Essé est une commune française située dans le département d'Ille-et-Vilaine et la région Bretagne, peuplée de 1 061 habitants[Note 1].
Essé | |
![]() Le village d'Essé. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bretagne |
Département | Ille-et-Vilaine |
Arrondissement | Fougères-Vitré |
Intercommunalité | Roche aux Fées Communauté |
Maire Mandat |
Joseph Geslin 2020-2026 |
Code postal | 35150 |
Code commune | 35108 |
Démographie | |
Gentilé | Esséen |
Population municipale |
1 061 hab. (2019 ![]() |
Densité | 46 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 57′ 27″ nord, 1° 25′ 28″ ouest |
Altitude | Min. 32 m Max. 92 m |
Superficie | 23,19 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Rennes (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de La Guerche-de-Bretagne |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.esse-larocheauxfees.fr |
modifier ![]() |
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Piré-sur-Seiche | Boistrudan | ![]() | |
Janzé | N | Marcillé-Robert | ||
O Essé E | ||||
S | ||||
Le Theil-de-Bretagne |
Le finage d'Essé est limité au nord par la Seiche, un affluent de rive gauche de la Vilaine ; plusieurs petits affluents de rive gauche de la Seiche drainent son territoire comme le ruisseau de Ricordel qui alimente dans sa partie amont l'étang de la Rigaudière (en Le Theil-de-Bretagne), le ruisseau du Loroux qui forme la limite communale avec Janzé et possède ses propres affluents, notamment le ruisseau de la Morinière qui traverse la partie sud-ouest de la commune ; la commune est limitée à l'est par la branche sud-ouest de l'étang de Marcillé-Robert, alimenté par l'Ardenne, autre affluent de rive gauche de la Seiche.
Essé est situé au sud-est du Bassin de Rennes. Le territoire communal forme un plan incliné vers le nord, en direction de la vallée de la Seiche, à peine échancré par les vallées de ses affluents précités. Les altitudes vont de 91 mètres pour le point le plus haut (entre les hameaux de Mérillé et la Nachardière, vers le sud-ouest de la commune) et 32 mètres dans la vallée de la Seiche à l'endroit où celle-ci quitte le territoire communal.
Essé présente traditionnellement un paysage rural de bocage ave un habitat dispersé en de nombreux hameaux et fermes isolées. Le bourg, traditionnellement de faible importance et étiré en longueur dans le sens ouest-est le long de la D 48, a grossi depuis les dernières décennies du XXe siècle avec la création de lotissements au nord et au sud du bourg ; le reste du territoire communal a été préservé de la rurbanisation.
Le bourd d'Essé n'est desservi que par des routes départementales de modeste imortance (D 48 dans le sens ouest-est, en direction de Janzé vers l'ouest et de Marcillé-Robert vers l'est) et la D 341 dans le sens nord-sud, en direction de Piré-sur-Seiche vers le nord, de Retiers vers le sud. L'axe routier le plus important, la D 173 (de Janzé à Retiers, à quatre voies), ne fait qu'écorner la partie sud-ouest du territoire communal.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Rennes-Saint-Jacques », sur la commune de Saint-Jacques-de-la-Lande, mise en service en 1945[7] et qui se trouve à 25 km à vol d'oiseau[8],[Note 5], où la température moyenne annuelle évolue de 11,7 °C pour la période 1971-2000[9], à 12,1 °C pour 1981-2010[10], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[11].
Essé est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[12],[13],[14].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rennes, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 183 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[15],[16].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (98,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (100,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (69 %), zones agricoles hétérogènes (17,5 %), prairies (11,9 %), zones urbanisées (1,6 %)[17].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[18].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Esceio au XIVe siècle puis Esseyum en 1516[19]. Le nom proviendrait du dieu gaulois Esus[20].
Essé est traversé d'ouest en est par un très ancien chemin existant dès le Néolithique ; ce chemin protohistorique, fut dénommé par la suite chemin des Saulniers[21], le long duquel on recense de nombreux mégalithes, dont le plus célèbre est un dolmen en allée couverte, traditionnellement appelé « la Roche-aux-Fées ». La communauté de communes à laquelle appartient Essé porte ce nom.
Le ruisseau des Trousselières [désormais dénommé ruisseau de Ricordel], dénommé aussi par le passé localement Ruisseau du Sang, dans le lit et au voisinage duquel on trouve des mégalithes, dont la Roche-aux-Fées, aurait été, selon ce qui est rapporté par A. Marteville et P. Varin dans la première moitié du XIXe siècle, un lieu où « les sacrifices des funérailles se célébraient chez les Gaulois sur une pierre carrée, souvent placée dans le lit des rivières, et sous laquelle on déposait les cendres des chefs, à l'abri de toute profanation »[20].
Au Moyen-Âge, les seigneurs du Loroux y avaient droit de justice[réf. nécessaire].
Les dîmes étaient partagées entre les chanoines de la cathédrale de Rennes et les moines du prieuré de Béré[22].
Les plus anciennes familles nobles ayant leurs armoiries dans l’église d'Essé, remaniée en 1639 par l'adjonction d'un nouveau clocher, sont les familles de Lépinay de Mauperrier[Note 8] et de la Boitellière-Hardi[Note 9] ; c'est aussi en 1639 que deux chapelles sont construites aux extrémités du transept, celle du nord par la famille du Rouiray et celle du sud par la famille du Loroux ; lorsque le seigneur du Loroux se rendait à l'église, les cloches devaient sonner jusqu'à ce qu'il soit installé sur son banc seigneurial ; les seigneurs du Loroux avaient leurs enfeux devant le chœur[23].
Le prince de Condé, baron de Châteaubriant, le seigneur de la Rigaudière (en Le Theil), depuis la réunion des seigneuries du Loroux et de la Rigaudière au XVIIe siècle ; les princes de Condé possédaient cette seigneurie au XVIIIe siècle[24] et le seigneur du Rouvray[Note 10] se partageaient les droits seigneuriaux sur les terres de la paroisse[22].
Plusieurs chapelles existaient dans la paroisse : la chapelle de l'Arturais (des vestiges subsistent), celle de Sainte-Anne du Rouvray (détruite lors des Guerres de religion), du Bois Clérissay (détruite en 1763), de Sainte-Anne-de-la-Coudre et celle de Sainte-Anne-de-la-Tremblay (toutes disparues)[23].
Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Essé en 1778 :
« Essé ; à six lieues au Sud-Est de Rennes, son évêché et son ressort ; et à deux lieues trois quarts de La Guerche, sa subdélégation. On y compte 2 000 communiants[Note 11] : la cure est à l'alternative. M. le Prince de Condé en est le seigneur. Les maisons nobles de cette paroisse sont : en 1480, la Housselière [en fait Trousselières], à René Jaret[Note 12] ; la Rouverais [Rouvray], en 1600 à Gilles le Duc[Note 13] ; cette terre et celle de Sucé forment une haute justice et appartiennent à M. de Kerouan[Note 14], qui possède aussi la terre de la Rigaudière, avec haute justice ; en 1650 le Bois Clérissais, à Jean de Montalembert[Note 15]. (...). Ce territoire est coupé par la rivière de Seiche et de plusieurs ruisseaux qui vont s'y perdre ; c'est un pays couvert d'arbres et de buissons, où l'on voit de bonnes terres, d'excellents pâturages, des arbres à fruits et des landes.[25]. »
L'assemblée des paroissiens d'Essé, préalable à la réunion des États généraux, se tint le sous la présidence de René-François Ducrest de Villeneuve[Note 16], sénéchal et juge de la châtellenie du Theil, en présence de 16 paroissiens ; un cahier de doléances fut rédigé (il reprend en bonne partie celui de la paroisse voisine du Theil[26]) ; deux députés (Jean-Baptiste Rubillon[Note 17], du Lattay et Jacques Debroize[Note 18], de la Touche Philippe) furent élus pour représenter la paroisse à l'assemblée du tiers-état de la sénéchaussée[27].
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Essé en 1843 :
« Essé (Ecclesia de Eseio, sous l'invocation de la Vierge, le 15 août) ; commune formée de l'ancienne paroisse de ce nom, aujourd'hui succursale. (...) Principaux villages : les Boitelières, la Bussonnais, le Lattay, Courgeon, le grand et le petit Calaché, Montalembert, la Cour-Morel, la Huberdière, Merillé, la Morinière, la Poulinière, Lande-Ronde. Maisons remarquables :le Rouvray, l'Arturais, le Rozay, la Coudre. Superficie totale 2 318 ha 91 ares dont (...) terreslabourables 1 592 ha, prés et pâturages 554 ha, bois 56 ha, vergers et jardins 90 ha, landes et incultes 145 ha (...). Moulins : 5 (du Loroux, de la Lande, à eau ; de la Rigaudière, de la Lande du Saule, à vent. (...). La commune est limitée au nord par la rivière de Seiche ; elle contient au sud le petit bois de la Rigaudière. Géologie : schiste argileux ; quartzite à l'ouest. On parle le français [en fait le gallo][20]. »
Une mission paroissiale fut organisée en 1907. Une croix de mission en perpétue le souvenir.
Le monument aux morts d' Essé porte les noms de 41 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; 5 d'entre eux sont morts en Belgique, tous les autres sur le sol français ; trois (Théophile Barbotin, Ernest Deboize et Prosper Louis) ont été décorés à la fois de la Médaille militaire et de la Croix de guerre, un (Louis Morel) de la Médaille militaire et deux (Jean Bonnenfant et Victor Louis) de la Médaille militaire[28].
Le monument aux morts d'Essé porte les noms de 2 hommes (A. Trouvé et G. Valais) morts pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale[28]. .
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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avant 1830 | 1830 | Morel | ||
1830 | 1835 | Lange | ||
1835 | François Lamy[Note 19] | Propriétaire cultivateur. | ||
avant 1860 | 1865 | Constant Lamy[Note 20] | Cultivateur. Fils probable du maire précédent. | |
1865 | 1876 | Honoré Demé[Note 21] | ||
1876 | 1890 | Joseph Prodhomme | Cultivateur | |
1890 | 1895 | Arsène Laurent[Note 22] | Marchand drapier. | |
1895 | 1905 | Laurent Brebion[Note 23] | Propriétaire cultivateur. | |
1905 | après 1920 | Pierre Demé[Note 24] | Cultivateur. | |
1983[29] | mars 2008 | Laurent Beuchée | Agriculteur, président de la communauté de communes | |
mars 2008[30] | En cours | Joseph Geslin[31] | DVD | Agriculteur |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[33].
En 2019, la commune comptait 1 061 habitants[Note 25], en diminution de 5,44 % par rapport à 2013 (Ille-et-Vilaine : +5,84 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 551 | 1 612 | 1 576 | 1 623 | 1 703 | 1 644 | 1 674 | 1 756 | 1 604 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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1 550 | 1 489 | 1 495 | 1 486 | 1 402 | 1 356 | 1 324 | 1 291 | 1 270 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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1 216 | 1 161 | 1 156 | 1 043 | 1 052 | 1 018 | 1 048 | 1 003 | 949 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
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881 | 831 | 729 | 747 | 816 | 848 | 952 | 995 | 1 107 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 114 | 1 061 | - | - | - | - | - | - | - |
Le nouveau et premier logo de la commune représente au premier plan le mégalithe de la Roche-aux-Fées, situé sur le territoire de la commune, par-dessus une représentation du drapeau de la Bretagne (Gwenn ha Du). Emblème du territoire, une petite fée vient terminer la composition, en bas à droite du visuel. Le logo a été réalisé par la commission communication de l'équipe municipale, dont le maire est Joseph Geslin, et l'adjoint au maire à la communication est Frédéric Gilhodes.
On trouve aussi le manoir de la Trousselière.
Le musée des arts et traditions populaires se trouve à 50 m du café-alimentation, rue des Artisans. Crée en 1975 par l'abbé Léon Méhaignerie, il est ouvert d'avril à octobre, les dimanches après-midi et en juillet-août, tous les jours après-midi sauf les lundis[46]. Il présente une collection d'outils, de costumes, d'objets du quotidien et d'ustensiles d’époque[47].