Dieupentale est une commune française située dans le sud du département de Tarn-et-Garonne, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Pays Montalbanais, correspondant à la partie méridionale du Quercy.
Dieupentale | |
![]() Rond-point - route de Toulouse. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Tarn-et-Garonne |
Arrondissement | Montauban |
Intercommunalité | Communauté de communes Grand Sud Tarn et Garonne |
Maire Mandat |
Dominique Julien 2020-2026 |
Code postal | 82170 |
Code commune | 82048 |
Démographie | |
Gentilé | Dieupentalais |
Population municipale |
1 650 hab. (2019 ![]() |
Densité | 269 hab./km2 |
Population agglomération |
3 137 hab. (2019) |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 51′ 48″ nord, 1° 16′ 12″ est |
Altitude | 108 m Min. 95 m Max. 154 m |
Superficie | 6,14 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Dieupentale (ville-centre) |
Aire d'attraction | Toulouse (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Verdun-sur-Garonne |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | Site de la mairie |
modifier ![]() |
Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le canal latéral à la Garonne, le Rieu Tort, le ruisseau des Tauris, le ruisseau de Lamothe, le ruisseau de Saint-Jean et par divers autres petits cours d'eau.
Dieupentale est une commune rurale qui compte 1 650 habitants en 2019, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1962. Elle est dans l'unité urbaine de Dieupentale et fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse. Ses habitants sont appelés les Dieupentalais ou Dieupentalaises.
Commune située entre les vallées de la Garonne et du Tarn, sur l'ancienne route nationale 123 entre Grisolles et Castelsarrasin en Pays Montalbanais.
Dieupentale est limitrophe de six autres communes.
La commune compte une gare sur son territoire, la gare de Dieupentale, sur la ligne Bordeaux - Sète, desservie quotidiennement par des TER Occitanie effectuant des missions entre les gares de Toulouse-Matabiau, Montauban-Ville-Bourbon, Cahors et Brive-la-Gaillarde.
La ligne 848 du réseau liO relie la commune à Toulouse et à Montauban, et la ligne 849 relie la gare de Dieupentale à Beaumont-de-Lomagne[2].
La commune est dans le bassin versant de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[3]. Elle est drainée par le Rieu Tort, le ruisseau des Tauris, le ruisseau de Lamothe, le ruisseau de Saint-Jean et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 14 km de longueur totale[4],[Carte 1].
Le Rieu Tort, d'une longueur totale de 14,8 km, prend sa source dans la commune de Fronton et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans le Tarn à Labastide-Saint-Pierre, après avoir traversé 5 communes[5].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[6]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[7].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Savenès_man », sur la commune de Savenès, mise en service en 1986[11] et qui se trouve à 7 km à vol d'oiseau[12],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,1 °C et la hauteur de précipitations de 684,4 mm pour la période 1981-2010[13]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Montauban », sur la commune de Montauban, mise en service en 1885 et à 19 km[14], la température moyenne annuelle évolue de 13,6 °C pour 1981-2010[15] à 14 °C pour 1991-2020[16].
Aucun espace naturel présentant un intérêt patrimonial n'est recensé sur la commune dans l'inventaire national du patrimoine naturel[17],[18],[19].
Dieupentale est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[20],[I 1],[21]. Elle appartient à l'unité urbaine de Dieupentale, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[I 2] et 3 172 habitants en 2018, dont elle est ville-centre[I 3],[I 4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 527 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[I 5],[I 6].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (86,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (36,9 %), zones agricoles hétérogènes (34,3 %), zones urbanisées (20 %), forêts (8,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,2 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Dieupentale est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[23]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[24].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le canal latéral à la Garonne, le ruisseau des Tauris et le Rieu Tort. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[25]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999, 2000 et 2017[26],[23].
Dieupentale est exposée au risque de feu de forêt. Le département de Tarn-et-Garonne présentant toutefois globalement un niveau d’aléa moyen à faible très localisé, aucun Plan départemental de protection des forêts contre les risques d’incendie de forêt (PFCIF) n'a été élaboré. Le débroussaillement aux abords des maisons constitue l’une des meilleures protections pour les particuliers contre le feu[Note 6],[27].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[28].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (92 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 621 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 621 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 96 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[29],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[30].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 1992, 1998 et 2003 et par des mouvements de terrain en 1999[23].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[31].
Dieupentale est attesté sous les formes in Deumpantala en 961, Sancti Martini de Diuspantros vers 1015, Dyopentala en 1268[32].
À première vue, il s'agit d'un type toponymique germanique fréquent signifiant « vallée profonde ». Ici la forme serait gotique diup(s) « profond » et dal « vallée »[33].
Ce toponyme s'inscrit dans une contrée où se concentrent quelques noms de lieux wisigothiques ou composés avec un nom de personne de même origine : Bessens, Glatens, Aucamville, Séguenville, etc. signes d'une implantation durable de ces colons germaniques. Cependant, A. Dauzat et Ch. Rostaing ne prennent en compte que la dernière forme ancienne qui est tardive[34].
Ernest Nègre[34] conteste cette proposition, car les deux premières formes anciennes sont difficilement compatibles avec cette explication. Par contre, il se base sur le nom de personne gaulois bien attesté Diopantus suivi du suffixe -ella, devenu *-ala par contamination phonétique de a. Il note, de surcroît, que Dieupentale n'est pas situé dans un val profond mais dans la large plaine alluviale de la Garonne. Xavier Delamarre donne à l'anthroponyme gaulois Diopantus le sens de « souffrance du dieu, souffrance divine ». L'élément -panto- se retrouve dans de nombreux noms de personne ou théonymes gaulois tels Uerpantus, Auiopantus, Panto(n)-, Panturo, etc. idée comparable à celle du nom de personne espagnol Dolores[35]. En renfort de cette théorie, la partie occitane de la France semble complètement exempte de toponymes composés à partir d'adjectifs germaniques + appellatifs germaniques.
La commune faisait partie du Bas-Montauban.
![]() |
Son blasonnement est : Palé contre-palé de gueules et d'argent de quatre pièces. |
---|
Le nombre d'habitants au recensement de 2011 étant compris entre 1 500 habitants et 2 500 habitants, le nombre de membres du conseil municipal pour l'élection de 2014 est de dix neuf[36],[37].
La commune fait partie de la deuxième circonscription de Tarn-et-Garonne de la communauté de communes du Terroir Grisolles Villebrumier et du canton de Verdun-sur-Garonne (avant le redécoupage départemental de 2014, Dieupentale faisait partie de l'ex-canton de Grisolles).
Elle fait partie de l'Unité urbaine de Dieupentale.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
2001 | 2014 | Jean-Bernard Lacaze | ||
2014 | 2018 | Michel Devay | ||
2018 | 2020 | Annie Custody | ||
2020 | En cours | Mme Dominique Julien[38] | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[39]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[40].
En 2019, la commune comptait 1 650 habitants[Note 7], en augmentation de 6,38 % par rapport à 2013 (Tarn-et-Garonne : +4,13 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
614 | 369 | 389 | 413 | 510 | 467 | 462 | 454 | 458 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
570 | 557 | 600 | 570 | 596 | 619 | 643 | 608 | 593 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
604 | 590 | 584 | 535 | 567 | 569 | 524 | 531 | 542 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
549 | 584 | 614 | 617 | 662 | 733 | 958 | 1 016 | 1 426 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 647 | 1 650 | - | - | - | - | - | - | - |
selon la population municipale des années : | 1968[43] | 1975[43] | 1982[43] | 1990[43] | 1999[43] | 2006[44] | 2009[45] | 2013[46] |
Rang de la commune dans le département | 69 | 55 | 64 | 64 | 61 | 46 | 34 | 26 |
Nombre de communes du département | 195 | 195 | 195 | 195 | 195 | 195 | 195 | 195 |
La viticulture (Fronton (AOC)), et l'agriculture basée sur la culture de céréales (maïs, blé ...) ont encore une place importante.
L'entreprise Gillis Aérospace, créée dans les années 1960, fabrique des vis de fixation pour l'aéronautique[47].
Dieupentale fait partie de l'académie de Toulouse.
En 2018, la commune compte 612 ménages fiscaux[Note 8], regroupant 1 660 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 22 450 €[I 7] (20 140 € dans le département[I 8]).
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 9] | 11,1 % | 9,6 % | 5,7 % |
Département[I 10] | 8,4 % | 10,2 % | 10,3 % |
France entière[I 11] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 1 050 personnes, parmi lesquelles on compte 82,9 % d'actifs (77,2 % ayant un emploi et 5,7 % de chômeurs) et 17,1 % d'inactifs[Note 9],[I 9]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Toulouse, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 12]. Elle compte 296 emplois en 2018, contre 301 en 2013 et 255 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 820, soit un indicateur de concentration d'emploi de 36 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 71,4 %[I 13].
Sur ces 820 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 97 travaillent dans la commune, soit 12 % des habitants[I 14]. Pour se rendre au travail, 87,4 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 5,4 % les transports en commun, 3,5 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 3,8 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 15].
La collecte et le traitement des déchets des ménages et des déchets assimilés ainsi que la protection et la mise en valeur de l'environnement se font dans le cadre du SIEEOM Grisolles-Verdun[48], qui se trouve sur le territoire de la commune.
Sur les autres projets Wikimedia :