Coustaussa Écouter est une commune française située dans le sud-ouest du département de l'Aude en région Occitanie.
Coustaussa | |
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![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Aude |
Arrondissement | Limoux |
Intercommunalité | Communauté de communes du Limouxin |
Maire Mandat |
Didier Tricoire 2020-2026 |
Code postal | 11190 |
Code commune | 11109 |
Démographie | |
Gentilé | Coustaussans |
Population municipale |
52 hab. (2019 ![]() |
Densité | 12 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 42° 56′ 30″ nord, 2° 16′ 44″ est |
Altitude | 318 m Min. 235 m Max. 548 m |
Superficie | 4,47 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de la Haute-Vallée de l'Aude |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du massif des Corbières, un chaos calcaire formant la transition entre le Massif central et les Pyrénées. Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par la Sals. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (les « hautes Corbières ») et une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Coustaussa est une commune rurale qui compte 52 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 208 habitants en 1836. Ses habitants sont appelés les Coustaussans ou Coustaussanes.
Le patrimoine architectural de la commune comprend un immeuble protégé au titre des monuments historiques : le château, inscrit en 1948.
Coustaussa est une commune située dans la haute vallée de l’Aude sur le Sals entre Arques et Couiza.
Luc-sur-Aude | Cassaignes | |
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Couiza | Rennes-les-Bains |
Coustaussa se situe en zone de sismicité 3 (sismicité modérée)[2].
Elle est drainée par la Sals, qui constituent un réseau hydrographique de 3 km de longueur totale[3],[Carte 1].
La Sals, d'une longueur totale de 19,9 km, prend sa source dans la commune de Sougraigne et s'écoule d'est en ouest, puis vers le nord, puis à nouveau vers l'ouest. Elle traverse la commune et se jette dans l'Aude à Couiza, après avoir traversé 5 communes[4].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[5]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[6].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[5].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Granes », sur la commune de Granès, mise en service en 1991[10]et qui se trouve à 5 km à vol d'oiseau[11],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,3 °C et la hauteur de précipitations de 718 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Carcassonne », sur la commune de Carcassonne, mise en service en 1948 et à 31 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 13,7 °C pour la période 1971-2000[14], à 14,1 °C pour 1981-2010[15], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[16].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 4]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive oiseaux : les « hautes Corbières »[18], d'une superficie de 28 398 ha, accueillant une avifaune riche et diversifiée : rapaces tels que les Busards, l'Aigle Royal, le Circaète Jean-le-Blanc, qui trouvent sur place des conditions favorables à la nidification et à leur alimentation du fait de l'importance des milieux ouverts[19].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 2[Note 5] est recensée sur la commune[20] : les « Corbières occidentales » (59 005 ha), couvrant 66 communes du département[21].
Coustaussa est une commune rurale[Note 6],[22]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 1],[23]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (73,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (77,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (52,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (21 %), zones agricoles hétérogènes (19,7 %), cultures permanentes (6,9 %)[24].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Coustaussa est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage[25]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[26].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 95,8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (75,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 38 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 38 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 94 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[27],[Carte 3].
La commune est en outre située en aval des barrages de Matemale et de Puyvalador, deux ouvrages de classe A[Note 7], situés dans le département des Pyrénées-Orientales. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture d'un de ces ouvrages[29].
Il semble, comme dans de nombreux sites de la région, qu'un site wisigoth existe en ce lieu dès 730. Plus tard, au XIe siècle, un village fortifié semble construit sur le plateau: "Villam quae vocatur Constantium".
En 1157, à la demande du Vicomte de Trencavel, un castellum est construit sur un éperon avancé de la vallée de Sals. Ce château fut confié à Pierre de Villar[30].
Au XIIe siècle, la seigneurie et la forteresse de Coustaussa, tenue par la famille de Villar, sont occupés sans combat en 1210 par Simon IV de Montfort qui commande les armées croisées contre les Albigeois. À l'automne 1211, le soulèvement de Castelnaudary poussa le seigneur de Coutaussa à se rebeller contre les "envahisseurs". Montfort dut assiéger le castellum. Il fit massacrer la garnison, piller et brûler le village[31].
En 1212, le territoire est confié à la famille de Montesquieu de Sault seigneur de Roquefort de Sault, plus "sage" que son ancien propriétaire. Le château ne fut plus jamais inquiété par des"ennemis".
Au XIVe siècle, elle était entre les mains de la famille de Fenouillet. En 1367, par le mariage de Géraude de Fenouillet avec Saïx de Montesquieu, la seigneurie passa aux Montesquieu qui la conservèrent jusqu'à la Révolution[32].
Dans la nuit du au , le curé du village, Antoine Gélis, fut sauvagement assassiné par des inconnus ; ce meurtre, peut-être relié à l'affaire de Rennes-le-Château, n'a pas été élucidé mais conserve sa part de mystère : l'abbé Gélis disposait de sommes particulièrement importantes dissimulées dans toute la maison et qui ne furent pas dérobées, alors que des documents furent certainement emportés par les meurtriers. Sa tombe se trouve dans l'ancien cimetière du village.
La commune de Coustaussa est membre de la communauté de communes du Limouxin[33], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Limoux. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[34].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Limoux, au département de l'Aude, en tant que circonscription administrative de l'État, et à la région Occitanie[33].
Sur le plan électoral, elle dépend du canton de la Haute-Vallée de l'Aude pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[33], et de la troisième circonscription de l'Aude pour les élections législatives, depuis le redécoupage électoral de 1986[35].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mars 2001 | juillet 2020 | Robert Sanchez | ||
juillet 2020 | En cours | Didier Tricoire | LFI | |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[37].
En 2019, la commune comptait 52 habitants[Note 8], en augmentation de 6,12 % par rapport à 2013 (Aude : +2,52 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Histogramme de l'évolution démographique ![]() |
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
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Commune[I 4] | 13,8 % | 20 % | 16,7 % |
Département[I 5] | 10,2 % | 12,8 % | 12,6 % |
France entière[I 6] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 30 personnes, parmi lesquelles on compte 80 % d'actifs (63,3 % ayant un emploi et 16,7 % de chômeurs) et 20 % d'inactifs[Note 9],[I 4]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département.
La commune est hors attraction des villes[Carte 4],[I 7]. Elle compte 1 emplois en 2018, contre 1 en 2013 et 3 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 19, soit un indicateur de concentration d'emploi de 5,3 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 55,8 %[I 8].
Sur ces 19 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 1 travaillent dans la commune, soit 5 % des habitants[I 9]. Pour se rendre au travail, 94,7 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues et 5,3 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 10].
3 établissements[Note 10] sont implantés à Coustaussa au [I 11]. Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 66,7 % du nombre total d'établissements de la commune (2 sur les 3 entreprises implantées à Coustaussa), contre 32,3 % au niveau départemental[I 12]. Aucune exploitation agricole ayant son siège dans la commune n'est recensée lors du recensement agricole[Note 11]</ref> de 2010 (douze en 1988)[41].
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Blasonnement de la commune : De sinople au roc d'échiquier d'or. |
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