Cassaignes Écouter est une commune française située dans le sud-ouest du département de l'Aude, en région Occitanie.
Cassaignes | |
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![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Aude |
Arrondissement | Limoux |
Intercommunalité | Communauté de communes du Limouxin |
Maire Mandat |
Serge Ferrié 2020-2026 |
Code postal | 11190 |
Code commune | 11073 |
Démographie | |
Gentilé | Cassaignols |
Population municipale |
59 hab. (2019 ![]() |
Densité | 16 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 42° 56′ 48″ nord, 2° 18′ 00″ est |
Altitude | Min. 252 m Max. 486 m |
Superficie | 3,74 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de la Haute-Vallée de l'Aude |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du massif des Corbières, un chaos calcaire formant la transition entre le Massif central et les Pyrénées. Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par la Sals et par un autre cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (les « hautes Corbières ») et une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Cassaignes est une commune rurale qui compte 59 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 178 habitants en 1821. Ses habitants sont appelés les Cassaignols ou Cassaignoles.
Cassaignes est une commune située dans le Razès sur la rive droite de la Sals.
Cassaignes se situe en zone de sismicité 3 (sismicité modérée)[2].
La commune est dans la région hydrographique « Côtiers méditerranéens »[3], au sein du bassin hydrographique Rhône-Méditerranée-Corse[4]. Elle est drainée par la Sals et le ruisseau de Luc, qui constituent un réseau hydrographique de 1 km de longueur totale[5],[Carte 1].
La Sals, d'une longueur totale de 19,9 km, prend sa source dans la commune de Sougraigne et s'écoule d'est en ouest, puis vers le nord, puis à nouveau vers l'ouest. Elle traverse la commune et se jette dans l'Aude à Couiza, après avoir traversé 5 communes[6].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[7]. En 2020, la commune est du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[8].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[7].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[10] complétée par des études régionales[11] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Granes », sur la commune de Granès, mise en service en 1991[12] et qui se trouve à 7 km à vol d'oiseau[13],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,3 °C et la hauteur de précipitations de 718 mm pour la période 1981-2010[14]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Carcassonne », sur la commune de Carcassonne, mise en service en 1948 et à 30 km[15], la température moyenne annuelle évolue de 13,7 °C pour la période 1971-2000[16], à 14,1 °C pour 1981-2010[17], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[18].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 4]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive oiseaux : les « hautes Corbières »[20], d'une superficie de 28 398 ha, accueillant une avifaune riche et diversifiée : rapaces tels que les Busards, l'Aigle Royal, le Circaète Jean-le-Blanc, qui trouvent sur place des conditions favorables à la nidification et à leur alimentation du fait de l'importance des milieux ouverts[21].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 2[Note 5] est recensée sur la commune[22] : les « Corbières occidentales » (59 005 ha), couvrant 66 communes du département[23].
Cassaignes est une commune rurale[Note 6],[24]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 1],[25]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (59,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (59,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (59,8 %), forêts (23,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (16,3 %)[26].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Cassaignes est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts et séisme (sismicité modérée)[27]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[28].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (75,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 43 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 43 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 94 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[29],[Carte 3].
Ce hameau fut habité jusqu'aux années 1950. Au début du XXe siècle, il y eut jusqu'à 70 habitants. Une fête locale y était célébrée chaque année.
La commune de Cassaignes est membre de la communauté de communes du Limouxin[30], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Limoux. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[31].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Limoux, au département de l'Aude, en tant que circonscription administrative de l'État, et à la région Occitanie[30].
Sur le plan électoral, elle dépend du canton de la Haute-Vallée de l'Aude pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[30], et de la troisième circonscription de l'Aude pour les élections législatives, depuis le redécoupage électoral de 1986[32].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mars 2008 | Serge Ferrié | |||
1989 | 2008 | André Rousseau | ||
mars 1965 | 1989 | Gabin Rousset | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[34].
En 2019, la commune comptait 59 habitants[Note 7], en augmentation de 15,69 % par rapport à 2013 (Aude : +2,52 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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159 | 159 | 159 | 178 | 173 | 173 | 153 | 146 | 155 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
146 | 147 | 149 | 127 | 126 | 108 | 116 | 119 | 119 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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119 | 115 | 107 | 89 | 80 | 89 | 79 | 66 | 71 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
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50 | 33 | 27 | 30 | 44 | 49 | 61 | 64 | 51 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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60 | 59 | - | - | - | - | - | - | - |
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
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Commune[I 4] | 2,2 % | 11,4 % | 10 % |
Département[I 5] | 10,2 % | 12,8 % | 12,6 % |
France entière[I 6] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 40 personnes, parmi lesquelles on compte 72,5 % d'actifs (62,5 % ayant un emploi et 10 % de chômeurs) et 27,5 % d'inactifs[Note 8],[I 4]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui du département, mais supérieur à celui de la France, alors qu'en 2008 il était inférieur à celui de la France.
La commune est hors attraction des villes[Carte 4],[I 7]. Elle compte 12 emplois en 2018, contre 5 en 2013 et 12 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 26, soit un indicateur de concentration d'emploi de 46,2 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 51,7 %[I 8].
Sur ces 26 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 12 travaillent dans la commune, soit 46 % des habitants[I 9]. Pour se rendre au travail, 76,9 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 7,7 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 15,4 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 10].
Deux établissements[Note 9] seulement relevant d’une activité hors champ de l’agriculture sont implantés à Cassaignes au [I 11].
1988 | 2000 | 2010 | |
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Exploitations | 6 | 5 | 4 |
Superficie agricole utilisée (ha) | 175 | 328 | 294 |
La commune fait partie de la petite région agricole dénommée « Région viticole »[37]. En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 10] sur la commune est la polyculture et le polyélevage[38]. Quatre exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole[Note 11] de 2010 (six en 1988). La superficie agricole utilisée est de 294 ha[38].
Casimir CLOTTES
Résumé de la biographie de Casimir Clottes rédigée par Jean FOURIÉ, Majoral du Félibrige, Vice-Président de l’Association Casimir Clottes
Né à Cassaignes (Aude) en 1872, Casimir Clottes entama une carrière dans l’administration des P.T.T. à Limoux en 1892. Son activité professionnelle le conduisit en Indochine de 1895 à 1904. Il fut ensuite affecté à Romorantin, puis à Carcassonne, à Sète et enfin à Paris vers 1910. Comme tous les habitants de Cassaignes, Casimir Clottes parlait la langue d’oc couramment. De Sète, Casimir Clottes adhère à l’Escola Mondina de Toulouse, se lie avec Paul Albarel et, dès 1907, participe aux concours annuels des Jeux floraux organisés par cette Société littéraire. Ses poèmes primés paraissent dans l’organe officiel de l’Escola Mondina : La Tèrra d'òc. Lorsque les hostilités éclatent en août 1914, Casimir Clottes, qui n’est pas mobilisable, reste à Paris et devient secrétaire de rédaction de L’Aude à Paris. Le siège du journal est transféré chez lui. Il y publie notamment sa célèbre chanson L’Audenca qui deviendra l’hymne attitré des Enfants de l’Aude à Paris. Miné par la maladie, épuisé par une activité trop intense, Louis-Casimir Clottes meurt subitement le 8 janvier 1924 dans son petit appartement du 15ème arrondissement. Selon sa volonté expresse son corps a été transféré dans l’Aude. L’inhumation eut lieu à Raissac-sur-Lampy. Ses principales compositions ont été réunies dans un volume sous le titre de « A la clarou des calelh », dans un ouvrage édité à Carcassonne, en 1932, chez Gabelle. Cet ouvrage a été réédité en 1991 par l’Association Casimir Clottes et la Mairie de Cassaignes. La nouvelle édition a été illustrée par le célèbre graveur Jacques Houplain qui habita et exerça son métier de graveur à Cassaignes entre 1972 et 2020.
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Son blasonnement est : D'argent aux deux pals de sinople, au chef du même.
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