Douchy-les-Mines est une commune française, située dans le département du Nord (59) en région Hauts-de-France.
Douchy-les-Mines | |
Le bâtiment de la machine d'extraction de la fosse Boca des mines de Douchy. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Nord |
Arrondissement | Valenciennes |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de la Porte du Hainaut |
Maire Mandat |
Michel Véniat 2020-2026 |
Code postal | 59282 |
Code commune | 59179 |
Démographie | |
Gentilé | Douchynois |
Population municipale |
10 293 hab. (2019 ![]() |
Densité | 1 110 hab./km2 |
Population agglomération |
334 571 hab. (2019) |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 18′ 08″ nord, 3° 23′ 38″ est |
Altitude | 58 m Min. 27 m Max. 80 m |
Superficie | 9,27 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Valenciennes (partie française) (banlieue) |
Aire d'attraction | Valenciennes (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Denain |
Législatives | Dix-neuvième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://douchy-les-mines.com/ |
modifier ![]() |
Douchy-les-Mines est située près de l'autoroute A2 entre Valenciennes et Cambrai. C'est une commune faisant partie de l'aire urbaine de Denain communément appelé Denaisis.
Denain | Haulchin | |
Lourches | ![]() |
Thiant |
Neuville-sur-Escaut | Noyelles-sur-Selle |
La commune est traversée par la Selle, affluent de l'Escaut.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Valenciennes », sur la commune de Valenciennes, mise en service en 1987[7] et qui se trouve à 11 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,9 °C et la hauteur de précipitations de 708 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Lille-Lesquin », sur la commune de Lesquin, mise en service en 1944 et à 38 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,8 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[13].
Douchy-les-Mines est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[14],[15],[16]. Elle appartient à l'unité urbaine de Valenciennes (partie française), une agglomération internationale dont la partie française regroupe 56 communes[17] et 334 571 habitants en 2019, dont elle est une commune de la banlieue[18],[19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Valenciennes (partie française) dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 102 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[20],[21].
Il y a une volonté politique certaine de relancer la région économique du valenciennois. Ceci s'est traduit par la construction d'un tramway à Valenciennes mais aussi par de nombreux travaux dans les villes de Douchy-les-mines et Denain.
La commune a entrepris des projets comme la rénovation du boulevard de la Liberté et la construction du beffroi et du CAC (Centre des arts et de la culture) appelé Imaginaire.
Le beffroi regroupe les acteurs sociaux publics existants comme la PMI, les permanences de la CAF, de la CRAM, CPAM… Mais aussi : halte garderie, renforcement d’un point accueil Parents Enfants et le monde associatif autour du centre social, du Point Formation information, et d’un pôle ressource pour les associations.
Ce projet urbain s’accompagne d’une politique sociale avec la signature de deux chartes de relogement. La première dans le cadre des opérations de démolitions, la seconde suite à l’enquête sociale mettant en évidence une cinquantaine de situations de sur et sous occupations préoccupantes. Elles ont pour objectif de définir la place de chacun dans l’accompagnement des familles tant sur un plan administratif que physique et matériel.
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (55 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (56,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (52,9 %), zones urbanisées (30,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,3 %), forêts (4,7 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (3,4 %), prairies (2,1 %), mines, décharges et chantiers (0,1 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].
Dulciaca (937), Dulcus (950), Dulciacus (966), Dulci (1096)[réf. nécessaire], Dulciacum, titre de Saint-Pierre de Gand, 1108. Dulciacus, id. , 966. Dulciaca villa, Dulcetus. Dulcis. Dulci. Dolci. Douci[24].
La commune est instituée par la Révolution française sous le nom de Douchy les Mines, puis, en 1801, de Douchy. Elle devient Douchies avant de prendre sa dénomination actuelle de Douchy-les-Mines en 1938[25].
Dulciacus : de Dulcius, nom de personne gallo-romain, suivi du suffixe -acum pour désigner le domaine de Dulcius'[réf. nécessaire].
Douchy est située sur l’emplacement d’une ancienne voie romaine[Laquelle ?].
Les premières traces écrites nous apprennent que vers 946, Arnoult le Vieux, Comte de Valenciennes, rend aux moines de l'abbaye de Saint-Pierre[Quoi ?], fondée par saint Amand, une villa appelée Dulciaca. Le Roi Lothaire Ier confirmera cette restitution.
Le village comprend alors une église, quelques foyers et le domaine seigneurial.
Exposée aux incursions et aux violences, cette terre d’Église[C'est-à-dire ?] fut couverte de 966 à 1036 par la protection des Empereurs Othon 1er, Othon II, Othon III et Conrad II.
En 1593 pillage et mise à sac du village par les soldats de Jean de Montluc de Balagny. Douchy compte alors trois seigneuries : de Gourgechon, de Baillon et du déjà cité St Pierre.
Le 25 avril 1615, sont données à Bruxelles des lettres de chevalerie pour Louis Grébert, écuyer, seigneur de Douchy et Aissenille, qui a servi dans les dernières guerres à la suite du marquis de Roubaix avec cinq chevaux à ses frais et dépens. Il est fils de feu Émery, seigneur de Douchy, Aissenille et d'Anne de Blondel, et petit-fils d'Émery Grébert, prévôt de la ville de Valenciennes[26].[pertinence contestée]
En 1712, les alentours douchynois sont le théâtre de la bataille de Denain qui voit le maréchal Villars et ses troupes repousser les Autrichiens. L’année 1718 voit, quant à elle, la découverte du charbon dans la région ; le premier puits de mine s’ouvre dans notre localité en 1880.
Dans notre histoire tragique récente, rappelons-nous qu’au cours de la Première Guerre mondiale, l’importance des victimes et des barbaries valurent à Douchy la décoration, le , de la croix de Guerre[27].
Enfin, chaque 2 septembre, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les Douchynois célèbrent la libération de la ville du nazisme.
Une centrale solaire photovoltaïque est prévue sur un terrain situé sur les finages d'Haulchin, Thiant et Douchy-les-Mines au début des années 2020[28],[29].
La commune se trouve depuis 1924 dans l'arrondissement de Valenciennes du département du Nord. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1988 de la dix-neuvième circonscription du Nord.
Elle a fait partie de 1793 à 1886 canton de Bouchain, avant d'intégrer, cette année là, le canton de Denain[25]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, ce canton, dont la commune est toujours membre, est modifié, passant de 7 à 18 communes.
La commune relève du tribunal d'instance de Valenciennes, du tribunal de grande instance de Valenciennes, de la cour d'appel de Douai, du tribunal pour enfants de Valenciennes, du conseil de prud'hommes de Valenciennes, du tribunal de commerce de Valenciennes, du tribunal administratif de Lille et de la cour administrative d'appel de Douai.
La commune fait partie de la Communauté d'agglomération de la Porte du Hainaut, créée en 2001.
Le second tour des élections municipales de 2020 a lieu le . La liste du Rassemblement national perd lors de ce second tour[30]
Maire en 1802-1803 : B. Tréca[31].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1813 | Alexandre Bouchart | |||
1835 | 1843 | Clément Paschal Cartigny | ||
1863 | 1871 | Pierre Hubert Rigaut | ||
1925 | Casimir Joseph Dronsart | SFIO | Conseiller d'arrondissement | |
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1956 | 1971 | Raymond Doille | PCF | Ouvrier mineur, ancien Président du Comité local de Libération |
mars 1971 | mars 1977 | Claude Bultez | PS | |
mars 1977 | mars 2001 | Stanislas Soloch[33] | PCF | |
mars 2001 | 14 décembre 2017[34] | Michel Lefebvre[35] | PCF | Salarié d'Usinor Valenciennes et syndicaliste Conseiller général puis départemental de Denain (2008 → ) Vice-président du conseil général du Nord (2008 → 2015) Démissionnaire |
14 décembre 2017 | En cours | Michel Véniat | PCF |
En 2017, la commune abrite un centre de valorisation énergétique des déchets (Siaved) qui traite notamment les DASRI depuis 1994, avec depuis 2017 un système de traçabilité amélioré ; par puce de radio-identification (RFID) dont les données sont accessibles en temps réel sur une plate-forme dédiée. Le centre peut traiter jusqu'à 400 bacs de 360 à 1 000 litres de DARSI par jour avec pour l'année 2016 environ 6 000 t/an (pour une capacité totale de 88 000 t/an)[36].
Ville | Pays | Période | ||
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![]() | Mielec | ![]() | Pologne | depuis |
Méguet | ![]() | Burkina Faso | ||
![]() | Vila Nova de Poiares | ![]() | Portugal | depuis |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[37],[Note 8]
En 2019, la commune comptait 10 293 habitants[Note 9], en diminution de 6,12 % par rapport à 2013 (Nord : +0,49 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
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1 131 | 1 213 | 1 237 | 1 420 | 1 515 | 1 558 | 1 680 | 1 700 | 1 846 |
1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
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1 897 | 1 968 | 1 967 | 2 249 | 2 393 | 2 591 | 2 650 | 2 815 | 3 034 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
3 074 | 3 355 | 3 319 | 3 721 | 3 740 | 3 822 | 3 894 | 3 864 | 5 242 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 | 2019 |
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7 421 | 11 118 | 11 140 | 10 931 | 10 413 | 10 022 | 10 421 | 10 717 | 10 293 |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 40,7 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 21,7 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 4 977 hommes pour 5 334 femmes, soit un taux de 51,73 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,77 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,4 | 90 ou + | 1,1 |
4,5 | 75-89 ans | 8,4 |
13,5 | 60-74 ans | 15,2 |
18,9 | 45-59 ans | 18,0 |
19,2 | 30-44 ans | 19,4 |
19,2 | 15-29 ans | 17,5 |
24,4 | 0-14 ans | 20,4 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 90 ou + | 1,3 |
5,1 | 75-89 ans | 8,1 |
14,3 | 60-74 ans | 15,6 |
19,2 | 45-59 ans | 18,6 |
19,6 | 30-44 ans | 18,7 |
20,7 | 15-29 ans | 19,1 |
20,7 | 0-14 ans | 18,5 |
La ville possède deux cinémas municipaux (le Cinéma Jean Renoir et plus récemment le Cinéma l'Imaginaire). Elle accueille le Centre régional de la photographie[41].
L'association culturelle Escaut et Acier sise à Douchy avenue Julien Renard, est spécialisée dans les arts plastiques.
Elle a mis en place, en 2011, une manifestation culturelle itinérante, le Festival de sculptures contemporaines, pour couvrir le Valenciennois, le Cambrésis, le val de Sambre et la région de Mons en Belgique. Sous l'égide de son président Jean-Pierre Roquet et du commissaire général à l'exposition Alain Georges Leduc, elle se veut aussi action populaire, orienté vers des publics très divers, des scolaires aux handicapés, des foyers d'insertion vers les usines et les entreprises.
Son but est aussi de ne pas se cantonner simplement aux villes mais de s'arrêter le plus possible dans les villages et de créer un climat de confiance pour favoriser le contact entre les artistes, la population et la sculpture contemporaine. Comme le note Alain Georges Leduc dans sa notice de présentation « Escaut, rives, dérives » : « Notre souhait est que l'on puisse dialoguer, échanger, apprendre à travers un parcours commenté et guidé au cœur d'un territoire dont l'Escaut est le trait d'union. [...] Ce festival d'art contemporain entend faire œuvre d'éducation et ce, de la maternelle à l'université. »
![]() |
Les armes de Douchy-les-Mines se blasonnent ainsi : « Burelé d'argent et d'azur de dix pièces, à deux bars adossés d'or brochant sur le tout. »
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