Cublac est une commune française située dans le département de la Corrèze, en région Nouvelle-Aquitaine.
Cublac | |
Le bourg de Cublac. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Corrèze |
Arrondissement | Brive-la-Gaillarde |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Bassin de Brive |
Maire Mandat |
Jean-Marc Brut 2020-2026 |
Code postal | 19520 |
Code commune | 19066 |
Démographie | |
Gentilé | Cublacois |
Population municipale |
1 736 hab. (2019 ![]() |
Densité | 86 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 08′ 38″ nord, 1° 18′ 21″ est |
Altitude | 300 m Min. 88 m Max. 326 m |
Superficie | 20,18 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Terrasson-Lavilledieu (banlieue) |
Aire d'attraction | Brive-la-Gaillarde (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-Pantaléon-de-Larche |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | cublac.correze.net |
modifier ![]() |
La commune est connue pour son ancienne exploitation de charbon entre 1781 et 1914, celle-ci a laissé plusieurs vestiges.
Ses habitants sont appelés les Cublacois.
Comprise dans l'unité urbaine de Terrasson-Lavilledieu[1] et limitrophe du département de la Dordogne, la commune de Cublac est située dans le quart sud-ouest du département de la Corrèze, dans le bassin de Brive, en région Nouvelle-Aquitaine.
Cublac est limitrophe de cinq autres communes, dont trois dans le département de la Dordogne. À l'ouest, Beauregard-de-Terrasson n'est limitrophe que par un simple quadripoint.
Villac (Dordogne) |
Brignac-la-Plaine | |
Beauregard-de-Terrasson (Dordogne) |
![]() |
Mansac |
Terrasson-Lavilledieu (Dordogne) |
L'altitude minimale, 82 mètres, se trouve au sud, là où la Vézère quitte la commune et entre sur celle de Terrasson-Lavilledieu. L'altitude maximale avec 326 mètres est localisée au nord-ouest, près du lieu-dit la Valette-Basse, en limite de la commune de Brignac-la-Plaine.
Au Carbonifère, la région de Cublac est traversée par plusieurs cours d'eau qui forment des deltas où des végétaux se sont fait recouvrir par des sédiments. Plusieurs couches de charbon s'intercalent alors entre les micaschistes, grès triasique et du calcaire du Jurassique. Le gisement est entrecoupé par des failles post-permienne[2].
La commune de Cublac est bordée au sud sur plus de quatre kilomètres par la Vézère, et à l'est sur plus de trois kilomètres par les méandres de son affluent, la Logne, ainsi qu'à l'ouest par le Ribeyrol, affluent de l'Elle.
À l'intersection des routes départementales (RD) 2 et 3, le bourg de Cublac se situe, en distances orthodromiques, à moins de deux kilomètres au nord-nord-est du centre-ville de Terrasson et dix-huit kilomètres à l'ouest de Brive-la-Gaillarde.
Le territoire communal est également desservi par les RD 39 et 147. L'autoroute A89 traverse la partie nord de la commune mais l'échangeur le plus proche (no 18, celui de Terrasson), se trouve sur la commune voisine de Mansac, à sept kilomètres du bourg de Cublac par la route.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Brive », sur la commune de Brive-la-Gaillarde, mise en service en 1987[9] et qui se trouve à 18 km à vol d'oiseau[10],[Note 4], où la température moyenne annuelle évolue de 12,7 °C pour la période 1971-2000[11], à 12,7 °C pour 1981-2010[12], puis à 13,0 °C pour 1991-2020[13].
Cublac est une commune rurale[Note 5],[14]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[15],[16]. Elle appartient à l'unité urbaine de Terrasson-Lavilledieu, une agglomération inter-départementale regroupant 2 communes[17] et 7 897 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[18],[19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Brive-la-Gaillarde, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 80 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[20],[21].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (50,7 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (49,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (45 %), zones agricoles hétérogènes (25,2 %), prairies (23,6 %), zones urbanisées (4,3 %), terres arables (1,9 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Cublac est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage, et à un risque particulier : le risque de radon[23]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[24].
La commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) de Tulle-Brive, regroupant 20 communes concernées par un risque de débordement de la Corrèze et de la Vézère (17 dans la Corrèze et trois dans la Dordogne), un des 18 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur le bassin Adour-Garonne[25]. Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue de temps de retour de 10 ans à 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans à 300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[26]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1999, 2001 et 2011[27],[23]. Le risque inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du plan de prévention des risques (PPR) inondation « Vézère », approuvé le [28].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 62,7 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (26,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 838 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 535 sont en en aléa moyen ou fort, soit 64 %, à comparer aux 36 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[29],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[30].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2018 et 2019, par des mouvements de terrain en 1999 et par des glissements de terrain en 1993[23].
La commune est en outre située en aval du barrage de Monceaux la Virolle, un ouvrage de classe A[Note 7] situé dans le Cantal et disposant d'une retenue de 20,5 millions de mètres cubes[32]. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[33].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Cublac est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[34].
En 935, une chapelle annexe de la paroisse de Brignac est édifiée à Cublac[35]. Cublac devient à son tour une paroisse en 1107 et l'église qui y est construite est consacrée en 1131 par l'évêque de Limoges[35]. Détruite lors des guerres de religion, l'église actuelle, dédiée à saint Barthélemy, est reconstruite en 1490, puis modifiée au XIXe siècle par l'ajout du portail et du porche actuels[35].
Du charbon est découvert le grâce à l'initiative de l'intendant de la généralité de Limoges, Anne Robert Jacques Turgot. La houille est exploitée sur le territoire de Cublac entre 1781 et 1914 par plusieurs compagnies. La production est faible, généralement comprise entre 1 000 et 3 500 tonnes par an[2],[36].
À la suite de la loi de séparation des Églises et de l'État de 1905, le petit séminaire de Brive-la-Gaillarde est transféré en 1907 à l'école Bossuet de Cublac sur le site de Notre-Dame-de-la-Cabane[37]. Il compte alors parmi ses professeurs les préhistoriens Jean Bouyssonie et son frère Amédée qui en est directeur[38]. C'est un établissement d’enseignement secondaire ecclésiastique où les élèves, tous internes, rentrent très rarement chez eux. Son isolement et son éloignement de Brive entraînent une baisse des effectifs sous un niveau critique en 1932, ce qui motive son déménagement à Brive dans un nouvel établissement inauguré le [39].
Les bâtiments abandonnés tombent en ruine. En 2017, un projet de transformation du site en hôtel de luxe est présenté[40].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
avant 1981 | ? | Philippe Mathieu | DVG | |
mars 2001 (réélu en mai 2020) |
En cours | Jean-Marc Brut | UMP-LR | Agriculteur |
La commune a engagé une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21 en 2009[41].
Dans son palmarès 2020, le Conseil national de villes et villages fleuris a attribué deux fleurs à la commune[42].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[43]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[44].
En 2019, la commune comptait 1 736 habitants[Note 8], en augmentation de 2,36 % par rapport à 2013 (Corrèze : −0,29 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
976 | 1 067 | 990 | 1 076 | 1 084 | 1 086 | 1 118 | 1 156 | 1 188 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 178 | 1 241 | 1 214 | 1 195 | 1 190 | 1 178 | 1 213 | 1 303 | 1 278 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 215 | 1 091 | 1 130 | 1 087 | 1 134 | 1 035 | 1 104 | 1 031 | 1 026 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 021 | 1 062 | 1 132 | 1 377 | 1 560 | 1 515 | 1 534 | 1 577 | 1 718 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 670 | 1 736 | - | - | - | - | - | - | - |
Le lieu-dit la Rochette a des demeures typiques constituées de pierres rouges.
Les vestiges miniers de l'exploitation du charbon (emplacements de puits, ruines, outils et corons) sont mis en valeur le long de sentiers de découvertes agrémentés de panneaux explicatifs. Cinq grands panneaux consacrés à l'histoire du village et des mines sont installés sous la halle publique[36].
Plusieurs films et séries ont été tournés dans la commune en particulier, en 1990 : Les enfants de Lascaux de Maurice Bunio.
![]() |
Blason | Coupé, au 1er d'azur à une épée haute d'argent posée en pal, accompagnée de deux croissants aussi d'argent, au 2d d'or à l'arbre arraché de sinople. |
---|---|---|
Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |