Estrun est une commune française, située dans le département du Nord (59) en région Hauts-de-France.
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Estrun | |
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![]() Blason |
|
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Nord |
Arrondissement | Cambrai |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de Cambrai |
Maire Mandat |
Jean-Luc Fasciaux 2020-2026 |
Code postal | 59295 |
Code commune | 59219 |
Démographie | |
Gentilé | Estrunois |
Population municipale |
712 hab. (2019 ![]() |
Densité | 252 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 14′ 55″ nord, 3° 17′ 42″ est |
Altitude | 52 m Min. 34 m Max. 72 m |
Superficie | 2,82 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Cambrai |
Législatives | Dix-huitième circonscription |
Localisation | |
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Estrun se situe au confluent de l'Escaut et de la Sensée au lieu-dit Le bassin rond.
Bouchain | Bouchain | Hordain |
Paillencourt | ![]() |
Iwuy |
Paillencourt | Thun-l'Évêque | Thun-l'Évêque |
A 10 km de Cambrai et 15 km de Valenciennes, Estrun est facilement accessible par l'autoroute A2 proche.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pecquencourt », sur la commune de Pecquencourt, mise en service en 1962[7] et qui se trouve à 15 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,8 °C et la hauteur de précipitations de 743,8 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Lille-Lesquin », sur la commune de Lesquin, mise en service en 1944 et à 40 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,8 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[13].
Estrun est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[14],[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (83,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (75,2 %), zones urbanisées (19,2 %), zones agricoles hétérogènes (5,5 %), zones humides intérieures (0,1 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Le village est mentionné au long des IXe au XIVe siècles sous les noms Strum et Stroms (881), Estrung (1122), Strunium (1142), Estreun (1349). Boniface[21] rappelle qu'il existe à Estrun les restes d'un campement romain dit « camp de César », de même qu'on trouve à Étrun dans le Pas-de-Calais les vestiges d'un camp romain également surnommé « camp de César ». Il voit dans le nom la même origine que pour Estourmel : forteresse, campement militaire. Mannier[22] voit plutôt l'origine du nom dans les mots germaniques strom, stroma ou stroem (rivière, cours d'eau) (stroom en flamand), le village étant situé sur les bords de l'Escaut. Mais selon Mannier le nom pourrait encore venir des mots germaniques stre et hem (« route » et « habitation »), comme pour Étrœungt dans l'arrondissement d'Avesnes-sur-Helpe, située sur la voie romaine de Bavay à Reims.
La bulle du pape Innocent II, du 21 décembre 1142, confirme l'appartenance de la seigneurie d'Estrun, comprenant les propriétés, les terres, les prés et les ruisseaux, à l'église métropolitaine de Cambrai.
L'orthographe du nom varie entre Etrun (1793, 1801) et Estrun (1801, et depuis le 13 juin 1994)[23].
Sur ce lieu, en 881, le jeune roi de France Louis III contrôle l'avancée des Normands en faisant construire un château[24],[25]
À la suite du siège d'Arras, le diocèse d'Arras est détaché de l'archidiocèse de Cambrai en 1093. Deux évêques se retrouvent responsables de Cambrai Manassès, de 1093 à 1103 transféré par Pascal II à Soissons et Walcher ou Gaucher ou Gautier, de 1093 à 1106 promu à l'évêché par l'empereur Henri IV, il s'y maintint contre Manassès, bien que déposé par le pape au concile de Clermont en novembre 1095. Walcher se réfugie à Estrun dans un château qu'il avait fait construire[26].
Marie de Médicis, veuve de Henri IV, mère de Louis XIII et régente du royaume tente d'exiger du Roi la disgrâce de Richelieu, elle tente d'obtenir le renvoi du ministre. Après la fameuse Journée des Dupes, le , Richelieu reste le principal ministre et Marie de Médicis est contrainte de se réconcilier avec lui.
Elle décide finalement de se retirer de la cour. Le roi la jugeant trop intrigante, parvint à la faire partir au château de Compiègne. De là, elle réussit à s'enfuir à Bruxelles en 1631, où elle compte plaider sa cause.
Le 18 juillet 1631, elle sort de Compiègne vers son exil de Bruxelles et s'arrête le lendemain à Estrun où elle eut la protection du marquis de Crèvecœur[27],[28], Henri-Marie Gouffier (1619-1640) son filleul [29] et gouverneur d'Avesnes-sur-Helpe où elle arrive le 20 juillet 1631[30].
Compris entre l'Escaut et la Sensée, Estrun est un lieu stratégique, dominant les inondations défensives qui sont tendues entre Cambrai, Bouchain et Valenciennes. Ainsi, le village est-il occupé par les troupes françaises en 1793 sous le commandement du général Adam Philippe de Custine[31], puis par les Autrichiens et les Anglais durant le siège de Valenciennes.
L'intense navigation sur l'Escaut et la Sensée avant la Première Guerre mondiale permet le développement de la cité, en particulier au niveau du Bassin Rond[32], où les mariniers se retrouvent et font leurs achats[33].
Cette activité ayant disparu, Estrun développe des activités nautiques et touristiques.
Le nombre d'habitants au dernier recensement étant compris entre 500 et 1 499, le nombre de membres du conseil municipal est de 15[34].
Le vote à Estrun favorise clairement les partis de droite.
Au premier tour de l'élection présidentielle de 2012, les quatre candidats arrivés en tête à Estrun sont Marine Le Pen (FN, 27,18 %), Nicolas Sarkozy (UMP, 25,49 %), François Hollande (PS, 21 %) et Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche, 11,65 %) avec un taux de participation de 86,96 %. Au second tour, Nicolas Sarkozy arrive en tête avec 57 % des voix et un taux de participation de 84,89 %.
Au second tour de l'élection législative de 2012, 55,72 % des électeurs d'Estrun ont voté pour François-Xavier Villain (UDI), contre 44,28 % pour Martine Filleul (PS).
Au second tour de l'élection présidentielle de 2007, 59,94 % des électeurs ont voté pour Nicolas Sarkozy (UMP), et 40,06 % pour Ségolène Royal (PS).
Au second tour de l'élection présidentielle de 2002, 98,79 % des électeurs ont voté pour Jacques Chirac (RPR), 1,21 % pour Jean-Marie Le Pen (Front National).
Maire en 1802-1803 : Eugène Caude[35].
Avant 1983 : Stéphane Duhoux (PCF)
Identité | Période | Durée | Étiquette | |
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Début | Fin | |||
Jean-Marie Mettier (d) | 25 ans | divers droite | ||
Jean-Luc Fasciaux (d)[36] (né le ) | En cours | 14 ans et 2 mois | indépendant |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[37]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[38].
En 2019, la commune comptait 712 habitants[Note 7], en augmentation de 1,42 % par rapport à 2013 (Nord : +0,49 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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432 | 424 | 577 | 539 | 554 | 557 | 579 | 615 | 599 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
574 | 582 | 625 | 636 | 642 | 627 | 657 | 614 | 618 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
643 | 668 | 674 | 588 | 588 | 600 | 581 | 586 | 646 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
578 | 502 | 460 | 464 | 441 | 421 | 446 | 447 | 621 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
710 | 712 | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 37,9 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 17,3 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 352 hommes pour 359 femmes, soit un taux de 50,49 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,77 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,0 | 90 ou + | 1,1 |
3,4 | 75-89 ans | 4,4 |
11,9 | 60-74 ans | 13,6 |
22,7 | 45-59 ans | 18,3 |
24,1 | 30-44 ans | 24,4 |
13,4 | 15-29 ans | 13,6 |
24,4 | 0-14 ans | 24,4 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 90 ou + | 1,3 |
5,1 | 75-89 ans | 8,1 |
14,3 | 60-74 ans | 15,6 |
19,2 | 45-59 ans | 18,6 |
19,6 | 30-44 ans | 18,7 |
20,7 | 15-29 ans | 19,1 |
20,7 | 0-14 ans | 18,5 |
L' Oppidum d'Estrun, dénommé localement « Camp César » est protégé en tant que monument historique : inscription le 11 avril 1980[42]. Le site gallo-romain fut réutilisé du IXe au XVIIIe siècle. Il a une forme rectangulaire de 560 m x 230 m et une superficie de 13 ha. A l'est, une falaise crayeuse surplombe l'Escaut. Le rempart est précédé d'un fossé à fond plat de 16 m de large et profond de 1,75 m[43].
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Les armes d'Estrun se blasonnent ainsi :"D'or à trois lions d'azur, au chef de gueules chargé d'une Notre-Dame-de-Grâce de carnation à mi-corps, tenant à senestre l'Enfant Jésus, et vêtue de gueules et d'azur" .
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