Comps [kɔ̃ps] est une commune française située dans l'est du département du Gard, en région Occitanie.
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Comps | |
L'église et la mairie | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Gard |
Arrondissement | Nîmes |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pont du Gard |
Maire Mandat |
Jean-Jacques Rochette 2020-2026 |
Code postal | 30300 |
Code commune | 30089 |
Démographie | |
Gentilé | Compsois, Compsoises[1] |
Population municipale |
1 756 hab. (2019 ![]() |
Densité | 204 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 51′ 12″ nord, 4° 36′ 24″ est |
Altitude | Min. 6 m Max. 153 m |
Superficie | 8,6 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Montfrin (ville-centre) |
Aire d'attraction | Beaucaire (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Beaucaire |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | mairie-comps.fr/ |
modifier ![]() |
Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le Gard, le canal d'irrigation de Remoulins à Tarascon et par un autre cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : deux sites Natura 2000 (les « costières nîmoises » et « le Rhône aval ») et deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Comps est une commune rurale qui compte 1 756 habitants en 2019, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1962. Elle est ville-centre de l'unité urbaine de Montfrin et fait partie de l'aire d'attraction de Beaucaire. Ses habitants sont appelés les Compsois ou Compsoises.
Le patrimoine architectural de la commune comprend un immeuble protégé au titre des monuments historiques : le site archéologique de Saint-Roman-d'Aiguille, inscrit en 1935.
Comps se situe à l'embouchure du Gardon et du Rhône. C'est le dernier village qu'arrose cette rivière, non sans mal quelquefois. Le Gardon est constitué à l'origine d'une multitude de torrents descendant des Cévennes gardoises et lozériennes et qui, une fois en plaine, forment une rivière particulièrement capricieuse et même dangereuse. lors des grandes pluies d'équinoxes d'automne, comme en 2002 ou 2003 notamment, son débit a pu dépasser 5 000 à 7 000 m3/s, occasionnant de sévères dégâts.. Au sud, se dresse une série de collines assez escarpées. Sur la commune, le point culminant est atteint à " l'Aiguille " (non loin de l'abbaye troglodityque de Saint Romain à Beaucaire) qui, du haut ses 153 mètres, domine la vallée du Rhône et possède un table d'orientation réalisée par la CNR dans les années 1960.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[2].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Meynes », sur la commune de Meynes, mise en service en 1966[7] et qui se trouve à 5 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 15 °C et la hauteur de précipitations de 734,5 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Nimes-Courbessac », sur la commune de Nîmes, mise en service en 1922 et à 20 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 14,8 °C pour la période 1971-2000[11], à 15,1 °C pour 1981-2010[12], puis à 15,6 °C pour 1991-2020[13].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 4]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats[15] :
et un au titre de la directive oiseaux[15] :
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 5] sont recensées sur la commune[18] : le « Gardon aval » (1 106 ha), couvrant 6 communes du département[19], et la « plaine de Manduel et Meynes » (9 783 ha), couvrant 15 communes du département[20].
Comps est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[21],[I 1],[22]. Elle appartient à l'unité urbaine de Montfrin, une agglomération intra-départementale regroupant 6 communes[I 2] et 12 300 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[I 3],[I 4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Beaucaire, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 5 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 5],[I 6].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (65,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (71 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (41,6 %), zones agricoles hétérogènes (23,8 %), forêts (14,7 %), zones urbanisées (12,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,4 %), eaux continentales[Note 8] (2 %)[23].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Comps est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage[24]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[25].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau et par une crue torrentielle ou à montée rapide de cours d'eau, notamment le Gard et le canal d'irrigation de Remoulins à Tarascon. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1987, 1988, 1993, 1994, 2002 et 2003[26],[24].
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[27]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 97,2 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 703 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 703 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 90 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[28],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[29].
La commune est en outre située en aval du barrage de Sainte-Cécile-d'Andorge, un ouvrage de classe A[Note 9] doté d'un PPI. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[31].
L'origine du village, il y a 2 600 ans, est accréditée par les fouilles de la Roque[32]. Le hameau était alors dominé par le pic de l'Aiguille, site troglodyte mais aussi point culminant permettant surtout l'observation vers le Rhône.
Plus tard, l'influence latine est passée par là, comme en témoignent les ruines du castrum romain au-dessus de la Roque.
Non loin de là, sur ce même massif de la Roque, se situe l'abbaye de Saint-Roman sur la commune de Beaucaire qui, avec l'épopée guerrière de Charles Martel à Théziers en l'an 736, positionne Comps ainsi que les villages environnants dans l'histoire de France.
Au cours de la Révolution française, la commune, nommée Comps-Saint-Étienne, porte provisoirement le nom de Port-du-Gard puis reprend celui de Comps simplement[33]. C'est surtout la géographie et les humeurs du Rhône qui ont façonné l'histoire du village. Les inondations dramatiques, et les changements de lit du Rhône ont fini par prononcer la séparation en 1790 de Comps et de Vallabrègues qui constituaient autrefois une seule et même communauté.
Aujourd'hui, le vieux Comps pittoresque et fleuri, ainsi que le nouveau village au pied des collines, se retrouvent dans le dynamisme des associations, des traditions locales et dans les moments de détente, de sport et de loisirs sur les bords du Gardon. Le site de l'Aiguille comporte une table d'orientation offerte par la CNR (Compagnie Nationale du Rhône) lors des aménagements du fleuve dans les années 1960.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1983 | 2014 | Christian Jallat | PCF | |
2014 | En cours | Jean-Jacques Rochette | DVD[34] | Cadre commercial, retraité[35] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[37].
En 2019, la commune comptait 1 756 habitants[Note 10], en augmentation de 2,99 % par rapport à 2013 (Gard : +2,08 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
600 | 618 | 644 | 874 | 926 | 929 | 921 | 875 | 900 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
865 | 793 | 788 | 750 | 685 | 739 | 693 | 650 | 636 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
638 | 675 | 666 | 606 | 584 | 530 | 542 | 556 | 535 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
572 | 772 | 813 | 1 239 | 1 435 | 1 483 | 1 555 | 1 584 | 1 661 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 756 | 1 756 | - | - | - | - | - | - | - |
Une école élémentaire et maternelle est à Comps. C'est l'école André Massip. Par la suite le collège de rattachement est le collège Henri Pitot d'Aramon.
Un médecin généraliste est présent sur le village. Il y a, également, un service d'infirmières libérales.
Sur les bords du Gardon, se trouve le Canoë-Kayak Club de Comps, l'un des 4 clubs du Gard affiliés à la FFCK qui organise chaque année le mini-marathon de Comps, épreuve du challenge régional jeunes, en septembre, et le biathlon de Comps (kayak-course à pieds) qui réunit une centaine de participants au mois de décembre[39].
Il y a un club de tennis, affilié à la fédération française de tennis. Ce club municipal possède 2 courts en béton poreux. Au Tennis Club de Comps, il y a 31 adhérents pour la saison 2016 dont 16 jeunes.
Comps dispose de 10 km de voie verte intégrée à la ViaRhôna (véloroute reliant le lac Léman à la Méditerranée). Cette voie verte permet également d'aller jusqu'à Uzès en passant par le Pont du Gard. Les voies vertes étant idéales pour pratiquer le vélo, le roller ou la course à pied en toute sécurité.
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 684 ménages fiscaux[Note 11], regroupant 1 718 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 20 740 €[I 7] (20 020 € dans le département[I 8]).
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 9] | 9,3 % | 9,8 % | 8,5 % |
Département[I 10] | 10,6 % | 12 % | 12 % |
France entière[I 11] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 1 111 personnes, parmi lesquelles on compte 75,9 % d'actifs (67,4 % ayant un emploi et 8,5 % de chômeurs) et 24,1 % d'inactifs[Note 12],[I 9]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département, alors qu'en 2008 il était supérieur à celui de la France.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Beaucaire, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 3],[I 12]. Elle compte 156 emplois en 2018, contre 172 en 2013 et 144 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 755, soit un indicateur de concentration d'emploi de 20,6 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 59 %[I 13].
Sur ces 755 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 83 travaillent dans la commune, soit 11 % des habitants[I 14]. Pour se rendre au travail, 92 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,4 % les transports en commun, 3,8 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 2,8 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 15].
117 établissements[Note 13] sont implantés à Comps au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 14],[I 16].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
---|---|---|---|
Nombre | % | % | |
Ensemble | 117 | 100 % | (100 %) |
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 14 | 12 % | (7,9 %) |
Construction | 22 | 18,8 % | (15,5 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 37 | 31,6 % | (30 %) |
Information et communication | 2 | 1,7 % | (2,2 %) |
Activités financières et d'assurance | 3 | 2,6 % | (3 %) |
Activités immobilières | 2 | 1,7 % | (4,1 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 19 | 16,2 % | (14,9 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 10 | 8,5 % | (13,5 %) |
Autres activités de services | 8 | 6,8 % | (8,8 %) |
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 31,6 % du nombre total d'établissements de la commune (37 sur les 117 entreprises implantées à Comps), contre 30 % au niveau départemental[I 17].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 37 | 14 | 11 | 5 |
SAU[Note 15] (ha) | 360 | 289 | 245 | 164 |
La commune est dans la vallée du Rhône, une petite région agricole occupant la frange est du département du Gard[40]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 16] sur la commune est la viticulture[Carte 4]. Cinq exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole de 2020[Note 17] (37 en 1988). La superficie agricole utilisée est de 164 ha[42],[Carte 5],[Carte 6].