Foussemagne est une commune française située dans le département du Territoire de Belfort en région Bourgogne-Franche-Comté. Ses habitants sont appelés les Foussemagniens.
Ne doit pas être confondu avec Fossemagne.
Foussemagne | |
![]() Photo de la mairie. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Territoire de Belfort |
Arrondissement | Belfort |
Intercommunalité | Grand Belfort |
Maire Mandat |
Arnaud Miotte 2020-2026 |
Code postal | 90150 |
Code commune | 90049 |
Démographie | |
Gentilé | Foussemagniens |
Population municipale |
919 hab. (2019 ![]() |
Densité | 180 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 38′ 08″ nord, 7° 00′ 20″ est |
Altitude | Min. 338 m Max. 376 m |
Superficie | 5,10 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Belfort (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Grandvillars |
Localisation | |
Liens | |
Site web | foussemagne.com |
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Le village de Foussemagne est situé près de l’Aéroparc, ancien aérodrome de Fontaine transformé en parc d’activité industrielle, sur la route RD 419 reliant Belfort à Altkirch. Situé à 13 kilomètres de Belfort, chef-lieu du département, son altitude moyenne est de 350 m. Son territoire, couvrant 510 ha, est arrosé par la rivière de Saint-Nicolas qui prend sa source près de Rougemont-le-Château, dans le massif des Vosges.
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Frais | Fontaine | ![]() | |
N | Chavannes-sur-l'Étang (Haut-Rhin) | |||
O Foussemagne E | ||||
S | ||||
Petit-Croix | Cunelières | Montreux-Vieux (Haut-Rhin) |
Foussemagne est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Belfort, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 91 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (57,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (60,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (29,1 %), forêts (23,7 %), prairies (17,6 %), zones urbanisées (10,7 %), zones agricoles hétérogènes (10,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (8,5 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Du Moyen Âge jusqu’à 1790, Foussemagne fait partie du fief de Montreux-Château et en devient même le chef-lieu à partir du XVIe siècle. Avant d’être rattaché définitivement à la France en 1648, le nom du village figure sur des cartes sous la forme Fuchsmeng[9]. Le village dépend alors de la paroisse de Fontaine. La chapelle Sainte-Anne, fondée à la fin du XVIIe siècle, est reconstruite au XIXe siècle. Au début du XIXe siècle, une synagogue est construite, destinée à la communauté juive, la plus importante du département qui comprend 132 personnes cohabitant avec 300 catholiques. Cette particularité est due en partie aux seigneurs du lieu, la famille Reinach, qui a favorisé leur installation. Le , le 8e corps du général Lecourbe affronte des fantassins autrichiens du général comte de Colloredo. Les combats font des centaines de morts et de blessés. De 1871 à 1914, la frontière franco-allemande passe en bordure du territoire du village.
« Foussemagne est le seul village en France où il y a une synagogue et pas d'église ». Ces propos, tout à fait exacts, ont été écrits par l'académicien André Frossard dans Dieu existe, je l'ai rencontré. Il est le fils de Louis Oscar Frossard, né à Foussemagne, ministre sous le Front populaire de Léon Blum et le neveu de Gaston Frossard, maire de Foussemagne.
En effet, de nombreuses familles juives s'établissent en Alsace à partir du rattachement de cette dernière à la France en 1648. Foussemagne est connue pour avoir abrité une communauté israélite très vivante, du début du XVIIIe siècle jusqu'au début du XXe siècle. Une synagogue fut construite au XIXe siècle, en 1850 et sert au culte israélite jusqu'en 1940, année noire où elle est fermée, pillée et saccagée par les nazis[10]. Les quelques Juifs qui restent à Foussemagne disparaissent durant la guerre dans la Shoah.
Les façades et toitures de la synagogue sont inscrites aux monuments historiques par arrêté du 21 décembre 1984[11]. En 2008, la commune la rachète afin d'en faire un lieu de mémoire de son histoire et des Juifs de Foussemagne et de ceux de la synagogue de Belfort en y créant un musée[12]. Trois personnages, originaires de Foussemagne, ont marqué l'histoire politique et culturelle de la France : Ludovic-Oscar Frossard, cofondateur du Parti communiste français, André Frossard, son fils, académicien et Tristan Bernard, humoriste, homme de théâtre, dont le père d'origine juive est né à Foussemagne.
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Les armes peuvent se blasonner ainsi : de gueules à l'aigle bicéphale d'argent, becquée et membrée d'or.
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Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1793 | 1797 | Joseph Feltin | ||
1797 | 1799 | Jean-Pierre Feltin | ||
1799 | 1808 | Joseph Feltin | ||
1808 | 1815 | Nicolas Martin | ||
1815 | 1816 | Jean-Pierre Ferard | ||
1816 | 1841 | Nicolas Martin | ||
1841 | 1848 | François Voilliat | ||
1848 | 1853 | Célestin Charbonnier | ||
1853 | 1858 | Louis Blanchot | ||
1858 | 1866 | Xavier Choffat | ||
1866 | 1867 | Jean-Claude Feltin | ||
1867 | 1871 | Célestin Charbonnier | ||
1871 | 1888 | François Feltin | ||
1888 | 1893 | Théodore Lamy | ||
1893 | 1912 | Jacques Cayot | ||
1912 | 1919 | Gaston Grasser | ||
1919 | 1928 | François Raedersdorf | ||
1928 | 1944 | Jules Sarrieu | ||
1945 | 1965 | Gaston Frossard | ||
1965 | 1977 | Gilbert André | ||
1977 | 1988 | Jean Massias | ||
1988 | 2012 | Louis Massias | EELV | |
2012 | mai 2020 | Serge Picard | ||
mai 2020 | En cours | Arnaud Miotte[13] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[15].
En 2019, la commune comptait 919 habitants[Note 3], en diminution de 0,76 % par rapport à 2013 (Territoire de Belfort : −2,08 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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318 | 357 | 394 | 473 | 442 | 488 | 425 | 468 | 521 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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514 | 467 | 458 | 553 | 526 | 550 | 566 | 528 | 476 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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466 | 434 | 452 | 391 | 397 | 408 | 284 | 284 | 423 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
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414 | 465 | 384 | 517 | 509 | 602 | 891 | 973 | 926 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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919 | 919 | - | - | - | - | - | - | - |
La population était de 342 habitants en 1803 ; elle est montée à 553 en 1872 à la suite de l’annexion de l’Alsace par l’Empire allemand.
Le pont au-dessus de la rivière Saint-Nicolas[19] est un vestige de ponton Whale, aussi appelé pont d'Arromanches, installé en 1952. L'ancien pont de pierres a été dynamité en novembre 1944 lors de la retraite allemande.
On trouve au centre du village la place et la maison des Arches.
Ce bâtiment abrite la salle des fêtes et la médiathèque municipale.
La synagogue de Foussemagne est classée monument historique depuis 1984[20].
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