Annoisin-Chatelans est une commune française située dans le département de l'Isère et la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Le village d'Annoisin-chatelans se situe sur les contreforts et le plateau de l'Isle-Crémieu, à quelque 40 km à l'est de Lyon juste au-dessus de la commune de Crémieu sur la route de Lagnieu.
Elle faisait partie de la communauté de communes de l'Isle-Crémieu qui regroupe toutes les communes autour de Crémieu, de la plaine côté Lyon avec Chamagnieu ou Villemoirieu jusqu'à la zone de collines d'Optevoz. La Communauté de communes Les Balcons du Dauphiné l'a remplacé en 2017.
La commune se caractérise par un habitat dispersé qui provient de la fusion de deux bourgs d'importance comparable, Annoisin plutôt tournée vers Crémieu et Chatelans à quelque deux kilomètres, plutôt tournée quant à elle vers le val-d'Amby. (Hières-sur-Amby et Optevoz) À ce caractère historique, il faut ajouter en montant de Crémieu, les deux hameaux de Michalieu et du Mollard.
Le plateau où se situe en grande partie le territoire communal est constitué de calcaires jurassiques et des moraines qui constituent en grande partie la surface du secteur géologiue de l’île Crémieu[1] avec, en outre, la présence d'une couverture rocheuse et de cavités propres à un relief karstique[2].
« Les carrières et les belvédères du plateau de Larina », sont un site géologique remarquable de 7,31 hectares sur les communes de Annoisin-Chatelans et Hières-sur-Amby. En 2014, ce site d'intérêt géomorphologique est classé « trois étoiles » à l'« Inventaire du patrimoine géologique »[3].
Leyrieu | Hières-sur-Amby | Saint-Baudille-de-la-Tour |
Vernas | ![]() |
Optevoz |
Crémieu | Crémieu | Siccieu-Saint-Julien-et-Carisieu |
La partie nord-ouest du département de l'Isère est formée de plaines à l'ambiance tempérée. Du fait du relief peu accentué, les masses d'air venues du nord et du sud circulent aisément.
Les étés sont chauds et plutôt secs, mais ils connaissent de nombreuses périodes orageuses. Les hivers sont généralement assez froids et marqués par des gelées fréquentes, d'autant plus que le secteur resté très longtemps marécageux est souvent marqués par de nombreuses brumes matinales et des brouillards plus ou moins persistant durant les périodes froides.
Le territoire communal est situé à l'écart des grands axes routiers.
Annoisin-Chatelans est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lyon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 398 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[7],[8].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (65 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (64,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (51,7 %), forêts (30,9 %), prairies (13,3 %), zones urbanisées (2,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,3 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
L'ensemble du territoire de la commune d'Annoisin-Chatelans est situé en zone de sismicité n°3, dite « modérée » (sur une échelle de 1 à 5), comme la plupart des communes de son secteur géographique[10].
Type de zone | Niveau | Définitions (bâtiment à risque normal) |
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Zone 3 | Sismicité modérée | accélération = 1,1 m/s2 |
Des pastilles d'iode sont fournies régulièrement pour protection de la thyroïde
Les préfets de l'Ain, de l'Isère et du Rhône ont adopté le 18 juin dernier un nouveau plan particulier d'intervention, définissant entre autres des périmètres plus ou moins exposés en cas d'accident nucléaire. Quelles sont les communes concernées ?
Le Bugey, ses collines vallonnées, ses cascades et sa centrale, fumant à l'horizon. Située à 40 kilomètres à l'Est de Lyon, un accident dans cette dernière aurait des conséquences dramatiques : 5 millions de Français irradiés et 20 000 km2 de zones agricoles contaminées, d'après une étude de l’institut biosphère de Genève.
En prévision d'un tel scénario, les préfets de l'Ain, de l'Isère et du Rhône ont approuvé le 18 juin dernier un nouveau plan particulier d'intervention (PPI). D'après le dossier de la préfecture de l'Ain, le PPI "définit les objectifs (alerter la population, assurer le bouclage de la zone et la circulation, protéger la population, lutter contre les effets ...) et les actions à mener", sous la responsabilité du préfet. Il se déclenchera "s'il existe un danger radiologique et/ou chimique réel pour les populations".
Ce dernier définit trois périmètres plus ou moins dangereux, de deux, cinq à vingt kilomètres autour de la centrale, concernant des communes de l'Ain, de l'Isère et du Rhône. Les habitations et zones agricoles se trouvant dans le premier périmètre de deux kilomètres, dit "de danger immédiat" étant les plus exposées : Hières-sur-Amby, Saint-Vulbas, Vernas. Ensuite viennent les communes de La Balme-les-Grottes, Loyettes, Blyes, Saint-Romaine-de-Jalionas, Leyrieu, Annoisin-Chatelans ou Saint-Baudille-de-la-Tour.
Selon le type et la gravité d'un éventuel accident nucléaire, plusieurs réponses peuvent être envisagées. Dans un premier temps, il s'agit de mettre à l'abri les populations du périmètre de deux kilomètres. Ensuite, l'évacuation de celles du périmètre de cinq kilomètres. Puis l'extension ou la levée de ces mesures sur le périmètre restant de vingt kilomètres, voire au-delà si besoin.
Le plateau de Larina a été occupé dès le début du premier millenaire, on en retrouve encore les traces sur le site de Larina au nord de la commune (oppidum puis camp mérovingien)[12].
Le premier texte connu sur Annoisin concerne la paroisse et son église 1172 – 1275 époque des rois capétiens[réf. nécessaire].
Autrefois rattaché à Optevoz, Chatelans a été rattaché à la commune d'Annoisin au début du XXe siècle.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mars 1969 | mars 1993 | Clément Gauthier | SE | |
mars 1993 | mars 2001 | Emile Martin | SE | |
mars 2001 | mars 2014 | Yves Gentil | SE | |
mars 2014 | En cours | Nora Chebbi | SE | Auto-entrepreneur en esthétique |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[14].
En 2019, la commune comptait 696 habitants[Note 3], en augmentation de 6,26 % par rapport à 2013 (Isère : +2,9 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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253 | 272 | 276 | 306 | 324 | 326 | 571 | 620 | 673 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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657 | 677 | 655 | 567 | 557 | 551 | 565 | 540 | 508 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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502 | 461 | 433 | 405 | 390 | 351 | 326 | 297 | 260 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
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231 | 247 | 285 | 301 | 412 | 541 | 614 | 615 | 623 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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667 | 696 | - | - | - | - | - | - | - |
La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.
Historiquement, le quotidien à grand tirage Le Dauphiné libéré consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition du Nord-Isère, un ou plusieurs articles à l'actualité du canton, de la communauté de communes, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales, les travaux routiers, et autres événements divers à caractère local.
La communauté catholique et l'église d'Annoisin-Chatelans (propriété de la commune) dépendent de la paroisse catholique Saint-Martin de l'Isle Crémieu qui elle-même fait partie du diocèse de Grenoble-Vienne[17].
L'économie locale se base essentiellement sur l'agriculture et le tourisme[18] :
Annoisin-Chatelans compte un monument répertorié à l'inventaire des monuments historiques, le site typique d'éperon barré de le Devend, la Larinaz et Charbonnier inscrit par arrêté du [19]. Une nécropole et fragments pré-romains ont été retrouvés dans l'oppidum de Larina.
Ce petit village du Nord-Isère a conservé beaucoup de ses maisons de pierre dorée, extraite de ses carrières qui sont toujours exploitées, son surprenant clocher octogonal, ses fours banaux et autres lavoirs cachés au fond de prairies verdoyantes. La curiosité de la commune, ce sont justement ses nombreux fours à pain et lavoirs que ce soit à Annoisin et son four en haut du bourg, à Chatelans avec ses deux fours, son lavoir et sa fontaine dans le bas du bourg ou dans le hameau de Michalieu avec un bel ensemble four à pains, lavoir et sa croix.
Neuf lieux et monuments sont répertoriés à l'inventaire général du patrimoine culturel[20] :
On peut emprunter les multiples sentiers balisés qui serpentent à travers les buis et les genévriers bleus que l'on trouve à profusion sur ce plateau calcaire. Ils conduisent au bord de magnifiques falaises dominant la plaine du Rhône ou sur des collines d'où l'on peut apercevoir au sommet la chaîne des Alpes et le Mont-Blanc. L'ensemble de ces itinéraires est accessible en famille.
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Annoisin-Chatelans possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.
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