Cénevières est une commune française, située dans le sud du département du Lot en région Occitanie. Elle est également dans le causse de Limogne, un des quatre causses du Quercy, dénudé et clairsemé de champs de lavande, de genévriers et de chênes truffiers.
Ne doit pas être confondu avec Chenevières.
Cénevières | |
Le château de Cénevières. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Lot |
Arrondissement | Cahors |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Lalbenque-Limogne |
Maire Mandat |
Gérard Dégletagne 2020-2026 |
Code postal | 46330 |
Code commune | 46068 |
Démographie | |
Population municipale |
170 hab. (2019 ![]() |
Densité | 11 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 27′ 48″ nord, 1° 44′ 52″ est |
Altitude | Min. 129 m Max. 351 m |
Superficie | 15,69 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Causse et Vallées |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le Lot et par deux autres cours d'eau. Incluse dans le parc naturel régional des Causses du Quercy, qui a depuis 2017 le label de géoparc mondial Unesco, la commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (la « moyenne vallée du Lot inférieure »), un espace protégé (la réserve naturelle nationale d'intérêt géologique du département du Lot) et trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Cénevières est une commune rurale qui compte 170 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 757 habitants en 1846. Ses habitants sont appelés les Ceneviérois ou Ceneviéroises.
Tour-de-Faure (par un quadripoint) |
Saint-Martin-Labouval | |
Crégols | ![]() |
Calvignac |
Lugagnac | Limogne-en-Quercy |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat, Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Gery », sur la commune de Saint Géry-Vers, mise en service en 1974[7] et qui se trouve à 13 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 14,1 °C et la hauteur de précipitations de 862,5 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Gourdon », sur la commune de Gourdon, mise en service en 1961 et à 42 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 12,4 °C pour la période 1971-2000[11], à 12,7 °C pour 1981-2010[12], puis à 13,1 °C pour 1991-2020[13].
Cénevières est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[14],[I 1],[15]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (76,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (80,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (76,7 %), zones agricoles hétérogènes (15,6 %), prairies (5,3 %), eaux continentales[Note 5] (2,4 %)[16].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Cénevières est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage[17]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[18].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Lot. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[19]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999 et 2003[20],[17].
Cénevières est exposée au risque de feu de forêt du fait de la présence sur son territoire du massif de la Moyenne vallée du Lot. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies a été approuvé par arrêté préfectoral le pour la période 2015-2025. Les propriétaires doivent ainsi couper les broussailles, les arbustes et les branches basses sur une profondeur de 50 mètres, aux abords des constructions, chantiers, travaux et installations de toute nature, situées à moins de 200 mètres de terrains en nature de bois, forêts, plantations, reboisements, landes ou friches. Le brûlage des déchets issus de l’entretien des parcs et jardins des ménages et des collectivités est interdit. L’écobuage est également interdit, ainsi que les feux de type méchouis et barbecues, à l’exception de ceux prévus dans des installations fixes (non situées sous couvert d'arbres) constituant une dépendance d'habitation[21].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines), des éboulements, chutes de pierres et de blocs et des tassements différentiels[22]. Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[23].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 53,7 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,7 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 197 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 124 sont en en aléa moyen ou fort, soit 63 %, à comparer aux 72 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[24],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[23].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[17].
La commune est en outre située en aval des barrages de Grandval et de Sarrans, des ouvrages de classe A[Note 6] disposant d'une retenue de respectivement 270,6 millions[26] et 296 millions de mètres cubes[27],[28]
Le nom Cénevières procède du nom occitan senebe « sénevé, moutarde » auquel a été ajouté le suffixe -ière (du latin -aria)[29],[30],[31]. Le mot occitan senebe « sénevé, moutarde » est issu, comme sénevé, du latin sinapis « moutarde ». La sinapis alba « moutarde blanche, sénevé blanche » cultivée comme fourrage s'oppose à la brassica nigra « moutarde noire, sénevé noire » dont les graines fournissent de la farine[31]. En revanche, la sinapis arvensis « moutarde des champs » est considérée comme une mauvaise herbe.
Remarque : Albert Dauzat qui ne cite aucune forme ancienne, signe qu'il n'en connaît pas, renvoie également au toponyme homophone Sennevières (Indre-et-Loire, Seneparia Ve siècle) qu'il considère de manière alternative comme formé à partir du latin sinapi « élevé », suivi du même suffixe -aria[29]. Pourtant sinapis « moutarde » convient tout aussi bien.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1802 | 1828 | Jean-baptiste Couderc | ||
1828 | 1830 | Jean-louis Couderc | ||
1830 | 1855 | Jean-pierre Andissac | ||
1855 | 1881 | Jean-louis Basile Couderc | ||
1881 | 1920 | François-henri Couderc | ||
1920 | 1925 | Elie Soulie | ||
1925 | 1930 | Marcel Colomb | ||
1930 | 1945 | Louis Colomb | ||
1945 | 1948 | François-Delphin Moles | ||
1948 | 1965 | Maurice Couderc | ||
1965 | 1989 | Pierre Lescure | ||
1989 | 2002 | Louis Redon | ||
2002 | 2014 | Jean-marie Poujols | ||
Mars 2014 | En cours | Gérard DEGLETAGNE | Sans étiquette | |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[34].
En 2019, la commune comptait 170 habitants[Note 7], en augmentation de 3,66 % par rapport à 2013 (Lot : +0,19 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
423 | 668 | 700 | 644 | 652 | 688 | 717 | 757 | 737 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
740 | 720 | 697 | 673 | 648 | 620 | 572 | 528 | 547 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
512 | 439 | 444 | 407 | 413 | 375 | 351 | 276 | 258 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
250 | 244 | 196 | 178 | 164 | 161 | 173 | 175 | 165 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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172 | 170 | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018, la commune compte 80 ménages fiscaux[Note 8], regroupant 156 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 19 830 €[I 4] (20 740 € dans le département[I 5]).
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 6] | 5,7 % | 8,8 % | 15,6 % |
Département[I 7] | 7,3 % | 8,9 % | 9,6 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 89 personnes, parmi lesquelles on compte 82,2 % d'actifs (66,7 % ayant un emploi et 15,6 % de chômeurs) et 17,8 % d'inactifs[Note 9],[I 6]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département et de la France, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
La commune est hors attraction des villes[Carte 3],[I 9]. Elle compte 28 emplois en 2018, contre 28 en 2013 et 29 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 60, soit un indicateur de concentration d'emploi de 46,5 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 48,7 %[I 10].
Sur ces 60 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 23 travaillent dans la commune, soit 38 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 86,7 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 3,3 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 10 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
26 établissements[Note 10] sont implantés à Cénevières au [I 13]. Le secteur de la construction est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 34,6 % du nombre total d'établissements de la commune (9 sur les 26 entreprises implantées à Cénevières), contre 13,9 % au niveau départemental[I 14].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 24 | 17 | 8 | 9 |
SAU[Note 11] (ha) | 269 | 283 | 432 | 401 |
La commune est dans la vallée du Lot », une petite région agricole s'étendant d'est en ouest et de part et d'autre du cours du Lot, particulièrement réputée pour ses vignes, celles du vignoble de Cahors plus précisément[37]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 12] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 4]. Neuf exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole de 2020[Note 13] (24 en 1988). La superficie agricole utilisée est de 401 ha[39],[Carte 5],[Carte 6].
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