Corps est une commune française située dans le département de l'Isère, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Pour les articles homonymes, voir Corps.
Corps | |
Rue des Fossés. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Isère |
Arrondissement | Grenoble |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Matheysine |
Maire Mandat |
Fabien Mulyk 2020-2026 |
Code postal | 38970 |
Code commune | 38128 |
Démographie | |
Gentilé | Corpatus |
Population municipale |
450 hab. (2019 ) |
Densité | 40 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 49′ 10″ nord, 5° 56′ 51″ est |
Altitude | Min. 639 m Max. 1 840 m |
Superficie | 11,2 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Matheysine-Trièves |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.villedecorps.fr |
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Elle est membre de la communauté de communes de la Matheysine. Ses habitants sont dénommés les Corpatus.
Pour des articles plus généraux, voir Géographie de l'Isère et Géographie des Alpes.
Corps est une petite commune du sud-est de la France, située dans la région du Beaumont au cœur des Alpes françaises, proche des Alpes du Sud à la frontière entre le département de l'Isère et celui des Hautes-Alpes. Elle se situe à 40 km au nord de Gap, 65 km au sud de Grenoble et 220 km au nord de Marseille.
Le village de Corps est encerclé par de hautes montagnes, dont l'Obiou dans le massif du Dévoluy qui surplombe le magnifique lac du Sautet. Le village est au départ de la route qui mène au Sanctuaire marial de La Salette, lieu de pèlerinage où la Vierge de La Salette serait apparue à deux petits bergers corpatus, Mélanie Calvat et Maximin Giraud.
Les Côtes-de-Corps | Les Côtes-de-Corps La Salette-Fallavaux |
La Salette-Fallavaux |
Quet-en-Beaumont | La Salette-Fallavaux Aspres-lès-Corps(Hautes-Alpes) | |
Pellafol | Ambel | Aspres-lès-Corps(Hautes-Alpes) |
Le territoire de Corps domine le lac du Sautet formé par un barrage situé à 2 kilomètre à l'ouest du village, et qui barre les deux rivières situées au sud de la commune. Le plateau d'Ambel, situé sur l'autre rive, est l'un des résidus d'une ancienne plaine alluviale créée par un verrou glaciaire situé à l'emplacement du barrage actuel, et recreusée depuis par le Drac et la Souloise. Les territoires de Corps et Pellafol sont situés sur les bords latéraux de cette ancienne plaine, à la même altitude qu'Ambel, ce qui donne au paysage local un aspect particulier, les trois villages se faisant face mais par-dessus des gorges aujourd'hui partiellement noyées[1].
Le territoire communal est bordé dans sa partie méridionale par le lac du Sautet, créé par l'édification d'un barrage sur le Drac, en aval de son confluent avec la Souloise et qui le sépare du territoire de la commune d'Ambel.
Le territoire de la commune est traversé par la RN 85, selon un axe est-ouest. Cette voie routière importante permet de relier Les agglomérations de Grenoble et de Gap. Elle est également connue sous le nom historique et touristique de Route Napoléon.
La RD212c permette de rejoindre le site de Notre-Dame-de-la-Salette et la RD517, la station station de sports d’hiver de SuperDévoluy (commune de Dévoluy).
Corps est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (69,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (69,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (49,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (18,5 %), zones agricoles hétérogènes (10,8 %), prairies (9 %), eaux continentales[Note 2] (8,7 %), zones urbanisées (2,3 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (1,6 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
L'ensemble du territoire de la commune de Corps est situé en zone de sismicité no 3, dite « modérée » (sur une échelle de 1 à 5), comme la plupart des communes de son secteur géographique. Elle se situe cependant au sud de la limite d'une zone sismique classifiée de « moyenne »[8].
Type de zone | Niveau | Définitions (bâtiment à risque normal) |
---|---|---|
Zone 3 | Sismicité modérée | accélération = 1,1 m/s2 |
Le nom de la commune serait issu de « Campus Corvus », le « camp du Corbeau », situé à la rencontre de deux voies romaines. Une autre hypothèse évoque également un lien possible avec la tribu gauloise des Tricorii (ou Tricores), peuple celto-ligure installé au cœur des Alpes[10].
Pour un article plus général, voir Histoire de l'Isère.
Les plus anciennes traces d'occupation humaine du pays de Corps remontent à quelque 1 200 ans avant notre ère. Il s'agissait probablement de groupes altaïques venus d'Asie centrale, qui auraient apporté dans leur vocabulaire des racines comme 'alp' (alpage), 'ar' (rivière, d'où dérive le nom du Drac), et 'bal' (montagne, d'où dérive le nom du Beaumont). Vers -800, un habitat ligure important existait à quelques kilomètres en aval de Corps, sur l'actuelle commune de Quet-en-Beaumont. Aux environs de -300, quelques Celtes arrivés des Alpes suisses se mêlèrent aux Ligures locaux, et formèrent le « peuple des trois enseignes », ou Tricorii, dont le nom a donné celui de Trièves[11].
Après la défaite d'Hannibal par les Romains, ceux-ci entreprirent de contrôler l'au-delà des Alpes. En -151, le Beaumont, comme toute la région, était soumis. Mais aucune civitas n'était établie en Beaumont. Une voie romaine, d'importance secondaire, reliait la vallée de la Durance à Cularo (Grenoble) en passant par le Champsaur et le Beaumont. Il semblerait que ce soit à l'emplacement de l'ancien hameau de Saint-Brême, aujourd'hui noyé sous les eaux du lac du Sautet, que se situait le lieu dénommé Geminae sur la carte de Peutinger, embranchement d'une voie se dirigeant vers Mens. Là serait né le premier village du pays de Corps, les vestiges trouvés ailleurs n'étant liés qu'à de petites villae agricoles[12].
À partir de l'an 1202, une famille Alleman possédait en alleu, c'est-à-dire sans suzerain autre que l'empereur du Saint-Empire, une maison forte à Corps. En 1247, l'empereur cède au Dauphin de Viennois le « haut-domaine », c'est-à-dire la juridiction majeure, sur ses alleus en Beaumont. Celui-ci ne se privera pas d'en profiter pour s'approprier les biens de ses sujets.
En 1250 est créé le mandement de Corps, comprenant, sur la rive droite du Drac : Corps, Saint-Bénigne (Saint-Brême), Saint-Jean des Vertus (les Côtes-de-Corps), la Salette (sans les Fallavaux) et Saint-Julien (lieudit aujourd'hui disparu), et sur la rive gauche : Pellafol, Beaufin, Ambel et le Monestier d'Ambel, qui formeront bientôt deux mandements distincts[13]. Cependant aucun châtelain n'est connu avant 1309.
En 1321, le régent Henri octroie au bourg de Corps des chartes de franchise municipales et individuelles, confirmées en 1324 par Béatrix de Hongrie, mère du Dauphin[14]. À partir de 1349, Corps est l'une des châtellenies sur lesquelles repose la rente octroyée à Humbert II de Viennois, qui a vendu ses possessions au roi de France[15]. En 1374, Reynaud II Raymond, coseigneur de Sigottier, Furmeyer et autres lieux, achète la maison-forte de Corps et ses terres à Guigues III Alleman. Son fils Henri II Raymond en devient seigneur en 1406[16].
Dans la première moitié du XVe siècle, le dauphin Louis II, futur roi de France sous le nom de Louis XI, fait régulièrement étape à Corps en se rendant à Montorcier en Champsaur.
Durant les Guerres de religion, Corps, fidèle à la foi catholique, est pris et repris plusieurs fois par les armées adverses, et finalement ruiné en 1577. Par la suite, et à deux reprises, la seigneurie tombe en main-morte et est reprise par le Roi. En 1781, les habitants de Corps purent se plaindre d'un préjudice dû à l'absence de seigneur[17].
Napoléon Ier fit étape à Corps et passe la nuit du 6 au 7 mars 1815 à l'hôtel du Palais, au retour de l'Ile d'Elbe. Tous les ans à la Pentecôte Corps fête cet événement sous l'intitulé « Aventurier à Corps, Prince à Grenoble ». Le 19 septembre 1846, la Vierge Marie serait apparue à deux enfants de Corps, Maximin Giraud et Mélanie Calvat, dans la montagne au-dessus du village de La Salette. L'apparition mariale ayant été reconnues par l'Église catholique, un pèlerinage s'est développé vers le sanctuaire de La Salette.
Entre 1930 et 1935, la construction du barrage du Sautet provoque un afflux de travailleurs étrangers, d'où un développement économique important pour le bourg jusqu'ici resté exclusivement agricole. En 1932, la ligne de chemin de fer de la Mure est prolongée jusqu'à Corps, établissant une liaison depuis Grenoble. Elle eut un relatif succès, notamment pour les pèlerins de la Salette, mais, les autocars donnant bientôt un accès direct au sanctuaire, et faute d'achèvement de la liaison vers Gap, la ligne périclita, le service fut interrompu en 1949, et la ligne définitivement abandonnée en 1952.
Un récit plus ou moins légendaire évoque le fait [18] que, les troupes protestantes étant inférieures en nombre aux défenseurs de la ville, un des lieutenants de Lesdiguières alla dans la nuit attacher des lanternes aux cous des bêtes d'un troupeau qu'il dirigea ensuite vers la ville. Les habitants, impressionnés par cette attaque hardie, se rendirent sans combattre.
Le , monsieur Jean-Claude Neyret de Mens est nommé instituteur à Corps. Les classes s’ouvrent en été à 5 h du matin jusqu’à 11 h et de 13 h à 20 h, soit 13 heures de classe par jour. En janvier 1812, M. François Gourdon est nommé instituteur à Corps. La classe se fait en été de 6 h à 10 h et de 13 h à 17 h, soit 5 h de moins qu’en 1806. Le 1er novembre 1819, M. Charles Sibylle remplace M. Gourdon, puis en 1835 il est lui-même remplacé par M. Chevalier. Le 20 avril 1841 on songe à construire une école de garçons, c’est en 1844 qu’est créée une école de filles. Le 14 janvier 1853 il est voté une indemnité de 500 fr pour l’instituteur à charge pour lui d’enseigner à tous les enfants de la commune. En mai 1854, le traitement de l’instituteur est fixé à 1000 fr. Le 8 novembre 1857, c’est au tour de M. Fayollat de devenir instituteur. C’est en 1881 que l’école maternelle voit le jour aux Logis Neufs, puis en 1893 on réunit école primaire et maternelle dans les locaux actuels[réf. nécessaire].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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2005 | 2014 | Magali Francou-Carron | UMP | |
2014 | En cours | Fabien Mulyk | DVD puis UDI[19] | Infirmier, conseiller général du Canton de Corps (2011-2015) Conseiller départemental, vice-président du Conseil départemental depuis 2015 |
Les données manquantes sont à compléter. |
Pour un article plus général, voir Démographie de l'Isère.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[21].
En 2019, la commune comptait 450 habitants[Note 3], en diminution de 10,71 % par rapport à 2013 (Isère : +2,9 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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935 | 1 038 | 1 238 | 1 128 | 1 441 | 1 414 | 1 386 | 1 451 | 1 350 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 315 | 1 335 | 1 329 | 1 306 | 1 239 | 1 356 | 1 325 | 1 226 | 1 201 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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1 104 | 998 | 942 | 737 | 762 | 899 | 983 | 1 128 | 687 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
608 | 556 | 465 | 505 | 512 | 453 | 456 | 451 | 511 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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478 | 450 | - | - | - | - | - | - | - |
La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.
Le terrain de basket-ball de Corps se situe en haut de la maison de retraite.
Il existe également un terrain de tennis à côté du terrain de basket et l’autre est à côté du jardin de ville.
En 2004, la mairie a refait le jardin de ville. Les enfants y trouveront des jeux dont une balançoire, un skate parc, un petit château avec son petit toboggan, le grand toboggan, un jeu à ressort, un terrain d’herbes et à côté un terrain de boules.
Historiquement, le quotidien régional Le Dauphiné libéré consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition de Romanche et Oisans, un ou plusieurs articles à l'actualité du canton et de la communauté de communes, quelquefois de la commune, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales.
Historiquement, le Beaumont appartient à la zone de parlers occitans[29] de type vivaro-alpins[29]. Le nom de Corps, anciennement prononcé « Corpe », est probablement dérivé du mot occitan corp signifiant corbeau.
Depuis 1989 a lieu en août les Nuits musicales de Corps[30], festival consacré à la musique classique.
Pour un article plus général, voir Armorial des communes de l'Isère.
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