Entrée d'Einville-au-Jard par la voie verte du canal de la Marne au Rhin.
Climat
La commune de Einville-au-Jard bénéficie d'un climat tempéré chaud. Les précipitations en Einville-au-Jard sont significatives, avec des précipitations même pendant le mois le plus sec. La classification de Köppen-Geiger est de type Cfb. En moyenne la température à Einville-au-Jard est de 9.6°C. Chaque année, les précipitations sont en moyenne de 756mm[2].
Hydrographie
Situé à 224 mètres d'altitude, la rivière le Sânon, le canal de la Marne au Rhin, le ruisseau de Fossate sont les principaux cours d'eau qui traversent la commune d'Einville-au-Jard.
Urbanisme
Typologie
Einville-au-Jard est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[6],[7].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74,1% en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (76,6%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
terres arables (60,2%), forêts (20,1%), zones agricoles hétérogènes (6,9%), zones urbanisées (5,9%), prairies (4,9%), cultures permanentes (2,1%)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Toponymie
Anciennes mentions: villa Auduinu (699), Odowino villa (715), Villa Audoinda (717), Audoenus villa (862), Odenvilla (1034), Oyenville (1150), Envile (1323), Enville (1338), Ainville (1424), Eynvilla (1513), Aynville (1554), Enville-au-jay (1555), Einville-au-jars et Einville-aux-jars (1591), Einville-au-parcq (1646), Einville-au-ja (xviiiesiècle)[10].
Sa dénomination Einville-au-Jard, avec “d” à la fin, désigne le “jardin” ou plus précisément le “parc” du château[11].
Histoire
Einville était la cinquième station de la voie romaine Lyon-Cologne.
Présence gallo-romaine dans l'ancien parc du château.
Château royal d'Einville-au-Jard (musée Lorrain).
Château XIVesiècle en 1339 le duc Raoul de Lorraine transféra la chapelle du château à Saint-Georges de Nancy, création d'une héronnière en 1616. Ruiné par la guerre de Trente Ans, dévastés par les Français en 1635, une nouvelle fois pillés en 1637. Reconstruit en 1701 par le duc Léopold Ier de Lorraine. En 1824 Lalance de Crévic le fit démolir, vendit les matériaux et transporta dans sa propriété quelques sculptures (totalement disparu).
Le dictionnaire de la noblesse lorraine cite divers personnages portant le nom D'Einville, vivant au XVe et XVIe siècle et attachés à la ville[12].
Au XVIesiècle, Einville est le siège d'une prévôté ducale qui porte son nom, ainsi que d'une gruerie. En 1550, Nicolas des Fours est à la fois prévôt et gruyer d'Einville[13].
En 1747, la forêt d'Einville est rattachée à la capitainerie de Lunéville par dissolution de la gruerie d'Einville[14]. La gendarmerie rouge de Lunéville avait droit de chasse sur ce territoire[15]. C’est sans doute sur ce massif qu'eurent lieu les chasses décrites par le marquis de Foudras dans sa nouvelle "La gendarmerie de Lunéville " in Les Gentilshommes chasseurs dans les années 1783.
Saline Sainte-Marie, puis d'Einville Maixe construite entre 1871 et 1874 pour la société Hannezo et Compagnie. Adjonction de bâtiments supplémentaires entre 1892 et 1895: bassin de décantation, atelier de réparation, atelier de fabrication. Construction d'une conciergerie dans le courant du 1erquartXXesiècle. Réaménagements considérables opérés dans le 2equart du XXesiècle: construction de l'atelier de fabrication, destruction partielle d'un bâtiment à usage de bureaux et transformation en vestiaires d'usine, construction d'un bureau neuf. Dénommée à cette époque saline d'Einville Maixe. L'usine était dès l'origine reliée au canal de la Marne au Rhin par un embranchement qui desservait le magasin à sel et un quai. Logement patronal construit dans le 4equartXIXesiècle, logement de contremaître dans le 1erquart du XXesiècle. Cité ouvrière dite cité des Jardins composée de deux maisons à quatre logements et de quatre maisons à deux logements datant du 2equartXXesiècle 11 travées de poêles entre 1874 et 1895; 6 914 tonnes de sel produites en 1913, 4508 tonnes en 1923 45 ouvriers en 1923.
Saline et mine de sel Saint-Laurent associant saline et mine de sel gemme construite en 1872, 1874, 1875, 1876. Construction de deux nouveaux magasins a sel en 1893. Le puits de mine, dont le fonçage a commencé en 1872, entre en service en 1887, il assure en 1888 la fourniture de 30 000 tonnes de sel à l'usine Solvay de Dombasle. Électrification du puits peu avant 1910 et remplacement de la machine à vapeur par une machine électrique Berger André de 250 CV, le chevalement métallique actuel est construit en 1913. Achat de l'électricité à l'usine Jeanmaire de Lunéville après 1918. À partir de 1922 la majorité du capital est aux mains de la Compagnie des salins du Midi. Construction de l'atelier de fabrication destiné à la production de sel dénature en 1936. Fermeture progressive entre 1962 et 1965 et destruction de la plus grande partie des bâtiments (poêles, magasins). Productions de sel raffiné: 7 000 tonnes en 1910, 10 065 en 1913, 7 799 en 1923; de sel gemme: 47 000 tonnes en 1910, 70 000 en 1948 64 ouvriers en 1910, 25 en 1923.
Einville a pu profiter de la modernité du LE, une ligne de chemin de fer d'intérêt local à voie métrique de Lunéville à Einville ouverte en 1902 avec Einville comme terminus. En 1910, l'embranchement à Jolivet avec le LBB favorise le transport des voyageurs dans tout le canton et celui des marchandises entre les Vosges et le canal de la Marne au Rhin. Le trafic de la ligne fonctionnera jusqu'en 1942. La gare voyageurs est toujours présente en 2022[16].
Marc Villeman[17],[18] Réélu pour le mandat 2020-2026
Ancien employé
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[20].
En 2019, la commune comptait 1 116 habitants[Note 3], en diminution de 9,05% par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle: +0,38%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
814
919
905
962
1 050
1 146
1 200
1 203
1 140
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1901
1 153
1 165
1 318
1 464
1 438
1 433
1 381
1 357
1 292
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
1 309
1 323
1 236
1 204
1 157
1 136
1 107
1 210
1 255
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1968
1975
1982
1990
1999
2004
2006
2009
2014
1 165
1 154
1 218
1 216
1 263
1 243
1 232
1 233
1 221
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2019
-
-
-
-
-
-
-
-
1 116
-
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique
Économie
Article détaillé: Économie de la Lorraine.
La monographie communale de 1888 met en tête la culture qui est en progrès avec quatre ou cinq propriétaires fermiers importants. Ils exploitent le blé et font de l'élevage de bêtes à cornes. Les prairies naturelles et artificielles sont nombreuses pour faciliter l'alimentation des chevaux des régiments de cavalerie de Lunéville venus au vert à Einville. Le houblon est récolté pour les brasseries[23].
Les progrès de l'industrie font accroitre l'importance de la commune. Deux salines et deux brasseries occupent de nombreux ouvriers. La saline Saint-Laurent met en exploitation en 1887 une mine de sel gemme. La population dépasse alors le seuil des 1 500 habitants[23].
La proximité de la nouvelle frontière de 1871 amplifie ce développement qui fait qu'Einville devient un gros bourg très actif avec beaucoup de corps de métiers: aubergistes, cafetiers, restaurateurs, charpentiers, menuisiers, serruriers, selliers, cordonniers, distillateurs, tonneliers, ferblantiers, maréchal-ferrant, etc. L'arrivée du train Lunéville-Einville permet la création d'un marché hebdomadaire[24].
En 2021, Einville compte environ 140 entreprises[25], dont les plus importantes concerne l'alimentation pour bétail et animaux, la fabrication de sels et d'assaisonnements, l'exploitation de biens immobiliers et le domaine de la santé[26].
Einville-au-Jard, en 2021, dispose de commerce ouverts sur la commune, voici la liste des commerces du village:
1 Boucherie
1 Épicerie
1 Boulangerie
1 Pharmacie
2 Garages automobiles
1 Traiteur
2 salons de coiffure
1 salon de soin esthétique
1 brasserie
Plusieurs exploitations agricoles
Einville dispose également de services administratifs et de santé:
1 école maternelle
1 école primaire
1 collège
1 relais des assistantes maternelles
1 siège de la communauté de communes
1 mairie
1 bureau de poste
1 maison de santé et plusieurs médecins sur la commune
1 cabinet de dentiste
1 cabinet de kinésithérapeute
1 salle des fêtes
de nombreuses associations
Maison de la Halle
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Édifice civils
Maison Renaissance appelée « le grand pavillon ».
Vestiges d'une ancienne halle XVe-XVIesiècle.
Nombreuses maisons XVIIIesiècle.
Maison natale du cardinal François-Désiré Mathieu.
Fontaine de la place centrale.
Édifice religieux
Église Saint-Laurent
Église Saint-Laurent XVIIIesiècle, et en partie reconstruite en 1921-1926[29] sur les plans de l'architecte Jules Criqui, de Nancy; l'ancien édifice ayant été partiellement détruit lors de la Première Guerre mondiale. La réalisation de l'ameublement intérieur est confiée à plusieurs artistes de Nancy ou des environs de Lunéville, comme Pierre-Dié Mallet qui réalise le chemin de croix, ou Jules Cayette[30] qui signe la grille de communion.
Ancienne synagogue, Quartier du Château (détruite en partie).
Mémorials de guerre
Monument aux morts.
Chapelle commémorative des morts de guerre, dans l'église.
Croix au cimetière avec plaque commémorative des morts depuis 1870.
Monument aux morts.
Chapelle commémorative
Chapelle commémorative, liste 1 des noms.
Chapelle commémorative, liste 2 des noms
Croix commémorative au cimetière.
Personnalités liées à la commune
Marguerite de Wittelsbach, duchesse de Lorraine, y est morte le 26 août 1434.
Léopold Charles Maximilien Duvivier (1767-1799), général lors des guerres de la Révolution et de l'Empire; nommé par Bonaparte maréchal de camp (ce qui équivaut à général de brigade). Il a commandé à partir du 28 mars 1797 le 14e régiment de dragons.
François-Désiré Mathieu, cardinal français et historien (1839-1908), né à Einville-au-Jard.
La maison natale du Cardinal Mathieu.
Plaque sur la maison natale du cardinal.
Héraldique
Blason
Coupé de gueules, à un alérion d'argent, et d'azur, au massacre de cerf d'or[31].
Les habitants d'Einville ont pour blason populaire «les coqs»[32]. Il s'agit d'un calembour car dans le dialecte local, coq se dit ja: (Einville-au-Ja)[33].
Voir aussi
Bibliographie
Emmanuel Héré, «Château et parc d'Einville», Recueil des plans, élévations et coupes des châteaux et jardins que le roi de Pologne occupe en Lorraine, 2e partie, figures 20 à 26 (voir)
Marc Gabriel, Le Petit Train de Lunéville à Einville et Jolivet, Nancy, NMG éditions, , 230p. (ISBN978-2-9537068-2-6).
«Einville», Monographies communales de Meurthe-et-Moselle réalisées pour l'exposition universelle de 1889 et conservées par les Bibliothèques de Nancy, sur https://galeries.limedia.fr
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Henri Lepage, Dictionnaire topographique du département de la Meurthe, Paris, Imprimerie impériale, 1862.
«Sa riche Histoire - Einville-au-Jard», Einville-au-Jard, (lire en ligne, consulté le ).
De La Chenaye-Desbois et Badier, Dictionnaire de la noblesse, Paris, Schesinger, , 486p. (lire en ligne), p.193.
Contrôle des recettes et des dépenses d’Einville-au-Jard par Jean Humbert, tabellion et lieutenant de contrôleur général au dit lieu, Einville-au-Jard, (lire en ligne).
Abbé Viansson-Ponté, Notes historiques sur Einville-au-Jard, , 22p. (lire en ligne), p.19.
Archives de Vincennes, SHAT, cote Ya 313
Gabriel 2012, p.106-110, 127-132, 143-145 & 195-221
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