Chamagnieu est une commune française située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Chamagnieu | |
![]() Clocher de l'église | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Isère |
Arrondissement | La Tour-du-Pin |
Intercommunalité | Communauté de communes Les Balcons du Dauphiné |
Maire Mandat |
Jean-Yves Cado 2020-2026 |
Code postal | 38460 |
Code commune | 38067 |
Démographie | |
Population municipale |
1 697 hab. (2019 ![]() |
Densité | 124 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 40′ 51″ nord, 5° 09′ 58″ est |
Altitude | Min. 202 m Max. 341 m |
Superficie | 13,7 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Lyon (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de La Verpillière |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.chamagnieu.com/ |
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Historiquement rattachée à la province royale du Dauphiné, la commune est adhérente, depuis 2017, à communauté de communes Les Balcons du Dauphiné. Ses habitants sont dénommés les Chamagnolands[1] ou Chamagnolans[2].
Positionné dans la partie nord-ouest du département de l'Isère, Chamagnieu est situé à 8 km de La Verpillière, et environ 20 km de Lyon, à proximité de l'aéroport de Lyon-Saint-Exupéry.
Elle est située en bordure sud-ouest de l'Isle-Crémieu et présente une particularité géologique : ses collines calcaires, limites méridionales du Jura, tombent sur la plaine fertile de la Bourbre (ancien marais asséché). Elle se situe sur une trainée du carbonifère supérieur qui commence à Givors reposant sur un socle cristallin peu profond lié au massif central. Elle présente une curiosité géologique : une des collines est un petit massif granitique, remontée de ce socle du miocène[3].
Ce massif granitique a fait l'objet d'une exploitation jusqu'à la fin du XXe siècle. L'ancienne carrière de granit, bénéficiant d'une remontée de la nappe, présente un petit plan d'eau très profond, site actuel d'un centre de plongée.
Colombier-Saugnieu (Rhône) |
Tignieu-Jameyzieu | Chozeau |
Satolas-et-Bonce | ![]() |
Panossas |
Saint-Quentin-Fallavier | La Verpillière | Frontonas |
La partie nord-ouest du département de l'Isère où se situe Chamagnieu est formée de plaines à l'ambiance tempérée. Du fait du relief peu accentué, les masses d'air venues du nord et du sud circulent aisément.
Les étés sont chauds et plutôt secs, mais peuvent connaître de nombreuses périodes orageuses. Les hivers sont généralement assez froids et marqués par des gelées fréquentes, d'autant plus que le secteur resté très longtemps marécageux est souvent marqués par de nombreuses brumes matinales et des brouillards plus ou moins persistant durant les périodes froides.
Le territoire communal est bordé dans sa partie occidentale par la Bourbre, un modeste affluent canalisé et qui rejoint le Rhône (sur sa rive gauche) quelques kilomètres au nord, au niveau du territoire de Chavanoz. Cette rivière, dont le cours est de 72,2 km[4], sépare la commune du territoire de Satolas-et-Bonce.
La route départementale 75 (RD75) qui relie Crémieu (carrefour du Buisson Rond) à Pont-Évêque (banlieue de Vienne) traverse le territoire communal selon un axe nord-est - sud-ouest.
Chamagnieu est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[5],[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lyon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 398 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[8],[9].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (78,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (66,3 %), forêts (15,4 %), zones urbanisées (7,8 %), zones agricoles hétérogènes (7,6 %), prairies (2,9 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
L'ensemble du territoire de la commune de Chamagnieu est situé en zone de sismicité n°3 (sur une échelle de 1 à 5), comme la plupart des communes de son secteur géographique[11].
Type de zone | Niveau | Définitions (bâtiment à risque normal) |
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Zone 3 | Sismicité modérée | accélération = 1,1 m/s2 |
Le nom de la localité est attesté sous la forme latinisée Chamagniacum au XIVe siècle[13].
Il s'agit d'une formation toponymique gauloise ou gallo-romane en -(i)acum (forme latinisée du suffixe celtique continental -acon), suffixe locatif à l'origine, devenu également un élément marquant la propriété. La forme prise par ce suffixe dans domaine franco-provençal aboutit généralement à la terminaison -ieu, alors qu'ailleurs, c'est plutôt -(e)y / -(a)y (ou -ac dans le domaine d'oc).
La forme originelle devait être du type *Camaniacon > *Camaniacu[m]. L'évolution du groupe initial /ca/ en /(t)cha/ marque la palatalisation caractéristique des langues d'oïl et franco-provençales. Généralement, le premier élément représente un anthroponyme. Albert Dauzat croit y reconnaître un hypothétique nom de personne gallo-romain *Camanius, variante du nom gaulois Camius[13] (autrement Camios) bien attesté.
Le sens global est donc celui de « propriété, domaine de Camanius ». Le même nom d'homme semble se retrouver dans Chamagne (Vosges, Chemania 1174) sous-entendu villa « domaine rural », de même sens donc[13].
Le buclet : rue de Chamagnieu et hameau de Mianges sur la colline du même nom. Tient son nom de Buclos, de "bu" = bois + "clos" = clôture. C'est le bois clos.[réf. nécessaire]
Chamagnieu est situé dans un périmètre riche en pierre à cupules (Satollas et Bons, Saint Laurent, Chozeau, Saint Quentin, Panossas) occupé dès la préhistoire, ce qu'atteste la découverte à Chamagnieu d'un couteau a rivet du bronze ancien, -1300[14]. Des traces plus récentes remontent à l'antiquité, avec la présence d'une villa romaine (traces visibles sous le terrain de foot[15])
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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avant 1981 | ? | Michel Brunet-Lecomte | ||
avant 1995 | ? | Gilles Brunet-Lecomte | DVD | |
mars 2001 | mars 2008 | Yves Reinhard | - | - |
mars 2008 | octobre 2010 | Henri-Paul Coursimault | - | - |
décembre 2010 | En cours | Jean-Yves Cado | SE | Fonctionnaire[16] |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[18].
En 2019, la commune comptait 1 697 habitants[Note 3], en augmentation de 14,97 % par rapport à 2013 (Isère : +2,9 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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408 | 403 | 437 | 514 | 555 | 555 | 601 | 648 | 665 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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639 | 629 | 612 | 600 | 621 | 570 | 572 | 566 | 514 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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479 | 433 | 430 | 406 | 435 | 405 | 474 | 540 | 571 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
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404 | 432 | 514 | 817 | 1 010 | 1 180 | 1 437 | 1 481 | 1 651 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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1 697 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.
Historiquement, le quotidien à grand tirage Le Dauphiné libéré consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition du Nord-Isère, un ou plusieurs articles à l'actualité de la communauté de communes, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales, les travaux routiers, et autres événements divers à caractère local.
Un bulletin communal est distribué régulièrement aux résidents de la commune.
La communauté catholique et l'église de Chamagnieu (propriété de la commune) sont desservies par la paroisse catholique de Saint-martin de l'Isle Crémieu (relais de la Vallée) qui elle-même est rattachée au diocèse de Grenoble-Vienne[21].
La maison forte (ou château) de Chamagnieu, située sur les hauteurs de village, remonte sans doute à la fin du XIIIe ou au début du XIVe siècle, date à laquelle elle appartient à la famille Aynard. En 1313 elle est à la tête d'une châtellenie. Très remanié au XIXe siècle par la famille Yon de Jonage, il a été racheté en 1929 par la commune de Villeurbanne.
La maison forte de Bourcieu, construite aux XIVe et XVIe siècles pour la famille de Bourcieu, conserve un tour ronde d'origine[22]. Elle est mentionnée pour la première fois en 1338.
La maison forte de Bellegarde est mentionnée pour la première fois dans un acte de 1299.
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Les armoiries de Chamagnieu, adoptées le 14 avril 1989, se blasonnent ainsi : D'argent à la croix réduite de gueules, nouée en carré, cantonnée de quatre écussons: au 1er d'azur à trois fleurs de lis d'or, au 2e d'or au dauphin d'azur, barbé, crêté, oreillé et lorré de gueules, au 3e parti au I de gueules à la fasce losangée d'or et d'azur et au II de gueules à la bande losangée d'or et d'azur, au 4e d'azur au sautoir d'or; à la champagne réduite d'argent[25].
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