Cœuvres-et-Valsery est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France, formée par ordonnance du par fusion de Cœuvres et Valsery.
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Cœuvres-et-Valsery | |
La mairie. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Aisne |
Arrondissement | Soissons |
Intercommunalité | Communauté de communes Retz-en-Valois |
Maire Mandat |
Monique Bruyant 2020-2026 |
Code postal | 02600 |
Code commune | 02201 |
Démographie | |
Population municipale |
441 hab. (2019 ![]() |
Densité | 35 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 20′ 23″ nord, 3° 09′ 21″ est |
Altitude | Min. 59 m Max. 154 m |
Superficie | 12,52 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Vic-sur-Aisne |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Cœuvres-et-Valsery se situe dans le département de l'Aisne à 50 km de la préfecture Laon, à 15 km de la sous-préfecture Soissons et à 9 km de Vic-sur-Aisne, siège du bureau centralisateur du canton. Compiègne est à 28 km, Saint-Quentin à 65 km et Paris à 85 km.
Le territoire de la commune est limitrophe de six communes.
Mortefontaine | Laversine | Cutry |
![]() |
Saint-Pierre-Aigle | |
Soucy | Montgobert |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Soissons », sur la commune de Soissons, mise en service en 1963[7] et qui se trouve à 13 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,2 °C et la hauteur de précipitations de 730,9 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Saint-Quentin », sur la commune de Fontaine-lès-Clercs, mise en service en 1933 et à 52 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,3 °C pour 1981-2010[12], puis à 10,8 °C pour 1991-2020[13].
Cœuvres-et-Valsery est une commune rurale[Note 6],[14]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (64,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (64,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (61,1 %), forêts (35,6 %), zones agricoles hétérogènes (3,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,1 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Les premiers actes évoquant la possession de la terre de Cœuvres dateraient du IXe siècle, sous forme de portion de la forêt de Retz. La seigneurie de Cœuvres fut démembrée au XIIIe siècle et dépendait alors de la châtellenie de Pierrefonds[21].
En les troupes russes qui assiègent Soissons se dirigent sur Paris. Un détachement passa à Cœuvres et se livra à des actes de brutalité envers les habitants.
Le , les Prussiens pénètrent dans le village ils l'occuperont jusqu'à fin . De nombreuses violences et pillages auront lieu pendant cette occupation.
Le maire, le baron d'Estave de Valsery sera particulièrement touché et éprouvé, il mourra des suites de ces épreuves en 1871.
Le 18 octobre 1870 le ballon monté Victor-Hugo s'envole du jardin des Tuileries à Paris alors assiégé par les Prussiens et termine sa course à Cœuvres après avoir parcouru 117 kilomètres[22].
Le , les troupes allemandes entrent au château. Le comte Albert de Bertier de Sauvigny, maire de Cœuvres et propriétaire du château, devra y loger le duc Ernst-Gûnther de Slesvig-Holstein et le prince de Saxe-Meiningen. Le général von Kluck et son état-major logera à la villa Jeanne d'Arc. Le , les Allemands sont repoussés par l'offensive de la 1re bataille de la Marne et c'est l'état-major de la VIe armée française avec le général Maunoury et Franchet d'Espérey qui les remplacent au château.
Quatre années durant, de nombreux régiments, division d'infirmiers, chirurgiens et ambulances se succédèrent au château de Cœuvres et de Valsery. Beaucoup de soldats cantonnèrent dans le village, pour prendre du repos avant de monter au front sur les tranchées de Nouvron, Vingré, Fontenoy, Vic-sur-Aisne, etc. Le bourg subira des bombardements d'artilleries et divers incendies de granges.
Le , une mutinerie se déclara et les soldats « mutins » se regroupèrent dans des bois de la commune. Puis ils se dirigent à Missy-aux-Bois où ils feront reddition le . Le conseil de guerre se tiendra du 23 au au palais de justice de Soissons. 17 condamnations à mort seront prononcées. Le le Président de la République Raymond Poincaré commue 16 peines de mort en travaux forcés. Seul Ruffier Joseph sera exécuté le à Saint-Pierre-Aigle, il repose au cimetière militaire de Vauxbuin[23].
Pour relier les troupes allemandes d'Oskar von Hutier et celles de la VIIe armée du général Max von Boehn, Ludendorff lance celui-ci à l'attaque, en direction de Pierrefonds, entre les deux forêts de Villers-Cotterets et de Compiègne : après une violente préparation d'artillerie, von Boehn attaque dans la région de Saint-Pierre-Aigle et sur le plateau des Trois-Peupliers. De forts détachements réussirent à s'infiltrer dans les bois par Vertes Feuilles. Il y avait la une division d'élite : la 2e division de cavalerie à pied du général Hennocque. Les 5e, 8e et 12e cuirassiers résistèrent héroïquement, et ce ne fut qu'après un terrible corps à corps, et au prix des plus lourds sacrifices, que les Allemands réussirent à progresser jusqu'au ru de Retz.
Le , les forces allemandes ne purent avancer du côté d'Ambleny, mais parvinrent au ravin, à l'est de Laversine, pénétrèrent dans Cœuvres, Valsery et Saint-Pierre-Aigle et rejetèrent les troupes françaises vers Montgobert. Le 13, après de terribles combats, au cours desquels elles n'avancèrent que pied à pied, elles réussirent à emporter Laversine, mais ne purent déboucher de Cœuvres ni progresser à l'ouest de la ferme Vertes Feuilles. Violemment bombardées et attaquées par les chars d'assaut, elles subirent de grosses pertes ; la 11e division bavaroise fut fort éprouvée par les obus toxiques dans la région de Cœuvres ; deux compagnies notamment, en soutien à Cutry, furent presque entièrement intoxiquées.
Le 14, les Allemands, essoufflés et décimés, étaient contenus partout. Dès le 15, les contre-attaques françaises les rejetaient de Cœuvres et de Valsery ; un bataillon du 9e zouaves captura 130 prisonniers et 7 mitrailleuses dans Cœuvres ; le 17, la progression continua à l'est d'Ambleny, au sud de Valsery et de Montgobert ; le , une attaque sur sept kilomètres, du sud d'Ambleny à l'est de Montgobert permit de regagner près de deux kilomètres en profondeur : les villages fortifiés de Fosse-en-Haut, Laversine, les hauteurs nord-ouest de Cutry et les croupes sud de Saint-Pierre-Aigle furent enlevées et près de 1 100 prisonniers capturés ; le lendemain, à deux reprises, les Allemands tentèrent de reprendre les positions perdues, mais se firent durement repousser. Les troupes françaises les harcelèrent sans cesse, à la fin de juin, dans la région de Saint-Pierre-Aigle ; la 14e division allemande, très éprouvée, dut être relevée par la 42e division, venue du front de Lens. Le au matin, deux bataillons du 1er régiment de tirailleurs marocains de la 153e division d'infanterie et des chars d'assaut soutenus par l'artillerie de la division du Maroc, emportaient, le plateau de Cutry et s'emparaient de 7 officiers, 32 sous-officiers, de 164 hommes, de 25 mitrailleuses, de 5 minen[Quoi ?] et d'un canon de 77.
Puis la bataille s'éteignit à l'est comme au nord. L'offensive sur Compiègne était définitivement enrayée. Les pertes françaises et américaines s'élèvent à 35 000 hommes, on estime que les pertes allemandes sont beaucoup plus élevées. Ludendorff, qui souhaite de plus en plus marquer une victoire décisive, prévoit une cinquième offensive ailleurs sur le front occidental. Cette offensive de la 2e bataille de la Marne, provoqua par ces violents combats d'artilleries et de chars la destruction presque totale du village. Château, église, mairie, écoles, commerces, fermes et maisons d'habitations tout n'était plus que ruines.
Cette brève généalogie donne à ce lieu un lien familial de la terre de Cœuvres à une dame de la cour très proche du souverain Henri IV :
Jean d'Estrées, seigneur de Valieu et de Cœuvres, né en 1486, chevalier de l'Ordre du Roi, élevé page de la reine Anne de Bretagne, rendit des services signalés dans les armées, sous le roi François Ier.
Henri II lui donna la charge de maître et capitaine général d'Artillerie, par lettres du . Il fut capitaine de Folembray en 1556, servit à la prise de Calais en 1558, et mourut en 1567.
Antoine d'Estrées, 4e du nom, portait : écartelé au 1 et 4 (qui est d'Estrées) ; au 2 de Bourbon, au bâton de gueules péri en bande, chargé d'un bâton d'argent péri en barre ; et au 3 de la Gauchie.
Gabrielle d'Estrées était mariée à Nicolas d'Amerval, seigneur de Liencourt près Nesle en Picardie, gouverneur de Chauny, duquel elle fut séparée.
La commune de Cœuvres-et-Valsery est membre de la communauté de communes Retz-en-Valois, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Villers-Cotterêts. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[25].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Soissons, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[26]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Vic-sur-Aisne pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[26], et de la quatrième circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[27].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Maires avant 1919
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1979 | 1984 | Octave Anceaux | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1984 | 1994 | Jacqueline Ben Rebby | DVG | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1994 | 1995 | Jean-Pierre Duet | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1995 | mars 2001 | Hervé Le Jean | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 2001[28] | En cours (au 12 juillet 2020) |
Monique Bruyant[29] | PS | Retraitée Fonction publique Réélue pour le mandat 2020-2026 |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[31].
En 2019, la commune comptait 441 habitants[Note 7], en diminution de 5,57 % par rapport à 2013 (Aisne : −1,61 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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437 | 472 | 483 | 528 | 693 | 670 | 678 | 684 | 725 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
715 | 683 | 718 | 659 | 643 | 621 | 596 | 566 | 570 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
597 | 610 | 607 | 432 | 534 | 557 | 579 | 556 | 486 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
453 | 402 | 399 | 480 | 449 | 432 | 471 | 462 | 439 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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441 | - | - | - | - | - | - | - | - |
1793 | 1800 | 1806 | 1821 |
---|---|---|---|
41 | 59 | 61 | 88 |
Trois sites sont classés Monument historique :
Il y a plusieurs mémorials de guerre :
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