Fonsomme est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.
Fonsomme | |
La mairie. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Aisne |
Arrondissement | Saint-Quentin |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Saint-Quentinois |
Maire Mandat |
Colette Noël 2020-2026 |
Code postal | 02110 |
Code commune | 02319 |
Démographie | |
Gentilé | Fonsommois(es) |
Population municipale |
490 hab. (2019 ![]() |
Densité | 51 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 54′ 11″ nord, 3° 24′ 01″ est |
Altitude | Min. 82 m Max. 131 m |
Superficie | 9,6 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Saint-Quentin (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-Quentin-2 |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Fontaine-Uterte | Croix-Fonsomme | |
Essigny-le-Petit | ![]() |
Fieulaine |
Homblières | Fontaine-Notre-Dame |
Fonsomme est la commune où se situe la source (ou les sources) de la Somme, à dix kilomètres au nord-est de la ville de Saint-Quentin. Elle voit aussi passer la Rigole du Noirieux (16,1 km)[1],[2].
Fonsomme est une commune rurale[Note 1],[3]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4],[5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Quentin, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 120 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[6],[7].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (89,9 %), zones agricoles hétérogènes (6 %), zones urbanisées (4,1 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Du fait de l'appartenance des terres de Fonsomme à l'abbaye de Fervaques, l'appellation du village se retrouve dans de nombreux écrits. Funsomis en 1140, territorium Fontissome en 1152, Ecclesia Fontisunune, Fontis-Somene, Fontis-Sumena, Fubtis-Summa, Monasterium Beate Marie de Fonte Sumo et Ecclésia parrochialis Sancti-Petri-Fontisume au XIIe siècle dans un cartulaire de l'abbaye de Fervaques, puis Fonsommes, Fonssomme et enfin l'orthographe actuelle Fonsomme vers 1750 sur la carte de Cassini[10]. Des dalles de sarcophages mérovingiens retrouvées en 1863 lors de fouilles dans les jardins de l'abbaye de Fervaques attestent de l'ancienneté du peuplement des environs de la source de la Somme[11].
On peut également signaler la dénomination de diverses vallées : vallée à Corbeaux à l'ouest, vallée du Boyeux à l'est de la commune.
La carte de Cassini ci-contre montre qu'au milieu du XVIIIe siècle, Fonsomme est une paroisse.
Au sud-ouest, le hameau de Courcelles s'est appelé Villa que dicitum Curcelas en 1043 puis villa Curcelis en 1124. Cette ferme appartenait à l'abbaye d'Homblières.
À l'est, Fervaques n'est déjà plus qu'une simple ferme. C'était autrefois une abbaye de Cisterciennes fondée en 1140 par le sénéchal de Vermandois Reinier et Élisabeth son épouse. Cette abbaye fut brûlée en 1557 par les Espagnols, rétablie en 1580, détruite en 1595, rétablie en 1632 par l’abbesse Marie de Montluc puis définitivement abandonnée en 1635. Les religieuses s'établirent à Paris puis à Saint-Quentin en 1648[12],[13].
La commune a été concernée par la Première Guerre mondiale : après la bataille des frontières du 7 au 24 août 1914, devant les pertes subies, l'état-major français décide de battre en retraite depuis la Belgique. Le , les Allemands s'emparent du village et poursuivent leur route vers l'ouest[14]. Dès lors commença l'occupation qui dura jusqu'en octobre 1918. Pendant toute cette période, Fonsomme restera loin des combats, le front se situant à une quarantaine de kilomètres à l'ouest vers Péronne. Le village servira de base arrière pour l'armée allemande.
En septembre 1918, après de durs combats, la ligne Hindenburg est franchie sur le canal de Saint-Quentin et peu à peu les Allemands, attaqués par les troupes franco-australiennes reculent de village en village. Le 12 octobre, Fonsomme est enfin libérée[15]. Contrairement à d'autres villages des alentours, Fonsomme a subi peu de dégâts.
Vu les souffrances endurées par la population pendant les quatre années d'occupation et les dégâts aux constructions, la commune s'est vu décerner la Croix de guerre 1914-1918 (France) le 26 octobre 1920[16].
Sur le monument aux morts sont inscrits les noms des 26 soldats de la commune morts pour la France et 5 victimes civiles[17].
La commune se trouve dans l'arrondissement de Saint-Quentin du département de l'Aisne. Pour l'élection des députés, elle fait partie de la deuxième circonscription de l'Aisne.
Après avoir été fugacement chef-lieu du canton de Fonsommes de 1793 à 1801, Elle faisait partie depuis cette date du canton de Saint-Quentin. Celui-ci a été scindé par décret du et la commune rattachée au canton de Saint-Quentin-Nord[18]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, elle est désormais intégrée au canton de Saint-Quentin-2.
La commune faisait partie de la communauté d'agglomération de Saint-Quentin, créée fin 1999 et qui et qui succédait au District de Saint-Quentin, créé le 9 février 1960, rassemblant à l'origine 11 communes afin notamment de créer et développer des zones industrielles[19].
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants (sous réserve de certaines dérogations bénéficiant aux territoires de très faible densité), le préfet de l'Aisne a adopté un nouveau schéma départemental de coopération intercommunale par arrêté du 30 mars 2016[20] qui prévoit notamment la fusion de la communauté de communes du canton de Saint-Simon et de la communauté d'agglomération de Saint-Quentin, aboutissant au regroupement de 39 communes comptant 83 287 habitants[21].
Cette fusion est intervenue le , et la commune est désormais membre de la communauté d'agglomération du Saint-Quentinois[22].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
avant 1981 | ? | Pierre Brun | DVG | |
mars 2001 | mars 2008 | Lucien Olejniczak | ||
mars 2008[24] | mars 2014 | Claude Ducornet | Directeur d'école | |
mars 2014[25] | mai 2020 | Christian Pierret | SE | Retraité de l'enseignement |
mai 2020[26] | En cours (au 6 juin 2020) |
Colette Noël |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[28].
En 2019, la commune comptait 490 habitants[Note 3], en diminution de 4,85 % par rapport à 2013 (Aisne : −1,61 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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304 | 315 | 335 | 435 | 577 | 644 | 661 | 702 | 670 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
755 | 810 | 792 | 803 | 796 | 768 | 703 | 701 | 692 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
685 | 675 | 592 | 514 | 546 | 528 | 507 | 452 | 501 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
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564 | 564 | 538 | 494 | 545 | 554 | 521 | 514 | 535 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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486 | 490 | - | - | - | - | - | - | - |
![]() |
Blason | D'argent au pal flamboyant d'azur chargé d'une gerbe de blé d'or liée de gueules et accompagné en chef de deux lions affrontés du même[31]. |
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Détails | Création Jean-François Binon adoptée par la municipalité en 2015. |
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