Bonviller est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle, en région Grand Est. Elle appartient à la Communauté des Communes du Pays du Sânon.
Ne doit pas être confondu avec Bonvillers.
La commune de Bonviller est un village proche de Lunéville situé à 5 km. Elle est à 32 km de distance de Baccarat et à 32 km au sud-est de Nancy.
Le territoire de la commune est limitrophe de 6 autres communes.
Einville-au-Jard | ||
Deuxville | ![]() |
Bienville-la-Petite |
Lunéville | Jolivet | Sionviller |
Situés en moyenne à 250 mètres d'altitude, le ruisseau de la Grande Fontaine affluent du ruisseau des Grands Champs, le ruisseau des Saules affluent du ruisseau du Souche, le ruisseau du Goutal et le ruisseau de Bussy sont les principaux cours d'eau qui traversent la commune de Bonviller. Ils alimentent le Sânon qui coule plus au nord.
Bonviller est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (56,3 %), zones agricoles hétérogènes (33,8 %), prairies (9,9 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Henri Ier, sire de Blâmont (1258-1331), acquiert un opulent territoire entre Meurthe et Mortagne. La seigneurie de Bonviller qu'il obtient en 1290 parachève ces conquêtes qui doublent son domaine[9].
Bonviller qui dépendait, comme Sionviller et Bienville, du château d'Einville a beaucoup souffert de la peste en 1631 qui fit périr “bon nombre de personnes” et, les années suivantes, de l'invasion des suédois qui porta la dévastation. Les comptes du domaine d'Einville en rapportent les détails[10] :
Bonviller est érigé en succursale en 1802 avec Bienville-la-Petite pour annexe.
Découverte en 1838 d'un trésor de monnaies romaines.
Bonviller a pu profiter de la modernité du LE, une ligne de chemin de fer d'intérêt local à voie métrique de Lunéville à Einville ouverte en 1902 avec un arrêt à Bonviller. En 1910, l'embranchement à Jolivet avec le LBB favorise le transport des voyageurs dans tout le canton et celui des marchandises entre les Vosges et le canal de la Marne au Rhin. Le trafic de la ligne fonctionnera jusqu'en 1942[11].
Dès le , Lunéville et ses environs subissent des combats violents et sont envahis jusqu'en septembre. Tous les villages de la ligne LE ainsi que Lunéville sont libérés peu de temps après mais le front se stabilise à proximité, les bombardements causant de nombreux dégâts.
Le 142e régiment d'infanterie engage les premiers combats le mais les uhlans talonnent leurs arrière-gardes les 19 et 20 août. Le régiment poursuit sa marche sur Lunéville mais rapidement l'alerte est donnée ; le régiment, de nouveau, est lancé dans la bataille à Jolivet, Bonviller, Sionviller, Bayon, Fraimbois et Gerbéviller. Toute leur bravoure ne peut enrayer la poussée ennemie[12]. Les 21, 23 et 25 août 1914, les Allemands mettent le feu à 26 immeubles du village de Bonviller selon une “commission d'enquête sur les atrocités allemandes” parue dans le Journal Officiel du [13].
Par arrêté en date du , le ministre de la Guerre et des Pensions cite la commune, avec d'autres communes voisines, pour sa belle conduite pendant la guerre : «.... Bauzemont, Bienville-la-Petite, Bonviller, Hoéville, Raville, Serres, Valhey (Meurthe-et-Moselle) : envahies par l'ennemi en 1914, ont subi courageusement toutes les vexations d'une occupation brutale, prouvant, par la belle énergie de leurs habitants, leur confiance inébranlable dans la victoire finale.»[14].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 2001 | mai 2020 | Dominique Jacquot[15] | Retraitée de l'enseignement | |
mai 2020 | En cours | Rachel Sayer épouse Kaiser[15],[16] | Professeure, profession scientifique |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[18].
En 2019, la commune comptait 177 habitants[Note 3], en diminution de 5,85 % par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle : +0,38 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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245 | 254 | 302 | 314 | 344 | 338 | 356 | 340 | 336 |
1856 | 1861 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
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309 | 317 | 286 | 300 | 277 | 285 | 264 | 247 | 226 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
227 | 215 | 193 | 187 | 176 | 167 | 181 | 180 | 162 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 | 2017 |
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149 | 152 | 155 | 165 | 173 | 182 | 183 | 185 | 183 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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177 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Autrefois l'activité principale de Bonviller était l'agriculture. Il reste toujours des exploitations agricoles.
D'après la monographie communale de 1888, les terres labourables sont bien cultivées et donnent des récoltes abondantes, les prairies naturelles ne donnent pas de bon fourrage mais les prairies artificielles donnent du trèfle, du sainfoin, de la minette, de la vesce et de la luzerne.
Au début du XXe siècle, plusieurs de ses habitants travaillent dans les entreprises d'Einville. On y trouve alors deux aubergistes, un distillateur, un maréchal-ferrant et un laitier. La broderie perlée est également un complément de revenus[11].
En 2018, Bonviller a une dizaine d'entreprises[21], essentiellement dans l'élevage de chevaux et la production animale, la culture de céréales, l'activité immobilière et divers travaux et services[22].
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Blasonnement :
D'azur à la fasce ondée d'or accompagnée en chef d'un bœuf d'argent et en pointe d'un lion léopardé contourné du même et d'une étoile d'or à senestre.
Commentaires : En 1237, le village était réputé pour posséder un grand troupeau de bovins, d'où le boeuf. Le reste du blason est celui de la famille Poural, seigneur du lieu |
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