son territoire est également traversé par le ruisseau de l'Amby qui prend sa source sur la commune d'Optevoz puis qui se jette dans le Rhône au niveau du territoire communal.
Le territoire communal est traversée par la RD65 qui permet de rejoindre la commune voisine de La Balme-les-Grottes.
Hières-sur-Amby est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lyon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 398 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[6],[7].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (55 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (55,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (49,7 %), forêts (24,6 %), zones urbanisées (7,4 %), zones humides intérieures (5,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4,7 %), prairies (3,1 %), terres arables (2,2 %), eaux continentales[Note 3] (2,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
L'ensemble du territoire de la commune de Hières-sur-Amby est situé en zone de sismicité n°3 (modérée), comme la plupart des communes de son secteur géographique[9].
Type de zone | Niveau | Définitions (bâtiment à risque normal) |
---|---|---|
Zone 3 | Sismicité modérée | accélération = 1,1 m/s2 |
L'oppidum de Larina devait appartenir aux Allobroges[11]. Conquis par Rome au IIe siècle, ce territoire appartient à la Gaule narbonnaise. Après la chute de l'Empire romain, durant le haut Moyen Âge, la région connaît un épisode burgonde dont l'habitat de hauteur et la nécropole de Larina sont en partie contemporains. Puis Mérovingiens et Carolingiens se succèdent, dans un cadre de vie à caractère largement rural. Durant le Bas Moyen Âge, à partir du Xe siècle, la hiérarchisation des pouvoirs se renforce et la féodalité s'installe.
Le nom de la paroisse de Hières apparaît pour la première fois en 1291 dans un acte de vente. Vers 1300, ceux de Marignieu et de Saint-Étienne sont également mentionnés. Plus tard, les hameaux de Bourcieu et la maison forte de Hières cristallisent d'autres habitats. L'église de Marignieu cesse d'exister au XVIIe siècle, remplacée par celle de La Brosse sur La Balme. L'église de Saint-Étienne est ruinée au XVIIIe siècle et les offices sont transférés sur Hières. Le château de Hières est sur un promontoire à la sortie du Val d'Amby au nord du bourg. Le bâtiment fut brûlé sous la Révolution, l'édifice actuel reflètent des reconstructions contemporaines.
Jusqu'au milieu du XIXe siècle, les ressources locales furent basées sur l'agriculture et le commerce sur le Rhône, comme en témoignent les ports du Noyer ou de la Bruine. Deux moulins se trouvaient à proximité: le moulin de la Bruine (ou moulin Violet) et le moulin d'Avaux. Des moulins appartenant à Pierre d'Optevoz étaient déjà mentionnés au XIIIe siècle à Avaux ; les moulins actuels fonctionnèrent jusqu'en 1926 avant d'être rachetés par la Société de la Soie de Paris.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1790 | 1791 | Sébastien Billiez | ||
1791 | 1792 | Etienne Vidon | ||
1792 | 1795 | Claude Clerc | ||
1795 | 1797 | Gaspard Rigollet | ||
1797 | 1799 | Antoine Pomet | ||
1799 | 1800 | Jean-Baptiste David | ||
1800 | 1813 | Claude Clerc | ||
1813 | 1831 | Gaspard Rigollet | ||
1831 | 1832 | Pierre Billiez | ||
1832 | 1832 | François Penet | ||
1832 | 1836 | Henri Teste | ||
1836 | 1858 | Benoit Sornin | ||
1858 | 1868 | Benoit Delastre | ||
1868 | 1873 | Jérémie Esparvier | ||
1873 | 1878 | Michel Guillodon | ||
1878 | 1884 | Stéphane Vidon | ||
1884 | 1888 | Louis Berchet | ||
1888 | 1896 | Joseph Troillon | ||
1896 | 1912 | Stéphane Vidon | ||
1912 | 1915 | Pierre Revenant | ||
1915 | 1917 | René Napoléon | ||
1917 | 1919 | Pierre Revenant | ||
1919 | 1920 | Stéphane Vidon | ||
1920 | 1922 | Benoît Penet | ||
1922 | 1929 | Jean-Baptiste Paillière | ||
1929 | 1943 | Camille Michel | SFIO[12] | |
1943 | 1944 | Auguste Roussel | ||
1944 | 1944 | Joannes Chapit | ||
1944 | 1947 | Joseph Christin | ||
1947 | 1965 | Émile Joguet | ||
1965 | 1971 | Raoul Odievre | ||
1971 | 1975 | André Saby | ||
1975 | 1995 | Jean Pin | ||
1995 | 2008 | Dominique Blanc | ||
mars 2008 | 2020 | Patrick Chollier | DVG | Retraité de l'enseignement |
mai 2020 | mai 2021 | Jean-Pierre Marcel | ||
06 juin 2021 | En cours | Philippe Psaïla | Chef-de-projet | |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[14].
En 2019, la commune comptait 1 171 habitants[Note 4], en diminution de 4,41 % par rapport à 2013 (Isère : +2,9 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
542 | 627 | 610 | 660 | 750 | 769 | 819 | 834 | 873 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
899 | 883 | 894 | 796 | 826 | 800 | 804 | 800 | 814 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
801 | 747 | 655 | 601 | 622 | 623 | 585 | 573 | 563 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
621 | 640 | 747 | 835 | 925 | 998 | 1 119 | 1 153 | 1 225 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 166 | 1 171 | - | - | - | - | - | - | - |
La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.
Historiquement, le quotidien à grand tirage Le Dauphiné libéré consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition du Nord-Isère, un ou plusieurs articles à l'actualité du canton, de la communauté de communes, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales, les travaux routiers, et autres événements divers à caractère local.
La communauté catholique et l'église de Hières-sur-Amby (propriété de la commune) sont rattachées à la paroisse catholique Saint-martin de l'Isle Crémieu qui, elle-même, est rattachée au diocèse de Grenoble-Vienne[17].
Le site archéologique de Larina : la portion du site typique d'éperon barré, au lieu-dit le Dozier, est classé au titre des Monuments Historiques par arrêté du . Le site est de propriété de la commune[18] : les objets retrouvés à Larina remontent le temps, depuis l'âge du bronze jusqu'au Moyen Âge, et ont été récoltés dans la Musée-Maison du Patrimoine. Le site de Larina est aussi classé espace naturel sensible[19],[20].
La Ferme de la Balmetière (rue de la Poste) : les bâtiments couverts en lauzes datent du XVIIIe siècle, tandis que le bâtiment couvert en tuile plate date de la seconde moitié du XIXe siècle. Elle présente une cour et un four à pain. La ferme fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques par arrêté du [21].
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Hières-sur-Amby possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.
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