Chichilianne est une commune française située dans le département de l'Isère en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Chichilianne | |
![]() Site de Chichilianne au pied du mont Aiguille. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Isère |
Arrondissement | Grenoble |
Intercommunalité | Communauté de communes du Trièves |
Maire Mandat |
Éric Vallier 2020-2026 |
Code postal | 38930 |
Code commune | 38103 |
Démographie | |
Population municipale |
306 hab. (2019 ![]() |
Densité | 4,9 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 48′ 44″ nord, 5° 34′ 23″ est |
Altitude | Min. 798 m Max. 2 082 m |
Superficie | 62,5 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Grenoble (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Matheysine-Trièves |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.chichilianne.fr |
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Petit village de moyenne montagne essentiellement rural à vocation résidentielle situé dans la région naturelle du Trièves, son bourg central se situe au pied du Mont Aiguille, butte-témoin laissée par l'érosion et semblant détaché des falaises du massif du Vercors.
La commune est le cadre d'une partie de l'action du roman de l'écrivain Jean Giono, Un roi sans divertissement, mais son nom est orthographié dans ce roman avec un seul "n".
Chichilianne est une petite commune du Trièves, située à 60 km au sud de la ville de Grenoble.
Ce village de moyenne montagne est niché au pied du mont Aiguille (une des sept merveilles du Dauphiné), entre le Vercors (à l’ouest), le plateau du Trièves (à l'est) et le Diois (au sud). L’urbanisation est principalement bâtie sur la partie la plus plate du territoire communal, en différents hameaux, à 1 000 mètres d’altitude de moyenne. Cependant, l’altitude varie fortement selon que l'on se situe en fond de vallée ou sur les hauts plateaux du Vercors.
Chichilianne fait partie de l'aire urbaine de Grenoble. Son territoire est situé dans le périmètre du parc naturel régional du Vercors. La commune a une part de son territoire située sur la Réserve naturelle nationale des Hauts-Plateaux du Vercors, comme 10 autres communes de la Drôme et l'Isère.
Vu depuis le sud, Le soubassement rocheux du Trièves est en grande partie formé par les terres noires du Jurassique supérieur, qui sont majoritairement recouvertes en surface par des alluvions quaternaires surtout formées de terrasses emboitées, d'origine rissiennes et wurmiennes[1].
En 2014, cinq sites géologiques remarquables de la commune sont classés à l'« Inventaire du patrimoine géologique »[2] :
Le territoire de Chichilianne est essentiellement une zone de basse et de moyenne montagne entourée de massifs élevés, quelque peu abritée des flux d'ouest par le Vercors est, une des parties de l'Isère la plus méridionale.
L'hiver, le côté méridional est nuancé par l'altitude relative du plateau. Il neige donc abondamment, mais le climat reste légèrement plus doux que dans le reste des Alpes du Nord à altitude équivalente, mais à l'instar de la vallée du Grésivaudan ou du secteur des Quatre-Montagnes, l'effet de foehn arrive parfois par le sud, réchauffant ainsi la masse d'air instantanément[3].
Le territoire communal est sillonné par quelques torrents issus du massif du Vercors.
Chichilianne est accessible depuis Grenoble par deux routes principales : L'ancienne route nationale 75 devenue route départementale 1075, à la suite d'un déclassement et l'autoroute A51 dénommée officiellement « autoroute du Trièves »[4].
Chichilianne est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[5],[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Grenoble, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 204 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[8],[9].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (89,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (89,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (35,6 %), forêts (35,1 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (18,9 %), prairies (6,2 %), terres arables (2,8 %), zones agricoles hétérogènes (1,4 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (vues aériennes depuis 1944) (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Chichilianne comprend plusieurs hameaux dispersés autour du bourg central de Chichilianne.
Les hameaux se nomment:
On compte aussi deux fermes isolées à la Clavelière et aux Reymondins et un ancien moulin transformé en scierie au lieu-dit le Martinet.
L'ensemble du territoire de la commune de Chichilianne est situé en zone de sismicité n°3 (sur une échelle de 1 à 5), comme la plupart des communes de son secteur géographique. Ce territoire se situe cependant au sud de la limite d'une zone sismique classifiée de « moyenne »[11].
Type de zone | Niveau | Définitions (bâtiment à risque normal) |
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Zone 3 | Sismicité modérée | accélération = 1,1 m/s2 |
L'origine du nom vient probablement du patronyme romain Cicilianus, qui aurait été celui du propriétaire d'une des premières « villa » romaine (exploitation agricole) .
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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2001 | 2014 | Gilbert Correard | ||
2014 | 2020 | Yann Souriau | ||
2020 | En cours | Eric Vallier | Agriculteur | |
Les données manquantes sont à compléter. |
En 2019, Chichilianne n'est jumelée avec aucune autre commune.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[14].
En 2019, la commune comptait 306 habitants[Note 3], en augmentation de 9,68 % par rapport à 2013 (Isère : +2,9 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 025 | 714 | 642 | 668 | 716 | 730 | 641 | 642 | 648 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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645 | 656 | 688 | 628 | 630 | 568 | 613 | 611 | 575 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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553 | 432 | 440 | 308 | 300 | 275 | 264 | 215 | 198 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
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167 | 170 | 130 | 159 | 158 | 207 | 263 | 271 | 279 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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305 | 306 | - | - | - | - | - | - | - |
La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.
La commune gère une petite station de ski nordique située au pied du Mont Aiguille[17].
Historiquement, le quotidien à grand tirage Le Dauphiné libéré consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition de l'Isère-Sud, un ou plusieurs articles à l'actualité du canton de la communauté de communes, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales, les travaux routiers, et autres événements divers à caractère local.
L'élevage caprin dans le Trièves, et à Chichilianne aussi, était très développé entre 1860 et 1914, pour suivre la demande des peaux pour l'artisanat et l'industrie de la ganterie grenobloise. Cet élevage intense permettait aussi de produire et commercialiser une grande quantité de fromage produit à partir du lait de chèvre[18].
Ce village possède une église situé dans le bourg central. Cet édifice religieux est de construction typique du Trièves avec son clocher élancé.
Ce village permet de voir de nombreuses petites maisons typiques du Trièves, ainsi que deux châteaux des XIVe – XVe siècle : le château de Ruthière et le château de Passières. Ce dernier vous propose une petite exposition consacrée à Édith Berger, peintre grenobloise, ainsi qu'un hôtel restaurant.
Le château de Ruthière fut, vers 1450, souvent fréquenté comme résidence de chasse par le dauphin Louis II, futur Louis XI[19].
« On n'y va pas, on va ailleurs, on va à Clelles (qui est dans la direction), on va à Mens, on va même loin dans des quantités d'endroits, mais on ne va pas à Chichilianne. On irait, on y ferait quoi ? On ferait quoi à Chichilianne ? Rien. »
— Jean Giono, Un Roi sans divertissement
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Chichilianne possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.
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