Vallabrègues est une commune française située dans l'est du département du Gard, en région Occitanie.
Vallabrègues | |
Mairie de Vallabrègues. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Gard |
Arrondissement | Nîmes |
Intercommunalité | Communauté de communes Beaucaire-Terre d'Argence |
Maire Mandat |
Jean-Marie Gilles 2021-2026 |
Code postal | 30300 |
Code commune | 30336 |
Démographie | |
Gentilé | Vallabréguants |
Population municipale |
1 388 hab. (2019 ![]() |
Densité | 97 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 51′ 14″ nord, 4° 37′ 42″ est |
Altitude | Min. 4 m Max. 24 m |
Superficie | 14,33 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Avignon (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Beaucaire |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le Gard, le Rhône, la dérivation de Vallabregues, le Briançon et par deux autres cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (« le Rhône aval ») et deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Vallabrègues est une commune rurale qui compte 1 388 habitants en 2019. Elle fait partie de l'aire d'attraction d'Avignon. Ses habitants sont appelés les Vallabreguants ou Vallabreguantes.
Vallabrègues est la seule commune du département du Gard située sur la rive gauche du Rhône pratiquement face au débouché de la rivière du Gard ou Gardon. Cela est du à « une spécificité qu'elle doit à sa proximité avec le fleuve capricieux qui a changé de lit au fil des siècles. Initialement, le Rhône passait au pied de la Montagnette et Vallabrègues se trouvait donc en terre languedocienne »[1].
Montfrin | Théziers | Aramon |
Comps | ![]() |
Saint-Pierre-de-Mézoargues (Bouches-du-Rhône) |
Beaucaire | Tarascon (Bouches-du-Rhône) |
Les habitants s'appellent les Vallabréguants et Vallabréguantes.
Vallabrègues est l'une des 75 communes membres du Schéma de cohérence territoriale (SCOT) du sud du Gard et fait également partie d'une des 41 communes du Pays Garrigues Costières.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[2].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Tarascon », sur la commune de Tarascon, mise en service en 1990[7] et qui se trouve à 6 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 15,2 °C et la hauteur de précipitations de 645,9 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Nîmes-Courbessac », sur la commune de Nîmes, mise en service en 1922 et à 22 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 14,8 °C pour la période 1971-2000[11], à 15,1 °C pour 1981-2010[12], puis à 15,6 °C pour 1991-2020[13].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 4]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats : « le Rhône aval »[15], d'une superficie de 12 579 ha0[16].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 5] est recensée sur la commune[17] : le « Gardon aval » (1 106 ha), couvrant 6 communes du département[18] et une ZNIEFF de type 2[Note 6],[17] : « le Rhône et ses canaux » (3 879 ha), couvrant 15 communes du département[19].
Vallabrègues est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[20],[I 1],[21].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Avignon, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 48 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (63,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (63,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (46,5 %), eaux continentales[Note 9] (21,8 %), zones agricoles hétérogènes (15,3 %), forêts (5,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,8 %), zones urbanisées (3,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,3 %), prairies (1,9 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Vallabrègues est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et la rupture d'un barrage[23]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[24].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau et par une crue à débordement lent de cours d'eau, notamment le Rhône, le Gard et le Briançon. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1987, 1993, 1994, 2002 et 2003[25],[23].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 91,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 666 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 666 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 90 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[26],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[27].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[28].
La commune est en outre située en aval du barrage de Sainte-Cécile-d'Andorge, un ouvrage de classe A[Note 10] doté d'un PPI. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[30].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Louis Gibelin | ||||
mars 2001 | mars 2008 | José Doulaud | SE | Comptable |
mars 2008 | En cours (au 10 avril 2021) |
Jean-Marie Gilles | SE | Fonctionnaire |
Les données manquantes sont à compléter. |
En 2020, les élections municipales du sont annulées à la suite d'un recours déposé devant le Tribunal administratif de Nîmes[31].
Celui-ci estime en effet que « Mme Geneviève Van Achter, candidate supplémentaire de nationalité belge, figurant sur la liste « Agir pour Vallabrègues », n’a pas la nationalité française et que l’indication de sa nationalité ne figurait pas en face de son nom »[32].
Vallabrègues fait partie du canton de Beaucaire, qui dépend de l'arrondissement de Nîmes et de la première circonscription du Gard dont la députée est Françoise Dumas (PS, conseillère municipale de Nîmes) depuis 2012.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[34].
En 2019, la commune comptait 1 388 habitants[Note 11], en augmentation de 1,68 % par rapport à 2013 (Gard : +2,08 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 780 | 1 519 | 1 515 | 1 496 | 1 552 | 1 580 | 1 620 | 1 656 | 1 628 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 624 | 1 694 | 1 704 | 1 736 | 1 754 | 1 789 | 1 746 | 1 789 | 1 822 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 893 | 1 842 | 1 818 | 1 522 | 1 432 | 1 365 | 1 337 | 1 173 | 1 120 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 078 | 1 082 | 918 | 960 | 1 016 | 1 197 | 1 278 | 1 289 | 1 368 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 392 | 1 388 | - | - | - | - | - | - | - |
La course camarguaise est pratiquée dans la commune : c'est d'ailleurs à l'occasion de l'organisation de l'une d'entre elles que le raseteur Kévin Bruguière est tué le par un taureau. Il est en effet « percuté par l'animal, qui l'a soulevé avec les cornes avant de le projeter par-dessus la rambarde en bois »[37].
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 575 ménages fiscaux[Note 12], regroupant 1 287 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 20 890 €[I 4] (20 020 € dans le département[I 5]).
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 6] | 7,2 % | 9,3 % | 10,9 % |
Département[I 7] | 10,6 % | 12 % | 12 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 845 personnes, parmi lesquelles on compte 78,7 % d'actifs (67,7 % ayant un emploi et 10,9 % de chômeurs) et 21,3 % d'inactifs[Note 13],[I 6]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui du département, mais supérieur à celui de la France, alors qu'en 2008 il était inférieur à celui de la France.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction d'Avignon, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 3],[I 9]. Elle compte 190 emplois en 2018, contre 189 en 2013 et 210 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 579, soit un indicateur de concentration d'emploi de 32,8 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 60,2 %[I 10].
Sur ces 579 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 125 travaillent dans la commune, soit 22 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 86,8 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2,4 % les transports en commun, 5 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 5,8 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
95 établissements[Note 14] sont implantés à Vallabrègues au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 15],[I 13].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
---|---|---|---|
Nombre | % | % | |
Ensemble | 95 | 100 % | (100 %) |
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 10 | 10,5 % | (7,9 %) |
Construction | 20 | 21,1 % | (15,5 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 29 | 30,5 % | (30 %) |
Information et communication | 2 | 2,1 % | (2,2 %) |
Activités financières et d'assurance | 1 | 1,1 % | (3 %) |
Activités immobilières | 1 | 1,1 % | (4,1 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 14 | 14,7 % | (14,9 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 10 | 10,5 % | (13,5 %) |
Autres activités de services | 8 | 8,4 % | (8,8 %) |
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 30,5 % du nombre total d'établissements de la commune (29 sur les 95 entreprises implantées à Vallabrègues), contre 30 % au niveau départemental[I 14].
Les deux entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[38] :
Ancienne capitale de la vannerie provençale[réf. nécessaire], ce village accueille chaque deuxième week-end d'août une très importante rencontre de vanniers ouverte au public[réf. nécessaire].
La commune est dans la vallée du Rhône, une petite région agricole occupant la frange est du département du Gard[39]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 16] sur la commune est la culture de fruits ou d'autres cultures permanentes[Carte 4].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
---|---|---|---|---|
Exploitations | 60 | 40 | 28 | 22 |
SAU[Note 17] (ha) | 599 | 672 | 597 | 430 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 60 lors du recensement agricole de 1988[Note 18] à 40 en 2000 puis à 28 en 2010[41] et enfin à 22 en 2020[Carte 5], soit une baisse de 63 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 61 % de ses exploitations[42],[Carte 6]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué de 599 ha en 1988 à 430 ha en 2020[Carte 7]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 10 à 20 ha[41].
![]() |
Blason | D'azur au coulobre d'or. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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